Jour 50

Je crois rêver lorsque depuis les bois je vois que Sarah a invité Nathan à dîner. Faut croire que tout le monde n’a pas les mêmes réserves que moi à potentiellement briser un couple. Je me couche alors ne voulant pas en voir davantage. Espérons qu’Ashley ne soit pas loin et s’invite à leur table.
(Venez pas RP je pourrai pas répondre)

Et vas-y que ça se complimente, que ça rigole, que ci, que ça... Je décide de me relever et d'aller marcher un peu. Vadrouiller dans la maison...

A nouveau je reviens chez moi, dans les bois. Si seulement j’avais pu parler avec Dalianis cette semaine... c’etait bien la seule ici à me comprendre totalement et sans porter aucun jugement. Malheureusement elle n’est plus des nôtres... heureusement pour elle d’ailleurs elle a dû retrouver sa vie qui lui manquait tant et je suis bien content pour elle. N’ayant personne à qui me confier... n’etant pas assez proche de Liam pour ça, et Nadia ayant retrouvé ce Nahim qu’elle doit partager en six... me voilà seul à ruminer et souffrir d’une situation qui, une fois de plus, me dépasse. J’ouvre la bouteille de Whisky et la regarde avec envie... je succombe peu de temps après et bois plusieurs gorgées les unes après les autres. Alors je me glisse dans un endroit des bois où il est possible de se cacher des caméras. Après plus d’un mois passé ici à dormir ou me reposer je commence à connaître l’endroit comme ma poche. Alors je sors la lame de rasoir que j’avais réussi à me procurer il y a plusieurs jours... je l’avais cachée dans mes affaires et... la faisant naviguer de bas en haut sur mon avant bras, ça a pour effet de me donner la chaire de poule. Je continue à jouer avec mes nerfs durant quelques instants et je stoppe la lame. J’applique avec ma main une pression sur celle ci et je vois des gouttes de sang commencer à s’ecouler le long de mon avant bras. Je grimace face à la douleur mais continue pourtant mon geste. Plus fort, la lame entre dans la chaire qui s’ecarte pour laisser jaillir le liquide rouge. Je ne ressens pas de douleur physique je suis comme hypnotisé et obsédé... la douleur est mentale et je veux faire sortir cette souffrance qui me ronge.

J’arrête avant que ça ne dégénère. Je regarde mon bras et éponge avec l’essui tout. J’appuie fort pour arrêter les saignements et je jette la lame plus loin. Qu’est ce qui te prend Edgar ? Qu’est ce qui te prend ? Totalement perdu je laisse échapper mes émotions en pleurant une fois de plus. J’ai l’habitude depuis que je suis ici mais là je viens d’atteindre un point de non retour. C’est très grave et si quelqu’un ici l’apprend c’est fini pour moi. Je continue à appuyer sur la plaie, pas très profonde mais tout de même, ... cet acte désespéré montre à quel point je suis perturbé et qu’il faut que je me fasse soigner... et surtout que j’arrête de garder ce que je ressens pour moi. Je suis quelqu’un qui a besoin d'extérioriser par la parole et cette semaine je ne l’ai pas fait. Demain ... demain, j’irai parler à Nathan.