Jour 2

me voici dans la cuisine, je l'inaugure pour de vrai cette fois, je regarde un peu dans les placards voir ce qu'il y a à manger, je compte bien me préparer le petit-déj que je mérite, un petit-déj de roi. Les beaufs vont être shook.

Alors que j’étais seul dans la cuisine, le soleil venant de se lever, et que je me préparais un bon petit déjeuner, Ashley arrive à son tour dans la cuisine, elle me salut et me demande si j’ai bien dormi cette fois-ci. « bonjour Ashley, ouais j’ai vraiment bien dormi, enfin un minimum de luuuuxe ! » ah vraiment c’était un luxe de pouvoir dormir sur un vrai lit dans une vraie chambre après la nuit du prime qui avait été catastrophique. « Et toi alors ? Bien dormi ? J’ai vu qu’on avait dormi dans la même chambre. » lui faisais-je remarquer.

Ele est d’accord pour dire que c’est vraiment luxueux ce que l’on a. Putain, j’me dis quand même que je réalise pas la chance que j’ai de ne pas faire parti de la populace de manière globale, et d’avoir des parents milliardaires. Gagner 2000 euros par mois ça doit être la misère n’empêche.

Ashley me dit qu’elle aussi a bien dormi, et qu’elle a bien remarqué qu’on dormait dans la même chambre car selon elle, je quoi ? Je ronfle ? Euh… c’est une blague j’espère ? « Je ronfle moi ?  Tu es sûre ? Tu confonds pas ? » non mais je refuse de croire que je ronfle, je pense que je le saurai si c’était le cas, je ne sais pas ce qu’elle cherche là, mais on dirait bien qu’elle veut m’humilier ou me rabaisser, je ne vais pas du tout apprécier ça.

Finalement Ashley me dit que non, elle rigole, ça me rassure je peux respirer normalement jusqu’à ce qu’elle dise que j’avais juste un peu de bave, oh. My. god. « Ok t’es pas marrante du tout là » lui dis-je supposant qu’elle blague encore, je pense que baver je l’aurais remarqué quand même. « pourquoi tu te joues de moi comme ça ? Je t’ai fait quoi chériiiie ? » lui demandais-je sincèrement, avant de commencer à réchauffer mon petit-déjeuner au four.

« Alors chérie, tu as quel âge déjà ? J’ai complètement oublié ! J'sais juste que tu travailles pour la défense des animaux. » lol à d'autres hein.

Alors que je prépare mon petit-déjeuner et me tape tranquillement la discussion avec Ashley, débarque une autre personne : Billie, elle nous demande très rapidement si on a bien dormi. « Super et toi ? » lui dis-je accompagné d’une petite voix douce, elle me demande ensuite pardon pour le premier soir, elle m’aurait jugé rapidement. Tu m’as surtout menacé chérie, mais je ne vais pas t’en tenir rigueur parce-que tu fais peine à voir. « T’inquiètes pas Billie, c’est tout oublié » lui dis-je, puis je suis assez flatté qu’elle veuille apprendre à me connaître, elle n’a pas l’air méchante.

Ashley me confie qu’elle m’apprécie, j’avoue que toutes ces gentillesses venant de toute part me paraissent suspecte, vivant dans un milieu où les gens ont une haine en eux, je ne comprends pas tous ces beaux mots venant autant de Billie que d’Ashley. « Ça me touche ce que tu dis Ashley. » même si ça fait que deux jours que tu me connais.  Elle a donc vingt cinq ans « moi j’en ai 26 », 27 bientôt mais gardons la surprise.  Elle me demande ensuite ce que j’ai préparé à manger. Je jette un oeil au four « c’est encore en préparation », je sais pas si elle veut gratter à bouffer, ça m’étonnerait vu tout c’qu’elle s’est empiffrée mais je trouvais hier qu’elle avait des allures de gold digger donc ça ne m’étonnerait pas qu’elle en veuille toujours plus. « j’te dirais ça quand ça sera prêt, et je te ferais peut-être même goûter tiens! », de toute façon je ne veux pas trop prendre en termes de kilos et ça devrait apaiser la gratteuse qui est en elle.

Giani débarque dans la cuisine et sans que je m'y attende me déposer un baiser sur la joue, j'ai un frisson. Je déteste quand on me touche sans autorisation. Pourtant je ne me gêne pas parfois pour le faire aux autres. Je reprends mes esprits, ce n'est pas si dramatique, et Giani a l'air plutôt propre comme garçon. « Très très bien dormi chéri, et toi ?  Tu m’as manqué j'te jure ! » lui dis-je pour lui faire comprendre qu'il est important à mes yeux, même si ce n'est pas le cas mais au moins ça me permettra d'avoir sa considération amicale, chose bénéfique pour la suite de ce jeu. « Et non tu n’interrompt rien, au contraire ! » tu me sauves chéri !

Avec mes valises prêtes, je me ramène ici très énervé, j'entre dans le cellier, je pose ça et je ressors. Tout le monde est là ? « J'me casse de là. J'ai tout mis en bordel, vous direz à Léopoldine de tout bien plier. ». Elle est là pour ça, de toute façon. J'ai pas envie qu'on essaye de me retenir, j'ai pas envie qu'on juge mon choix, j'ai pas envie qu'on me casse les bonbons, j'ai juste envie de me barrer de cette maison de fous. « Les pervers qui se collent aux portes des douches pendant que les autres se lavent, ça va deux minutes. Les productions qui font rien pour te protéger, ça va deux minutes aussi. ». J'en ai ras la casquette. Donc je m'apprête à sortir de là, mais il n'y a pas Edgar et j'ai faim. J'prends une pomme et je la mange. Il ne pourra pas me rattraper ici, il y a trop de témoins.

J’arrive dans la cuisine toute fraiche car nous avons ENFIN une douche, puis m’approche de l’ensemble des candidats pour leur faire la bise. « Ah! Il y a du monde! Salut vous tous! » leur dis-je avec le sourire avant de continuer la salade de fruit que j’avais préparé la veille et laissé dans le frigo. Je m’asseois entre Giani et Ashley et écoute ce qui se dit.

Toujours très énervé, je continue à croquer dans ma pomme. Elle est veste et bien ferme, comme j'aime. Léopoldine arrive. « Y a mes valises dans le cellier, j'ai tout mis en bordel, faut que tu remettes tout en ordre. ». J'lui dis moi-même, comme ça, c'est fait. Un autre mec arrive... il était là vendredi soir, mais j'ai pas retenu son prénom. Il nous dit même pas bonjour et je suis pas d'humeur ce matin, donc je m'en tape complet. Au suivant. Une brune me demande ensuite ce qu'il s'est passé et si ça va. « Ca a l'air d'aller ? ». Elle est bête ou elle est bête, elle aussi ? « Y a un gros pervers qui m'observe pendant que je prends ma douche, et on me demande si ça va ?! ». Quand on parle du loup, voilà la queue. Il se met derrière-moi, il m'attrape, je me débats - « ME TOUCHE PAS ! » - et il m'enlève mon peignoir... devant tout le monde. Tout le monde nous regarde. Pendant plusieurs secondes, je n'arrive même plus à parler, je prends plusieurs respirations et j'essaye de réaliser ce qu'il se passe. 30 secondes après, la première phrase que je lâche est : « Alors là, la prod... si vous ne faites rien... j'peux vous dire qu'il va y avoir un carnage. ». Mon père est en contact avec les plus grands avocats du monde. On peut se payer la meilleure défense. Donc j'peux leur faire une merde pas possible. « Ca ne va pas se passer comme ça, croyez-moi. ». J'arrache mon peignoir des mains du pervers, et je le remets.

Alors que je continue de discuter tranquillement avec Ashley et Giani, voilà qu’Esteban débarque avec ses valises en mode drama queen, je ne peux m’empêcher de lever les yeux en l’air, il a du encore se passer quelque chose de grave. Avec Esteban, c’est habituel à force. Il fait référence à des pervers qui seraient dans la maison et critique la production. Il oublie qu’on est en live sur MyTF1 et que parler de la production c’est interdit, tant mieux, la prod va peut-être l’avoir dans le collimateur maintenant, bye bitch, tes heures sont comptées. Car ça m’étonnerait qu’il abandonne réellement le jeu. « J’crois que je vais m’évanouir », dis-je surtout pour en rajouter une couche et montrer à Esteban mon mépris face à son cinoche. Je n’en peux vraiment plus de cette maison de beauf et d’hystéro. Edgar est là aussi pour je ne sais quelle raison, il a le peignoir d’Esteban dans les mains… je ne comprends vraiment rien à ce qui se passe, ça doit encore être une mission secrète à deux balles, je ne préfère pas m’y attarder plus que ça pour l’instant.

Voilà en plus que Léopoldine débarque, beeeeeurk, elle a une aura tellement négative et repoussante, elle nous salut tous, je ne lui réponds évidemment pas, je fais comme-ci je ne l’avais ni vu ni entendu. Je préfère me concentrer sur Ashley, Billie et Giani, ce dernier me dit qu’on devrait rapprocher nos deux lits, c’est peut-être pas une mauvaise idée, avoir quelqu’un pour m’écouter, me parler, me tenir compagnie en pleine nuit dans le noir, c’est toujours utile et en plus c’est Giani, un mec beaucoup plus élégant que les autres personnes de cette maison, qui sont pour certains : des beaufs finis donc au moins, euh, mon nez me gratte, ça pue, ça pue le brûlé, attendez..., je comprends que c’est mon petit-déjeuner que j’ai laissé trop longtemps au four… merci les cas soc’ de m’avoir distrait par vos débilités ! Petit-déjeuner complètement cramé, ruiné. « Franchement, là c’est trop… j’en ai ma claque. » dis-je fermement. Je prends soin de faire un bon petit-déjeuner pour au final me retrouver le ventre vide, et tout ça à cause d’une bande de ratés en recherche de buzz et d’attention.

Je décide de partir de la cuisine car je n'ai tout simplement pas la force de refaire un petit-déjeuner, direction le confessionnal pour demander à la prod de me commander un petit-déj. C'est non négociable, soit ils me commandent un bon p'tit déj que je déguste au confessionnal, soit je quitte la maison. Et sachant que je suis un peu un diamant au milieu de toutes ces contrefaçons, ils refuseront pas je pense.

Je suis extrêmement gênée quand Edgar arrive et fait ce qu’il fait... j’aperçois un bout du sexe d’Esteban. Quand on en a aussi peu entre les jambes, je pense qu’on ne devrait pas se la raconter a ce point: c’est la première chose que je me dis. Fera-t’il encore le fanfaron après la révélation de son demi-décimètre? Je n’en suis point sûre; en tout cas ce serait assez ridicule... et pourtant il le fait! Ce dernier me dit que je devrais lui remettre en ordre le bordel qu’il a foutu, je le regarde clairement surprise, je dirais même choquée. « T’es sûr du jeu auquel tu joues? ». Qu’il me le dise clairement. Si il veut jouer aux cons je serai la reine des connes, croyez-moi sur parole. Son débile de pote, a savoir Dior, décide aussi de m’ignorer. Très bien. Je sais a quoi m’en tenir maintenant.

Ouais, bon, chacun y va de son petit commentaire. Entre ma version LidL - aka Dior - qui essaye de montrer un faux mépris, la femme de ménage qui me demande si je suis sûr du jeu auquel je joue - quel jeu ? - et la brune aux cheveux gras qui se permet une remarque sur la taille de mon petit jouet. « Quand on voit ce qu'il y a dans la maison, c'est normal qu'elle soit aussi minuscule. ». Comprendra qui pourra. En même temps, qui serait attiré par des mecs comme Giani, s'il-vous-plaît ? Soyons sérieux cinq minutes. Bon, après m'être fait humilier par Edgar, je me barre de la cuisine. Ah oui, juste avant, je lâche à Léopoldine. « Bon rangement. ». Voilà, ça, c'est dit. Maintenant, je sors de là... en peignoir/claquettes.

Alors oui, Esteban était bel et bien sérieux. En effet, il me lâche un « Bon rangement » avant de partir. Jusqu’à preuve du contraire je ne suis l’esclave de personne, donc je m’empresse d’aller chercher la valise d’Esteban et de sortir, enragée, de la cuisine.