Jour 17

Y a personne. Pas l'ombre d'un candidat. Je me pose tranquille pour manger mes tartines et mon jus d'orange.

J'arrivais dans la cuisine pour prendre mon petit déjeuner. « Bonjour toi! » Dis-je en souriant à Milo déjà présent. Je me servais alors une tasse de café et je me faisais des tartines avant de m'installer en face de lui.

Et après c'est moi qui la suit. Bonjour, répondis-je en terminant mon verre, la regardant s'installer face à moi. Pour une fois j'ai pas l'impression de déjeuner avec un Picasso. Il est vrai que dans le milieu de la mode que je connais plutôt bien, on use d'artifices pour mettre en valeur un regard, un sourire, une expression... mais ce que font les candidates d'ici, ça n'a rien de professionnel. C'est même raté. Mention spéciale à Farah.

Je faisais une petite moue lorsqu'il me dit que pour une fois il n'avait pas l'impression de déjeuner face à Picasso. « C'est un compliment? » Bah oui à vrai dire je n'en savais trop rien, il faut dire que je n'étais pas maquillée, comme à mon habitude au final.

Si avoir des airs d'une Tête de femme au chapeau bariolé est pour toi un compliment ... ce que je t'ai dis n'en était donc pas un. Je me ressert un verre.

Je riais à ses paroles avant de prendre une gorgée de mon café. « Dis moi, y aura-t-il un jour où tu ne me diras pas que je suis belle? T'es amoureux en faite, je le savais! » Je souriais avant de passer une main dans mes cheveux. « Le mur des indices t'as aidé? »

Je souris. Je ne t'ai jamais dis que tu étais belle. Je ne l'ai jamais dis. Je l'ai peut-être pensé, mais je ne l'ai pas dis. Pas comme ça. N'emploi pas tout de suite les grands mots. Amoureux. Moi ? On ne peut pas construire une relation sérieuse si elle est bâtie sur des mensonges. On est à Secret Story, qu'elle ne l'oublie pas. Le mur des indices m'a mis sur une voie. J'ai buzzé. Mais je ne sais pas ce qu'il en est. A vrai dire j'ai pas mal de pistes, à voir ce que ça donnera dans le temps.

« Tu l'as insinué, cela me convient. » Je lui faisais un petit clin d'oeil et je venais croquer dans ma tartine alors qu'il me disait qu'une relation sincère ne pouvait pas commencer par du mensonge. « Qui te dit que je mens? Je ne dis pas tout, nuance. » Il m'expliquait ensuite qu'il avait déjà buzzé et qu'il était sur pas mal de pistes. « Je vois! Je t'avoue que moi j'attends ne serait-ce qu'un indice sur Nauraa! »

« C'est normal en même temps, non? » Après tout on était dans un jeu où on devait mentir pour se protéger. Il revenait sur Nauraa. « Absolument pas, mais je continue de l'observer, et on verra! »

Je haussais les épaules lorsqu'il me demandait si vivre dans la maison avec mon frère était un plus ou un moins. « Ca dépend à vrai dire. Ca peut être un plus parce que j'ai un allié réel dans la maison, même si au vue des derniers évènements je me pose des questions, mais c'est une mauvaise chose dans le sens où les personnes qui ne s'entendent pas avec mon frère vont penser que je suis comme lui, alors que c'est loin d'être le cas. »

Je ne peux que confirmer ses paroles. Au vu de ce qui s'est passé sur le prime, son frère déjà peu apprécié dans la maison s'est encore mis des gens à dos. Et les candidats n'aiment pas trop ceux qui n'entrent pas seul. C'est un avantage selon eux de venir à plusieurs, et aussi un danger. Charlène arrive dans la cuisine. Je la salue et elle s'installe avec nous en nous demandant si on avait bien dormi. La question qu'on entend tous les matins. Bien dormi et toi ? Politesse oblige.

CHarlène arrivait. Je finissais mon petit déjeuner et je décidais de les laisser tous les deux. « Je vous laisse, à tout à l'heure. » Et je quittais la pièce.

On parlait de tout et de rien, répondis-je à la blonde alors que la brune décidait de s'en aller. Je la salue et me tourne vers Charlène. Comment ça va toi depuis le prime ?

Je souris à la remarque de la blonde. J'avais raison semble-t-il. Elle n'est pas si bête qu'elle n'y paraît. J'apprend à connaître les gens, ça ne fait qu'une semaine que je suis là. Je la regarde tripoter son chignon mal fait avant de lui demander : tu te sens comment cette semaine ? On est divisé en équipe, personnellement ça me plaît moyen, j'avais pas prévu de devoir avancer avec des gens en venant ici.

Son petit air amusé me fait légèrement sourire. Elle me répond ensuite que pour avoir une immunité elle est prête à s'allier même si elle ne s'entend pas avec les autres candidats de son équipe. Un caractère de joueuse se cache sous sa "fragilité" dont tout le monde parle ? Je pense que c'est plus du à sa jeunesse et qu'elle n'est pas la si petite chose que tout le monde prétend. Tu sais, n'écoute pas les méchancetés de certains et de certaines à ton égard. T'as rien à leur prouver.

Les faibles se sont ceux qui jugent sans connaître. J'ai eu vent qu'elle a pu s'en prendre plein la gueule depuis le début. Certainement des personnes en mal de reconnaissance, qui ont un besoin de supériorité. Je trouve ça bête comme comportement. Les candidats de cette maison ne brillent de toute façon pas par leur niveau intellectuel. Écoute, s'ils passent leur temps à parler de toi c'est leur problème. C'est que t'es finalement interessante pour qu'on t'accorde des heures entières tu ne crois pas ?

Toujours avec un gros mal de crâne, je rejoins la cuisine. Je salue tendrement Charlène, d'un gros câlin avant de checker Milo. Je me prépare ensuite un café et m'installe à leur côté. J'ai la tête dans le cul... Vous parlez de quoi ? Je m'étire un petit peu en les toisant d'un regard.

Kovu se pointe et me check. Je lui souris. Ça a pas l'air d'aller fort. On dirait moi la semaine dernière. Il se sert un café et s'assois avec nous. On parle des gens qui jugent trop vite les gens.