Jour 41

J'arrive à la salle de sport ça fait un moment que j'y ai pas mis les pieds je m'échauffe puis je coure sur le tapis de course en regardant devant moi à mon rythme c'est à dire rapide.

Alessia rejoint la salle de sport, histoire de perdre tout ce qu'elle a mangé. Elle avait un problème avec la graisse, fallait toujours que ça parte. Par le sport ou par la bouche. Bref, la jeune femme se mit sur un rameur en écoutant la musique qui passait dans la salle.

J'arrive dans la salle de sport dans l'espoir de voir quelqu'un. Et heureusement il y avait des gens. Je me mis sur un vélo pour commencer à pédaler tout en m'adressant aux autres. « Salut vous allez bien ? » demandais-je en souriant.

Des pas, une odeur ... une odeur de glace. Qui était l'enfoiré qui mangeait une glace pendant qu'Alessia faisait son sport. La jeune femme regarda Léonardo en écarquillant les yeux. « Oh t'es un sadique, toi ! » Lui répliqua-t-elle. Puis il dit qu'il n'y avait tellement personne qu'il se rabattait sur elle. « Dis que je suis ton bouche trou aussi. » Fit-elle une mine faussement choquée. Le sport ce n'était pas fait pour lui ? « Oui mais arrête de mettre ta glace devant moi. » Résister, c'était tout ce qu'il fallait faire. Sully arriva aussi dans la salle. « Salut oui ça va malgré qu'il y a un sadique devant moi et toi ? » Répliqua-t-elle en regardant le dessert de Léo.

Leonardo était en train de manger une glace qui me fit sourire. Moi je m'en fichais parce que bon même si je faisais du sport il pouvait faire ce qu'il voulait cela ne me donnait pas envie du tout. « Oh moi ça va de toute façon j'arrive à résister à la tentation qui n'est pas trop forte donc ça va. » dis-je en souriant. C'est alors que la Voix appelait tout le monde au salon, je quittais donc rapidement la salle de sport pour y aller.

Léonardo lui proposa de la glace. « Non merci ça ira. » Répondit-elle. Une des multiples possibilités ? « Rattrape-toi, rattrape-toi. » Fit-elle sourire en coin avant de quitter la pièce. Apparemment La Voix avait une annonce à faire.

Je termine mon sport et je vais ailleurs.

Après les deux révélations, Alessia retourna dans la salle de sport. Il y avait déjà Léonardo, toujours avec sa glace. « Oh t'es horrible, t'es le fils de Satan, pas de Dieu. » Déclara-t-elle avec une petite pointe d'ironie. Puis elle se remit sur le rameur.

Il regrettait le temps du CM2 avec la petite expression de quand t'étais gosse, avec un sourire amusé. « Ah ... le temps de l'innocence. » Regarda-t-elle au plafond, songeuse. Ils étaient tellement naïfs quand ils étaient petits, c'est plus comme cette nouvelle génération où ça montre la minette à son voisin. Trop avancé les gosses d'aujourd'hui. Il affirma ensuite que c'était mal de manger une glace devant quelqu'un qui faisait son sport. « Oui. » Dit-elle simplement. « Enfin elle est bonne au moins ? Si elle n'a pas trop fondu quand on était au salon. » Elle aussi, elle pouvait être sadique.

Lorsqu'il était nostalgique, ça le rendait triste. Il n'allait pas se mettre à pleurer, là tout de suite. C'est vrai que les années primaires, c'était cool mais de là à verser une larme. « Tu ne vas pas à te mettre à pleurer ? » Autant lui demander, on ne savait pas comment il allait réagir. « Enfin quand tu penses ce qu'est devenu la nouvelle génération, t'as envie de pleurer, ouais. » Répliqua-t-elle. Sa glace était bonne ? « Espérons que t'étouffes pas avec. » Déclara-t-elle un air innocent.

« Parce-qu'on est jeunes et cons puisqu'ils sont vieux et fous. » Chantonna-t-elle quand il parlait qu'il regrettait les années où il était con. Trop jeune pour parler de la nouvelle génération ? « Ouais mais eux aussi, ils sont très jeunes. Ils ont à peine trois ans qu'ils sont déjà plus vierges. » Bon d'accord, elle abusait peut-être un peu pour l'âge. Mais elle venait du sud, toujours dans l'exagération. Mais elle espérait que sa fille devienne la pute du quartier ou sinon elle lui foutrait une bonne claque. Des fois ça fait du bien. « J'ai pas de pensées morbides, voyons. » Fit-elle un grand sourire innocent.

Alessia haussa les sourcils quand Léo parlait de sadisme parce-qu'elle s'était mise à chanter. « Arrête je sais qu'en vrai tu kiffes ma voix. » Déclara-t-elle sur le ton de l'humour. D'un coup, il lança une longue tirade sur le pourquoi du comment les jeunes d'aujourd'hui étaient devenus comme ça. « T'es parti trop loin, tu m'as perdu. » Fallait pas parler faire de longues phrases avec Alessia. Le temps que ça monte au cerveau. Elle acquiesça au fait qu'être étouffé par de la glace fondue c'était très bête. « Bon sinon, donnes moi l'autre moitié de ton secret. » Changement de sujet sans transition.

A défaut de l'apprécier, il s'y habituait, disait-il. « Ouais non tu la kiffes, arrête de te mentir à toi-même. Puis ça va je me suis améliorée, j'ai pas trop chanté ces temps-ci. » C'était la première fois depuis la semaine dernière. Le jeune roux résuma sa longue tirade par le fait qu'il n'y avait aucune pudeur ces gosses. « Voilà, là c'est compréhensible pour une blonde comme moi. Mais bon c'est la faute aux parents aussi. » Ils avaient qu'à bien les éduquer. Il raconta que la moitié de son secret, avec toute ironie, était d'être manchot. « Elle doit être triste ta vie. Comment tu fais ? » Fit-elle semblant d'entrer dans son jeu.

Rester sur ses acquis ? « ça, ça veut dire ne chante plus quand je suis dans la même pièce que toi. » Lui répondit-elle. Les parents étaient peut-être trop ouverts d'esprits, elle hocha la tête. D'un coup, Alessia se demanda : « Comment on est arrivé à cette conversation au fait ? » C'était parti loin quand même pour en arriver à l'éducation des parents. Quand Léo' se mit à déclarer qu'il se fait des fois greffer des bras comme Bob l'Eponge, Alessia ne put s'empêcher d'étouffer un rire. « ça m'a fait rire, j'étais obligée. » Continua-t-elle de rigoler. Pourquoi il parle de Bob l'éponge lui aussi ?