Jour 12

Clope en bouche, je me pose dans le jardin profitant du calme de cette fin d'après-midi. Personne, pas de Steven pour crier pour rien, pas de Charlène ou Vincent pour pleurer, de quoi bien bien m'avachir sur mon pouf et profiter de l'air frais dans le plus grand des calmes.

J'arrive à mon tour alors que je sortais ma clope, remarquant que Kyet était lui aussi présent. Je m'approche, avec un sourire avant d'ajouter. Je vois que la chasse au secret, ça fatigue. Je le taquinais légèrement tandis que je venais me poser à coté de lui. Comment tu vas ? lui demandais-je amicalement. Je t'ai vu partir tôt de la soirée hier, pourtant tu avais l'air de bien t'amuser. lui rétorquais-je ironiquement. Il faut dire que pour le peu que j'avais cotoyé Kyet, je sais qu'il n'aimait pas beaucoup de monde et que se misanthropie ressortait souvent.

« Faudrait que je m'y mette déjà à la chasse aux secrets. » répondis-je alors à Lorena qui venait d'arriver. Non disons que rien faire c'est fatigant, épuisant même, c'est pas si facile de ne rien faire. « Bien et toi ? » J'ai profité du calme pour me ressourcer alors forcément je me sens bien, j'en oublie même ma nomination d'ailleurs. Elle évoque finalement la soirée d'hier et mon départ prématuré. « C'était une bonne soirée, j'avais juste vu Charlène toute seule dehors, alors voilà. » Après oui, je suis pas le genre de gars joyeux, à m'amuser avec n'importe qui, mais je vais cracher sur cette soirée, les gens se sont amusés, c'est l'important. « Et moi, je t'ai pas vu à mon retour dans le salon, tu t'es couché tôt ? » Ou peut-être pas.

J'ai hâte qu'on nous fournisse les indices du dernier prime. Et Kyet faisait partie de ceux dont le secret m'intéressait. Il me parle de Charlène. Ça va mieux avec elle ? Tu as pu lui parler ? Il me demande ensuite la raison de ma non présence à la fin de la soirée. J'avais besoin .. de prendre l'air. lui rétorquais-je avec un léger sourire. Je n'avais pas envie de parler du coup de mou que j'avais ressentie, ni de ce qu'il s'était passé avec Bambi où j'avais été maladroite. Je ne l'avais pas recroisée, bien malheureusement. Tu le sens comment ce SAS ? demandais-je par la suite, montrant que je n'avais pas envie vraiment de mentionner le sujet précédent.

La rousse me demanda si ça allait mieux avec Charlène. « Mais j'ai jamais eu quoi que ce soit contre elle. C'est juste que son caractère me dérange parfois. » Mais je la considère pas comme une ennemie, loin de là. Rien à voir avec Steven, elle au final, je la considère un peu malgré que je la trouve conne clairement. Je ne l'avais pas vu à mon retour dans le salon, Lorena m'expliqua alors qu'elle avait juste besoin de prendre l'air. Elle semble pas vouloir rentrer dans les détails, alors je ne rajoute rien avant qu'elle me demande comment je sens ce SAS. « Confiant. J'ai rien à perdre. » Soit je pars et tant pis, soit je reste et tant mieux. Honnêtement je m'en fous, de l'argent j'en manque pas, je fais cette aventure juste pour l'expérience. « C'est stressant ? » lui demandai-je vu que elle a eu l'occasion de déjà expérimenter ce SAS.

J'espère que tu sauras un peu la secouer. J'ai cru comprendre que c'était difficile pour elle mais ce n'est pas en pleurant qu'on arrange les choses. Il faut soigner le mal par le mal. Et je ne le connaissais que trop bien. Il m'informe aussi de son état d'esprit par rapport au sas de Vendredi. Je pousse légèrement son épaule, d'un air taquin. Tu vas revenir, c'est sûr. Je viens ensuite lever mon poing fermé vers lui, pour le checker. A ton retour, je te paye un verre. Enfin payer, offrir quoi. Je souris amicalement avant de le regarder, mon point toujours levé et de lui répondre. Au début, tu n'y penses pas trop mais arrivé dans le SAS, tu as toute la pression qui retombe et le stress réussit à t'envahir. C'était le sentiment que j'avais, tout du moins.

« C'est pas mon rôle de la secouer. » Parce que déjà j'en ai rien à foutre de son bien être qu'on se le dise, hier c'était exceptionnel, et de deux il y a que elle qui peut se secouer, pas les autres. Ceci dit Lorena a raison c'est pas en chialent qu'on résout les choses, Charlène se doit de comprendre cela pour grandir. Elle était persuadée que j'allais revenir, je hausse les épaules à ses mots, la tchekant quand même. Mouais, j'attends de voir. « Au poker quand t'es trop sûr de ton coup, souvent tu perds. » A moins d'avoir un jeu sûr. Souvent certains s'enflamment pour une paire de dame et miseraient leurs mères.. Résultat ils se font douiller la plupart du temps. Alors moi j'attends ces nominations avec impatience, j'attends de voir ce que le public pense réellement de moi. « Je retiens. Ce sera un vodka martini. » Je passe déjà commande, juste au cas où. Elle m'explique alors comment c'était ce SAS, au début on y pense pas trop, mais quand vient le moment attendu, le stress est bien présent. « Vivement le SAS alors, je suis en manque d'adrénaline. » Clairement ouais, un petit boost de stress, ca va me faire du bien.

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