Jour 9

En maillot de bain, j'me ramène à la piscine... puis je commence à me baigner. J'ai un gros regret par rapport à la soirée d'hier... mais je sais pas, j'ai pas envie de trop en parler, du coup je m'isole et je fais des tours dans l'eau.

Un grand soleil inonde la maison ce matin et je décide de démarrer ma journée au bord de l'eau. Je remarque qu'Esteban se baigne déjà. Je le laisse nager en silence et viens faire tremper mes pieds dans la piscine. Je bois une gorgée de mon shaker de protéines et regarde le bel homme faire les longueurs.

Je tente la brasse, le crawl, le papillon, tous les trucs que je trouve sur google en tapant "différentes façons de nager". J'ai juste besoin de me défouler aujourd'hui. Le prime d'hier a été assez long pour moi. Je me suis emmerdé... et j'ai toujours cette boule au ventre, ce regret. La boule ne veut toujours pas partir, même après x minutes de nage. Ca m'énerve... je ne sais pas comment me débarrasser de ça. Je ne pense plus qu'à ça. J'ai mal dormi à cause de ça. Je suis de mauvais poil à cause de ça. J'ai besoin d'un massage, ça va peut-être me détendre... ah, en parlant de massage, devinez qui arrive : Liam. Il se ramène sans rien dire et il se pose pour me regarder. Je continue mes longueurs tout en lui jetant quelques regards... j'essaye de penser à autre chose, ce matin. Faut pas le dire, mais c'est vrai qu'il est bandant. Qui parlera à qui en premier ? Je ferai tout pour pas que ce soit moi. En tout cas, il a compris comment m'apprivoiser... il faut prendre tout son temps. J'aime bien ça.

Alors qu'il nage, Esteban finit par me remarquer assis là. Il me jette des coups d'yeux furtifs entre deux mouvements de bras et je me contente de le regarder avec attention. D'une simple curiosité se créait un jeu de regard, je le fixe et analyse chacun de ses mouvements. Je bois une nouvelle gorgée de mon shaker, retire mon t-shirt puis me laisse glisser dans l'eau. Je m'adosse au mur tandis que le beau garçon face à moi continue de nager. Il est temps de s'arrêter, Esteban. Time's up.

Je nage, je le regarde de temps en temps... et il voit que je le vois, nos regards se croisent. Qui cédera le premier ? Ce sera toi... moi, pendant ce temps, je fais mes tours en mettant en avant mon beau dos et surtout mon beau cul. En maillot de bain, ça donne un truc fantastique. Quelques fois, je le mate... et il enlève son tee-shirt. Surement pour attirer mon attention un peu plus... j'dois quand même avouer que ça marche. Le rythme de mes regards se veut désormais plus intense. Il est sacrément bien gaulé... il finit alors par se poser dans un coin... toujours en me regardant. J'le vois... j'passe devant lui... et je continue. Bah ouais, c'est pas moi qui céderai le premier. Arrivé au bout du bassin, j'arrête mes tours et je me pose dans un autre coin que le sien. J'me caresse le torse vite fait, et j'le regarde, comme pour lui dire viens mon chou, je sais que t'en crèves d'envie.

Mon entrée dans la piscine était une invitation pour qu'Esteban me rejoigne. S'il l'a bien compris, il décide cependant de se faire désirer et de me faire tourner en bourrique. Il finit sa longueur et vient s'adosser à la paroi en face de la mienne. Il me regarde. Il ne parle pas. Tout en le fixant, mais en gardant la distance qu'il a instauré, je prends la parole. « C'est en nageant que tu entretiens ce corps ? » je demande, déviant mes yeux des siens pour parcourir son corps quelques instants et de me reporter sur son visage.

Je suis en place, je le regarde, il me regarde, je ne bouge pas, il ne bouge pas, je me fais attendre, il se fait attendre, je le fais galérer, il me fait galérer. J'adore ça. J'trouvais que les mecs de la maison étaient quasiment tous des agneaux... mais je dois avouer que je découvre une bonne facette de Liam. Il me demande alors - de loin - si c'est en nageant que j'entretiens ce corps. Il sait comment me parler... j'adore quand on fait de belles allusions à mon physique d'Apollon. J'dois avouer que lui non plus, il est pas à plaindre. Il a la peau mât, les pectoraux, la barbe, les poils où il faut. J'adore. « Ouais... à défaut d'avoir une salle de sport, on se débrouille avec les moyens du bord. ». Si seulement je savais que le mec qui est en train d'écrire venait d'ajouter une salle de sport et un fumoir sans prévenir... mais bon. « Tu veux toucher ? », demandé-je en me pinçant légèrement le téton droit. Je suis sûr qu'il a envie de mordre, en vrai.

Souligner son physique semble le toucher en plein coeur et Esteban entre immédiatement dans un jeu de séduction après mon compliment - bien qu'il ai été indirect -. Il parle ensuite d'équipements de sports qui ne sont pas disponibles dans la maison. « Pourtant, je réponds alors, Il y a un tapis de course dans le jardin. Tu ne t'en ai jamais servi ? ». Il me demande ensuite, tout en se caressant le corps et se pinçant délicatement le téton, si je veux toucher ses abdos. « J'aurais peur de t'abimer, et ... je laisse planer le doute quelques secondes, Tu es trop loin, il n'aurait pas fallu que tu te poses si loin après avoir arrêté de nager ». Je sors mon bras de la piscine et l'accoude au rebord du bassin en tapotant légèrement comme pour l'inviter. Un sourire coquin se dessine à la commissure de mes lèvres et j'attends qu'il s'approche de moi.

On se mate de loin... on n'ose pas se rapprocher l'un de l'autre... mais on discute quand même. Je regarde sa poitrine qui se distingue bien du reste de son corps. Je ne sais pas si c'est la chirurgie qui veut ça... mais ils sont bien en évidence. Ouuuh, j'ai chaud. Il me fait carrément oublier ma mauvaise humeur de ce matin... faut le faire, quand même. Et ses épaules... elles sont bien en place, prêtes à être mordillées délicatement. J'ai pas l'habitude de faire attention à autre chose que mon corps... mais là, ça vaut le détour. Il me dit qu'il y a un tapis de course dans le jardin et il me demande si je ne m'en suis jamais servi... « Un tapis de course ? ». J'ai beau avoir cherché, je ne l'ai jamais vu. « Non... je te retourne la question. », que je lui dis de loin, avec mon plus beau sourire. Je fais mine de me gratter un pectoral. Faut bien attirer l'oeil. Lorsque je le propose de me toucher, je sens qu'il n'est pas insensible, au fond... mais il tient bon. Il ne cède pas tout de suite. Il met toujours plus de challenge, il repousse toujours plus les limites. Mais il me répond qu'il aurait peur de m'abîmer... et qu'il n'aurait pas fallu que je me pose si loin après avoir arrêté de nager. « T'inquiète pas, c'est du solide. Faudrait vraiment être costaud pour abîmer ça. ». C'est l'avantage quand t'es stock. Il sort son bras et essaye de m'inviter... j'ai presque envie de céder. Mais je ne montre pas la moindre faille. J'pose mon coude sur le rebord et j'passe un doigt sur ma mâchoire en lui jetant mon regard le plus charmeur. Viens... je t'accueillerai avec plaisir.

Il n'a visiblement jamais vu le tapis de course. Lorsqu'il me demande si je m'en suis servi, je ris dans un souffle et rétorque : « Si tu ne me vois presque jamais les après-midi, c'est parce que je suis toujours dessus. Je fais presque que ça de mes journées ». Je décide de ne pas développer plus la discussion autour du sport, conscient que ce n'est pas notre principale occupation pour l'instant et l'esprit concentré sur une toute autre chose. Il me rassure en me disant que même si je le touchais, il faudrait être trop fort pour pouvoir le casser ou l'abimer, et lorsque je tente de l'inviter, il m'imite et m'invite en retour. Il passe son doigt sur sa machoire. Je fixe ses lèvres avec attention. Mais décide de rester loin de lui pour l'instant. « Après, je te devais un massage il me semble ... Si tu restes si loin, j'ai peur que tu ne puisses pas l'obtenir ». Je marque une seconde de battement, puis souris en coin. Viens là, donne moi ce que je veux.

les deux en ce moment

Il fait presque que ça de ses jours... et je dois admettre que ça se voit. Son corps est extrêmement bien travaillé. Et encore, là, il est sous l'eau, donc j'peux pas voir ses jambes... mais le spectacle doit être réjouissant, si elles sont bien travaillées. Pendant que j'me fais attendre et que j'fais ma petite pose bien sexy bien glamour bien chaude, il me parle du massage. Ah putain, l'enfoiré, il sait comment m'appâter. Bon, faut bien qu'il y en ait un qui franchisse le pas, à un moment... mais j'ai envie de le faire attendre. Je réfléchis, j'observe son cou, je réfléchis, j'observe sa poitrine, je réfléchis, j'observe ses belles lèvres, je réfléchis, j'ai une grosse réaction... « Tu l'auras voulu... ». Je commence à nager vers lui, mais j'fais seulement la moitié du trajet, et je me repose. « À toi de compléter, maintenant. ». Je le regarde sensuellement et je lui fais un beau clin d'oeil... Je t'attends, mon chou.

Je vois que le mot massage le fait énormément douter. Il a envie de craquer, depuis le début, mais maintenant la temptation devient si grande qu'il doit lutter contre ses propres démons pour ne pas se jeter contre moi. Je le vois analyser chaque parcelle de mon corps tandis que je continue de fixer ses yeux. Lorsqu'il regarde mon visage, je me perds sur ses lèvres, puis me reconcentre sur le creux de sa pupille. Il commence alors à bouger, j'ai espoir qu'il vienne jusqu'à moi mais s'arrête au milieu de la piscine et me dit que c'est désormais à mon tour de me déplacer. Un sourire mutin se peint sur mon visage et j'arque un sourcil pour le narguer. « Dans un massage il n'y en a qu'un des deux qui profite, alors j'estime que tu peux couvrir la totalité de la distance ». Je tends ma main dans sa direction comme pour lui faciliter la tâche, il est proche de moi, mes doigts ne sont plus qu'à quelques centimètres de sa peau, mes doigts effleurent presque le creux de son épaule.

J'regarde son corps... et il me regarde aussi. Je sens dans ses yeux qu'il n'est intéressé que par moi. On n'est que deux, dans un immense bassin. Tout peut déraper en une seconde... pourtant, faut me mériter. Il admire mon visage, j'admire le sien. Je contemple son regard de tigre... il a envie de moi, ça se ressent. J'ai très envie de lui, moi aussi... Lorsque je me rapproche et que je m'arrête, je sens une pointe de déception. Bah ouais, fallait s'y attendre. J'allais pas venir totalement, quand même... j'fais un effort, c'est déjà pas mal. Il me dit qu'il estime que je peux couvrir la totalité de la distance... « J'ai fait la moitié, t'es capable de la faire aussi. ». Un sourire se dessine sur mon visage... il essaye de passer son bras le long du rebord afin de gruger... mais ça ne marche pas comme ça, mon chou. Je m'avance afin qu'il puisse m'effleurer l'épaule afin de lui donner un avant-goût... puis je me recule aussitôt. « Si tu veux toucher le reste, faudra avancer... ». Et je suis sûr qu'en vrai, il crève d'envie de me masser. Il se voile la face.

Il refuse d'avancer, malgré la perspective du massage. Il veut simplement voir jusqu'où je suis prêt à aller pour lui, jusqu'où je suis prêt à aller pour son corps. Il me confirme que je suis capable de couvrir la moitié de la distante restante, pire, il vient me teaser en s'approchant juste assez pour que mes doigts touchent sa peau puis se recule pour mieux essayer de m'attirer. « Je peux, je peux ... je dis dans un souffle, Mais tu sais, Esteban, je pense que c'est toi qui t'approchera le premier. C'est toi qui viendra approcher ton visage du mien ». Je le fixe alors, conscient de tous les sous entendus que ma phrase vient de soulever. Je fais cependant un pas dans sa direction, puis m'arrête. Nos regardent se captent, se connectent, et je ne veux plus m'en défaire.

Je refuse d'avancer... c'est à lui de le faire. Bon... je passe ma tête sous l'eau et j'la ressors tel un mannequin dans une pub pour du parfum. Avec les cheveux et la gueule bien mouillés, oseras-tu continuer à me résister ? J'fais la belle gueule, j'ai les yeux rivés sur son torse... et il me dit qu'il peut s'approcher de moi, mais que c'est moi qui m'approcherai le premier. Par provocation, il fait le premier pas... et il me regarde. On se regarde droit dans les yeux, on ne se quitte plus. Je plisse légèrement mon front afin de faire la belle gueule... tu ne me résisteras pas, t'auras envie de me croquer. Vu qu'il s'est rapproché, je peux le toucher... afin de lui mettre l'eau à la bouche, je commence à lui caresser le bas du torse avec mes pieds. J'le regarde... « C'est agréable ? ». Il a la peau douce... j'continue à faire la belle gueule en le regardant et en me mordillant la lèvre inférieure. La tension sexuelle est présente.

Un combat de coq s'immisce alors entre nous. Esteban fronce les sourcils et sort toutes ses cartes pour tenter de me séduire. Je le regarde avec envie mais ne cède pas. Il sait ce qui plait et ce qui ne plait pas, et il est entrain de marquer des points. Il fait monter l'excitation à chaque instant. Son pied vient caresser mon torse et je le saisis alors d'une main vive et le tire vers moi d'un coup sec. Esteban glisse sous l'eau puis lorsqu'il remonte je l'aide en lui attrapant la main et le remonte à la surface. Il est alors bien plus proche de moi qu'il ne l'était quelques secondes plus tôt. « Oops, désolé ... » je dis avec un léger sourire et en haussant les épaules, ma main toujours autour de son bras.

On s'observe mutuellement avec l'envie de se sauter dessus. J'aurais presque envie de sauter l'étape du massage avec toute cette attente... C'est dur, mais j'essaye de me contenir et de respirer plus ou moins normalement. C'est une ambiance animale qui règne dans la piscine, ce matin. On revient à l'étape primitive. Les oiseaux chantent, le soleil brille, l'eau est claire, on est dedans, on est bien, on se dévore du regard, on se cherche, on pousse nos limites jusqu'au bout. J'regarde son corps, j'ai envie de le croquer, putain... ces muscles, ils sont parfaitement travaillés. Il prend soin de lui et ça se voit. J'ai une sale envie, là... lorsque je commence à frotter délicatement mon pied sur son torse, il m'attrape assez brutalement vers lui. Oh my god... j'finis sous l'eau, mais il me rattrape avec sa main. On est proche, très proche... il fait mine de s'excuser. J'me marre un coup, je glisse mes lèvres sur son oreille et je lui réponds, en murmurant tendrement : « T'excuse pas, j'aime ça. ». Il a la poigne que j'attendais... là, je suis aux anges. On est face à face, seuls quelques millimètres nous séparent. Il me regarde, je le regarde, il se perd dans mes yeux, je me perds dans les siens. Son souffle arrive à mon cou, le sien arrive au mien. J'me retourne alors, toujours collé à lui, et j'lui dis : « Allez, j'veux voir tes talents de masseur. ». Mon dos à quelques millimètres de son torse et mes cheveux à quelques millimètres de son visage, il va pouvoir s'amuser.

Alors qu'il ressort de l'eau, trempé, il rit à plein poumon puis m'avoue qu'il aime ça. Je ris à mon tour et le regarde avec un sourire en coin. « Ha oui ? Ca tombe bien » je dis en resserrant un peu plus mon emprise sur son bras et de le tirer un peu plus proche de moi. Nos lèvres sont proches, nos corps se touchent par bribes. Puis alors que je meurs d'envie de l'embrasser il me tourne le dos et me demande son massage. Je ris dans un souffle. « Ok, mais pendant que je te masse, je veux que tu me parles de toi. Plus j'en apprends, plus tu prendras du plaisir ... je dis en susurrant presque dans son oreille, à te faire masser, bien sûr ». Je dépose ensuite mes mains sur ses épaules, et attend sa réponse avant de commencer.

On se rapproche de plus en plus, nos lèvres s'effleurent, on se regarde droit dans les yeux, on se sent l'un et l'autre. J'adore son parfum... il a du le payer salement cher, pour qu'il sente aussi bon. Et j'aime bien ce qui est cher... Je suis enivré par son odeur. Il dit que ça tombe bien que j'aime ça... et met plus de pression sur mon bras. Il est brusque, brrr. À lui seul, il parvient à faire monter la tension. De mon côté, j'commence à caresser son torse avec mon autre main. Il est bien formé... ouais. On s'approche, on s'approche, on s'approche, on est près de s'embrasser... puis lorsque je me retourne pour avoir mon massage, il se marre et me dit que je veux qu'il parle de moi, de ma personne. Il sait comment me parler, lui... Plus il en apprend, plus il prendra du plaisir... et il fait une pause avant de préciser que c'est du plaisir à me masser. « Ah... bah écoute, me masser est toujours un plaisir. ». Il pose ses mains sur mon épaule... j'adore, il a un bon toucher. Et j'commence à raconter ma vie, en parlant tout bas, tranquillement, intimement. « Du coup, je t'ai dit que je vivais chez mon père... tous les soirs, je peux faire la fête. Le matin, tu vas me voir à Paris, le soir, tu vas me voir à Miami. J'peux tout me payer, c'est génial. ». Bon, pour l'instant, c'est un peu superficiel, mais molo molo... j'me dévoilerai au fur et à mesure.

Il répète ce que je sais déjà, mais c'est un début, j'enfonce mes pouces entre ses omoplates et commence à faire de petits mouvements circulaires que j'intensifie peu à peu. Mes mains malaxe délicatement son corps et je suis sûr qu'il comprend très vite que je suis doué en massage. Un jour il comprendra peut-être pourquoi, si je m'ouvre suffisamment à lui. Il mentionne son argent, le fait qu'il ne se prive de rien, et une petite pointe de jalousie m'envahie, bien qu'imaginer Esteban rouler sur l'or m'excite un peu plus encore. C'est mon côté michto, ça. « Tu n'as jamais quitté le logement de ton père ? je demande alors en appuyant sur un noeud que je sens dans son dos, Ca ne te dérange pas, vous vous entendez bien ? ». J'approche mon visage de son cou et viens y déposer un léger baiser. Je continue le massage normalement ensuite.

Il me masse, il sait masser, bordel. Ni trop fort, ni trop faible. C'est juste ce qu'il faut. Ca me détend complètement... j'en oublie presque pourquoi j'étais de mauvaise humeur en arrivant là, ce matin. Il me fait du bien. « Aaaah... ». J'adore. On dirait qu'il a fait ça toute sa vie. J'me demande si il est pas kiné, ou une connerie comme ça. « Tu fais quoi déjà, dans la vie ? ». Je m'intéresse automatiquement à lui. Lorsque je lui parle de ma vie, il me demande si je n'ai jamais quitté le logement de mon père... « Non... en vrai, j'suis jeune, je m'amuse. Du coup, j'continue à vivre à ses crochets. Il m'paye tout ce que j'veux. ». Il me demande alors si on s'entend. Il touche un sujet qui fâche, là... j'sais pas comment j'vais tourner le truc. « Disons qu'il me paye ce que je veux, et ça me convient. ». Pour l'instant, j'ai pas hyper envie de rentrer dans les détails. Peut-être que quand on se connaîtra mieux, j'en parlerai... mais là, j'ai pas envie. Et j'avoue qu'avoir touché le sujet du doigt, ça m'a un peu mis mal... à tel point que lorsqu'il me fait un baiser sur le cou, j'ai le regard vide. J'le laisse finir son massage, et j'me retourne... en essayant de cacher que ça va pas bien. « Bon, j'vais retourner à l'intérieur, ça commence à cailler un peu. En tout cas, j'ai adoré ce moment. Bon aprèm. ». Je reste évasif, perdu dans mes pensées... J'dépose une tape amicale sur son épaule et j'retourne dans la maison. L'envie bestiale a laissé place aux pensées sombres...

réveil tranquille cet aprem, j'ai envie & besoin de bronzer même si le soleil manque légèrement au rendez-vous. au loin, j'remarque Liam & Esteban qui se tourne autour, qu'ils s'fassent plaisir. la tête encore dans l'cul, je salue mes deux camarades d'un bref signe de tête avant de m'allonger sur le transat, détenduuuu. Esteban se tire, j'crois qu'ils ont fini leur bail.

J'arrivais à la piscine ayant beaucoup trop chaud. « Salut vous deux ! » Dis-je en regardant les garçons présents. Je quittais ma petite robe pour finir en bikini et je plongeais directement dans l'eau. En remontant à la surface je regardais les jeunes hommes. « Vous devriez venir vous baigner, elle est super bonne ! »

Dalia se joint à nous et c'est naturellement que je me redresse afin de lui adresser un sourire amical. l'observant du coin d'l'œil retirer ses vêtements & s'mettre en maillot avant d'plonger dans l'eau, j'remarque que ses courbes n'sont pas si mal que ça « j'sais pas nager » que j'lui réponds amusé tout en haussant les épaules.

Il me demande ce que je fais dans la vie lorsqu'il remarque mes qualités de masseur. Je ris dans un souffle. « Je suis barman, rien de bien incroyable ... Mais j'ai des talents cachés que j'utilise avec des privilégiés » je dis en appuyant un peu plus fort pour relaxer un muscle trop tendu dans le dos du garçon. Esteban se renferme ensuite lorsque nous parlons de son père, un changement subtile mais présent, qui met fin au moment presqu'immédiatement. Il reste évasif et utilise l'excuse qu'il commence à faire froid pour retourner à l'intérieur. Je n'insiste pas, je suis le premier à comprendre que parfois, certains sujets sont mieux dans leur boite sans personne pour venir les ouvrir. Alors qu'il s'éloigne, j'attrape sa main, le tire vers moi une seconde et je souffle : « Désolé si je t'ai mis mal à l'aise, je n'ai pas cherché à te blesser », je lui souris alors et le laisse s'éloigner. Dalianis et Nahim me rejoigne presqu'immédiatement, comme si la fin de mon interlude avec Esteban avait réouvert les portes de la piscine. Je les salue avec un large sourire puis sors de l'eau. Je me sèche et me pose sur un transat avant de m'endormir.