Jour 2

Putain quel enculé de premier cet Albéric. En plus d'avoir une dégaine peu avantageuse, il était aussi peu hygiénique. Intoxiquer la chambre où je dormais d'odeurs répugnantes et surtout déplacer l'un des cochons de la ferme jusqu'à l'intérieur c'était quand même terriblement petit. Bien évidemment, je me trouvais dans la chambre à l'heure du crime, d'ailleurs je me doute qu'il ait fait exprès de parler à haute voix pour que les personnes présentes dans la pièce sache que toutes ces débilités de lui. Ma foi, qu'est-ce que vous voulez ? Le niveau ici était très bas et il fallait s'adapter à cette bande d'attardés mentaux au comportement enfantin. Ronchonnant un peu, j'avais tenu à me servir un café avant de me poser sur le divan du salon extérieur, clope à la main et vent soufflant.

Je rejoins le salon extérieur pour me poser loin des abrutis qui fourmillent dans la maison et pour profiter du beau temps. Ni trop chaud ni trop froid. Stan est déjà là, café à la main et clope au bec. Le regard perdu dans ses pensées.
Je m'assied sans faire trop de bruit sur un transat, sortant mes lunettes de soleil de ma poche pour les enfiler. Quoi de beau à l'intérieur de ta tête ? Dans la mienne, trône une déesse : Vânia.

Tirant sur ma cigarette, le regard dans le vide, j'avais finalement été rejoint par Shiva qui avait d'ailleurs tout de suite lancé la discussion. « Rien à part le fait que j'me suis fait réveiller par un connard qui s'est amusé à ramener un cochon dans la chambre et à niquer les lits. » Ton lit surtout, ouais. Fallait bien tenir au courant mes collègues, après tout on dormait dans la même chambre, j'me devais de lui rendre service en l'avertissant des faits.

Décidément la production savait très bien ce qu'elle faisait en installant une Ferme dans un coin du jardin : elle voulait que ça crée des embrouilles. Je soupire alors qu'il finit de parler. Dans la notre ? Parce que clairement si c'est dans l'autre je m'en fiche un peu quoi.
Quoi qu'il en soit le niveau est plus bas encore que ce que je m'étais imaginé. Évidemment, quelqu'un comme moi est forcément bien trop haut pour comprendre ces personnes si banales. Mais l'écart entre eux et moi est immense.

« Dans la notre ouais, il a même mis tes draps par terre. » Au moins ça, c'était dit. Honnêtement j'me demandais bien quel était son but, quel était l'intérêt de faire ce genre de futilités. Surtout à son âge, quoi. Mais bon, chacun son délire, chacun son monde, j'vous l'accorde. « C'est l'autre con à la face de rat : Alberic qui en est responsable. » reprenais-je alors que je m'étais rendu compte que le responsable n'avait pas encore été dénoncé. Du peu que je connaissais Shiva et surtout d'après les échos qui étaient arrivés jusqu'à moi hier, j'en déduisais qu'il avait l'esprit vengeur et que la partie ne s'achèverai sûrement pas de cette manière. « Sinon toi, beau gosse comme t'es, t'as toujours pas pécho ? » J'savais que dans ce genre d'émission c'était les histoires de cul qui intéressaient les gens, du coup j'voulais en savoir d'avantage sur ces affinités féminines et tout l'bordel.

Et ce débile a même osé touché à mes draps. Ces mêmes draps dans lesquels un Dieu comme moi a dormi cette nuit. Des draps sacrés qui ont été salis. C'est une honte. Ces gens n'ont aucun respect pour moi. Ma colère saura les atteindre le moment venu.
Stan m'avoue alors que c'est Albéric qui a fait le coup. Élan de gentillesse ou tentative de foutre la merde dans toute la baraque ? De ce que j'ai pu entendre dans les couloirs hier soir, Stan aurait effectivement essayé de retourner les gens de cette maison contre la psy que j'ai rencontré ce matin. On va rester prudent. Même si j'ai pas forcément l'impression qu'il se moque de moi. Ce même Albéric qui s'en est pris hier par l'autre dégénérée et qui m'a presque remercié en me jurant fidélité de lui avoir rendu la monnaie de sa pièce. Au moins on voit bien qu'on ne peut pas faire confiance ici.
De Dieu comme moi à beau gosse comme lui, j'imagine que c'est une discussion que l'on peut partagée. Disons que certains caractères et physiques s'accordent assez bien avec le mien et je pense qu'il sera pas dur de monter plus haut qu'au septième ciel une fois qu'on passera à l'acte. Et toi ? Reste à savoir avec qui commencer. Blondie la chaudasse, Vânia la déesse...

J'étais pas ici pour me faire des amis et ça je pense que les gens ne tarderont pas à le remarquer. J'ai d'ailleurs en quelques heures réussi à foutre un bordel total entre les filles : Ajeya déteste maintenant plus que tout la rouquine et il paraît même qu'une bagarre entre P-T et Rachel auraient éclaté cette nuit. Une bombe, des conséquences et des séquelles que j'avais sous-estimé car pour le moment, j'avais accompli un sans faute. Puis en même temps avec tous les débiles qui m'entouraient c'était pas bien difficile de les orienter où j'voulais. Mais cette fois, je rapportais des faits réels, de toute façon, vicieuse comme était la prod je ne me doutais pas que les images de la supercherie d'Alberic finiront pas être dévoilées sur l'un des primes. « Faut jamais faire confiance à ce genre de mecs, c'est l'genre à te planter un couteau dans l'dos et à te tirer vers le bas dans des jeux comme celui-ci. » Il était débile et sans grande importance dans ce genre de jeu. C'est le mec qu'on utilisera dans quelques semaines lors d'un SAS pour le faire sauter et qu'on oubliera tous deux-trois jours plus tard. Parlons nana, il m'avoue d'une certaine manière que certains caractères & physiques s'accordaient bien au sien, j'voulais bien en savoir plus. « Balance des noms, on est entre nous » puis il me retourna la question, et c'est avec un certain temps de réflexion que je lui répondais « Physiquement j'aime bien Morgann mais celle qui m'a tapé dans l'œil c'est Ajeya, elle dégage un truc qui m'plait pas mal, ouais » après elles sont toutes jolies, mais les deux se rapprochaient plus du style de meuf que j'avais l'habitude de serrer à l'extérieur.

Je n'avais pas prévu de lui faire confiance, juste de l'utiliser comme mon premier pantin pour avancer dans le jeu. Et je ne compte pas non plus faire confiance au blond qui se tient à mes côtés. Pas pour l'instant en tout cas. C'est bien trop tôt pour pouvoir jauger les gens. Je pense qu'il est en mission. Sinon il est vraiment difficile à cerner. Voilà c'est dit, j'espère que les caméras sont pointées sur moi et les micros aussi, histoire de lui faire rater sa mission à la con. Qu'il paye pour avoir sali mes draps. M'étonnerait pas qu'il fasse duo avec Morgann là. La folle d'hier. Que Stan semble aimer physiquement même s'il préfère Ajeya. La première même pas je la touche. La deuxième je pense qu'au niveau intellect' on est bien trop différent. Vânia, que je me contente de dire. On va taire le nom de Blondie qui me servira le jour où le besoin se fera trop fort pour resister. Et physiquement y a bien Mary qui est totalement mon type et avec qui je me verrais bien avoir des gosses. Mais je lui ai pas encore parlé depuis notre entrée dans la maison. Et je ne vais pas non plus en parler au tatoué.

Alberic en mission, ouais c'est possible. Ça expliquerait très certainement son taux de folie assez élevé et les nombreuses imbécilités qu'il avait fait en moins de quelques jours. Mais c'était une tete à claque ce mec et ça, j'en restais persuadé « C'est possible, et si c'est le cas tu viens de griller sa mission » il pouvait donc dire adieu au sous que la voix avait pu lui promettre en plus de son cerveau qui l'avait abandonné depuis pas mal de temps déjà. « D'après ce que Morgann m'a dit, elle aurait pété les plombs après qu'il lui ait renversé du lait en plus de la traiter d'actrice porno » donc en gros, c'était mérité elle avait juste été maladroite en touchant Shiva qui n'avait rien à voir dans leur conflit. Alors c'était Vania qui lui plaisait, elle était pétillante et plutôt mignonne c'est vrai, puis physiquement j'voyais bien les deux ensembles « Tu penses que tu pourrais la pécho ? » demandais-je en arquant un sourcil. Il avait l'air cool ce mec malgré son comportement plus que prétentieux. J'voulais tester son côté joueur et voir si il était capable de relever certains défis personnels. Du moins, si il en avait les couilles et l'audace.

J'espère que c'est le cas, et qu'en effet je viens de griller sa mission. Après, au vu du comportement de certains, si ça se trouve, c'est toute la baraque qui est en mission. Histoire de bien foutre le bordel dés le premier jour et s'assurer un succès d'audience comme jamais auparavant. Ça ne m'étonnerait pas.
Je comprend un peu mieux la réaction de la brune vis-à-vis d'Albéric, mais même en colère tu fais gaffes à ce qu'il y a autour et t'évites de faire ça dés le premier jour alors que la baraque est neuve. Un peu de tenue. La pécho ? Ça pourrait même aller plus haut. Très haut. Au vu de notre première rencontre j'imagine que les étoiles n'attendent plus que ça. Il comprendra sûrement pas de quoi je veux parler, même si lui aussi il en fume une de temps en temps.

Je venais de terminer une petite séance de discussion mode avec P-T et Emile. J'aime bien avoir l'avis d'autres personnes, même s'ils ne sont pas du milieu, c'est intéressant les divers avis comme ça. Je m'attendais à ce qu'il fasse bien plus beau aujourd'hui, début Juillet et pas un seul rayon de soleil ..? Bienvenue à Paris. Belle ville, mais temps un peu nul pour ce début d'été. Déçue. Je décide de rejoindre le salon extérieur après être repassée par la salle de bain pour me parfumer et recourber légèrement mes cils. On point. Shiva et Stan sont présents. "Bonjour les garçons." Leur dis-je avec un léger sourire alors que je prends place face à eux, n'ayant pas de place à côté. Croisant les jambes, je souffle légèrement. "J'ai hâte que le soleil se montre enfin.." Pensais-je à voix haute, alors que je regarde mes ongles tout juste faits. Magnifique.

Toute la baraque en mission ? Ça serait quand même énorme. Mais vu dans quel asile j'étais tombé, il était fort probable que ce scénario puisse arriver « Du coup, j'comprendrai pourquoi j'me sens être le seul mec à peu près normal dans cette maison » répondais-je à mon interlocuteur accompagné d'un petit rire. Sérieusement pour le moment, j'avais l'impression d'être entouré de cas, entre P-T, Alberic ou encore le Olaf, c'était un bordel ici. Mais je finirai par m'habituer, j'le sais. J'lui avais ensuite demandé si il pensait être capable d'avoir la belle Vania et c'est d'ailleurs avec assurance qu'il me répondait que ça pouvait aller plus haut, utilisant des termes astrales que j'n'avais pas forcément capté « Mouais, j'doute un peu de tes capacités de séducteur quand même » même si j'avais pas totalement compris le message qu'il avait tenté de me transmettre, j'en déduisais qu'il pensait positivement. Du coup, j'le poussais un peu plus dans ses retranchements, mettant ses capacités à jouer de ses charmes en doute. C'est alors qu'Ajeya vint se joindre à nous, nous saluant tout d'abord avant de finalement prendre place face à nous et d'évoquer le sujet du temps « Bienvenue à Paris ! Chez moi à Marseille, il fait toujours beau, j'me demande si le soleil va se pointer ici un jour »

Bon, j'arrive apparemment en pleine discussion entre mecs. Je comprends évidemment que ça parle de séduction, des filles, mais de qui ? Je l'ignore. Je me contente d'écouter avant d'entendre Stan rétorquer que chez lui, à Marseille, il fait toujours beau. C'est ce qu'on dit de cette ville effectivement, à voir si j'y mettrai un jour les pieds. "Je voyage beaucoup, j'aime choisir les endroits ensoleillés, mais qu'on y croit ou non, Marseille ne m'a jamais attirée." Sacrilège de dire ça devant un marseillais ? J'imagine. Mais il faudra s'y habituer, j'aime bien dire ce qui me passe par la tête et encore plus si ça me permets de taquiner certaines personnes, tant que ça reste bon enfant, évidemment. "Actuellement j'habite à Nice, et on ne se plaint rarement du temps là bas aussi." Mais comme je l'ai dit, je voyage, je bouge beaucoup. C'est ça d'être une femme d'affaires. "Tu fais quoi dans la vie ?" Demandais-je à Stan. Shiva semble s'endormir petit à petit. Moi qui pensait côtoyer des jeunes en venant dans cette maison.. Ils sont aussi actifs l'après midi que des personnes âgées en maison de retraite. Comparaison peu flatteuse mais réelle.

Ajeya l'aventurière, celle qui voyage dans les quatre coins du globe d'après elle. Faire le tour du monde, c'était un truc que j'aimerai réaliser plus tard mais pour le moment je me contentais de petits voyages entre potes dans les endroits assez touristiques « T'aimes les endroits ensoleillés mais Marseille ne t'a jamais intéressé ? » reprenais-je surpris. Ouais non, comment pouvait-elle ne pas être attirée par la meilleure ville du monde, la ville la plus chaleureuse de France « Y'a tout ce qui faut chez nous : la plage, les soirées que tu ne trouveras nul part ailleurs, les beaux mecs, moi. » J'avais conclu de manière ironique, même si il était vrai qu'on ne trouvait pas des gars comme moi à chaque coins de rues. Et ça, sans prétention aucune encore une fois. « Nice c'est cool aussi, j'descends souvent là-bas à ces périodes là surtout vers la French Riviera où j'organise pas mal d'événements et de soirées. » Là-bas c'était la ville française réputée pour la fête et la jet-set. Entre les michto 2.0 qui passaient leurs temps à gratter des riches et les mecs qui essayaient tant bien que mal d'essayer de pecho des meufs qui ne leur donneraient sûrement pas l'heure en temps normal, j'pense que vous avez capté l'ambiance qui s'tramait là-bas. Ajeya me demanda ensuite ce que je faisais dans la vie et c'est tout bonnement que je lui ai répondu « Justement, j'suis promoteur. J'organise des soirées, je suis booké un peu partout dans la France et toi ? Tu fais quoi dans la vie ? » ça, ça m'intéressait. J'voulais savoir qui se cachait derrière ces airs de princesse, derrière son attitude arrogante. Pour une fois que j'm'intéressais un peu plus que par intérêt à une personne de cette maison, fallait bien en profiter.

Ce n'est pas parce-que j'aime les endroits ensoleillés que j'aime les gens. Et sincèrement à Marseille, ce qui ne me donne pas envie d'y aller, ce sont les gens justement. Autant certains peuvent être très sympathiques, comme partout, autant certains autres aiment beaucoup crier, parler fort et moi, c'est quelque chose que je supporte moyennement. J'estime qu'on a pas à élever la voix pour se faire entendre et comprendre. Un peu d'autorité et le bon ton suffisent amplement. Je sais de quoi je parle, ayant chaque jours une vingtaine de mannequins à gérer. "Ce qui me tiens éloigner de cette ville ? Les nombreuses cagoles qui y habitent." C'est le terme que tout le monde emploie lorsqu'on parle des filles de Marseille. Du moins, celles décrites plus haut. Sa remarque me fait sourire et je hausse naturellement les épaules. "Pour les beaux garçons je peux bien faire le déplacement, mais promets de ne pas te fondre dans la foule, ça me mettrait mal à l'aise de voir ça.." Je le pointe du doigt, faisant mine d'être un peu repoussée par ce dernier. "Avec tous les garçons les plus sexy de Marseille." Je laisse s'échapper un léger rire alors que le jeune homme affirme être venu plus d'une fois sur Nice, pour quelques soirées. Je fais évidemment rapidement le rapport entre ça et son métier. Il organise des soirées. Je hoche positivement la tête. "On devra donc compter sur toi pour mettre l'ambiance lors des soirées dans la maison." Je lui lance un petit clin d'oeil, pressée de voir comment il se débrouille dans ce domaine. J'aime bien voir les gens à l'oeuvre. Trop de blabla tue parfois le blabla. Il me retourne la question. Evidemment. "Actuellement je gère mon agence de mannequinat. J'ai été mannequin de 19 ans à 28. Et j'ai ensuite voulue gérer mon propre business, lancer des modèles, donner la chance à d'autres filles en organisant des défilés, en les proposant à diverses marques." Va-t-il vouloir me voir à l'oeuvre, comme je souhaite le faire le concernant ? J'anticipe. "Je montrerai mes talents de mannequin lors du défilé Miss Secret, c'est une promesse." J'esquisse un léger sourire alors que je fais délicatement tapoter mes ongles sur l'un des rebords de la chaise.

Je ne pu m'empêcher de lâcher un rire amusé lorsqu'elle m'avoua que la raison pour laquelle Marseille ne l'attirait pas était les nombreuses cagoles qui s'y trouvait « De toute façon il y en a partout des cagoles, en commençant par cette maison même » c'était clair que niveau cagole, j'étais persuadée qu'on allait être servi cette année. Avec tous les malades qu'on nous avait imposé ici, le rôle de la cagole sera sûrement tenu par l'une des filles. Puis elle déclara qu'elle serait prête à faire le déplacement dans le sud pour voir les beaux garçons, seulement si je n'en faisais pas parti « J'comprends que j'puisse te mettre mal à l'aise, c'est tellement rare de voir des beautés comme moi. » Narcissique, moi ? Non uniquement réaliste. Alors qu'elle me l'avait demandé, je lui avais expliqué dans quel domaine je bossais, et c'est d'ailleurs de là qu'elle rétorqua qu'on pouvait donc compter sur moi pour mettre de l'ambiance dans la maison « Pour ça y'a pas d'soucis, j'ai un don pour mettre le feu n'importe où je vais » que se soit dans les boites ou dans l'entre-jambe des femmes. Par la suite, j'avais tenu à mon tour de m'intéresser à ce qu'elle faisait et c'est sans grande surprise qu'elle me révéla être une parfaite businessgirl, anciennement mannequin. « Ah ouais t'as l'air ambitieuse, c'est cool en tout cas comme métier. » ça changeait des nanas ici qui passaient leurs vies à draguer des mecs sur insta et qui vivaient de likes et de filtres snapchat pour paraître un minimum potable sur leurs photos. « Faudrait que tu sois encore dans la maison d'ici là » concluais-je pour la taquiner lorsqu'elle me parlait de son projet de défilé lors du concours miss secret. Ce n'était pas le temps qu'il nous manquait d'ici là.

Sa remarque me fait évidemment sourire. C'est vrai que cette année, ils semblent nous avoir gâtés côté spécimens rares. Je n'ai pas réellement l'habitude de côtoyer des gens comme ça, mais c'est aussi la beauté et le défi de cette aventure n'est-ce-pas ? Tenter d'analyser un peu les personnes qui nous entourent afin de percer à jour les stratégies de chacun. Observer, analyser : j'aime bien. Mais autant vous dire que passer à l'action en ce qui concerne les manipulations et les stratégies : c'est quelque chose que j'adore. "Des noms ?" Lui demandais-je alors que ce dernier affirme que des cagoles peuvent même se cacher entre les murs de cette maison des secrets. Je suis bien curieuse d'entendre ce qu'il va sortir comme noms. Et comptez sur moi pour être muette comme une carpe. Il est très confiant le Stan, sûr de lui et c'est une qualité, je trouve. Certaines personnes prendront ça pour de l'insolence et de l'irrespect mais j'estime que dans un jeu comme celui - ci, et même dans la vie en générale, si tu n'as pas confiance en toi, tu te fais littéralement manger. Ce ne sont pas les gens qui s'inquiéteront de ta conscience à ta place. Prendre les choses en mains et savoir où tu mets les pieds est très important. "J'ai pour habitude de fréquenter des hommes. Des vrais. Pas des petits jeunes qui sortent juste de leur crise d'ado." Je me mordille la lèvre inférieure, sourire en coin, plantant mon regard dans le sien. "Mais vu la tranche d'âge des jeunes filles qui regardent cette émission, nul doute que tu es pour elles un homme.. Profite de ce statue de mâle dominant à court terme." Ca m'amuse de le taquiner, j'ai vraiment envie de voir ce qu'il a dans le ventre, voyez vous. Il assure mettre le feu comme personne. "J'attends de voir. Ca ne sert à rien de trop blablater si c'est pour être déçue." Provocation ? Certainement. Et il faut dire que la provoc, il semble connaître et la pratiquer également vu sa dernière petite remarque concernant le défilé de Miss Secret. Je hausse les épaules, sourire en coin. "Tu es naïf si tu n'as pas encore réalisé que le chèque final me reviendra." Je lui lance un clin d'oeil, amusée. Je décide après cette jolie remarque de quitter le salon extérieur, après un léger sourire au jeune homme.

Il doute de mes capacités de séducteur. Je ne permet à personne de douter de moi. Je suis bien trop parfait pour devoir me remettre en question. En tout cas va falloir travailler ton accent marseillais, c'est insupportable. Allez tchao, je le quitte pour m'avancer vers le jardin où y a une foule qui s'est réuni. Curieux, moi ?

Je quitte finalement le salon extérieur, paraît que l'ambiance se passe dans l'jardin.

J'arrive dans le jardin extérieur, bédo roulé en bouche, et j'm'assieds en tailleur sur un des canapés. A peine j'ai le temps de sortir mon feu que j'vois déjà une silhouette s'avancer vers ici. Qui est-ce donc ?

Déjà que j'm'étais endormi en plein milieu du jardin, il a fallut que je découvre au moment où j'ouvrais les yeux des scènes plus que répugnantes entre le clodo alberic et l'autre attardée mentale. Bref heureusement que la binocle était là pour illuminer mon esprit. Bédo à la bouche, posée dans l'salon extérieur en mode solitaire il me devait de me joindre à elle pour l'accompagné dans cet instant fumette. « Tu vas finir par devenir mon acolyte de la fumette toi ! » lançais-je à celle-ci avant de prendre de deux doigts le joint qu'elle avait en bouche « Finalement c'est pas si mauvais le bio. »

Oh ! C'est Stan, le badass ! J'l'accueille avec un léger sourire. « C'était presque vital là. » D'ailleurs, heureusement qu'j'ai eu le temps de tirer quelques taffes avant qu'il n'arrive, avec sa démarche de marseillais là, parce qu'il me prend déjà le bed pour le coincer entre ses lèvres. J'dis rien, parce que j'comptais bien lui faire passer d'toutes manières. Rien qu'pour lui prouver, que le bio, c'est bon. Je le regarde donc, plantant mes dents dans ma lèvre inférieure en haussant les sourcils. « T'as vu ? J'ai trouvé plus malaisant qu'ma scène d'acting ! » Ouais, les deux là-bas, dans l'jardin, ils ont cru que la maison était close ou....? Bref, je détache mes cheveux, les fout en arrière, les secoue un peu, et j'viens les rattacher dans un chignon. Toujours.

Sans transition passons désormais à un sujet plus intéressant; le cas alberic/p-t. C'est vrai que niveau embarrassant ils devaient facilement être classé dans le top3. Mais j'commençais à avoir l'habitude, après avoir vu certains actes psychiatrique des deux hier et aujourd'hui j'avais compris au même moment qu'il fallait que j'm'adapte et surtout que je me mette en tête que j'pouvais tout voir ici. « Ils ont l'air de kiffer leur délire mais vu comment l'autre P-T est bipolaire tu verras que d'ici 5 minutes, ils vont finir par s'taper dessus. » C'était carrément prévisible, j'en mettrai même ma main à couper.

J'grossis les yeux, j'ouvre la bouche. « Ahhhh ! Mais elle est bipolaire ? » Ok, j'comprends "mieux". J'la prenais vraiment pour une calu depuis toute-à-l'heure. « J'savais pas. Ceci explique cela. » je dis, très calmement, le regard rivé vers le jardin. Finalement, je reporte mon attention sur Stan. Il est forcément plus intéressant que les deux entrain d'se monter dessus là-bas. « Stan. » Je l'observe un instant. « T'as le caractère qui va avec ton prénom de gros dur ou faut s'méfier des apparences avec toi aussi? » Stan, c'est genre le prénom qu'on donne au grand méchant loup dans les contes humains.

Amusé par la réaction de mon acolyte lorsque je lui appris que P-T était bipolaire, je tirais une dernière fois sur le bedo que j'venais de finir avant de l'écraser sur la table et de répondre « Ouais, il paraît même qu'elle a sauté sur Rachel hier. » bon en parti à cause de moi, mais ça, il était inutile de le préciser. Clémence avait finalement reporté son attention sur moi, me posant une question qui me fit d'ailleurs doucement ricaner « Du peu que t'as vu de moi, tu m'qualifierais comment ? » allez testons là, voir si elle était capable en quelques discussions de cerner les gens, d'me cerner moi, surtout. Ça m'intéresserai bien de savoir comment les gens m'voyaient en plus.

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