Jour 8

J’arrive dans le bois et balance ma valise contre un arbre avant de tomber par terre en larmes. « TU PEUX PAS ME SANCTIONNER MOI ALORS QU’UN HOMME MENACE DE ME VIOLER!! T’AS PAS LE DROIT C’EST HONTEUX!!! ». J’avais les yeux tellement rouges, tellement éclatés. « PUTAIN C’EST HONTEUX MAIS HONTEUX, ET ON ME PREND POUR UNE FOLLE. POUR UNE PUTAIN DE FOLLE ALORS QUE C’EST TELLEMENT NORMAL PUTAIN!! ».
Je m’asseois contre un arbre ensuite, et tente de reprendre peu a peu mes esprits avec difficulté, bien que les larmes perlent encore et toujours sur mes joues. « Vivez ma vie et tentez de ne pas être comme moi... vous aussi voyez votre frère se faire tuer par pur racisme, et vous verrez si vous resterez insensible au racisme... vous aussi faites vous violer par votre connard de cousin pendant 7 ans, et vous verrez que vous n’aurez pas les même réactions quand on vous menace de viol de pleine face... mais vous n’êtes pas a ma place, tout ce que vous faites est donc de me juger et m’incriminer... ». Je fond de nouveau en larmes au fond des vois, là où personne ne saura me trouver.