Jour 10

Milo m'a suivi apparemment. Je le juge d'un regard réprobateur. Avoue, tu as suivi la bouteille de champagne... Déjà accro ? Je lui parle comme si c'était un gamin alors qu'il a quatre ans de plus que moi. Non. C'est juste qu'à un moment, j'ai perdu le fil. C'est souvent comme ça, je commence à penser à quelque chose et c'est foutu ! Je coupe des tomates avant de continuer. Tu veux manger aussi ? Comme ça j'ai une petite idée de la dose de pâtes à mettre.

Aimer l'alcool ? Moi ? Je sais pas. Je te ressert un verre ? Je lui en remet avant qu'il ne me réponde positivement et me sert par la même occasion. Et tu pensais à quoi ? Pour quitter comme ça la conversation, ça doit pas être rien. Je veux bien merci. Je tombe bien à ce que je vois.
Matthew est là. Je l'avais même pas vu. J'esquisse un sourire rapide avant que je me rende compte qu'il me scrute de haut en bas. Il fond devant mes tablettes ? 'Space le gars.

Milo me demande si je veux une coupe de champagne, et me ressert avant que je réponde. J'ai presque l'impression que tu veux me souler. Mais bon, il n'en tirerait aucun bénéfice, je suppose. Alors que je propose à Milo de manger, Matthew essaye également de s'incruster. Je mets tout le paquet alors ! D'ailleurs, l'eau bouille, donc je m'exécute. J'irai manger dans la chambre, j'ai envie de me poser un peu. Mais ramenez vous si vous voulez... La compagnie, ça fait pas de mal. Je bois une gorgée de ma coupe de champagne avant de la tendre à Matthew.

Je ris. Je l'aime bien lui. Qui sait ? Peut-être que je veux te faire dire ton secret ... je bois une gorgée. Matthew s'invite à manger. Plus on est de fous plus on rit ? Non j'ai jamais été d'accord avec ce proverbe. Manger dans la chambre. M'en fiche. Tant que je mange. Oui si tu veux.

Je vais me méfier alors ... Surtout que je ne tiens pas très bien l'alcool. Je grimace ensuite en entendant que Matthew a trop chaud. Je me souviens lui avoir permis d'entrer dans mon antre. Je te laisserai t'y engouffrer en premier ! Je ne peux pas laisser un babtou dans sa propre agonie... J'égoutte donc mes pâtes et prend trois assiettes dans l'armoire. Je dispose le plus équitablement possible les pâtes dans les trois assiettes avant de faire de même avec la sauce provençale. Je tends les deux assiettes aux beaux gosses à mes côtés. Ne vous y habituez pas trop, hein ? Dans un petit sourire. [Je rallie ensuite la chambre, accompagné de Matthew et Milo.

Je prend l'assiette que me tend l'afro. A charge de revanche. Je laisse passer les deux devant moi. Au moins je me ferai pas mater le cul.

Je fouillais dans le frigo, du coca frais ça allait me faire du bien. J'étais pas trop alcool moi, j'étais raisonnable sur la boisson et il valait mieux. Parce que je terminais généralement dans un triste état. Cela me faisait du bien, mais sur le coup, le lendemain c'était une autre histoire.

Oh c'était la blonde. J'avoue que depuis que j'avais eu la discussion les tensions étaient apaisées et heureusement. Je n'étais pas du genre à vouloir le conflit, même si je me laissais pas faire du tout. Je l'avais montré après le prime, même si là ça allait encore. Cela pouvait être pire, en même temps j'ai subi une pire trahison que celle-ci. Oh c'est toi encore ! dis-je avec un léger sourire. Des pattes avec un oeuf ça te va ? dis en sortant tout pour commencer à faire la cuisine.

J'étais donc lié à elle, un peu comme Kyet et Farah quoi. Des âmes soeurs on dirait bien, c'est le destin qui veut ça ! dis-je avec un sourire amusé. Bon je pouvais lui faire des pattes avec un oeuf et ça lui suffisait du coup ça allait. C'est sur qu'au niveau des dilemmes elle n'est pas forcément bonne, mais au moins si elle pouvait l'aider dans une tâche. Je commençais déjà à faire bouillir l'eau et à casser les oeufs sur la poêle. Je peux pas dire le contraire. Si tu pouvais mettre la table correctement je pense que ça pourrait me faire très plaisir. Bien sur c'était pour rire et répondre à ce qu'elle vient de me dire d'une manière amusante et rien de plus.

Elle se moquait légèrement du prime de la semaine dernière et des paroles de Vincent. Cela me fit sourire. Oh Vincent, le fameux. dis-je en laissant échapper un très léger rire. Et oui c'était le grand test, l'épreuve d'une vie même qu'elle allait devoir exécuter. Mais tu as tout compris, je crois que j'ai sous-estimé tes capacités mentales. C'était amusant, léger et pas méchant donc ça allait. Je préférais en rire plutôt qu'elle en pleure. Mais je suis totalement surpris. dis-je en prenant une mine impressionnée, bien sur c'était pour rire. Je sentais qu'elle était juste au dessus de moi et je cassais le premier oeuf et je lui tendis le deuxième. Allez je prends un risque en te laissant faire ça.

Je n'sais pas vraiment quelle heure il est. Je me souviens juste de m'être endormie sur le salon extérieur alors qu'il faisait jour, et m'être réveillée alors qu'il faisait nuit. J'me demande ce qu'il m'arrive, de vivre comme une louve. Mais ça m'plait. Du coup, je dois avouer que j'ai un peu faim alors je pars en direction de la cuisine. Avant d'entrer dans la pièce, j'entends des cris chelous genre bataille de nourriture. C'est Chachou et Lélé qui se battent en duel. Je décide de m'avancer, me protégeant avec les bras. « Ne tirez-pas ! Je suis inoffensive, je viens brandir le drapeau blanc ! » Non en vrai, je viens juste chercher un perle de lait.