Jour 13

La meuf croyait que j'allais me laisser faire, ça allait pas se passer comme ça. J'avais pris un ciseau dans la cuisine et je commençais à découper un à un chacun de ses vêtements, d'une moins d'un bout pour qu'il ne soit plus utilisable. Je remet ensuite ses affaires dans la valise et valser le tout dans la piscine et me frotte les mains, ça lui apprendra à jouer avec plus fort qu'elle.

Alors que je sortais de la salle de bain j'entend un gros "plouf" émanant de la piscine. Ça signifie que quelqu'un est déjà debout. Je sors en mettant mes lunettes de soleil et m'approche pour saluer Giani et là je vois ... une valise qui flotte. Oh. Ah mais.. oh... C'est... c'est à qui ?
que je demande un peu surpris. Il fait quoi ?


Je me permet de m'approche du bord et de tendre la main pour récupérer la valise et la sortir de l'eau. Je la pose à mes pieds et regarde Giani sans vraiment comprendre ce qui se passe ici. T'es sûr que ça va ?

Edgar me rejoint ensuite, alors qu'il venait de se réveiller et vient me demander à qui était les affaires que je venais de jeter. « A Léopoldine, elle devrait me remercier, je l'ai aidé à faire ses valises plus vite histoire qu'elle soit pas trop chargée en sortant vendredi. » ajoutais-je ironiquement, sur les nerfs. Je lui tend ensuite le mot qu'elle a laissé pour moi à coté de mes affaires. « Elle a eu la soudaine envie de détruire et salir des vêtements à moi qui ont une grande valeur sentimentale. Elle en paie le prix. » ajoutais-je sec. J'étais quelqu'un de plutôt rancunier quand il s'agissait de toucher aux choses qui m'étaient chère et Léopoldine venait de trouver la corde sensible. Heureusement, la mama m'avait appris à ne jamais me laisser faire et j'avais pu grandir dans un environnement où il était nécessaire de se défendre et de riposter par tous les moyens possibles. Il me demande ensuite si ça va. Je fulminais à l'intérieur. « Ca ira quand elle ne sera plus là. » Je ne pouvais plus me la voir, elle était assez gamine et stupide au point de jouer à ce petit jeu là avec moi mais elle s'en mordra les doigts.

J’arrive et vois ma valise vide, avec mes vêtements jetés dans l’eau... je m’approche de ces derniers et découvre (qu’en plus d’être trempés) mes vêtements sont découpés. « MAIS C’EST UNE BLAGUE????? ». J’avais calculé personne jusqu’à présent, puis me retourne et aperçois Giani et Edgar. « Vous savez qui a fait ça? » demandais-je, encore sur le cul, aux deux candidats. C’est soit Hakeem soit Esteban. Ça ne peut pas être quelqu’un d’autre, impossible.

Léopoldine arrive et mon regard se fait noir entre elle. Je reprends le mot que j'avais donné à Edgar et vient lui faire face. Elle n'avait pas l'air de bien comprendre que c'était de mon fait. Je lui dis, faussement désolé et de manière ironique. « Oups, tes vêtements avaient besoin d'un petit relooking. » Mais je n'avais pas vraiment envie de jouer et plus de régler mes comptes. Je lui tend son propre mot. « Ça t'amuse de détruire et de salir les affaires des autres ? T'en est arrivé aussi bas pour faire du parler de toi sur mon dos simplement pour espérer gagner les quelques votes des pauvres personnes qui auront pitié de toi vendredi ? Tu sais combien je tiens à mes vêtements ? » Je marque une pause avant d'ajouter « T'es pathétique. » Son comportement puéril me répugnait. Et ce n'était pas même pas une question d'argent ou valeur des choses. Mes vêtements étaient un peu les différents liens qui unissaient ma vie et qui racontait les différentes aventures que j'avais pu vivre. Elle permettait aussi d'exprimer qui j'étais et qui je souhaitais être. Avec Léopoldine, ça allait être la guerre jusqu'à ce qu'un de nous deux craque et plonge.

Je suis choquée lorsque, d’un coup, Giani se pointe devant moi et prend un air ironique en semblant heureux suite a ce qu’il s’est passé pour mes vêtements... suite a ça il me passe un mot où il est marqué dessus que je me serais vengé de lui, puis il me demande si ça m’amuse de détruire les affaires des autres. Mais je suis CHOQUÉE. Déjà choquée qu’on puisse penser ça de moi, puis surtout qu’on puisse en arriver a foutre la merde a ce point. « Respire Léo, respire... » me dis-je a moi-même, car mon for intérieur me dit clairement de sauter sur tout le monde et de les tabasser un a un. « Giani, tu penses sérieusement que c’est moi qui aurait fait ça? » alors que les fins de mois compliquées je les ai vécu de par ma famille... « J’y suis pour rien Giani... c’est pas moi... » lui dis-je, avec la voix qui commençait a trembler... j’en pouvais plus de toute cette haine contre moi. On me voit vraiment comme une fille mauvaise comme ça? Et après C’EST MOI QUI FOUT LA MAUVAISE AMBIANCE?

La valise que je viens de sortir de l'eau est donc à Léopoldine. Il m'annonce qu'elle a eu la soudaine envie de détruire ses vêtements à lui. J'ouvre quand les yeux, choqué par son annonce. Je lis le mot qu'il me tend et effectivement c'est signé Léopoldine mais... C'est pas son écriture ça si ? Je pense pas... enfin. Je dis ça, débrouillez-vous entre vous, puisque la jeune femme ne tarde pas à nous rejoindre, choquée elle aussi parce la situation, demandant alors qui avait bien pu faire ça. Giani lui fait face. Ouh la décidément moi je me retrouve toujours dans des situations délicates. Je viens me mettre entre les deux, en tendant sa valise à léopoldine qu'elle y range les vêtements qu'elle vient de récupérer dans l'eau et qui se défend en disant qu'elle n'y est pour rien. Discutez calmement.. je suis sûr qu'il y a un malentendu. En fait non. Je fais genre. Mais je suis sûr de rien... sont tous tarés dans cette maison.

Edgar essaye de nous éloigner mais je n'étais pas quelqu'un de violent et je n'aurais frappé personne. Léopoldine me dit ensuite que ce n'était pas elle, qu'elle n'avait pas fait ça et elle me demande si je pensais sincèrement qu'elle aurait pu faire quelque chose pareil. « Tu te donnes en spectacle tous les jours, tu frappes des gens et tu me demandes sérieusement si je pense que c'est toi qui aurait pu faire ça ? » Mon visage était dur mais la question était rhétorique à mon sens. Je ne me calme pas et garde mon énervement bien ancré. « Alors si ce n'est pas toi, QUI a fait ça ? » J'insiste sur mon qui tel Afida dans ses plus beaux jours alors que j'attendais qu'elle me trouve le vrai coupable de tout ce show. Je n'arrivais pas du tout à cerner Léopoldine et j'attendais qu'elle me montre des preuves de ce qu'elle avançait. Mon sang chaud comment à monter en moi et je n'aimais réellement pas commencer une journée sous ces hospices. Edgar nous conseille ensuite d'en discuter calmement. « Allons-y, discutons-en calmement. » rétorquais-je de manière pas du tout calme et plus agacé qu'autre chose.

Edgar nous propose de parler calmement, mais vous voyez bien que Giani est encore un enfant incapable de parler calmement, de toute façon les blancs sont mal éduqués. Ils mériteraient plus de gifles, ça leur apprendrait a se contenir... d’autant plus qu’il me taxe de femme violente. « Alors je t’arrête tout de suite mon coco. J’ai fait un geste qui, certes, visuellement ne se fait pas. Je l’assume. J’ai été m’excuser auprès du principal interessé. Maintenant on fait tous des erreurs, tant qu’on les reconnait, qu’on les assume et qu’on ne les refait plus je pense qu’il faut passer a autre chose. Après t’as pas le recul pour ça visiblement, t’as juste eu envie de te créer une inimitié avec quelqu’un... grand bien te fasse ma foi. ». Il est bête il est bête, que voulez vous? On est dans Secret Story, je n’allais pas vivre avec des Simone Weil ou des Michelle Obama, fallait s’y attendre. Monsieur m’agresse en me disant qui est responsable de cette blague. Si je le savais serais-je venu ici, choquée?? « J’en sais quoi moi? » répondais-je sèchement, agacée par ces conneries. « La seule chose que je sais est que je me suis réveillée, j’ai vu mes affaires dans ma piscine et j’apprends qu’on usurpe mon identité. J’en sais pas plus que toi. ». Donc foutez-moi la paix bordel.

Ok, j'assiste là à une querelle qui semblerait-il a été orchestrée par quelqu'un d'autre que ces deux là qui sont en fait de simples victimes. Qui serait assez méchant et malhonnête pour faire ça ? J'ai beau réfléchir... il y a bien trop de noms qui me viennent en tête. Bon. Bah je crois que je vais les laisser en fait... parce que je ne vois pas comment aider à améliorer la situation. Je vais laisser trainer mes oreilles pour vous si vous voulez... si j'entend quelque chose à propos de ça, que je dis en montrant des yeux les habits et la valise de Léopoldine, étendus sur l'herbe, je vous tiens au courant. Je les salue avant de rentrer.

Je commence petit à petit à me calmer alors que je sens que Léopoldine ne me mentait pas face à ce qu'elle considérait comme une usurpation d'identité. Je reconnaissais assez vite les menteurs et dans ces gestes, elle semblait sincère et sûre d'elle sur ce point. Je regarde l'étendu des dégâts. J'en avais peut-être trop fait et je reconnaissais que j'étais un peu loin sachant qu'elle n'était pas coupable. « Excuse moi .. je ... » Je me penche pour ramasser les quelques habits qui trainaient encore par terre alors que je les remettait dans sa valise. « Je te repaierais tout ça à la sortie du jeu. » J'avais pas beaucoup de moyens mais c'était la moindre choses. J'admet mon erreur, Léopoldine n'était pas la fautive sur ce coup. Je m frotte ensuite la tempe. « Tu sais à qui pourrait être cette écriture ? » lui demandais-je en marquant mon doigts sur les différents mots. « Ou du moins, tu sais qui pourrait être l'instigateur de tout ça ? » Si je trouvais le vrai coupable, il allait passer un sale quart d'heure. Il y a des gens assez tarés dans cette maison pour monter les gens les uns contre les autres et pour le coup, Léopoldine et moi étions dans le même bateau alors autant qu'on cherche ensemble.

Je lance un sourire a Edgar lorsqu’il dit qu’il sera là pour nous aider a trouver le coupable de cette histoire, puis me tourne vers Giani. Je vois qu’il se calme et s’excuse. Il va même jusqu’à me dire qu’il me repaiera tout mes vêtements. En hochant la tête de gauche a droite, je lui dit qu’il en est « Hors de question... je pense qu’a ta place j’aurais mal réagi et que j’aurais peut-être eu une réaction presque similaire, du coup c’est plutôt a l’inventeur de cette blague de merde de tout repayer, qu’il d’agisse de mes affaires ou des tiennes. ». Autant tout ce que j’ai vient du marché, autant les vêtements de Giani valent bien plus cher je pense. « C’est juste attristant de voir qu’en deux jours je vois que tu ne penses quasiment que du mal de moi alors que je t’appréciais, mais c’est clairement pas a toi de repayer! ». Ça m’a piqué je l’avoue; personnellement j’incrimine son jeu (bon sauf quand j’ai entendu son discours, où là je l’ai bien évidemment pourri), lui vomit sur ma personne, ce sont deux choses différentes... il me demande ensuite si l’écriture me disant quelque chose, ce a quoi je répond d’un non de la tête, puis si j’avais une idée de la personne a l’origine de cette mauvaise blague. « Je saurais pas te dire... mais je pense qu’en y réflechissant bien, ce n’est pas un mec comme Esteban par exemple mais plutôt quelqu’un qui a le vice de se dire qu’on va soupçonner automatiquement un Esteban car c’est lui le « mauvais garçon » de la maison... tu penses pas? ». Esteban est con, ce qui le rend méchant; mais il n’est pas méchant car il est méchant de base je pense.

Elle me dit que c'est hors de question que je repaye tout. Et que c'était plutôt à celui qui a eu l'idée de nous poser cette farce qu'il fallait repayer, j'hoche la tête étant d'accord avec elle. Elle me confie que ça l'attristait surtout que ce soit moi qui pense quasiment que du mal d'elle. « Je ne pense pas que du mal sur toi Léopoldine, mais ce que je t'ai dis, c'était la réalité, c'était mon ressenti. Tu as une grosse personnalité qui est assez imposante. J'avais surtout l'impression d'être pris entre ça et les autres différends entre Esteban ou Billie. Il fallait que je nomine un de vous trois pour me sentir mieux. Esteban et Billie ne représentait en aucun cas un danger pour mon secret par ailleurs et j'ai aussi fait un choix pour me protéger. Et ces deux facteurs réunis, ça a été toi. » Je marque une pause, toujours calme dans mon explication. « Ça ne veut pas dire que je ne t'aime pas en tant que personne, mais les deux première semaines ont été rudes et j'avais besoin d'espace. Ça n'excuse pas mes paroles et j'admet aussi que je n'ai pas été correct avec toi hier, pardonne moi. » Je parlais surtout de la provocation que je lui avait faite dans la cuisine et qui avait juste eu pour but de la faire sortir de ses gongs. « J'aimerais juste que tu respectes mon choix. Je suis préparé aux conséquences et si tu as envie de prendre ta revanche, fais-le. » Ma voix restait posé et calme, sur le coup il n'y avait aucune animosité envers Léopoldine. « Sache juste que je ne me laisserais pas faire. » ajoutais-je dans un ton de défi en esquissant un léger sourire. C'était normal qu'elle veuille se venger après tout ça et c'était prévisible. Mais qu'elle ne s'attende pas à ce que je croise les bras en attendant qu'elle m'abatte. Si elle décidait d'aller sur ce terrain là, nous pourrions au moins avoir une rivalité qui soit respectueuse. Après tout, ce n'était qu'un jeu. On en vient ensuite à reparler du mot qui nous a été laissé et elle pense que ce n'est pas Esteban. « Je pense en effet qu'Esteban n'est pas aussi vicieux que ça. Piquant, mais pas vicieux. J'aurais pu penser à Enzo mais ça m'étonnerait qu'il fasse quelque chose pareil alors qu'on s'entend bien. » Je réfléchis quelques instants avant d'ajouter. « On finira bien par trouver, surveille les écritures de chacun pendant les jeux sans trop te faire remarquer. Je ferais aussi de mon coté. S'il y a une concordance, tu me diras. » dis-je en lui donnant le bout de papier que je tenais avant de rentrer à la maison à mon tour.

Giani me rassure en me disant qu’il ne pense pas que du mal de moi mais qu’il hésitait avec certains autres habitants aussi. Il me répète que je suis une menace pour lui mais, très franchement, je passerai tout les indices que j’ai sur lui a d’autres candidats si jamais je suis amenée a partir. Ça me fait plaisir et, bien entendu, j’accepte ses excuses en lui hochant la tête avec un grand sourire. « J’ai toujours respecté ton choix, c’était tes raisons que j’avais sur le moment trouvé moins respectables. Maintenant bonne chance a toi car je ne me laisserai pas faire non plus! » répondais-je en rigolant, le défiant clairement. Giani, tu peux être Tina Turner si tu veux, mais au final je suis Afida Turner et nous savons qui est la reine
Il me passe ensuite le bout de papier qu’il y avait sur son lit, je le cache donc directement dans mon soutien-gorge histoire qu’il soit bien caché, puis hoche la tête de haut en bas pour lui dire que je chercherai le coupable. Ça me semble évident et, bien entendu, je ferai la misère a cette personne si je suis amenée a revenir du SAS. Suite à ça, je rentre dans la maison.