Jour 50

Je me réveille sur le canapé. Edgar se trouve sur le canapé d'à côté et dort toujours paisiblement. Ca doit être plus confortable que dans les bois. Je me lève et pars en direction de la salle de bain.

Je me lève après avoir dormi avec Nadia cette nuit. Je souffle, ne sachant pas quoi faire de ma vie, et je me lève direction la salle de bain. Jour 50... ça commence à être long.

Main dans le caleçon, je regarde le mur des indices.

Alors que j'étais tranquillement entrain de réfléchir aux secrets qui pouvait tomber... Je suis alors surpris par Marie qui débarque au salon, je retire tout de suite ma main de mon pontalon. " Ah euh... Salut. " J'suis gêné, elle m'a vu entrain de me palper les boules. Bon. Je fais comme si de rien n'étais, allez hop, je me redresse sur le canapé, m'approche d'elle et je lui affiche mon meilleur sourire. " Tu sais que j'ai pensé à toi, ma belle, quand j'suis parti manger dehors ? " Bah oui, que serait Nathan sans sa Marie.

C'était un super dîner, il faut le dire, ouais. " Ouep, ça c'est vrai... Mais la tienne m'avait bien manqué, aussi. " Que je lui dis en exagèrant encore, et toujours. Ouaaah. Déjà une semaine qu'elle est parmi nous, le temps est passé super vite, quand même. Je fais une fausse moue triste, avant de m'approcher. " Oooh déjà, tu vas me manquer, sérieux. " Que je lui dis avant de lui adresser plein de bisous sur la joue. Va-t-elle vraiment me manquer ? Je sais pas mais j'étais bien content de sa venue, ici. Elle m'a bien fait marrer. Quand c'est pas une connasse, je l'aime bien Marie. Donc je l'apprécie 10% du temps. " C'est quand que tu dors avec moi ? On avait bien dormi ensemble avec Ashley, la dernière fois, Vieille Peau. " Désolé, j'aime beaucoup trop ce surnom.

Je rigole légèrement. C'est vrai, je lui ai mis un "vent"... Sauf que je sais bien qu'elle me préparait un mauvais truc, encore. " Oui, oui, je m'en souviens mais... Je suis un garçon timide, en fait... " Que je lui sors d'un air faussement gêné. En fait, c'est une bonne opportunité que je vois là, dis donc... " Et euh... Si je dors avec toi, tu promets de voter pour moi en demi-finale, dans l'hypothèse où je reviendrais demain ? " Oui, je suis une pute, et alors, y'a quoi ?

Je fais le mec surpris, à ce moment là. 'Tain, pourquoi elle veut pas me lâcher avec ça... " Quand et où m'as-tu vu me gratter les couilles au juste ? " Je vois pas de quoi elle, hein. " Puis, tu as un tel charisme que... Ça m'intimide un peu. " Que je lui sors, une nouvelle fois l'air timide. Elle rigole, alors qu'elle me propose de faire un deal un vote = une couche de vêtements en moins. " Ok, marché conclu alors, on fait ça quand ? " Si je met trois couches de vêtements sur moi, ça fera trois fois plus de vote #malin

Ouais, elle a rien vu, c'est bien ce que je me disais. Ouf... Je continue alors mon petit jeu avec elle, que j'apprécie pas mal. " Ouais, t'es vraiment une femme spéciale. " Définitivement spéciale. AH ! Elle veut qu'on fasse maintenant. Bon... Désolé papa, maman, mais toute la France va voir mon petit oiseau. Je siis sur le point d'enlever mon t-shirt jusqu'au moment où une jolie femme en robe blanche débarque dans le salon. Sarah... ? Elle me demande de la suivre. Je suis un peu surpris sur le moment, et il faut dire que j'ai du mal à la quitter des yeux. " Euh... D'accord... " Je me lève donc, et pars suivre Sarah, mais avant çe je me tourne vers la blonde une dernière fois. " T'inquiète, la prochaine fois Marie. Je te fais ça mais... A l'abris des regards. " Je lui fais un clin d'oeil, avant de poser un long baiser bien baveux sur sa joue. Je me lève ensuite, et pars suivre Sarah.

Muni d'une tasse de thé, je me ramène dans le salon.

je vois esteban affalé sur le canapé, son visage assit sur le fauteuil, alors que je le sentais pensif. je me pose à coté de lui, avec un sourire amical alors que je lui demande. « alors, tu vas enfin le trouver ce secret ? faut bien faire mon job maintenant que je suis plus de dedans. ». je le taquine le pauvre, il en avait pas trouvé un seul depuis le début, après faut avouer qu'il y mettait pas beaucoup de bonne volonté non plus. « tu appréhendes la sortie toi aussi ? on est pas loin de la finale, comment tu te sens ? ». c'était calme d'ailleurs, trop calme vu qu'on était encore qu'en quart. « je pense au moins que tu partages ma frustration dans le fait qu'on va devoir se taper Léopoldine jusqu'à la fin. ». j'espérais clairement un retournement de situation, un dilemme si tentant qu'elle en viendrait à accepter l'offre et à quitter le jeu une bonne fois pour toute, j'avais bien vu son regard inquisiteur à mister secret, aussi fermé qu'une huître celle-ci et ça militait pour de grands combats. d'ailleurs, après cette semaine de clan ou je sentais que la tension était palpable entre lui et l'iranien, je viens lui demander. « c'est toujours aussi tendu avec liam ? ». peut-être qu'ils avaient eu le temps d'en discuter, c'est dire qu'il m'en parlait que très peu d'ailleurs, je pense qu'il en avait tiré un trait.

Giani se ramène sur le fauteuil... et là, j'avoue que je suis partagé. J'hésite entre être franc et ne rien dire pour ne pas pourrir l'ambiance. Est-ce que je vais enfin trouver un secret ? « Ce mur est tellement vaste... il nous faudrait plus d'indices. ». Bon, en vrai, indices ou pas, je ne trouverai pas de secret et je le sais d'avance. Pourquoi ? Car derrière mon écran, je connais déjà TOUS vos secrets, hihihi. Je m'affale encore un peu tandis qu'il me demande si j'appréhende la sortie... Quand il me demande ça, je me mords la lèvre inférieure en grimaçant. C'est un sujet un peu sensible... « Je sais que je vais avoir le mauvais rôle... — je le sais — ... mais après, comment je vais le vivre ? Je sais pas. ». Je vais avoir le mauvais rôle pour ma grande gueule... mais aussi pour la place que j'ai dans l'affaire Giani/Liam. C'est assez délicat pour mon image. Il parle ensuite de la frustration de se taper Léopoldine jusqu'à la fin. « J'espère que sa place en finale va bien voyager, putain... ». J'espère de tout coeur qu'il y aura des dilemmes ou des trucs pour qu'elle la donne. La supporter, c'est terrible... L'italien évoque ensuite le sujet que je redoutais le plus... mon entente avec Liam. Oh my god... je suis affreusement mal à l'aise. J'essaye de fuir son regard le plus possible... « On s'est réconcilié... ». Mais ce n'est pas tout, et non sans réticence, je crache le morceau. « ... mais jusqu'à hier, je me suis un peu reperdu dans mes pulsions. ». J'omets volontairement la réciprocité de notre tension sexuelle à la salle de sport. Le but n'est surtout pas de foutre la merde dans leur couple... mais juste d'être honnête avec moi-même et avec lui. « Et je t'avoue que je fais tout pour m'en débarrasser, mais c'est hyper dur. ». J'aime pas l'effet que je ressens quand je dis ça... je me sens totalement impuissant face à la situation qui — pourtant — est ce quelle est. Je me sens hyper mal... j'ai l'impression d'être un enfant face à sa maîtresse quand il vient de faire une bêtise. « Et je commence même à me demander si c'est pas une erreur de m'être réconcilié avec, au final. ». Pendant ce laps de temps où on était fâché l'un contre l'autre, il n'y avait pas de tension, rien. Et c'était peut-être mieux comme ça... « J'voulais vraiment t'en parler avant que ça ressorte au prime et que tout soit déformé. ».

Il avoue que ce mur méritait bien d'autres indices encore que ceux déjà disposés .. et j'aurais été plutôt d'accord si j'avais été dans la course, maintenant j'avais quelques pistes mais je voulais les garder pour moi en cas de retournement de ma situation. J'esquisse un sourire, jetant un regard au tableau face à nous. Je reconcentre ensuite mon attention qui m'explique qu'il avait peur que son image dans la maison ne prenne le pas de la réalité. A vrai dire, c'est vrai que ses première semaines ici avaient été plutôt mouvementée et que ça avait dû surement altérer le jugement que les téléspectateurs avaient de lui. Je viens quand même me montrer rassurant. « T'as quand même pas mal évolué depuis le début de l'aventure, je pense que les gens derrière leurs écrans ont pu le percevoir, t'es sûrement trop dur avec toi même. ». On pouvait se le dire, son comportement avait changé du tout au tout depuis notre entrée ici et si je pouvais le booster pour qu'il reprenne un peu confiance, je n'allais pas m'en gêner. Je m'entends pas mal avec lui, et au final on réussit à avoir des conversations intéressantes. Je rigole à sa remarque sur Léopoldine, il avait bien traduit ce que je pensais de sa place en finale. Elle l'avait clairement volé à quelqu'un de plus méritant à mes yeux alors qu'elle la perde, ça me faisait une belle jambe honestly. Esteban vient ensuite répondre à ma dernière question concernant Liam, et alors qu'il commence bien en m'expliquant qu'ils s'étaient réconciliés — d'ailleurs, j'étais prêt à en être heureux — il se confie bien vite à moi en mentionnant le fait que ses vieux démons étaient revenus pour le hanter, plus grossièrement, qu'il avait encore envie de se taper mon mawi. Mes yeux trahissent un étonnement, ne m'attendant pas une telle révélation même si j'aurais du m'en douter. Je le regarde, ne sachant trop quoi répondre. Qu'est-ce que tu voulais que je dise à ça ? Il vient clairement de m'avouer qu'il était à deux doigts de sauter sur la personne que j'aimais. Je reste silencieux quelques secondes. « Il s'est passé quelque chose ? ». C'était la première question qui me venait. Je savais que Liam n'était pas non plus insensible au charme du mexicain, et d'un ton neutre, j'avais décidé d'en savoir tout de même plus en comptant sur son honnêteté. Le karma avait décidé de me revenir en pleine figure ces derniers jours, entre Liam qui me cachait des choses et Esteban et ses aveux, j'étais servi. Avant d'en savoir plus, je voulais déjà avoir réponse à cette première question.

Giani me dit quand j'ai quand même bien évolué depuis mon début d'aventure. Ouais, je suis d'accord avec lui... les expériences m'ont rendu plus mature... et peut-être plus indépendant ? Maintenant, je ne laisserai plus mon père tout gérer. Je vais tout faire pour trouver un réel travail ainsi qu'un appartement pour vivre confortablement. L'italien me conseille de ne pas être trop dur avec moi-même. « De toute façon, faut pas trop se prendre la tête avec ça. Faut vivre la fin de notre aventure à fond, et basta. ». C'est cette philosophie que l'on doit adopter... même si parfois, on a du mal. Pas trop y penser, même si c'est dur. On parle ensuite du sujet un peu moins joyeux... j'ai nommé Liam. Il m'en aura fait voir de toutes les couleurs, dans cette aventure. Mais il y aura au moins mis du piment. Giani est étonné... je n'arrive pas à savoir si cela l'énerve, même si je m'en doute un peu. Il me demande s'il s'est passé quelque chose, cash. Je lui réponds directement : « Non. Il a peut-être une attirance pour moi... mais quand je lui ai parlé de ce désir au confessionnal, il m'a dit qu'il tenait à toi, qu'il avait parié gros avec toi et qu'il ne voulait pas te perdre... donc qu'il ne ferait rien, même si il me trouve beau. ». Je lui raconte concrètement comment les choses se sont passées. C'est important qu'il connaisse toute la vérité : c'est quand même son couple. Même si je me fie un peu à mes émotions et à mes pulsions, je ne suis pas venu ici pour briser des ménages. Ils sont heureux ensemble, et je veux qu'ils continuent à l'être. J'attends de voir s'il a d'autres questions, d'autres interrogations...

J'écoute sa réponse. Apparemment Liam aurait encore de l'attirance pour lui et à vrai dire, ça ne m'étonnait guère car je le savais au fond de moi. Je savais qu'on vivrait toujours avec cette menace constante qu'il trouve quelqu'un de plus beau que moi, de mieux bâti, de plus attrayant. Et c'était quand même un des trucs qui pesait beaucoup sur ma confiance en moi et en mon couple. Il avait donc parlé au confessionnal, et m'avouait que Liam n'avait pas voulu sauter le peu, de peur de me perdre et car il tenait à moi. D'un coté, je m'en sentais rassurer, de l'autre, j'avais l'impression déraisonnable que mon couple ne tenait qu'un à un fil, que Liam se retenait de ne pas sauter sur tout ce qui bouge de peur de me faire du mal, qu'il suffisait que quelqu'un au physique avantageux s'interpose pour que tout risque de partir en fumée. Je n'étais pas du genre à regarder ailleurs plus que dans le potager que j'entretiens mais à travers ce que me rapport Esteban, je sentais que ça n'avait pas été un non catégorique, un non sans regret. Je me sentais réellement mal. Dans quoi j'étais venu me fourrer, j'aurais du laisser Liam et Esteban vivre leur chose entre eux et j'aurais jamais du m'embourber là dedans quitte à me faire du mal sur long terme, putain. J'étais pas prêt à vivre ça, j'étais pas prêt à vivre dans la peur de sentir que celui que j'aime soit à deux doigts de succomber à la tentation, dans le peur de le sentir frustré à cause de ça. Et j'avais vraiment espérer que Liam n'aie d'yeux que pour moi, du moins pendant un bon moment. Tout se bousculait dans ma tête, toutes mes pensées, tous mes doutes. Je me lève. « Je .. excuse moi, je suis fatigué. On en parlera plus tard Esteban. ». Je quitte les lieux rapidement, lançant un dernier regard désolé à Esteban, un regard triste et désabusé. Je sentais mon anxiété monter, comme si je n'avais plus le contrôle de rien et j'avais besoin de me retrouver seul.