Jour 8

Avec mon pot de nutella et ma cuillère, je me ramène dans le jardin. Quand je suis déprimé ou de mauvaise humeur, j'aime bien manger... mais je vous rassure, je ne serai pas ce candidat qui aura pris 20 kilos à la fin du tournage. Quand j'aurais repris du poil de la bête, je ferai du sport pour perdre tout ça.

Alors que je commence à déguster ce délicieux pot de Nutella, Charlène arrive... et on sent qu'elle est de la même humeur que moi. Au moins, on est deux. Je me tourne vers elle, puis je débute la conversation. « Pas trop chiant le prime d'hier soir ? ». Je sens que sa réponse va être à la hauteur de sa fin de soirée... et de la mienne, donc je ris jaune en posant cette question. À voir ce qu'elle va me dire.

Elle ne culpabilise pas... contrairement à moi. Elle n'a plus aucune sensation par rapport à ce qu'il y a eu hier. Tant mieux pour elle... personnellement, ce n'est pas mon cas. Je n'arrive pas à passer au dessus de ça... du coup, ce matin, je suis de mauvaise humeur. « De toute façon, tu verras comment ça va se passer après. Je pense que tout a été fait sur le coup de l'énervement. Laisse le temps faire, puis après, je pense que ça s'arrangera. ». Je me ressers une cuillère de nutella puis je continue. « De mon côté, c'est vraiment chaud. ».

Il est vrai que leurs réactions d'hier soir étaient assez violentes. On est juste dans un jeu, et une simple diffusion d'indices prend des ampleurs astronomiques. « Au pire, tu verras avec le temps. ». Ensuite, elle me dit de ne pas m'inquiéter, que Bambi saura faire la part des choses. « Je pense qu'avec un peu de temps, tout le monde saura faire la part des choses. Après, si je suis de mauvaise humeur, c'est en grande partie à cause de Bambi... mais pas que. Hier, après qu'on soit revenus du jardin, Matthew me regardait bizarrement et depuis hier soir, ça a l'air un peu tendu avec lui. ».

Charlène est encore sous le coup de l'énervement. Après ce qu'elle a subi hier, c'est totalement compréhensible. « Franchement, ne pense même plus à ce qu'il y a eu hier soir ! Après, pour ce qui est de Bambi, je pense qu'aujourd'hui, le truc est encore trop frais. Je devrais peut-être attendre demain pour tenter d'avoir une conversation avec elle. ». Ensuite, on repart sur le sujet Matthew : « Là aussi, je verrais. Je vais éviter de me prendre la tête, car sinon, on n'est pas sortis de l'auberge. ». C'est vrai, quoi. On est dans un jeu, je ne comprends pas ce principe de péter les plombs juste pour des indices. Bref, après, Farah arrive. Je lui souris, tout en reprenant une cuillère de nutella. « Coucou Farah ! ».

Elle veut finir de culpabiliser pour rien, elle a raison. La révélation des indices n'était pas intentionnelle, elle a raison. Ils ne comprennent pas, elle a raison aussi. « Honnêtement, là je n'ai plus envie de parler de ça, et je n'ai plus envie d'en entendre parler. ». Au moins, c'était dit. Je me mets sur le dos pour bronzer tout en laissant mon pot de nutella.

Bye le jardin ! Bonjour un autre endroit !