Élection Mister Secret

(musique d'ambiance svp mici)
Ca y est, le grand moment est arrivé ! Mistew Sicwète est arrivé... et il compte bien tout écraser sur son passage. Je compte tout faire pour remporter cette compétition et ainsi avoir la chance d'avoir mes petits indices d'amour (il y a bien des indices à gagner, rassurez-moi ?). J'attends mon tour avec impatience... ce moment, je le travaille depuis le début de mon aventure. Je ne veux pas le gagner, je DOIS le gagner. Là, c'est une question de vie ou de mort. Vous m'imaginez dauphin ? Voire pire, rien du tout ? Je le vivrais mal, je pense. Je me dois de gagner. L'élégance à la française, oh. Le XVIe arrondissement ne va pas se représenter tout seul, quand même. Allez, on se lance !

I – LE DÉFILÉ
(tenue)
C'est le moment pour moi d'entrer en scène. Je suis là, je suis en bombe, et je compte bien montrer qu'ici, c'est MOI le patron. Dans des bails de ce genre, l'humilité ne sert à rien. Il faut savoir voir ce que l'on vaut... tout en respectant ses adversaires, bien évidemment. Je ne sous-estime personne, bien au contraire. Et c'est pour cela que je pense comme ça. Dans cette maison, tous les garçons ont leur charme, tous les garçons ont ce truc qui les caractérise et les rend uniques. Le choix sera donc très compliqué pour les demoiselles qui se trouvent devant nous... mais il faut savoir tirer son épingle du jeu.

Muni d'une chemise blanche à pois noirs ouverte au niveau de ma poitrine, d'un pantalon noir, taille haute avec des motifs et de mocassins, je commence mon défilé. Lors de mon premier pas, c'est comme si tout le stress que j'avais accumulé juste avant de concourir s'en allait. J'y suis, et je ne peux plus reculer. Je suis – comme qui dirait – vidé... je ne pense à rien d'autre qu'à mon objectif : la victoire et les possibles indices.

Je commence à marcher, veillant à chaque fois à mettre un pied devant l'autre. Et puis je me la pète, à donf je me la pète, à donf. J'ai mis le petit gel, je suis en mode beau gosse. Bien évidemment que sur le podium, je fais le beau. Les filles ne doivent voir QUE moi, je rappelle. Ce n'est pas pour faire le prétentieux, attention, hein... mais il y a des lots à gagner... et j'ai envie de les gagner svpsvpsvp. Puis même, en fait, j'aime bien faire le beau de temps en temps, ça fait du bien à l'égo et à l'esprit.

Vient ensuite le moment où j'arrive devant les filles... à ce moment là, je passe une main sur mes cheveux, je lâche un petit clin d'oeil, et un petit sourire. Tout beau tout propre. Il faut que je les mette en condition pour qu'elles me mettent une bonne note. Etre gay n'enlève pas mon instinct de séduction, bien au contraire.

Une fois les clins d'oeil et tutti cuanti faits, je me retourne, leur faisant admirer mon joli petit cul, moulé par mon pantalon taille haute. Je roule ou pas ? J'hésite... j'ai envie de le faire, mais je n'ai pas envie de faire TROP prétentieux, non. Oh et puis merde, on n'a qu'une vie, donc je le fais. Autant qu'elles se fassent plaisir en m'admirant, quand même. Comme pour l'aller, au retour, je fais un pas devant l'autre. Ce sont les règles pour un bon défilé : toujours un pas devant l'autre, sans dépasser, sans mettre un pied de travers. Et je dois avouer faire ça à la perfection.

Enfin, je retourne à l'intérieur afin de me préparer pour la suite. Le défilé s'est passé exactement comme je l'imaginais, sans emcombres... en bref, à la perfection. Bon, allez, je me change, car il y a la partie séduction à faire. Et là, ça ne va plus rigoler, moi je vous le dis.

II – LA SÉDUCTION
(tenue)
Pour la séduction, j'arrive en bombe. Petite casquette de policier, pantalon en cuir... et le mieux arrivera certainement une fois que j'aurai enlevé tout ça. Je remarche donc le long du tapis rouge – en veillant toujours à mettre un pied devant l'autre... puis j'arrive devant les charmantes demoiselles.

En fait, j'avais préparé un mot pour chacune d'elles, mais je ne dois en choisir qu'une. Je les contemple donc chacune... qu'est-ce que c'est dur de choisir, quand même. Elles sont comme les garçons : elles ont toutes leur charme, elles ont toutes un truc qui les caractérise. On a des bombas latinas extravagantes, des filles plus discrètes, la perfection personnifiée (aka Léna)... en bref, il y a vraiment de tout.

Après avoir réfléchi, je prends une longue inspiration, et je commence mon discours. « Déjà, j'aimerais vous dire que vous êtes toutes très charmantes. Vous avez toutes des qualités, et c'est à vous de les mettre en avant. C'est une chose que vous savez faire à la perfection, et c'est cela qui vous rend belles. ». Je marque une petite pause, je prends une petite inspiration, puis je continue, toujours en les regardant avec sourire et plaisir : « Et c'est bien pour cela que j'ai eu du mal à me décider sur la personne à qui j'allais offrir mille et un mot... mais au final, j'ai réussi à me décider. ». Et ce n'était pas facile, il a vraiment fallu peser le pour le contre... mais au final, j'y suis arrivé, et c'est le principal.

Je commence par regarder Léna... « Même si tu es ma soeur, et que je t'aime de tout mon coeur, un frère n'a pas à draguer sa soeur, donc je ne t'ai pas choisir. ». C'est un choix logique, quand on y pense. Je me tourne ensuite vers Chani. « J'ai trop de respect pour Arthur, donc ce ne sera pas toi. ». Je me tourne alors vers Sheila... « Tu as énormément de potentiel, j'aurais pu te choisir, mais je ne le ferai pas, car j'ai une autre muse en tête. Mais tu as bien failli être la mienne, tu peux me croire. ». J'ai un peu trop blablaté, non ?

Oui, j'ai trop blablaté, du coup, je me tourne vers la principale intéressée à savoir... Diem. Je sais, personne ne s'y attendait, mais pourtant, elle a tout pour me plaire. « Déjà, ma belle, je suppose que tu fantasmes à l'idée qu'un policier te fasse un strip-tease... ». Elle fantasme, oui... « ... mais tu y auras droit à la fin si tu es sage. ». Dans la vie, il faut TOUJOURS savoir se faire désirer. C'est très important. Bon, du coup, si je ne lui fais pas de strip-tease, qu'est-ce que je fais ?

Mais je fais un poème, pardi. Je l'ai composé rien que pour elle, en plus, j'espère qu'elle aimera. Je me mets à genoux, je prends une longue inspiration, puis je commence :
« Ma douce, sache qu'aujourd'hui, je te dédie ce poème
Car tu es ma perle.
Ton long chemin rose qui me fait vibrer
Arrose toutes mes pensées.

Ô Diem, aujourd'hui, je fais de toi ma muse
Car ta joie m'amuse.
Oui, tu te montres joyeuse,
Telle une femme gracieuse.

Tes yeux bridés
Me font tourner tel un dés.
Ton calme
Me calme.

Tu es ma main
Et je suis ton écrivain.
Ce poème n'est qu'un prémisse,
Car – c'est décidé – tu es ma miss. ». Vous pouvez m'applaudir, merci, c'était beau, je sais. J'aime faire des poèmes.

J'avais fait une promesse, non ? Elle a su m'écouter du début à la fin, donc je commence par lui balancer ma casquette de flic. « Choses promises, choses dûes. ». Je m'approche d'elle, puis je lui offre mon plus beau déhanché. Si elle a envie de me toucher les fesses, elle en a totalement le droit. Seule elle est autorisée à le faire... les autres bah... rincez vous bien l'oeil. Je danse de manière assez suggestive. D'abord, je lui montre mon derrière, j'agite mon beau popotin sous ses beaux yeux. Profite, ma belle, profite. Ensuite... je me retourne, et je lui offre une magnifique vue sur la forme de mes devants. J'essaye quand même de penser au corps d'Adel histoire qu'elle puisse en profiter au max. Evidemment, je bouge un peu mon corps... « T'en as envie, hein ? ». La surprise, la surprise, je suis sûr que vous n'attendez que ça, la surprise. J'enlève alors mon pantalon en cuir, je lui balance afin qu'elle en profite... et devinez ce qu'il y avait en dessous de ce pantalon... RIEN ! Aucun sous-vêtement ! Les filles peuvent voir mes devants et mes derrières. « Profite bien ma belle. ». Je retourne alors au lieu où on doit se changer. Sur le moment, je ne suis concentré QUE sur ma prestation... et j'en oublie que Léna a tout vu au même titre que les autres filles. Pour le moment, je suis trop concentré. Vais-je m'en rendre compte ? Maybe, ma foi.

III – LE DISCOURS
(tenue)
Cette fois, c'est le discours, donc je m'habille un peu plus simplement. Je suis habillé tout en noir, et je suis à l'enterrement de Caroline. J'ai décidé de la jouer sobre afin de parler. Je sais que mes moments risquent fortement d'être beaux... donc autant ne pas surcharger le truc. Puis les bonnets, c'est quelque chose que je mets souvent, en été comme en hiver, donc autant y mettre un peu de ma personnalité... car après le tout, le but de Mister Secret, c'est de montrer sa personnalité, non ?

Je marche donc – comme pour les deux tours précédents – sur le tapis rouge. Evidemment, je fais attention à bien mettre un pied devant l'autre, comme d'habitude. Un pas de travers, et c'est tout qui peut partir en l'air. Je fais bien gaffe... et je finis par arriver à destination. Je me pose devant les demoiselles... puis je peux commencer mon discours : « Pourquoi moi et pas un autre ? ». C'est une excellente question à laquelle je vais répondre avec plaisir et sourire.

« Comme le dit Léonard de Vinci, la simplicité est la sophistication suprême. J'ai décidé – pour répondre – de ne pas vanter toutes mes qualités, mais de rester fidèle à moi-même... car au final, le plus beau cadeau que je peux vous faire est de me montrer tel que je suis. ». C'est beau, ce que je viens de dire, quand même... « Je suis un professionnel en ce qui concerne la langue de bois, surtout avec mes conquêtes... mais dans cette aventure, je n'ai jamais autant été moi même. ». Je pensais que j'allais devoir mentir à tout le monde afin d'arriver à mes fins... mais au final, je suis tombé sur des personnes qui pensent comme moi, et et je n'ai pas eu besoin d'user mille et une ruses pour arriver à mes fins. « Je n'ai jamais eu un mot plus que l'autre. J'ai toujours été fidèle à moi même, je suis toujours resté tolérant, j'ai toujours su garder mon calme, peu importe les situations. ». Au final, tout ce que je dis n'est que pure vérité. Même si j'ai préparé mon discours, au final, les mots me viennent seuls. « En entrant ici, je ne pensais pas faire d'aussi belles rencontres. Je me suis attaché à tout le monde, sans exception... y compris à Hadès pour qui je n'éprouve pas d'inimitié. Cependant, j'ai toujours su défendre ma soeur. Donc quand il faut savoir être de son côté, je le suis... tout comme elle serait du mien si j'avais un problème. ». On se protège mutuellement, et c'est ça le plus beau. « Certes, je ne suis pas un pro du buzzer, mais si cette année, Mister Secret pouvait représenter la bonté, la générosité et la tolérance, vous avez votre homme. ». Je termine alors... « Comme le dit Victor Hugo, aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps. Cette citation, c'est ma philosophie de vie... donc si vous adhérez à ma philosophie de vie, vous adhérez à ma beauté intérieure... et si vous adhérez à ma beauté intérieure, mettez moi votre meilleure note. Allez, kiss sur vos fesses droites. ».

Mon discours terminé, je retourne à l'intérieur, tout en veillant à garder un pied devant l'autre. Et d'un coup, je me rappelle que quand je me suis mis à poil devant les filles, Léna était bien présente. Merde... je vais me faire tuer.