Jour 11

Après avoir pris un bon petit-déjeuner, je profite de la pelouse du jardin pour faire quelques exercices, je commence à sentir les deux petits kilos pris depuis que je suis dans cette maison. J'enlève mon haut. Je ne suis pas un expert mais je commence par des pompes.

J'arrive à mon tour dans le jardin, un bon café en main alors que je vois que Dior s'était déjà affairé à commencer ses pompes. Peut-être pour se destresser ? Personnellement, j'étais plutôt serein, je n'allais pas le cacher. J'esquisse un sourire avant d'ajouter. « C'est comme ça que tu comptes t'attirer les votes du public ? Bonne stratégie. » déclarais-je un air taquin. C'était toujours agréable de voir un beau garçon torse nu mais je ne savais pas si c'était assez bénéfique pour son image. « Ca a l'air d'aller mieux depuis hier non ? » fis-je en référence à sa pseudo toux qui l'avait tenu éloigné hier. Je continue à remuer mon café alors que je bois une gorgée et que je viens poser ma tasse sur une des tables du jardin. « Montre moi. » ajoutais-je d'un sourire amical et amusé. « J'ai aussi besoin de m'entrainer un peu, ça va être une rude journée aujourd'hui. » Je continue en essayant de mimer les pompes de Dior. « C'est ça le secret de ta carrure ? » demandais-je d'un sourire un peu essoufflé alors que j'essayais de suivre la cadence.

Giani arrive, j’interromps mes p’tits exercices pour faire une petite pause et le saluer, il me taquine légèrement, je me contente de sourire avant de faire une grimace des plus divasque (new word) « et oui chéri, espérons que ça fonctionne » lui dis-je avec un léger rire avant qu’il ne remarque que ça va un peu mieux que la veille, on s’était quitté d’une façon correcte mais il est vrai que j’étais dans un drôle de mood et surtout j’avais un début de toux. « Oui ça va beaucoup mieux » lui dis-je en reprenant un air un peu sérieux et en massant légèrement mon cou, avant de reprendre mes pompes. « tu as bien dormi ? Il va falloir que t’aies les reins solides pour aujourd’hui » lui dis-je en étant un peu essoufflé, j’ai perdu clairement perdu la main, avant qu’il ne confirme que la journée va être rude pour lui, je le regarde essayant de faire des pompes, il s’en sort, mais on dirait plutôt qu’il fait une danse du ventre. Il me demande si c’est ça le secret de ma carrure, est-il en train de me draguer ? Venant de lui ça ne m’étonnerait pas trop, je souris « oui chéri, tu penses que j’ai fait de la chirurgie ou quoi ? » lui dis-je avec un petit rire, tout étant un peu sur la défensive

Il m'avoue qu'effectivement, il faisait ça pour gagner les votes du public. Je rigole légèrement avant d'ajouter. « En tout cas, tu as mon vote. » J'esquisse un sourire taquin comme pour lui signifier je blaguais. Mais qui sait, il y avait peut-être une part de vérité dans tout ça. Il m'annonce que ça va beaucoup mieux désormais. « Tu vas pouvoir enfin me parler de qui tu veux mettre dans le SAS ou c'est encore trop dur ? Il me reste encore quelques heures après tout. » J'allais pas en démordre. Je savais que ça le titillait et j'aimais beaucoup démanger les autres lorsqu'ils ne voulaient pas me dire les choses. Il me dit ensuite que je devrais avoir les reins solides pour cette journée. Les reins solides ? Soit c'est moi qui ait l'esprit mal tourné, soit Dior ne sait pas utiliser ses expressions. C'est sûrement mon esprit ouais. Quoi qu'il en soit je lui réponds assez vite. « Pas assez. Et je sais déjà que quelque soit le choix que je ferais ce soir, ça va pas en plaire à certains. » J'évasais, fallait quand même garder le suspens de tout ça. Et j'aimais aussi attiser la curiosité du beau maghrébin devant moi. Je lâche un rire alors qu'il me demande si je pense qu'il a fait de la chirurgie. J'en viens à toucher du doigts un de biceps pour confirmer ces dires avec un sourire taquin. « Si c'est faux, c'est quand même très bien fait. » fis-je amusé alors que je finis par m'asseoir essoufflé après l'exercice. « J'abandonne. » avouais-je avec un rire. Quelques minutes pour reprendre mon souffle me font pensé que je ne m'étais pas intéressé aux origines du jeune homme. « Je t'ai jamais demandé. Tu viens d'où exactement ? Qu'est-ce qui t'as poussé à venir ici. » Peut-être que ça le pousserait aussi à s'ouvrir. Je le regardais, un sourire sincère alors que j'attendais sa réponse.

Giani me donne son vote en c’qui concerne me mettre torse nu et faire du sport en plein milieu du jardin après lui avoir dit que j’espérais qu’auprès du public ça fonctionnerait. Même si j’étais pas trop sérieux, j’ai espoir que ça fasse son p’tit effet. Il insiste pour ce qui est des personnes à mettre dans le SAS « honnêtement, je préfère te laisser faire ton choix à 100%, je te dirais peut-être les noms que j’ai mis une fois les nominations passées » lui dis-je en faisant un clin d’oeil, il était clair que je n’allais pas changer de ligne de conduite et que je resterai fidèle à ce que je lui ai dis la veille, et surtout à mes principes.

Il me confie avoir mal dormi et que d’ailleurs il sait que la journée, surtout post-nomination ne plairait pas à certain, j’admets qu’il est en train de me mettre l’eau à la bouche, je me demande bien qui il va nominer, sûrement des fortes têtes, des forts caractères, si il pense que ça ne va pas trop plaire. « j’ai hâte de savoir » lui dis-je en espérant ne pas être déçu qu’il fasse du bruit pour au final rien. Nous verrons bien.

Il me touche ensuite, ça va, avec lui je commence à être habitué et ça me dégoûte pas, contrairement aux autres candidats de cette baraque…, je souris à moitié quand il émet l’hypothèse que c’est faux pour confirmer que c’est vrai « non mais vraiment, aucune chirurgie n’est passé par là chéri, je prône le naturel » lui dis-je, ayant assez du mal avec son humour, hors de question de blague en ce qui concerne mon authenticité corporelle… bon je ne dis pas que d’ici deux trois ans je ne ferais pas de Botox, mais ça sera tout c’que j’oserai faire !

Il abandonne finalement le sport « tu sais quoi, j’abandonne aussi, j’pense m’être assez donné » et assez montré, pas mal de personnes vont avoir de belles images dans les quotidiennes et les vidéos pour badder sur mon joli corps. Puis soudainement, Giani semble arrêter le flirt, et le superficiel pour finalement me demander des choses un peu plus personne, il semble vouloir apprendre à me connaître… il n’a pas la notion de faire les choses dans l’ordre, et à la fois ça change des autres donc il se démarque davantage. Il me demande d’où je viens et ce qui m’a poussé à venir ici. C’est une question que je redoute constamment mais je décide d’être honnête « d’où je viens… disons que je suis né en France, et que je vis un peu partout, principalement à Dubaï, à Los Angeles », je ne lui dis pas que j’habite aussi à Abbad Land, dans mon village familial, situé en France en tant que grande résidence privée, presque comme une île rien qu’à nous, mais aussi une autre surnommée aussi Abbad Land, plus officiellement, au Maroc. Enfin bref, je continue de répondre à ses questions « c’qui m’a poussé à venir ici, c’est le challenge » dis-je en riant, il ne me manque plus qu’une flûte pour en jouer, et c’est carré. « Non, en soi, même si j’aime le challenge, j’avais surtout envie d’un grand changement et un léger besoin de notoriété je te l’avoue » avoir de l’argent c’est bien mais il me manque quelque chose de plus grand pour mon égo: le pouvoir, et ça, ça va venir petit à petit avec la notoriété, j’en suis certain. « Et toi ? Londonien depuis toujours c’est ça ? Tu travailles là-bas ?» lui demande-je

Il ne voulait pas en démordre, et soit, je le comprenais à vrai dire. S'il était dans le collimateur de plusieurs candidats fallait plutôt faire profil bas en effet. Je souris légèrement en hochant la tête après sa réponse. Je le sentais quand même impatient de savoir qui j'avais bien pu mettre dans le SAS. Il le découvrirait dans quelques heures et il aurait enfin la réponse tant attendu. J'en viens à rigoler quand il me dit qu'il prône le naturel. « Je suis impressionné. T'as l'air de prendre bien soin de toi. » ajoutais-je en esquissant un sourire. J'étais un peu jaloux j'avoue. J'étais plus gringalet que lui et beaucoup moins beau gosse alors bon. Il abandonne à son tour et je m'étonne. « Je te pensais plus combatif, qu'est-ce qui t'arrives aujourd'hui ? Tu baisses les bras ? » fis-je comme un double sens faisant aussi une allusion au fait que je n'entendais plus trop parler de lui dans tout ce qui concerne la maison et notamment les tensions qu'il y a pu avoir. « Tu m'as habitué à mieux. » fis-je en un coup de coude pour le taquiner. Il en vient ensuite à me parler de là où il venait. Il avait l'air d'avoir visité beaucoup de pays. « Un vrai globe trotter à ce que je vois. J'aimerais avoir l'argent pour, je vais pas te mentir. » avouais-je dans un rire. « J'ai à peine de quoi tenir le mois, alors je t'avoue que m'offrir des vacances dans un lieu de rêve j'y compte pas encore. Guess i'll have to wait for my victory. » fis-je ironique, en rigolant légèrement. Il m'avoue ensuite qu'il était surtout là pour le challenge. Et honnêtement ça m'aurait pas étonné mais il se confie ensuite sur son besoin de changement et de notoriété. « C'est honnête de ta part au moins. Tu en as déjà marre de courir le monde à droite à gauche ? J'imagine que tu viens d'une famille plutôt aisé non ? » S'il habitait à Dubai, c'était sûrement qu'il devait avoir quelques sous en poche. Il me demande ensuite si j'avais habité à Londres depuis ma naissance. « Je suis né à Londres oui, mais figure toi que j'aurais pu finir italien si ma mère avait insisté. » J'esquisse un sourire avant d'ajouter. « Je travaille là-bas oui, je fais parti d'une association qui viennent en aide aux jeunes LGBTQI+ qui n'ont plus de logement à cause du rejet de leurs parents. » Je marque une pause avant d'ajouter. « C'est un travail gratifiant, mais vraiment éreintant chaque jour. Et malheureusement, c'est un combat qui ne s'arrête jamais. C'est aussi pourquoi je suis là dans cette aventure. J'ai des gens qui comptent sur moi et qui comptent sur ce chèque pour les aider. » Et je me battais pour eux aussi. Je marque une pause avant de regarder Dior. « Et toi tu fais quoi dans la vie ? » S'il faisait quelque chose, chose dont je pouvais réellement douter.

il semble n’empêche vraiment surpris que tout chez moi soit naturel, il va finir par me vexer si il continue sur cette piste, puis prendre soin de soi, c’est normal quand même surtout dans mon monde où l’apparence compte.  Je me contente donc de sourire à ses petites remarques. Toujours dans l’esprit flirt, il me dit qu’il me pensait un peu plus combatif et me demande si je baisse les bras, et que je l’ai habitué à mieux. « non chéri, c’est juste que tu t’es levé un peu plus tard que moi, tu n’as donc pas pu voir que je me suis assez donné pour aujourd’hui » lui dis-je de manière assez naturelle, sans que ce soit une pique, mais ça sonne un peu comme telle, ma foi.

En apprenant où est-ce que je vis, et voyage, il me fait comprendre que lui n’a pas forcément les mêmes moyens, je m’en méfie quand même, la première impression que j’avais eu de lui le premier soir, c’est qu’on avait quelques points de ressemblance, et je le trouvais assez distingué, et comme toujours, j’ai en tête que nous sommes dans un jeu, et que tout peut être que mensonge par moment, mais je l’écoute quand même, car je n’ai pas beaucoup de choix pour le croire. « Je te souhaite vraiment de réussir tout c’que t’entreprends, et surtout d’avoir de l’argent car… c’est utile » lui dis-je en souriant amicalement. Il suppose que je viens d’une famille aisée. Ai-je besoin de répondre ? Je préfère me concentrer sur son autre question, à savoir si j’en ai pas marre de courir à droite à gauche « à l’aube de mes vingt sept ans, clairement j’en ai plus que marre »  c’est marrant quelques temps mais à force, c’est devenu ma routine, peut-être pas pour tous les beaufs de France mais pour moi c’est une normalité de pouvoir voyager partout et avoir les plus beaux vêtements de luxe même si j’ai conscience que tout le monde n’a pas ces privilèges.

Il m’explique qu’il est né à Londres, et qu’il aurait pu finir italien, qu’il s’occupe d’une association venant en aide aux jeunes de la communauté LGBTQI+, clairement, faire dans le social, ce n’est pas pour moi, si je veux me donner bonne conscience, je préfère montrer à mes parents la gratitude que j’ai d’avoir tout c’que j’veux quand je le veux, grâce à eux. Mais je suppose que c’est quelque chose d’honorable, enfin…, c’est quelque chose d’honorable, il semble tourné vers les autres, et j’ai conscience que les jeunes dans la vie de tous les jours ne sont pas forcément bien soutenu en faisant partie d’une minorité, surtout auprès de leurs parents. « C’est vraiment tout à ton honneur en tout cas ».   J’espère que Giani et moi resteront proche jusqu’à la fin de ce jeu, car son histoire reste touchante et il semble vraiment vouloir le chèque finale, il est clair que je ne veux pas l’avoir comme ennemi et devoir mettre fin à ses rêves.

Il me demande ce que moi je fais dans la vie, ok, bah globalement rien… « j’ai investi dans des trucs, un peu dans l’immobilier, un peu dans un truc de livraison, je peux le dire à toi, je ne travaille pas, je profite surtout de soirées par-ci par là, de bons voyages, de rencontres, mais c’est bien vide au final… d’où mon envie de plus… et de notoriété » conclus-je en étant assez transparent avec lui. « Edgar » dis-je soudainement, à voix haute, de nul part… j’suis vraiment bizarre pour le coup, de penser à ce qui était un peu un crush en début de jeu.

Il me taquine légèrement sur le fait qu'il s'était levé bien assez tôt et que je n'avais simplement pas vu tous les efforts qu'il avait fait. « Le repos des vainqueurs. » me contentais-je d'ajouter avec un sourire taquin alors qu'on en revenait ensuite à ma raison de ma présence dans le jeu. Et pour le coup, Dior me surprenait agréablement, il en vint même à me souhaiter de réussir ce que j'entreprenais. Je viens lui dire sincèrement. « C'est vraiment gentil de ta part Dior. J'apprécie. » Mon sourire devient plus sincère alors que je le regardais dans les yeux. Il en avait marre c'était le mot et marre de devoir cavaler à droite à gauche. « J'imagine que tu dois quand même rechercher une certaine stabilité dans tout ça, je comprends que ça puisse être fatiguant à la longue mais je veux bien l'échanger avec la mienne, je vais pas te cacher. » Je reprends mon sourire amusé. Je le sens ensuite écouter ma longue histoire concernant ce que je faisais dans la vie et vient me répondre que c'était honorable. « Je le fais surtout car c'est quelque chose que j'aurais pu vivre avec ma famille. Et je veux que ces jeunes sachent qu'ils ont des gens pour les soutenir et que tout n'est pas perdu. » Ca sonnait comme une confession et j'avais envie de dissiper mes doutes chez Dior. Il m'informe ensuite qu'il a beaucoup investi et que sa vie se résumait surtout à de la détente. « Un vrai businessman à ce que je vois. » J'esquisse un sourire amusé, mais ça ne m'étonnait pas plus que ça. Dior avait l'air d'avoir quand même la tête sur les épaules. « J'imagine qu'au bout d'un moment, tu peux chercher à donner un sens à ta vie en essayant de trouver de quoi te faire lever le matin. A force de s'habituer à ce genre de choses, je peux comprendre que ça devienne lourd au bout d'un moment. » Je souris sincèrement à Dior. D'ailleurs bien qu'il avait la tête sur les épaules, il avait des moments étranges. J'entends Dior dire soudainement le nom d'Edgar et je me retourne, pensant qu'il nous avait rejoint. Mais pas du tout. Il n'était même pas là au loin. Il perdait la tête Dior. « De quoi Edgar ? » demandais-je en fronçant les sourcils pas bien sûr de comprendre. On aurait dit qu'il avait vu un fantôme à tel point que j'en viens à claquer des doigts devant ses yeux alors qu'il semblait dans ses pensées.

Il pense que vu mon train de vie je recherche une stabilité, on peut dire ça… même si j’dirais plus que j’veux de la nouveauté. « T’sais, je crois que je ne suis pas fait pour vivre dans la stabilité, peut-être que si un jour ça m’arrive j’apprécierai mais pour le moment j’trouve ça inconcevable » lui dis-je honnêtement, même si je ne pense pas être fait pour la stabilité tout court. En me disant qu’il voudrait bien qu’on échange de vie, je ris, il est drôle quand même. C’est si beau de rêver.

Il explique en ce qui concerne ce qu’il fait de sa vie que ça le prend au tripe car il s’identifie clairement à ces jeunes, qu’il imagine si il avait été à leur place, l’a-t-il été ? ou aurait-il aimé que ce soit le cas. Une chose de sûr, c’est que dans la vie, on aime pimenter les choses, même quand ce sont des choses négatives alors peut-être qu’il aurait aimé être à leur place l’espace de quelques instants. (#glauque le Dior) « tu as raison, il faut leur montrer que la vie ne s’arrête pas à un rejet de leur famille, que la vie continue même si elle sera plus dur sur le début » dis-je de manière assez mature pour montrer que je ne m’en fous pas de tout ce qu’il me dit.  Il comprend que ma vie est d’une lourdeur par moment, il est vrai qu’il y a une grande lassitude à mener ma vie, même si il y a toujours des rebondissements, avec des p’tits drames par ci par là, mais trouver un sens à sa vie, ça doit être le réel bonheur finalement. « c’est exactement ça, Giani! »

Il est hyper surpris que je dise le prénom ‘’Edgar’’ de nul part, je crois qu’il s’est retourné pendant une petite seconde pensant que j’avais vu Edgar… je reprends mes esprits, « excuse-moi » lui dis-je, c’est vrai que je me suis un peu perdu dans mes pensées, je devais avoir une discussion en tête à tête avec Edgar avec qui c’était assez tendu depuis plusieurs jours. Giani me demande donc ‘’De quoi Edgar’’, quel mytho pourrais-je sortir, clairement lui dire que j’avais un léger béguin pour le mec tatoué de partout pourrait lui déplaire, et pour quoi je passerai surtout ? Car qu’on se le dise, avoir le béguin pour un mec comme Edgar…, disons que habituellement, c’est le genre de mec si je le croise dans la rue, je me retourne surtout par choc plutôt que par plaisir. Mais Giani et moi sommes assez proche quand même, je devrais peut-être être un peu sincère avec lui, du moins lui dire une moitié de la vérité. « De quoi Edgar tu m'demandes… euh, lui et moi on doit un peu parler… pour tout te dire, depuis qu’il ne m’a pas choisi lors de la précédente soirée confidence dans ses  ‘’amis’’, il m’a hyper déçu…, et sur le prime il m’a donné sa cagnotte, je l’ai remercié, mais il s’est avéré finalement froid avec moi après le prime… et je ne sais pas du tout pourquoi ! Et moi, même si des fois il m’énerve à faire sa petite victime, je l’aime bien. » dis-je à Giani, en ayant clairement révélé un gros truc sur ce que je pense d’Edgar, il faut croire que je baisse petit à petit mes gardes avec Giani qui sera le seul à qui je pourrai parler ainsi ! En tout cas pour le moment !

Pour c’qui est du pourquoi Edgar est devenu froid avec moi, j’ai mon idée mais je ne préfère pas le dire à Giani.

Il m'avoue ne pas être fait pour vivre dans la stabilité. « Tu es plutôt du genre à vouloir de nouvelles aventures tous les jours ? Ca m'aurait étonné que tu me dises que tu te vois marié avec des enfants ceci dit. » Je rigole légèrement alors qu'il semble d'accord avec ce que je venais de lui dire juste avant. C'était toujours appréciable d'avoir du soutien dans cette maison. Et j'estimais que Dior en était un de point depuis le début. Après tout, c'était la première personne avec qui j'avais pu parler. On en revient bien vite à son épisode avec Edgar. C'était quand même assez soudain la mention de son prénom. On aurait dit que quelque chose lui était sorti directement de l'esprit. Il s'excuse et il décide d'être sincère avec moi. Il semble déstabilisé le pauvre, c'était la première fois que je voyais Dior dans cet état alors je m'approche instinctivement de lui en lui posant une main sur l'épaule lorsqu'il finit sa phrase pour me dire qu'il l'aimait bien. « Tu l'aimes bien ... vraiment bien ? » comme pour lui demander s'il avait des sentiments pour ou du moins une attirance pour lui. Je n'allais pas le cacher, ça m'avait quand même fait un pincement au coeur et je redoutais cette réponse. Je ne laissais rien paraitre pour autant, car je n'avais pas envie de dévoiler mes sentiments si c'était pour en souffrir ensuite. Je continue de lui dire, mettant de coté ce que je pouvais penser et ressentir. « Ayez une conversation, c'est sûrement un malentendu et je pense que vous êtes peut-être du mal à communiquer tous les deux. Et parle lui de ce que tu ressens. C'est toujours mieux de mettre à plat les choses en douceur. Ecoute ce qu'il a te dire et fait en sorte qu'il comprenne ce que tu as dans le coeur. » Je marque une pause, resserrant mon emprise rassurante sur son épaule avant d'ajouter. « Prends confiance Dior. Tout ira bien. » Je le regardais ensuite avec un sourire rassurant pour lui faire comprendre aussi que j'étais là s'il avait besoin.

Clairement le délire marié avec enfant ce n’est pas du tout mon délire, et je dis un grand fuck à ceux qui pensent que c’est une norme, chacun a ses propres besoins et ses propres ambitions. Enfin bref, « oui avoir des nouvelles aventures u peu tous les jours, c’est ça que je kiffe quand même, tout en faisant en sorte que ma vie ait un sens, autre que ce qu’ils disent toujours à la télé ou dans les hôpitaux; avoir un enfant donne un sens à ta vie »

Il me demande pour mes confidences sur Edgar si je l’aime bien, plus que bien même, enfin je crois que c’est ce qu’il cherche à savoir… vu que Giani a toujours été très mielleux à mon égard, je suppose qu’il n’apprécierait pas que j’ressente des trucs pour Edgar. Que lui répondre donc, et sans lui mentir si possible. « je l’aime bien genre vraiment bien, mais pas autant que toi rassure-toi » dis-je avec un léger clin d’oeil « euh par contre détente, je parle amicalement ! » qu’il ne s’excite pas trop le Gianito, puis je veux éviter de lui donner de faux espoirs car pour le moment c’est c’que ça serait.

Il me conseille d’avoir une conversation avec Edgar… que je trouve très froid avec moi depuis le prime, qu’on a surement du mal à communiquer ensemble… c’est c’que je pense, et je pense que ma phrase sur le prime à la suite d’un magnéto incluant Edgar, Dalianis et moi a fait qu’Edgar l’ait mal pris mais c’est à lui de m’en parler clairement si ça l’a dérangé, en attendant qu’une seule chose à penser: qu’il aille se faire voir. En fait j’ai de la haine et à la fois je l’aime bien Edgar, bref, j’suis clairement perdu ! « j’ai déjà essayé de parlé avec lui, il m’a lancé plein de piques à travers plein de sous-entendus, et j’attends du coup d’avoir une conversation avec lui, en tête à tête pour être un peu plus honnête » dis-je à Giani. « Merci en tout cas, t’es toujours autant adorable! » oui c’est quelque chose que je ne connais pas spécialement, dans mon milieu, on est adorable par hypocrisie, et ça ne dure jamais bien longtemps mais lui, il semble sincère. Étant transpirant, je ne préfère pas le prendre dans mes bras. Je décide de me lever.

« J’vais aller sous la douche ! » dis-je avant de rire très rapidement en pensant que Giani pourrait avoir envie de me rejoindre « seul ! » dis-je accompagné d’un clin d’oeil !

La Voix nous demande au salon, je me barre donc, suspense : au salon.