Jour 22

Après ce prime assez riche en révélations pour moi, j'ai la moitié de la maison à dos, et j'ai envie de me faire pardonner. Je prépare donc le petit déjeuner pour tout le monde : à savoir des tartines de confiture de framboise avec du jus d'orange et un café. Sur la table, je mets en place les 17 assiettes, les 17 verres et les 17 tasses puis je les sers.

Je rentre dans la cuisine, les cheveux encore un peu humide mais totalement prêt pour la journée. J'observe alors Vincent mettre les assiettes et des tas de questions me submergent d'un seul coup. Je ne sais par ou commencer. Je pourrais lui parler du SAS, sur lequel il m'avait pronostiqué ma première place et ou il avait vu juste. Ou alors je pourrais parler de ce qu'il a balancé au confessionnal et qui risque de lui jouer des tours. Ou encore, parler du magnéto ou on apprend qu'il sent mes sous-vêtements... Trop de choses et de sentiments contradictoires se bousculent actuellemet dans ma tête. Je grimace une seconde, puis me focalise sur les tartines et le café. Je m'installe a la table et me sers une tasse tout en me saisissant d'un morceau de pain, beurré et plein de confiture. "C'est pour fêter ma victoire ou te faire pardonner ?" Je demande avec un petit sourire tout en croquant dans la tartine.

Alors que je finis de servir les assiettes, les verres et les tasses, Matthew arrive. Il y a enfin quelqu'un d'autre qui est réveillé. Je le sens un peu gêné... c'est sûrement du au magnéto d'hier, mais personnellement, je n'ai pas vraiment envie d'en parler. Lorsqu'il me voit servir le petit déjeuner, il me sourit et me demande si je l'ai fait pour fêter sa victoire ou me faire pardonner. « Un peu des deux. ». Je ris légèrement. Je ne sais pas comment il a réellement pris l'histoire des sous-vêtements. J'aborde un autre sujet, totalement gêné. « Je pensais que ça allait me saouler que les images du confessionnal soient dévoilées, mais en fait, ça m'a plus soulagé qu'autre chose. ». D'un air gêné, je passe ma main derrière la nuque... je ne sais pas quel sentiment avoir ce matin face à lui.

Il décide de me parler du magnéto ou il crache sur toutes les filles de la maison. Bon, très bien. Je grimace légèrement lorsqu'il m'avoue être plutôt soulagé en réalité. Je ne suis pas du tout de son avis ... "De toutes manières, même si tu ne les avais pas dévoilé, ça aurait été encore pire ... Je souffle avant de boire une gorgée de café. Mais je te le dis honnêtement, t'es dans la merde maintenant ... Les gens sont contre toi, la plupart du moins. Je marque une pause pour qu'il comprenne bien ce que je suis entrain de lui dire. Tu pourras faire tout ce que tu veux pour te racheter, ils ont l'idée en tête de te sortir. Tu es mal, Vincent ... Vraiment ..." Je lui parle franchement, pour qu'il comprenne que ce petit déjeuner, au final, ce n'est pas une bonne idée. Ca ne lui permettra pas de passer l'éponge sur tout ce qu'il a pu dire au confessionnal. Surtout que désormais, Charlène en fait une affaire personnelle. Je ne donne plus très cher de sa peau. "Et je ne sais pas si j'ai les cartes en main pour t'aider sur ce coup. Tu n'aurais jamais du dire ça au confessionnal ..."

Si je ne les avais pas dévoilées, ça aurait été encore pire. Il a raison. De toute façon, à partir du moment où le dilemme a été énoncé, tout le monde avait compris que j'avais laissé déraper ma langue au confessionnal... donc il valait mieux que chacun sache ce que j'ai dit sur lui, non ? « Perso, je suis d'accord là dessus. Je n'avais pas trop le choix, de toute façon. ». L'objectif de cette production était de foutre la merde, encore une fois... et c'est réussi ! Il me dit que je suis clairement dans la merde. Je pourrais tout faire pour me racheter, ils n'en démordront pas. Je ne sais pas vraiment comment réagir face aux réactions des autres... je soupire légèrement, puis je réponds : « Pour ça, je verrais bien. La seule personne dont j'ai vraiment peur qu'elle ait mal pris le truc, c'est Hestia. ». Elle a quand même pris ma défense hier, et ce que j'ai dit sur elle au confessionnal n'était pas vraiment correct. Il ne sait pas si il a les cartes en mains pour m'aider ou me défendre. « Écoute... si il faut que je sois nominé, je serai nominé... je ne reviendrai que plus fort du SAS. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde prend ça aussi mal... c'était surtout de l'humour et du second degré. ». Je suis langue de pute dans la vie de tous les jours... et si je me suis retenu au début, là, j'ai bien envie d'être encore plus LDP.

Il me parle d'Hestia la sirène ... Mi femme, mi thon. Une blague qui à défaut d'être originale, fait toujours mal lorsqu'elle est dite ... Je fais une petite moue perplexe lorsqu'il me dit avoir peur de sa réaction. C'est vrai qu'Hestia est un allié de taille pour quiconque a tissé des liens avec elle. Et j'avoue qu'elle risque d'avoir du mal a digérer ce que le petit brun à dit sur elle. "Mais pourquoi t'as dis ça aussi ? Hestia ne t'avait rien fait de mal, pourquoi t'es allé cracher sur elle ?" Je ne comprends pas. Il aurait autant pu le penser, autant il sait que tout ce qui est dit dans cette maison peut être utilisé et détourné contre nous, alors même que se sont nos propres propos. J'ose espérer que ce magnéto lui aura servi de leçon, mais je n'y crois guerre, malheureusement. Il semble ensuite être confiant pour l'hypothétique SAS qui l'attend ... Moi, je le suis beaucoup moins. "La semaine prochaine sera différente des trois premières, se sera un SAS à deux. Le défi sera d'autant plus grand. Mais je pense que tu peux passer entre les mailles du filet. Je marque une petite pause avant qu'il ne prononce les mots humour et second degré. Pas avoir moi Vincent, je m'assure que nous ne sommes que tous les deux, on sait tous les deux que tout ce que tu as dis, tu le pensais et que se n'était absolument pas du second degré. A partir du moment ou s'est dit au confessionnal, ce n'est plus une question d'humour généralement, surtout quand c'est du clash comme ça ..." Je le regarde d'un oeil qui veut dire ne t'avise surtout pas de me mentir, car je sais qu'au fond, ce qu'il cache sous le voile de l'humour et en vérité ce qu'il pense depuis le début sur les candidates de cette aventure.

Pourquoi j'ai dit ça sur Hestia ? Personnellement, c'est la seule chose que je regrette... mais sans vraiment regretter. J'ai été moi-même au confessionnal, mais en même temps, Hestia est une personne que j'aime bien. « J'étais énervé parce qu'elle m'avait dit qu'elle avait eu un jeu de séduction avec toi... et je me suis un peu lâché sur elle au confessionnal, sans vraiment penser ce que je disais. ». Je ne pensais pas une seule seconde que la production allait me trahir et diffuser ces images... il me dit ensuite que ce SAS sera différent des 3 autres... je le sais bien puisqu'il est dans le pouvoir de deux personnes. « Je verrais bien pour ça. ». Le SAS n'est pas un problème en soi... pour l'instant, j'ai d'autres chats à fouetter que de penser à ça. Il me regarde ensuite droit dans les yeux, de sorte à ce que je ne mente pas, pour que j'avoue que je pensais ce que je disais. Je souffle légèrement, puis je lui dis : « Écoute... oui, le fond de ce que j'ai dit au confessionnal provenait de ma pensée. J'ai mis de l'humour là dedans parce que j'ai l'habitude de faire ça dans la vie de tous les jours... et dans cette maison, je n'arrive pas à être à l'aise, à être moi-même, à dire réellement ce que je pense, car il y a trop de forts caractères. Donc le confess est le seul endroit où je peux lâcher prise et dire - sans filtre - ce que je pense. ». Tout ce que je viens de dire est vrai. Je n'arrive pas à bien m'intégrer dans la maison... à dire ce que je pense réellement. Les autres m'impressionnent un peu.

J'étais énervé, j'étais jaloux ... J'ai l'impression que plus le temps passe, et plus Vincent agit comme un disque rayé ... Il faut qu'il se contrôle. Il faut qu'il comprenne qu'ici, il ne contrôle rien. Le jeu n'est pas entre ses mains ni entre celles d'aucun des candidats. Il ne peut pas se permettre de cracher sur tout le monde sans conséquence, et je suis assez étonné qu'il ne s'en soit pas rendu compte plus tôt. "Si tu dois t'excuser auprès d'une personne, c'est elle du coup. Les autres, autant que tu assumes ce que tu as dis sur eux. Sans détour". C'est à dire sans leur faire croire que tu rigolais et que tu n'en pensais pas un mot ... Puis il fini par m'avouer que, oui, il pensait bien tout ce qu'il avait dit mais qu'au fond c'était parce que les autres habitants l'impressionné. Je souris légèrement. Il en est donc réellement là : à s'écraser parce qu'il n'ose pas. Je souffle et me masse les tempes ... "Enfin le résultat des courses, c'est que tu t'es mis tous ces forts caractères à dos ... Mais du coup, un conseil, je le regarde dans le blanc des yeux, fais attention à tes moindres mots ici. Tout ce que tu dis, écris ou répètes finira tôt ou tard par se retourner contre toi. Même et surtout au confessionnal." Je finis mon café et croque dans ma tartine. "Il va falloir que tu gardes la tête haute ces prochains jours, parce qu'ils risquent d'être éprouvants ..."

Si je dois m'excuser auprès d'une personne, c'est Hestia... et il a bien raison. Je regrette ce que j'ai dit sur elle. Je le regarde donc, puis je lui dis : « Je vais avoir une conversation avec elle. ». Cependant, si je regrette pour Hestia... je ne regrette pas pour les autres. Il me dit que le résultat des courses est que je me suis mis tous les forts caractères à dos... et il me conseille de mesurer mes moindres mots, que ce soit au confessionnal, devant ou derrière le dos des habitants. Il a encore raison. « La production me l'a bien mise à l'envers, pour le coup. ». Je ne pensais pas qu'ils allaient diffuser les images. Ils ont encore une fois bien réussi leurs objectifs. J'ai l'impression d'être une bête de foire... et c'est vraiment humiliant. J'acquiesce en hochant la tête lorsqu'il me dit qu'il faudra que je garde la tête haute. Bref, là, je deviens tout blanc. La peur viendrait-elle ? Je finis mon petit déjeuner, je fais un sourire gêné à Matthew, je prends mes lunettes de soleil, puis je m'éclipse.

"La production nous la met à l'envers à tous, dès qu'elle en a l'occasion, on est dans Secret Story, c'est normal". Ils doivent faire de l'argent et de l'audience, et pour y parvenir, nos sentiments ne leur importe que peu. Ils font tout pour nous pousser à bout. Je soupire puis le laisse s'éclipser. "A plus tard", je lui souris. J'en ai pas fini avec lui, on doit encore parler caleçon, chaussettes et j'en passe. Je reste dans la cuisine et me ressers une tasse de café, puis mange une nouvelle tartine. Je m'imagine déjà les clashs de la semaine entre Vincent et Charlene, puis entre Farah et Lorena (parce que forcément ça va finir par péter entre elles deux).

Romane voit que le petit-déjeuner est préparé pour tout le monde... Sauf qu'elle ne mange jamais dés le réveil, ça lui donne la nausée. Elle se fait donc son eau citronné.

Romane rentre dans la cuisine et se prépare sa désormais mythique au citronnée. Je souris quand je la vois regarder la table avec dégoût. "Une princesse ne mange pas le matin, c'est ça ?" Je dis en lâchant un rire léger. Je la regarde s'attelait à la préparation de son eau de jouvence. Il faut avouer que c'est quand même super bon, l'eau citronnée.

« une princesse, je ne sais pas mais moi non ! » fit-elle en esquissant un léger sourire. Elle s'installa néanmoins à la table sa boisson prête. « ça me fait plaisir que tu veux me voir gagner tu sais, c'est la même chose pour moi » fit-elle sincèrement dans un moment confession. « j'ai envie de me voir gagner aussi » elle lui tire la langue avant que Zaki arrive, lui faisant un bisou sur la joue en guise de bonjour. Suffisait juste de laisser le temps faire, elle en était sure. Elle est morte de rire quand Zaki commence à chercher des trucs pour se préparer son petit-déjeuner. Y a vraiment personne qui respecte celui qui a mis la table. « c'est qui d'ailleurs qui a fait tout ça ? » demande t-elle à Matthew.

Romane ricoche sur ce que je lui ai dis hier soir avant d'aller dans le SAS, et comme à son habitude, se joue de la situation. Je ris un instant, avant de lui répondre : "Mais maintenant que je suis revenu, se sera plus compliqué pour toi, je vais prendre ta place." Je lui lance un petit clin d'oeil puis Zaki nous rejoint. Je lui souris et il me fait une accolade. Il se rend ensuite dans le frigo, "Toi non plus ce petit déjeuner te correspond pas ?" Je montre la table en écartant les bras. Tartines, café, jus d'orange. Tout y est. Mais visiblement tout, sauf ce que veulent les habitants ... Je regarde ensuite Romane qui me demande d'où tout ça provient. "C'est de Vincent, je dis dans un souffle, c'est sa manière de demander pardon pour le magnéto d'hier ... Tu devrais manger une tartine, elles sont trop bonnes !" Je lis les gestes à la parole et croque dans la mienne. Même si les autres ne le pardonneront sûrement pas, moi, je suis satisfait de ce petit déjeuner.

HS : Je suis sur tel je peux pas éditer mdmdr ...

Zaki fini finalement par venir se nourir de tout ce qu'à préparer Vincent, il me fait rire et mange comme quatre. "Wowh calmo calmo ! T'es enceinte ou quoi ?" Je lui lance un petit clin d'oeil alors qu'il passe à sa troisième ou quatrième tartine en l'espace de 2 minutes.

Zaki fait une petite réflexion misogyne à laquelle je rigole un instant en déportant à mon tour mon regard sur Romane. Elle ne va sûrement pas apprécier, mais les réactions de la blonde sont toujours drôles. Donc j'attends avec impatiente sa réponse. "Honte à elles ...", je répète avec un sourire taquin sur les lèvres sans détourner mon regard qui la dévisage.

Zaki se jette sur la bouffe comme un mort de faim. Au moins un qui appréciera le geste de Vincent, puisqu'apparemment, c'était lui qui avait préparé tout ça. « non merci ! » fit-elle avec presque dégout. « maintenant que je sais qu'il renifle des chaussettes sales, je ne veux même plus qu'il me touche ! » fit-elle pour le coup complètement sérieuse. Alors elle allait encore moins manger ce qu'il avait préparé de ses dix doigts bien crades. Zaki se plaint alors des femmes de la maison. « hé ! » fit-elle l'air révolté.  « nauraa cuisine aussi, faut pas l'oublier ! » reprend t-elle en esquissant un léger sourire, absolument pas honteuse de ne pas cuisiner.

A moitié endormi, je me trimballe jusque dans la cuisine. Je ne me rends même pas compte du monde autour, il n'y a que la bouffe qui compte. Je m'empare de plusieurs trucs disposés sur la table et je rallie le salon ensuite.