Jour 41

J'ai envie d'ouvrir la porte interdite... je me ramène devant et je la regarde attentivement. Vais-je résister à la tentation ?

j'vois une silhouette pas loin de la porte interdite, voire même tout près... j'ai bien l'impression que c'est ce petit bâtard d'Esteban, celui qui veut ma vie à tout prix. On n'a jamais réellement été en bons termes dans cette aventure, il m'a mis des coups de couteau dans le dos, en inventant des propos mensongers sur moi, on ne s'est jamais expliqué mais avec le temps j'suis un peu passé à autre chose même si je ne le considère toujours autant pas ! je m'approche un peu, j'tente de faire du bruit pour qu'il sache qu'un humain approche puis je lâche un « p'tit bouffon » accompagné d'un rire histoire de dédramatiser la p'tite insulte que je lui lance qui peut limite paraître affective mais en faite, je le pense vraiment, c'est un bouffon quoi.

Edgar est là aussi, j'viens à peine de le voir. je lui touche l'épaule avec un sourire.

Assis devant la porte interdite, je contemple. L'envie d'ouvrir la poignée, je me torture. Finalement, Edgar arrive. « Yop ! ». Comme pour beaucoup, j'ai rien pour lui, j'ai rien contre lui. « Pas trop dur, ta nomination ? ». Je pose la paume de ma main sur ma tempe en attendant sa réponse. Dior arrive et me traite de petit bouffon en riant. « Petit tocard. », que je lui réponds, de mon rire le plus hypocrite. Il s'installe... j'le regarde : « Même si j'peux pas te blairer, y a un truc que j'aime bien chez toi et qu'on peut pas t'enlever. ». Qu'il devine ce que c'est.

Esteban me demande si ma nomination n'est pas trop dure. J'avais demandé à être nominé donc non... mais j'aurais aimé l'être contre Nahim. Il est là, le problème... Et Dior arrive et ça part en couille.

(JE SERA INDISPO PENDANT UN TEMPS INDÉTERMINÉ FAITES COMME SI JE SUIS LÀ)

je le sens bizarre le Esteban, disons qu'il fixe un peu trop cette porte dite interdite... j'ai appris avec le temps que tout ce qui était défendu il aimait ça, sûrement que c'est un véritable psychopathe, enfin je ne le saurais jamais n'ayant jamais fait d'études dans ce sens là... il m'répond de bonne guerre à mon "ptit bouffon", et m'dit qu'il y a quelque chose qu'il aime bien chez moi et que personne ne peut pas m'enlever, mais quoi donc ? le fait que j'sois hyper drôle ? que j'ai le plus beau corps de cette maison ? que je ne sois pas rancunier trop longtemps ? que je sois bipolaire ? ou juste parfait ? j'attends qu'il me dise mais rien ne vient, restons-en à ce mystère alors, on aura peut-être l'occasion d'en reparler un jour. « pareil te concernant » que je lui réponds et j'en pense pas moins.

il demande à Edgar pour sa nomination qui en gros le vit bien car c'est ce qu'il voulait. ok. on s'en fiche complètement, j'suis à deux doigts de m'endormir. « j'trouve ça faible de ta part personnellement mais bon » venant de lui c'est un peu une habitude malgré que je l'aime et le désire beaucoup. j'me reconcentre sur Esteban « tu comptes l'ouvrir quand cette porte ? » non parce-qu'on s'impatiente là. ouvre-là que des indices sur ton secret sorte afin que les choses soient peut-être différente, ou mieux encore, que tu sois nominé d'office ou même exclu. le rêve.

Edgar avait demandé à être nominé... mais il aurait aimé être nominé contre Nahim. Arf, le retour de bâton. Maintenant, il verra c'est quoi un vrai SAS. C'est sa décision, faut l'assumer, pas la regretter 5 minutes après. « Tu savais à quoi t'attendre... ». Là, je ne saurais pas dire qui va partir. Le suspense va être terrible. Dior est étonné de voir que je pense quelque chose de bien sur lui. Bah ouais, j'le déteste, mais faut quand même que je reconnaisse ses qualités. Et apparemment, il reconnaît aussi les miennes puisque j'ai aussi un truc qui lui plaît bien. Bon bah j'me lance : « Ce que j'aime bien, c'est que contrairement à beaucoup dans cette maison, t'es toujours resté fidèle à toi-même. ». Et ça, c'est un truc que je ne pourrais jamais lui enlever. Même si dans ma tête, ça restera toujours un gros con prétentieux et arrogant, il est fidèle à lui-même. Pourri depuis le début... sans chercher à s'inventer une image de gentil alors que c'est la pire des garces. « Et toi ? ». Bah ouais, il faut cracher le morceau, maintenant. Je regarde ensuite la porte... et l'envie de l'ouvrir est là. Mais je ne céderai pas. Je suis bien plus fort qu'un bout de bois. Il me demande quand je compte ouvrir cette porte. « Quand les poules auront des dents. ». Ma relation avec Dior est assez particulière... on peut se parler normalement et d'un coup se déchirer l'un et l'autre. C'est bizarre... mais j'aime bien.

Esteban me dit que j'ai toujours su rester fidèle à moi-même, j'prends ça directement comme un compliment et ça peut légèrement se lire sur mes lèvres lorsque j'esquisse un sourire. « tu es sûr que tu vas bien ? » demande-je interloqué mais amusé. je ne sais pas si c'est cette porte qui le rend gentil, ou si c'est un travail demandé par la Voix ou bien il est juste dans une période cool... enfin j'me méfie quand même. la dernière fois que je l'avais trouvé cool, il est vite parti dire des horreurs sur moi. « en tout cas merci de me dire ça, enfin quelqu'un d'objectif dans cette maison, enfin quelqu'un qui voit plus loin que le bout de son nez, et surtout: qui est intelligent ! » bordel de merde que ça fait du bien une personne intelligente et plutôt ouverte d'esprit, enfin ça ne m'étonne pas tant que ça j'dois dire. c'est une évidence !

il veut savoir ce que moi j'aime chez lui, car comme un idiot, j'ai voulu répondre quelque chose qui était dans son mood... me voilà bien bloqué. qu'est-ce que je pourrais réellement jamais enlever chez Esteban, au delà de sa méchanceté. bon on va faire très simple. « alors euh, ton intelligence déjà, bon j'l'ai déjà dit. » j'suis gêné, j'ai pas trop envie d'être gentil avec lui et puis j'aime pas faire trop de compliments à une personne, et surtout lui, enfin ne serait-ce qu'un, c'est déjà trop. mais je le considère comme un caméléon dans ce jeu, ou une chatte qui retombe toujours sur ses pattes. j'essaie de creuser un peu, de me remémorer tout depuis que je le connais et je lâche « ta franchise brute » en fait on est un peu pareil, je pense qu'il est resté fidèle à lui-même, même dans le négatif.

Continuons dans la niaiserie, « tu penses qu'un jour on pourrait être ami ou du moins bien s'entendre sur le long terme ? sois honnête et mauvaise comme tu sais si bien le faire ! »

Je fais les gros yeux à Dior qui me répond qu'il trouve ça faible de ma part. C'est quoi "Ça" ? qu'il s'explique, je ne comprend pas vraiment. Puis je me tourne à nouveau vers Esteban qui me dit que je savais à quoi m'attendre. Mais comme je l'ai dis, j'ai demandé à y être. Je me suis pas plains, que je sache, d'être nominé cette semaine si ?
Les deux s'amusent une fois de plus à se titiller, mais cette fois avec une innovation : ils se font aussi des compliments. Mmmh... pourquoi pas.

Il est à la fois content et surpris que je lui fasse un compliment. J'en fais rarement... mais quand j'en fais, c'est toujours sincère. Il me demande carrément si je suis sûr que je vais bien... « Ouais, je vais très bien. ». Je me rends compte qu'au fond, je suis plutôt gentil... c'est vraiment quand tu me cherches que je deviens plus féroce. Il me remercie en disant carrément que je suis intelligent et qu'il y a enfin quelqu'un qui sait voir plus loin que le bout de son nez. « J'reconnais qu'il y a pas que des lumières dans cette maison. ». Ca, par contre, je le pense. Donc j'me gêne pas pour le dire. Et ça ne va pas être déformé ou quoi. On parle alors de ce qu'il aime chez moi... je le sens quand même malaisé. Dire du bien de moi lui arrache la gueule. Il répond alors qu'il aime ma franchise brute. Un sourire satisfait se peint sur mon visage... il dit entièrement vrai. « C'est ça qui nous différencie des autres, on est deux personnes entières. ». Quand on aime bien, on donne tout... par contre, quand on déteste, on donne tout aussi. Il me demande alors si un jour, on pourrait être ami ou s'entendre sur le long terme... j'dois admettre que je sais pas. Je regarde au ciel, réfléchissant à la réponse que je vais lui donner. Honnête et mauvaise ? « Hm... le jour où tu seras moins con, peut-être que ça arrivera. ». Voilà voilà. On est dans le compliment, mais faut pas trop nous en demander. Edgar dit alors que comme il me l'a dit, il a demandé à y être. « Alors mets pas de mais et assume jusqu'au bout. ». J'suis pas ton père, j'suis pas ton pote, donc parle moi sur un autre ton et évite de prendre la mouche avec moi, merci.

il va bien, bon, rassurant, ou pas. on est d'accord sur le fait qu'il n'y a pas que des lumières dans cette maison, mais les lumières il n'y en a que deux, lui et moi et honnêtement, il peut dire tout ce qu'il veut, déformer autant qu'il veut, avec le karma que j'ai, j'aurai encore une immunité si Karma veut. Et si Dieu veut. Un état de paix s'installe lorsqu'il dit qu'on est deux personnes entières et que ça nous différencie du reste. « c'est totalement ça... on est nous-même à mille pourcents » dis-je avant de m'adresser à Edgar « sans offense chéri » avant de lui caresser légèrement la joue, tel un bon p'tit choupinet.  enfin pour ce qui est de la question de savoir si on pourrait être ami et pendant plus d'une heure, il pense que ça pourrait être envisageable le jour où je serai moins con. je me contente de rire très légèrement car ce qu'il dit est évidemment grotesque, le con dans l'histoire c'est lui, mais je crois qu'on est enfermé dans nos propres croyances et notre propre confiance en soi pour admettre que peut-être nous sommes aussi cons l'un que l'autre.

Edgar me demande ce que je veux dire lorsque j'utilise le mot 'ça'... je pense avoir été assez explicite, j'ai l'impression qu'il a besoin de pleurer, j'aurai dû prévoir un paquet de mouchoir. « je trouve ça faible, que tu aies demandé à être nominé » là normalement c'est mieux compréhensible je pense. « c'est te rabaisser je trouve, dire aux autres que tu ne mérites pas ta place ici, que tu ne vaux pas grand chose... et dans le cas contraire, ça montrerait juste que tu veux de l'attention... que tu veux une substance du public en étant sauvé éventuellement » lui dis-je avec toute ma franchise. « en tout cas sache que pour moi, que tu sois dans un SAS ou non, je te considèrerai toujours dans cette aventure. évidemment, te savoir nominer m'inquiète davantage, mais mon attention tu l'auras peu importe ton statut » lui dis-je pensant peut-être avoir cerné sa façon psychologique de fonctionner.

J'éclate de rire en faisant les gros yeux à Esteban. Si t'as un problème fais le soigner parce que t'es pas obligé d'être désagréable comme ça avec le peu de gens qui vient te parler. Et après ça s'étonne d'être seul h24 et tourner en rond dans la maison... pauvre mec va.
Ensuite j'assiste à un échange de compliments où on dirait bien que les deux se sucent l'un et l'autre. J'ai presque envie de vomir. Dior s'adresse ensuite à moi en disant qu'il trouve ça faible d'avoir demandé à être nominé. Tu parles sans savoir Dior... et sans comprendre surtout. Mais c'est pas grave, mes choix je les fait pour moi. Et j'ai bien compris que le principe de vie en communauté amène dans la foulée toute une horde de hyènes qui n'ont rien d'autre à faire que porter un jugement. J'hausse les épaules, l'air blasé mais je reste calme malgré tout. Mais sans offense chéri. Je te considérerai moi aussi toujours dans cette aventure... enfin je crois. Je souris à Dior, jette un regard à Esteban parce que je ne sais pas quelle mouche l'a piqué aujourd'hui... Je tourne les talons et retourne dans la maison.

Edgar me dit que je parle sans savoir, pourtant même un bébé de 11 mois comprendrait de quoi il en est réellement. Un concours de qui a la plus grosse, un concours animé par l'égo... il y a clairement un double discours de la part d'Edgar selon moi, mais je le laisse lui aussi nous juger. Me comparer à une hyène, je n'aurais jamais cru ça de lui. Finalement, il me dit qu'il me considérerai toujours dans cette aventure, je lui souris et me tourne vers Esteban une fois Edgar parti. « au bout d'un mois et demi il serait temps qu'il pète un coup putain. » dis-je stupéfait par la réaction d'Edgar. Je m'en vais ensuite.