Jour 8

Me voilà près de la piscine, prêt à bronzer un peu. Bon, je dis ça, mais je sais très bien que ne vais même pas brunir un peu. Je pris un transat et l'éloigna un peu plus du bord de la piscine. Il était assez éloigné comme ça, mais question sécurité, c'est mieux si je l'éloignait encore plus. Je me pose, tranquillement avant d'entamer le prime.

J'étais tranquillement posé sur mon transat, lorsque je vis arrivé Ajeya ! « Salut ! » Lui dis-je souriant. « Je t'avoue que j'ai un peu la pression, car je sens quelque chose arrivé. Un grand bouleversement peut-être. » J'utilise de grands mots là, mais je ne saurais décrire mon état d'esprit en ce moment même. « Et toi alors, pas trop la pression, surtout pour ta copine ? » Lui demandais-je, en désignant Pénélope.

Elle me raconta son ressentie, comme quoi chaque prime a son lot de surprise et de rebondissements. « Ça va, t'as l'air sereine toi. Ça se voit t'es quelqu'un de très confiante. » Confiante dans le bon sens hein, pas arrogante. Puis elle dit que si Pénélope venait à partir, malgré le fait qu'elle l'appréciait, c'est au public de décider et que si elle venait à partir, ça sera tout simplement le destin. Elle avait raison, bon, perso' moi ça m'arrangerait un peu qu'elle parte, ça fera un adversaire en moins ici. « Bon, il fait un peu trop chaud, tu pourrais me faire un petit cocktail, s'il te plaît ? » Lui demandais-je avec un grand sourire au lèvres. Parce que j'aime bien taquiner les autres. Et puis, sérieusement il fait chaud et elle fait sacrément bien les cocktails, Ajeya.

Elle haussa une nouvelle fois des épaules, comme si le prime ne lui mettais pas la moindre pression. On sentait clairement qu'elle était totalement calme et sereine.  Puis elle me demanda si je stressait souvent. Je rigola a sa remarque « Ouais, surtout quand t'es sur le point de sauter en parachute ou faire de l'escalade sur une falaise. » Je pris ensuite un ton plus sérieux. « A vrai dire, on peut juste dire que moi j'ai peur de mettre les pieds dans l'inconnu, genre comme une piscine dont tu ne connais pas la profondeur. Mais une fois que t'as mis un pied et que t'es dedans, ça y est, là sa devient excitant. » Par contre, à la place de me faire un cocktail, elle me proposa de plonger une tête dans la piscine. Oulà, j'étais pas bien là. Trouvons une excuse. « Nan.. Mais... Tsss... Je peux pas... Il y a trop de vent... En plus j'ai un rhume du tibiat. » Il n'y avait aucun vent, et "rhume du tibiat" sérieusement  ? Bon, je reviens très vite sur le sujet principal. Le cocktail. « Mais s'teuplaît ! En plus le soir où je suis venue, tu m'as dragué, c'était du vent ton "Peut-être ta future reine ?" » Dis-je, sur un ton humoristique.

J'arrive à la piscine, seule, complètement énervée et abusée de la connerie des autres, plus particulièrement de celle d'Albéric. En un seul prime, j'ai eu besoin de m'isoler deux fois, à quoi ils jouent, tous, putain? Quel intérêt ils trouvent à pousser les autres à bout? Je m'allume une clope sur le chemin, les yeux brillants, les poings serrés. Je la finis bien plus vite que prévu, et je décide  de retirer ma combi-short pour plonger dans la piscine en sous-vêtements. Après être remontée à la surface, je prends quelques secondes pour respirer calmement, puis je retourne sous l'eau, prenant une grande inspiration pour m'asseoir en tailleur au fond de la piscine. J'y ouvre les yeux, ne voyant que les lumières internes à la construction. Je fais le vide dans ma tête, seule.

J'aurais pu rester assise au fond de cette piscine des heures et des heures. Mais je décide finalement d'en sortir, après d’innombrables allers/retours entre le fond de la piscine et la surface. Je sors donc, me dirigeant vers la salle de bain.