24 août 2016 ft Théo

Voilà quelques temps que je n'étais pas retournée en Belgique pour m'occuper de Théo. Je squattais chez des amis depuis quelques jours vu que Théo allait mieux. Mais on n'avait pas encore parlé des choses qui fachent. J'avais décidé de repartir en Belgique, continuer de travailler, mais je voulais avoir une discussion avec lui avant. Je lui avais donné rendez-vous dans le parc au pied de la tour eiffel. Je m'asseyais sur un banc en l'attendant patiemment.

La merde puissance trente six milles fois quarante deux milles cinq cents puissance trois cent quatre vingts deux. C'est plus ou moins le résumé concis qu'on pouvait faire de ma vie actuellement. C'est un peu le revers du star système, il faut croire. Je ne suis pas tout blanc dans l'histoire, certainement pas. Mais il faut croire que le monde a décidé de me faire retomber sur la gueule toutes mes fautes en une seule salve. Pour m'achever sans doute... Quelle salope. J'étais sorti de l'hôpital depuis plusieurs jours et je suis à peu près resté à l'hôtel 90 % de mon temps depuis. De toute manière, je n'avais plus de travail hein, puisque j'avais été mis à l'écart de touche pas à mon poste. J'arrive donc à la tour eiffel... Naïs nous a donné rendez vous ici. Je me demande bien ce qu'elle attend de cette discussion. Et aussi ce que j'en attends moi, techniquement. Clope au bec, je l'aperçois sur un banc et je m'approche. - Salut. Je réprime mon bonheur à l'idée de la revoir, ce serait très déplacé. Je m'installe à ces côtés et plante mon regard dans le sien. Un moyen de montrer que je suis prêt à assumer pour une fois, et à ne plus faire le gamin. - Je te cache pas que j'appréhendais un petit peu ces retrouvailles.

J'appréhendais son arrivée. J'avais déjà préparé tout un discours mais je savais qu'une fois qu'il serait devant moi je n'arriverai pas à ne sortir ne serait-ce qu'un mot. Bah oui Théo n'était pas n'importe qui pour moi. Il a été mon meilleur ami puis des sentiments plus qu'amicaux se sont développés. Et dire que j'étais prête à lui dire que je l'aimais avant que j'apprenne cette trahison. Il arrivait finalement. Toujours aussi beau. J'étais partagée. J'avais envie de lui sauter au coup pour lui faire bouffer la poussière mais j'avais aussi envie qu'il me prenne dans ses bras et qu'il m'embrasse. « Salut. Ca va mieux..? » Oui depuis quelques jours je ne venais plus le voir tous les jours, je lui envoyais juste un sms pour m'assurer que tout allait bien. « Mais fallait bien que ça arrive non? C'est pas comme si j'étais une nana que tu connaissais que depuis 2 mois. » Dis-je ne le regardant dans les yeux. En plus d'avoir certainement foutu son couple en l'air avec ses conneries il avait aussi foutu notre amitié en l'air et ça je voulais qu'il en prenne conscience.

Elle vient aux nouvelles. Je suis assez dubitatif... Après tout ce que je lui ai fais, elle devrait clairement s'en foutre non ? Un maigre espoir que c'est un signe. Qu'il me suffit de ramasser les bouts de verres et de recoller les morceaux, quitte à me couper. - Physiquement ça va. Après pour le reste, ça viendra sûrement. Je n'ai pas trop avancé depuis mes déboires. J'ai rien fait pour me sortir du merdier dans lequel je me trouvais. J'ai simplement laissé aller.. Mais certaines choses me manquaient... Et Naïs se trouvait en tête de liste. Je sais qu'au fond, il me suffirait de lui demander de m'aider. Mais encore une fois, ce serait égoïste, surtout maintenant. Ouais, c'était nécessaire de pouvoir avoir une discussion posée... Mais je sais pas trop par où on pourrait commencer. Je souris vaguement avant de sortir mon paquet de clopes. T'en veux une ? Mon regard dévisage totalement Naïs. Il se perd dans ses yeux. Alors je tente de le descendre un petit peu, mais il fait face aux belles lèvres de la brune. Aucun moyen de fuir.

Le principal était qu'il aille bien physiquement. Mentalement à vrai dire je m'en foutais pour l'instant, il trouvera bien le moyen de faire un travail sur lui même. J'aurai put l'aider, mais pour l'instant il y avait beaucoup trop de choses que j'arrivais pas encore à digérer. Il me tendait une cigarette que je prenais volontiers. Je la glissais entre mes lèvres pour l'allumer. Puis je voyais le regard de Théo se balader sur mon visage. Non, il ne fallait pas. Je finis par le regarder. « Tu te rends compte de tout ce que tu as fais ces derniers temps? Tu penses que ce comportement te correspond vraiment? » On avait toujours été fou fou avec Théo, qu'il s'agisse de la fête ou des mecs ou des meufs. Mais jamais on se serait manquer de respect comme il l'avait fait.

Mon regard ne dévie absolument pas. A ce stade, ce n'est même plus un simple jeu, mais une drogue. Une autre drogue... Quelque chose qui aurait pu m'être bénéfique. Je tire une taffe alors qu'elle me pose une question. Premier moment de gêne... Je me gratte l'arrière de l'oreille dans un silence évocateur. Je dois avouer que je suis paumé, tout simplement. Je ne sais plus vraiment qui je suis, et certains bruits de sirènes m'ont un peu dévié de ce que j'étais avant Secret Story. - Je crois que c'est un cheminement logique... J'ai pas réussi à m'arrêter quand j'ai dépassé les limites. Pour ce qui est de Naïs...- Te concernant... J'ai carrément été contre tout ce qui fait ce que je suis. J'ai pas besoin de te le dire, tu sais très bien que tu fais parti intégrante de moi-même. Avec Zoé, ça a toujours été les Three Gangstas contre le reste du monde... Et j'ai bien merdé. Peut être qu'elle voudrait entendre un ''désolé" ou en tout cas que je sois plus expressif sur mes sentiments. Mais elle me connait, elle sait bien que c'est déjà un gros effort.

Il m'expliquait qu'il n'avait pas réussi à s'arrêter quand il avait dépassé les limites et qu'il avait merdé. Ah ça c'était le cas de le dire! Je prenais une taffe sur ma cigarette et je restais silencieuse quelques instants. Bien sur que j'étais mal, bien sur qu'il m'avait fait du mal, mais je voulais faire comme si j'étais forte. Bien que Théo savait que ce genre de choses m'atteignaient énormément. « D'après toi, tu m'as manqué de respect? » Je lui posais toutes ces questions pour voir si il était vraiment conscient des choses qui venaient de se passer.

J'incline un petit peu la tête à sa question. La réponse me paraît tellement évidente que je ne comprends pas forcément pourquoi elle la pose. Elle doute du fait que je me rende compte que j'ai blessé ce que j'avais de plus cher ? - Manquer de respect est encore un terme gentillet. Je hausse les épaules. Est-ce que j'étais conscient de ce que je faisais ? Pas toujours, mais ça m'est arrivé. C'est un peu comme quand t'es à moitié réveillé. - Au fond, je ne prétends plus à rien. Je voulais juste m'assurer que tu n'accusais pas trop le coup, même si je n'en doutais pas trop. Elle a une force de caractère Naïs. Elle se relève toujours des épreuves.

Bon au moins j'étais rassurée qu'il se rende compte des choses. Puis il m'avouait qu'il ne prétendait plus à rien et qu'il voulait juste s'assurer que j'allais bien. Je le regardais en fronçant les sourcils. Alors quoi? Il n'allait pas se battre pour me retenir, ne serait-ce qu'un peu? Il allait me laisser partir comme ça? Et puis je pense qu'il ne se rendait pas compte à quel point j'étais dévastée à l'intérieur. Je prenais une nouvelle taffe sur ma cigarette. Après cela j'avalais ma salive avant de lui poser LA question. « Tu regrettes d'avoir coucher avec elle? »

Après avoir tourné autour du pot, on arrive forcément à la vraie question. Alya allait arriver tôt ou tard. Je l'ai anticipé, mais j'ai trouvé aucune réponse satisfaisante à formuler. Rien qui pourrait plaire à Naïs tout en représentant un tant soit peu ce que je pense de cette situation. Je baisse le regard, fronçant légèrement les sourcils. Pas totalement, non. Dis-je, très honnêtement. Je regrette la manière dont ça s'est fait. Et les dégâts que ça a pu causer sur notre couple ainsi que sur notre amitié. Je peux rien y faire, très honnêtement. J'ai une réelle attirance physique pour Alya... C'est un peu comme deux aimants, on fini toujours par se coller. Mais c'est purement sexuel. Contrairement à une certaine personne assise en face de moi.

Il m'expliquait l'attirance qu'il éprouvait pour elle en rajoutant à la fin que ce n'était que purement sexuel. Ouais ça va, cette excuse là tous les mecs qui ont trompé leur meuf disent. Et ça me dégoûtait, elle surtout! Cette nana que je ne pouvais blairer, qui ne pouvait me blairer, refaite de partout... Je ne comprenais pas. « T'es au courant que cette fille est en recherche permanente de buzz? Que briser des couples c'est sa passion? Et toi tu te laisses avoir par des lèvres surgonflés au botox? Depuis quand t'es aussi con? » Ca y est, je commençais à ne plus me retenir. J'avais fais preuve de sang froid assez longtemps et les gens qui me connaissent savent que c'est un effort surhumain que j'ai fais. Je le regardais du dégoût dans le regard. « Je trouve pas les mots à vrai dire. Tu m'as déçue, dégoûté, fait du mal... Et je doute maintenant de toutes les paroles que tu as eu envers moi. » Autant être honnête. Jamais je me serai permise de lui faire du mal, qu'il soit en tant que mon meilleur ami, ou en tant que mon petit ami. C'était un point d'honneur que j'avais depuis que l'on se connaissait. Il faisait partit de moi, et si il souffrait, je souffrais aussi.

On y arrivait enfin. Je garde mon sang froid et mon calme. J'ai pas le droit de m'emporter en soi. Je vais pas faire ma victime... Je prends ce que je mérite et je fais face. - Elle a ses défauts, et je comprends pas toujours son besoin de notoriété... Mais elle n'est pas du tout comme vous le prétendez. Pas avec moi... Je me rends compte que je tente de défendre Alya auprès de Nais aussi vain que ridicule. - Bref, de toute manière, je cherche pas à te faire changer d'avis concernant Alya... Elle assène ensuite des mots vraiment durs. Je ravale ma salive et montre un petit signe de faiblesse... Le premier depuis le début. - Je.. je regrette sincèrement de t'avoir fait du mal. Pourquoi j'arrive tout simplement pas à rassurer Naïs sur mes sentiments bien réels ? Assume Théo ! - J'ai pas envie que tout ça vienne foutre la merde dans ce qui se passe entre nous. J'ai tout vécu avec toi... Ma première histoire d'amour, mon premier tatouage, ma première cuite.. C'est tellement au dessus de tout ça, Naïs.

Il défendait Alya? Réellement. « Oui elle est tellement pas comme ça qu'elle a abandonné sa meuf et son gosse pour une histoire de cul. Et qu'elle t'a laissé seul à l'hôpital alors qu'elle allait crier auprès de tous les médias que la grande absente c'était moi. » Ce qui était totalement faux. Malgré tout le mal que cette histoire m'a fait, Théo faisait partit de moi et jamais je n'aurai put le laisser seul à l'hôpital. J'avais été là tout le long. Je soufflais légèrement. Alya était un problème mais ce n'était pas d'elle qui fallait discuter, mais de notre relation. Ce qu'il fit par la suite. Je finissais ma cigarette quand il me dit qu'il regrettait m'avoir fait du mal. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire. « Je... » Mes yeux fixaient le vide. « Je sais pas quoi te dire. Comme tu me l'as dis, Alya et toi c'est comme deux aimants. Si tu peux rien faire contre ça, moi non plus je peux rien y faire... »

Je ne tolérais pas les termes qu'elle utilisait concernant Alya. Il s'agissait d'une personne importante pour moi. Quelqu'un qui est tellement plus que ce qu'elle veut montrer. Elle parle du bébé d'Alya, de sa relation avec Ayana... C'est la jalousie qui parle, sans doute mélangé à l'animosité qu'elle ressent pour elle. - Je n'ai pas apprécié qu'elle vienne raconter de la merde pour redorer son blason non plus. Et je compte bien lui en toucher deux mots... Avouais-je simplement. ''Moi non plus, je ne peux rien y faire.'' Tu t'avoues vaincue, Naïs ? Toi qui est si battante ? Et c'est moi, le responsable de tout ça ? C'est subtile, mais c'est sans doute ce qui me choque le plus. Naïs qui baisse les armes. Si tu peux pas me guérir de mes démons... Qui y arrivera ? C'est une question posée naturellement. Je cherche pas à me faire passer pour le loveur que je ne suis pas.

Puis à ses paroles je ne pût m'empêcher de déposer mon armure. Je baissais la tête alors qu'une larme coulait sur ma joue. Je l'enlevais rapidement et je soufflais. « Qu'est-ce que tu attends de moi Théo? Que je t'attende pendant que tu la baises toute la semaine? » Parce que je savais qu'elle n'allait pas lacher l'affaire elle. Je le regardais dans les yeux, cherchant une réponse honnête. Et moi qui pensait que notre relation serait plus forte que tout. Plus forte qu'une simple attirance sexuelle. Je m'étais en faite trompée.

Totalement absent. Je me rends pas bien compte de ce qui se passe. Je peux simplement dire que je me sens incroyablement mal à l'aise, à la limite du supportable. Naïs pleure... De véritables larmes. Si je doutais encore que je suis un gros connard. J'ai chaud, j'ai froid, j'suis pas à ma place. Mais je dévie pas le regard, même si ça m'oblige à faire preuve d'un grand courage. Je... vais faire un choix. C'est dit, avec beaucoup de peine. Mais cette situation est intenable, et c'est clair qu'il n'y a qu'une seule issue possible.

Même si ses paroles devaient me rassurer elles me faisaient encore plus de mal. « Tu vas faire un choix entre une fille que tu connais que depuis 2 ans et celle que tu connais depuis des années avec qui tu as vécu tant de choses...? » Je le regardais, le regard encore triste et humide. Pour moi le "choix" était tout fait. Je finis par passer une main dans mes cheveux. « Ta mère insiste vraiment pour que tu reviennes quelques temps chez elle. » Dis-je comme pour changer de sujet.

J'ai sûrement pas été assez clair. Je reprends mon souffle et pose mon regard dans celui de Naïs. - C'est à moi de m'occuper de toi maintenant. Je me mords la lèvre inférieure, sans aucune sourire. Quelque chose d'instinctif. Elle en vient à ma mère et donc à Liège. C'est vrai que j'ai fuis ma ville natale ces derniers temps. - Je sais pas trop comment je serai accueilli en faite. Ma mère a dû apprendre pour mes déboires. Et c'est encore plus gênant qu'avec Naïs, qui en savait déjà un petit plus sur cette face sombre de ma personne.

Finalement oui, il me rassurait. Un peu. Je le regardais, sans sourire pourtant. « Il faudra que tu me le prouves... Tu m'avais promis de ne jamais me faire de mal... » Et au final regardez où on en était. Je ne voulais pas m'imposer en victime, je voulais seulement qu'il fasse des promesses si il était sur de pouvoir les tenir. Il savait que je détestais le mensonge. On en revenait finalement à sa mère.« Elle m'a appelé. Elle t'aime Théo, tout ce qui l'importe c'est que tu ailles mieux, et elle veut t'aider elle aussi. » La mère de Théo était une femme en or, et je retrouvais en elle une mère de substitution. C'est pour cela que nous étions beaucoup en contact toutes les deux.

Des promesses non tenues, il n'y a rien de pire. Je ne dis rien, tout a été dit. On se comprend à nouveau parfaitement, et ça me fait du bien. Je grimace en entendant que ma mère a passé un coup de fil à Naïs. J'imagine sans mal le sujet de la discussion... Je vais sûrement y retourner prochainement et y rester un peu. Un retour aux sources, c'est peut être ce qu'il me faut. Mon regard dévie vers un marchand d'Hot Dog. Toutes ces émotions m'ont donnés faim. Et je vais pas te demander de me faire à manger, vu comment tu cuisines mal. Je vais me prendre un hot dog ! T'en veux un ?

Il acceptait d'aller voir sa mère. Cela me soulageait. Je hochais positivement la tête. « Retourner auprès de tes proches c'est ce qu'il te faut, vraiment. » Après tout ce qu'il s'était passé je ne voulais qu'une chose: qu'il s'éloigne de Paris et d'Alya et qu'il retrouve une vie simple et normale. Il finit par me lancer une pique comme quoi je cuisinais mal. Je ne put empêché ce petit sourire de se dessiner sur mes lèvres. Je hochais de nouveau la tête pour lui faire comprendre que j'étais partante. Je le laissais se lever avant de dire: « Attends! » Je me levais à mon tour et je venais me blottir dans ses bras. Il me manquait c'était certain. MON Théo me manquait, pas celui que les médias avaient fait de lui.

Naïs me connait. Moi et mon entourage. Elle sait que ma famille tient une place particulière dans mon coeur. Lorsqu'elle utilise le terme ''proches'', je relève mon regard vers elle. Hm, ça te dit de m'accompagner à Liège ? Elle fait partie des personnes sur lesquelles j'ai envie de me reposer. Et c'est essentiel pour moi qu'elle soit là. Elle me prend finalement dans ses bras. Je me sens incroyablement détendu. Enfin. Instinctivement, après avoir fait durer le câlin pendant quelques secondes, je viens embrasser la belle brune, déposant par la même occasion une main sur sa joue. Je me recule ensuite et baisse un petit peu le regard, pour pouvoir le planter dans celui de Naïs. Je t'aime. Le finale, la dernière étape. C'est fait, c'est dit. Et sans difficultés... Dans une limpidité incroyable, étonnante.

Avec ce baiser, j'espérais sincèrement que mes conneries étaient maintenant derrière moi. Elle le mérite, et je suis prêt à me battre. Elle me rappelle qu'elle ouvre actuellement son salon de tatouage sur Bruxelles. Une concrétisation pour elle... Je ne peux pas lui en vouloir de se donner pour ça. Mais elle me promet de passer parfois à Liège... Pour venir voir ma famille et moi. C'est décidé, je partirai demain matin. Un retour aux sources, pour m'isoler et rebondir. Merci Naïs. Je ne peux qu'être fort avec tout le soutient dont je jouis. Les fameux hot-dogs ! Je souris vaguement et m'empare de la main de Naïs. Ouais, je crève de la dalle ! On se dirige alors vers le marchand d'hot dog. Deux hots dogs s'il te plaît gros ! Si elle t'en demande un autre en scred, refuse ! Je tiens à ce qu'elle conserve sa ligne ! Le marchand rit, de manière forcée avant de commencer les hots-dogs. Des nouvelles de Zoé aussi ? On ne s'était plus retrouvés tout les trois depuis ce fameux match de l'Euro, et la défaite des belges. Un peu plus de deux mois quand même. Une longueur incroyable, surtout pour nous.

[justfiy]Je vis sur son visage qu'il était un peu déçu. Il savait qu'ouvrir ce salon était le rêve de ma vie, et que j'avais travaillé dur depuis des années pour ça. Je lui faisais un petit sourire rassurant. « Je passerai mes week end à Liège, je te le promet. » Puis il me remerciait. Je secouais la tête négativement. « Ne me remercie pas. » Je passais ma main sur son bras avant qu'il ne la prenne pour m'entrainer vers les hot dog. A ses paroles au marchand je souriais. Je retrouvais le Théo que j'avais toujours connu, toujours à dire une blague, même si elles n'étaient pas drôles et même si personne ne les comprenait. Je regardais alors le marchand. « Ne l'écoutez pas. » Puis il me demandait des nouvelles de Zoé. « Elle est venue quand tu étais à l'hôpital. Puis après elle m'a appelé tous les jours pour avoir de tes nouvelles. Elle s'est beaucoup inquiétée. »