Jour 14

DU SUCRE. Je me pose sur l'une des tables hautes, après m'être servi un café, et m'empare de quelques pâtisseries que je mange, le cerveau totalement hs.

J'arrive dans la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner, j'croise Eden, je sens que ce gars ne m'aime pas beaucoup mais qu'il ne se fasse pas trop de souci, il n'a aucune place dans mon coeur actuellement donc no hard feelings. Bonjour lui dis-je simplement. Bien dormi? rajoutais-je. Je regarde ensuite ce qu'il y a de beau à manger là... dur de faire un choix tout à l'air bon.

J'suis rejoins par Albéric qui me pète la rétine avec toutes ces couleurs. Je relève vaguement le regard vers lui, émergeant à peine. « Disons que ce n'est pas la pire nuit que j'ai passé.» que je réponds avant de boire un peu de café. « Fais attention avec les pâtisseries, des kilos, c'est vite prit.»

Je vais à la cuisine, de bonne humeur malgré quelques maux de ventre cette nuit, à cause des sucreries d'hier. Je remarque d'ailleurs que cette pièce est décorée à l'effigie de notre jour nationale. Je vis Albéric, je le check. Et je vois qui d'autre, dans la cuisine, qui est entrain de manger tranquillement ? Eden ! On va le saouler un peu. Je pris donc ses épaules par derrière, et je commence à le secouer fortement. Je hurle ensuite dans ses oreilles. VIVE LA FRANCE !

Eden semble faire un sous-entendu, je me demande bien ce qui a pu se passer cette nuit, à moins que ce ne soit qu'une simple réponse et qu'il n'y a rien à interpréter. T'en as de la chance ! Il faut dire que dormir dans une chambre avec plein d'autres candidats, même si on en prend l'habitude, c'est toujours assez compliqué, entre ceux qui pètent dans leur sommeil, ceux qui ronflent et ceux qui transpirent comme des porcs, sortir de l'auberge ne sera pas pour maintenant. Il m'avertit sur les pâtisseries, mais c'est qu'il ne veut pas du mal à ma santé, c'est gentil de sa part, sûrement un peu de politesse aussi, mais j'apprécie. Puis peut-être qu'il ne pouvait juste pas me saquer pendant mes missions secrètes, et que je me faisais juste des idées, comme souvent. Aujourd'hui c'est un jour un peu spécial, c'est le 14 juillet, j'pense bien que j'vais me faire plaisir, quitte à prendre du bide.

Vient ensuite Allan, qui nous nique les tympans, et surtout ceux d'Eden, je ne sais pas à quoi il joue, ce n'est pas vraiment son genre, néanmoins ça finit par me faire sourire, ça fait plaisir de voir les gens heureux. Salut

J'imagine qu'Albéric n'en ait pas à sa première mauvaise nuit, vu sa remarque. Je souris vaguement en terminant l'une de mes pâtisseries alors qu'il se montre beaucoup trop heureux par ce 14 juillet. Je ressens pas vraiment d'attachement à la patrie personnellement. Sûrement parce qu'avec mes activités, je reste très peu en France finalement. « C'est cool de voir quelqu'un aussi motivé par le 14 juillet. Vous pensez qu'on aura droit à un feu d'artifice ce soir ? Ou c'est trop demandé pour les petits moyens de cette émission ? » Pourtant, un feu d'artifice, c'est trois fois rien. Mais comme d'habitude, je crois que j'ai trop d'attentes. Allan arrive et me crie dans les oreilles. Je sursaute avant de lui lancer un regard noir. « Et vive les schizophrènes ! C'est aussi la fête des handicapés mentaux aujourd'hui, donc la tienne ! » que je dis plutôt calmement, tellement c'est habituel les petites piques avec Allan. J'dirai même qu'à terme, c'est peut être le moyen de se montrer qu'on se déteste pas autant qu'on le voudrait.

Je rigole à sa remarque. T'inquiète, en continuant comme ça, je vais te rendre fou à ton tour. Je pris un verre de jus d'orange, et rebondis sur la question des feux d'artifices d'Eden. 300 000 euros pour le vainqueur. La prod' a plus d'argent qu'elle ne le laisse penser. Donc normalement pour les feux ça doit passer. Je commence à boire mon verre. J'espère qu'il y aura des ballons de foot, on se fait chier ici. Si il y a bien l'un des rares moment où toute la France devient patriote, c'est bien devant le Foot.

« Je t'avoue qu'à traîner avec des cas sociaux, je commence à me poser des questions sur ma santé mentale. » Surtout que je les déteste pas forcément et c'est là où je me foire. 300.000 euros pour le gagnant ? Je hausse les épaules, pas vraiment impressionné par le montant pour être honnête. « Le foot, c'est un sport pour les jeunes de cité et les beaufs. Limite, je préfère un parcours de golf ou du tennis. » Je le taquine, en soi, j'préfère largement le foot aux autres sports de balle.

Il faut que tu assume et surtout t'habitue à être avec nous. Maintenant que t'es ici, t'aura l'étiquette "Candidat de téléréalité" collée sur ton front jusqu'à la fin de ta vie. À partir du moment où tu mets un pied dans cette Maison, dehors ça va devenir la merde socialement et professionnellement. Tu seras condamné à faire d'autres téléréalités ou des placements de produits jusqu'à la fin de ta vie. Ou pire, devenir chroniqueur dans cette émission. Désolé Eden, on va sûrement devoir continuer à se côtoyer, même dehors. Je hausse les sourcils lorsqu'il commence à critiquer le football. Hey ! Critique pas le football ! Surtout que si j'aurais voulu m'y mettre sérieusement, j'aurais jouer au FC Barcelone à l'heure qu'il est. J'aurais eu le numéro 7. Comprendra qui pourra.

Je termine mon café, Allan précisant que l'étiquette de ''candidat de télé réalité" allait nous coller pendant encore très longtemps à notre sortie. « Je ne m'en fais pas trop pour ça, je ne compte pas m'éterniser dans ce milieu. J'ai déjà une carrière toute tracée personnellement. » J'serai pas le genre de gars à passer dans toutes les émissions, ou encore à me recycler chez Cyril Hanouna et sa bande de marioles. « Barcelone... Faut croire qu'on était fait pour se détester. HALA MADRIIIID ! » Bah ouais, le Real Madrid c'est so au dessus du Barça.

Je souris. Encore faut-il que tu passe entre les mailles du filet. Même avec le temps, je pense que cette étiquette ne s'enlèvera pas. Espérons que tu essaye de l'enlever très vite cette étiquette car niveau professionnel ça sera dur et je vais me foutre de ta gueule si tu foire ton avenir. Moi perso', j'ai rien à perdre. Car si le monde du travail devait être comparé à une course sur 500 mètres, moi je suis encore aux vestiaires. Je souffle ensuite. Passer de producteur de 19 ans, à candidat de téléréalité. Quelle vie. Je porte ensuite un regard haineux au jeune homme, car il se révèle être supporter du Real. Déjà que je ne t'aimais pas beaucoup, alors là je te hais je pense. Hâte d'avoir un ballon au pied pour lui donner une leçon

Passer entre les mailles du filet. C'est qu'il se fait presque du soucis pour moi là. Je ris doucement à sa métaphore sur le monde du travail qui s'apparenterait à un 500m. « Je suis un homme plein de ressources, d'une manière ou d'une autre, l'étiquette de la télé-réalité ne me collera pas à la peau très longtemps. » C'est simple, je compte disparaître de la sphère médiatique après ce jeu et continuer à faire mon taff tranquillement. « Elle te fait rêver ma vie, hein ? Si t'es sage, je t'inviterai peut être sur l'un de mes yachts un jour. Je dois encore faire une soirée avec Scarlett Johansson. » C'est pas vrai, mais dans l'absolu, ce serait plutôt réalisable. « Après, si ça peut te rassurer, j'suis plus Bayern qu'autre chose. D'ailleurs mon père est actionnaire dans un club de division 2 anglaise... A terme, je suppose qu'il voudra l'acheter. Tu supportes qui d'autre toi ? »

Il m'explique qu'il réussira à s'enlever cette étiquette. Je rigole lorsqu'il me propose de le rejoindre dans son yacht après l'aventure. Attention, seulement si je suis sage ! Et tu me présentera aussi à Scarlett après ta soirée ? Il faut que je lui dise que j'ai kiffer son costume dans Avengers. Il m'avoue ensuite qu'il préfère le Bayern, et que son père va peut-être devenir proprio d'un club de Champioship. Putain, il est vraiment bien, le gosse !  Bon, moi aussi j'ai un peu menti. Je n'aime plus tant que ça le Barça. Plus depuis la tragédie nommé "Remontada". J'ai encore mal à mon honneur. Moi aussi je préfère un autre club : Le PSG. D'ailleurs, je me demande comment le mercato se passe en ce moment.

J'ai un fin sourire à sa remarque sur Scarlett Johansson. « Sûrement. Après j'vais pas te cacher que la plupart de tes fantasmes, sans strass et sans paillette, elles sont pas si fraîches que ça... » C'est l'avantage de travailler dans la production, tu arrêtes d'idéaliser les vedettes. Il m'explique être fan du PSG... Je roule des yeux, et je décide de ne pas trop critiquer, j'suis assez triste pour lui. « A côté, c'est pas Gijon, c'est pas Valladoïd, c'est le Paris Saint Germain. » Je marque une pause avant de continuer mon imitation. « NOOOOOOOOOOON, C'EST PAS POSSIBLEEUUUH ! » La remontadaaa !

J'entre dans la cuisine pour me nourrir après deux jours à dormir sous les draps de la love room (because you know 13 juillet = grosse soirée irl), et je récupère du taboulé déjà préparé dans le sellier avant de m'installer à la table ou se trouve Eden, Allan et Albéric. Je me sers un peu dans un assiette et salut les trois candidats avec un geste de la main avant de commencer à manger. J'entends ensuite que ça parle du club du Paris Saint-Germain, et j'en déduis que la conversation tourne autour du foot. Mais elle ne m'intéresse pas outre mesure, donc je ne rentre pas dedans tout de suite, je préfère me focaliser sur mon assiette.

Je dis une mine assez déçu. Ce qu'il me dit me refroidi un peu. Pas grave, je prends quand même. Puis venu le temps de la moquerie à propos de la remontada. C'est dur mais je m'y attendais. Que peux-tu répliquer après ça ? Même si l'arbitre à été vendu, 4-0 ça ne se remonte pas. J'espère qu'ils sont entrain de recruter un joueur avec une paire de couilles. Désolé Thiago Silva, mais ce jour-là il te manquait clairement ça. Puis Hayden arrive à son tour et commence à manger. T'as hiberner ou quoi ? Tu sens le renfermé... Dis-je, sur une pointe d'humour à Hayden.

Et bien, si il prend, on pourra en rediscuter plus tard sans problèmes. Au moins, ça lui permettra de comprendre ce qu'est une vraie soirée arrosée. « Pour avoir des joueurs avec des couilles, faudrait déjà arrêter de recruter du brésilien.» 7-1, coupe du monde 2014, do you remember ? Hayden arrive dans la cuisine et je lui souris doucement, bien qu'il ne semble pas vraiment me porter d'attention. Sûrement qu'Olaf m'a éclipsé lui aussi. Je m'allume ma clope en écoutant Allan et Hayden discuter.

Je mange en écoutant leur conversation d'une oreille lorsque j'entends Allan m'interpeller pour me demander ou j'étais ces derniers temps parce que je sentais le renfermé. Je ris dans un souffle avant de le regarder et de répondre, « Je sais pas ce qu'il s'est passé, j'ai fermé les yeux cinq minutes et je me suis réveillé deux jours plus tard ... ». Je marque un temps ensuite et essaye de justifier mon odeur de renfermer : « Et quand j'ai voulu me laver ce matin ça sentait vraiment mauvais dans la salle de bain, et j'avais pas envie de vomir à peine réveillé donc j'ai décidé d'y aller plus tard ... ». Je vois ensuite Eden qui esquisse un léger sourire mais qui ne parle, je me replonge dans mon taboulé sans ne rien dire non plus, regarde son cou et voit que le suçon s'est presque effacé, j'essaye de capter son regard malgré nos silences.

Je souris à la remarque d'Eden. Les brésiliens sont quand même deuxième mondial, après l'Allemagne. Hayden m'explique ensuite que quelque chose sentait fort dans la salle de bain. Ah bon ? Quelque chose de pourri, peut-être. Si ça se voit, le papi à passer l'arme à gauche dans la salle de bain. C'est vrai, on ne l'a pas vu depuis plusieurs jours lui. Je commence à sérieusement m'inquiéter.

En effet, le Brésil est la deuxième nation au classement. Mais ce n'est sans aucun doute pas la meilleure défense de l'histoire du foot. Allan fait une remarque sur Emmanuel qui me donne froid dans le dos. « Arrête, je le vois plus dernièrement en plus. Je crois que Péné l'a surmené. » Et ouais Papi, fallait te ménager. Je croise furtivement le regard d'Hayden, l'abaissant très vite sur mon café vide dans un long soupir. « J'ai la flemme de me refaire un café. » que je dis, à première vue innocemment, espérant néanmoins que ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.

Eden trouve ça cool que j'sois motivé pour le quatorze juillet, je ne sais pas si on peut appeler ça de la motivation, c'est juste de l'enthousiasme, j'aime la France, c'est un pays où vraiment l'on est chanceux d'y vivre selon moi... peut-être le dis-je et le pensais-je parce-que j'y suis né et y ai grandi... mais même en voulant être objectif c'est ma conviction ultime. Des feux d'artifices dans la maison ? J'sais pas... les autres années ça s'est fait ? J'osais pas trop rebondir mais il n'avait pas tort, peu de chance que la production y mette les moyens, et surtout ait ces moyens de se les offrir.

(Dsl alexouuu de rep que maintenant <3)