Jour 22

Après cette discussion avec Matthew, j'arrive au salon extérieur, et je m'installe sur un fauteuil. Je reste assis, le regard vide, caché par mes lunettes de soleil, en train de réfléchir.

J'arrivais rapidement au salon après avoir enfilé un débardeur un peu trop large et un short, voulant profiter du soleil. C'était là dessus que je croisais Vincent qui me semblait pensif. « Laisse moi deviner... Matt' ? » C'est peut-être pas le cas en vrai, mais il est fort probablement que ça soit ça qui occupe ses pensées.

Alors que je réfléchis, dans mon coin, une personne arrive. Matthew qui veut encore me faire la morale ? Ah non, c'est Tanguy... il tente de deviner, et se dit que le problème est Matthew. C'est facile à trouver, non ? Le seul truc, c'est que cette fois, il n'est pas au centre de mon attention. Je me redresse légèrement. « Disons qu'il m'a un peu fait la morale par rapport aux images de moi au confessionnal qui sont passées pendant le prime... et il a peut-être raison. ». Pause. « Aussi... je ne sais pas comment il a pris le fait que j'aie senti ses sous-vêtements en cachette... ça m'a beaucoup gêné. ». Toute la maison a compris que j'étais fétichiste, et ça me rend mal.

J'écoute les paroles de Vincent, grimaçant légèrement lorsqu'il parlait d'avoir reniflé les sous-vêtements du brun. « Propres, j'espère. » avant d'ajouter « Euuuh, j'veux pas savoir en fait. » et un léger rire s'échappa de mes lèvres. « J'vais te dire honnêtement, à sa place j'en aurais grave marre. » TJ savait que je lui disais toujours ce que je pensais, et de toute façon, je préférais qu'il sache exactement où j'me place. « Faut que t'arrêtes de tout penser, ça en devient compliqué pour tout le monde j'pense. Après pour les magnettos sérieux, à sa place je préférerais savoir comment t'es réellement. Et si il t'apprécie pas après ça c'est qu'vous êtes pas fait l'un pour l'autre, c'est tout. »

Je ris légèrement lorsqu'il me demande si elles étaient propres pour au final se rétracter. Il reprend ensuite un ton sérieux et me dit qu'à sa place, il en aurait grave marre. Je le regarde, assez perplexe : « Et pourquoi ? ». C'est alors qu'il me répond que je devrais arrêter de tout penser à chaque fois. Pour les magnétos, à sa place, il préférerait voir comment je suis réellement... et si il n'apprécie pas, c'est qu'on n'est pas faits l'un pour l'autre. Il est vrai que si on en vient à se mettre en couple, il faudrait qu'il m'accepte tel que je suis... sinon, ça va être compliqué. « T'as peut-être raison ! En vrai, je suis une grosse langue de pute... et je sais que ça peut poser problème. ». Dans la vie de tous les jours, il faut m'accepter comme ça.

Il ajoute qu'il aime cracher sur les autres et je hausse les épaules. « J'sais pas quoi te dire. » Faut dire que dès que je le croise il ne parle que de ses problèmes de coeur, alors à un moment j'ai fait le tour. « J'pense qu'il faut que t'arrêtes d'essayer de lui plaire, et à partir de là tu verras bien si il a envie de toi ou non. » Mais honnêtement même si c'était pas le cas ça serait pas bien grave, y'a d'autres trucs dans cette aventure que l'amour. Enfin j'sais pas, après c'est à eux de voir. « Bon allez, là dessus j'vais aller faire une sieste. » je lui tapote l'épaule en me levant, avant de quitter le salon extérieur.

J'arrive dans le salon extérieur, j'suis gênée lorsque j'aperçois Vincent, seul. D'une petite voix, timide, je lui dis... Euh..., salut. Je force un petit sourire. J'aimerais beaucoup te parler, et même t'avouer certaines choses !

Alor que Tanguy est parti et que je suis confortablement installé, Farah arrive. Elle veut certainement me parler du prime d'hier. Elle me demande si elle peut me parler et m'avouer certaines choses... bingo ! Je lui souris. « Je t'écoute. ».

Je ne sais pas vraiment par où commencer, j'décide finalement de commencer par ce qui n'est pas un scoop. C'est moi qui a foutu le bordel dans la chambre ! J'essaie ensuite de savoir comment parler du reste. Euh..., honnêtement ça fait une semaine on se parle pas, j'pense avoir bien cerner le personnage que tu es, et j'aurai aimé qu'on redevienne plus ou moins potes, du moins qu'on puisse avoir des p'tits délires, et d'un autre côté, j'aimerais bien que tu admettes quand même que je n'avais pas tort sur toute la ligne, et que Bambi non plus d'ailleurs, que tu fasses preuve de maturité quoi.

C'est elle qui a foutu le bordel dans la chambre ? Secret de polichinelle, mais bon. Je hoche la tête, puis elle commence à me faire son discours. Elle pense avoir bien cerné mon personnage et aimerait qu'on redevienne plus ou moins potes, avoir des petits délires... mais elle voudrait que j'admette qu'elle n'a pas tort sur toute la ligne, et que je fasse preuve de plus de maturité. « Hum... si tu veux. ».

Il me répond si je veux, je soupire, immaturité au max. Je me lève. Bon j'te laisse, je vais aller bronzer. Je quitte la pièce.

Après cette courte explication, je quitte le salon extérieur.

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