Soir 4

Etage 10. Bouteille de rosé à la main et après avoir fait un saut pour récupérer un matelas de la chambre 1, je me retrouve face au ciel. J'installe mon matelas, et première chose que je fais, je regarde à travers le télescope. " Alors, elle est où la planète Namek... ? " Je comprends strictement rien à l'astronomie et l'espace, mais c'est toujours plaisant de voir l'étoiles. Au final, pas trop de pollution lumineuse ce soir là. Je m'allonge sur le matelas, en position étoile, et admire les lumières dans le ciel. Etre ici me fait un bien fou. Je suis au-dessus de tout maintenant, au-dessus des problèmes, du stresse ect... Je bois directement à la bouteille le rosé, aucune classe mais je m'en fiche personne n'est là. Je me contente de contempler le ciel.

En découvrant le nom des pièces de la maison, j'ai presque câblé en voyant qu'il y avait un dixième étage, déjà, mais qu'en plus de ça, c'était une vue sur les étoiles. Je décide donc de m'y rendre, empruntant l'ascenseur. Changée en pyjama - soit un débardeur sans soutif et un short fluide, je vois qu'Arthur y est déjà. Avec une bouteille de rosé à la main. Instinctivement, je souris. « Avant que tu commences à penser que j'te suis de partout, je préfère te dire que j'ai reçu l'appel du rosé ! » Je lui dis, amusée. Je pars m'installer près de lui, m'asseyant en tailleur et observant la vue. « C'est moi où c'est la cachette magique de la maison ici ? » sans aucun doute, c'est ça.

Mes yeux ne quittaient plus le ciel. Je ne veux plus bouger d'ici je pense. Je me sens tellement bien, c'est comme si j'avais quitter la Maison. J'étais totalement dans mon trip, lorsque soudainement j'entends une voix féminine que je connais bien : Celle de Chani. Je me redresse un peu, pour me tourner vers elle. Et la première chose dont elle me parle, c'est de son rosé que j'ai entre mes mains. Je regarde la bouteille, avant de regarder Chani. " Finalement, je te l'ai ramener ta bouteille, je t'ai rendu un service. Et c'est plutôt pas mauvais ton truc je dois l'avouer. " Lui dis-je en me recouchant sur le matelas. Je bois une nouvelle gorgée, avant de lui passer la bouteille. Observant maintenant elle aussi les étoiles, elle me demanda si c'était une cachette magique. Je souris, tout en regardant le ciel. " Je ne sais pas, mais en tout cas c'est magnifique. Je pensais pas que regarder les étoiles me ferait autant de bien. " J'entends encore du bruit derrière moi, cette fois-ci on est rejoint par Athéna, l'une des membres de mon trio. " Bonsoir Athéna ! " Lui dis-je, souriant. Je regarde bien attentivement le ciel, à la recherche de quelques étoiles. " Dire qu'il y a sûrement plus d'étoiles dans le ciel que de grains de sable sur Terre... C'est hallucinant. " Ça y est, vous m'avez sûrement perdu.

Plus pas mauvais, mon truc ? « Ah bah tu vois, quand tu veux ! » tu peux me donner raison. Je lui fais un grand sourire, plus il va passer du temps avec moi, plus il comprendra que c'est le seul alcool qui rythme vraiment mes journées à la plage et mes soirées d'été. Je saisis la bouteille lorsqu'il me la tend, en buvant quelques gorgées - faisant naître un beau mélange, le mordant de l'éthanol & la douceur de la beuh. Je me libère les mains en posant la bouteille à côté, m'allongeant à l'inverse de lui, pour pouvoir poser ma tête sur son torse. « C'est tellement apaisant, je trouve. » je fais remarquer, à voix basse, dans un état de bien-être sûrement procurer par les stupéfiants mais sans aucun doute élevé par la vue que j'ai sous mes yeux. Athéna nous rejoint, une jolie rousse avec qui j'ai discuté un peu dans le fumoir toute à l'heure. Je lui fais un sourire, l'invitant à rentrer d'un signe de la main. Il y a plus d'étoiles que de grains de sables. Ça intrigue, mais fait peur à la fois. Mes yeux se plissent légèrement. « J'aimerais tellement aller dans l'espace.. » je laisse échapper, alors que mes pensées sont déjà loin, perdues entre les astres.

Profitant de sa position avec sa tête sur mon torse, je pose ma main sur son ventre. " Un ciel étoilé, du rosé, des gens proches à côté de moi... Ma relou préférée... C'est ce que appelle une soirée réussie. " Je prend la bouteille et la regarde. " T'avoir ramener cette bouteille vaut bien plus que de réussir tes épreuves à la noix. " Allez hop, petite disquette bien placée pour qu'elle me lâche avec ses épreuves. Collés l'un à l'autre, on n'arrive plus à décoller nos yeux du ciel. De même pour Athéna qui nous rejoint après avoir regarder à travers le télescope. Chani nous fait part de son envie d'aller dans l'espace, partagée par Athéna. " Ouais... Flotté, être libre, ne rien avoir autour de soit... C'est tout ce que je demande moi. " Je regarde Chani en souriant. " Mais toi t'as l'air déjà entrain de flotter, t'as pas besoin d'aller dans l'espace. " Elle a l'air trop calme, d'habitude elle est plus survoltée et m'aurais envoyer des piques pour me taquiner. Puis l'odeur... Peut-être qu'elle a fumer ? Mais c'est pas plus mal comme ça j'ai envie de te dire.

Sentant la main d'Arthur se placer sur mon ventre, j'attrape doucement ses doigts, pour jouer avec. Je les assemble avec les miens, je caresse légèrement sa paume. Je souris à l'attendre dire qu'il s'agit d'une soirée réussie. Juste ensuite, il renchérit sur la bouteille - il ne perd jamais le nord celui-là. « J'avoue que t'as gagné des points, mais c'est pas aussi facile... » Quand même ! Je laisse une part de mystère en n'ajoutant rien de plus, quand Athéna nous rejoint. Il semble que l'idée d'aller dans l'espace soit propre à nous trois, ce qui dessine un petit sourire sur mon visage. « Aucun d'entre nous n'a peur de l'immensité et de se perdre, alors ? » je questionne. « Non mais juste, je suis tellement curieuse de savoir ce qu'il s'y passe, là-haut. » Dans ma tête, des dizaines d'images se bousculent. Celles d'extra-terrestres, puis d'autres ne venant pas de la même planète, celles des étoiles filantes ou encore de météorites. Ces visions psychédéliques semblent se traduire par mon comportement, puisque ce-dernier interpelle Arthur. « Non, c'est vrai. Mais j'aimerais bien quand-même aller encore un peu plus haut. Vous imaginez, aller dans l'espace défoncé ? » Je pars peut-être un petit peu loin, mais c'est pas grave. Je prends la main d'Arthur pour la faire glisser jusque dans mon cou, entourant mes épaules de son bras. Je me sens bien là. Et j'oublie pour un instant que je suis enfermée dans une maison pour gagner un jeu télévisé.

Je la sens jouer avec main, la caresser. Ne serait-ce que sentir sa main effleurée la mienne me fait vibrer. Profitant de ce moment pour prendre sa main, je lui adresse quelques bisous sur le dos de cette même main. Elle me dit qu'elle j'ai peut-être gagner des points, mais que c'est pas aussi facile.  Je redresse légèrement ma tête et adresse mon regard vers elle. " C'est toujours pas aussi facile avec toi, j'en vois pas le bout... " Lui dis-je pour la taquiner. Avec Chani, je me sens toujours obliger de la taquiner, pour me sentir bien avec elle. Elle se pose la question sur l'infinité de l'univers. Je regarde les ciel, et réfléchi quelques secondes. " Ça serait cool de s'y perdre. Genre si t'as les moyens, de ne plus revenir sur Terre. Mais... En contrepartie, il faut abandonner tout ceux qu'on aiment ici et leur dire adieux. Moi je ne suis pas prêt pour ça je pense. " Dis-je en regardant  Chani discrètement. Je rigole lorsqu'elle me parle d'aller dans l'espace complément torché. Ça doit être super. Genre un trip, dans un autre trip. Après avoir fait ça, tu pourras mourir en paix. " Dis-je sourire au lèvres en regardant les étoiles. Athéna quitte les lieux prématurément, peut-être parce qu'elle a vu notre rapprochement... A ce moment là, je ne regarde presque plus les étoiles dans le ciel, mais plutôt celle qui est dans mes bras. Je la serre avec mes deux bras, pour que l'on soit un peu plus proche.

J'esquisse un sourire en coin, lui adressant un regard pétillant quand il me dit que c'est toujours "pas aussi facile" avec moi. « Tu te serais déjà lassé si ça l'avait été » je rétorque alors, à voix basse, le laissant prendre ma main pour l'embrasser. J'ai eu un vrai coup de coeur pour Arthur, mais je ne peux pas m'empêcher de douter de sa sincérité parfois, puisqu'on est à Secret Story. Mais, ce soir, le jeu me paraît bien loin. Enfin, je découvre un Arthur qui met son assurance de côté, pour me confier qu'il n'oserait pas partir dans l'espace s'il devait laisser tous ses proches sur Terre. « Y'a qui, qui comptent pour toi, à l'extérieur ? » je demande alors, piquée de curiosité. De quel genre de personne est entouré Arthur en dehors de cette maison, ça m'intrigue. Et puis, malgré moi, j'ai toujours envie d'en apprendre d'avantage sur lui. Un trip dans un autre trip, c'est exactement ça. « J'vais appeler ça un rêve. » je dis à voix basse, changeant de position pour m'allonger à ses côtés, ma tête posée sur son torse, ma main passant dans sa nuque pour y faire quelques caresses tendres.« Tu veux pas qu'on dorme ici ? » je propose, envoûtée par l'atmosphère que dégage cette pièce.

Tu te serais déjà lassé si ça l'avait été... "C'est vrai." Lui répondais-je tout simplement, la regardant plein d'étoiles dans les yeux. Et c'est justement ça qui me plaît chez elle. D’habitude, j'ai le contrôle dans tout ce que je fais, je suis maître de toute situation. J'ai appris à être comme ça. Mais avec elle, j'y arrive pas, c'est ça que j'aime surtout chez elle. Avec elle je me sens bien, comme si j'étais en dehors de Secret Story. J'ai l'impression de la connaître depuis une éternité, mais ça fait 4 jours. J'aurais trouver ça débile quelques jours avant le début, mais elle a réussi à me faire changer d'avis. Des personnes à l'extérieur auxquels je tiens ? " Mes parents, grandes soeurs et frères, quelques employés et mon cercle d'amis. Pas plus. Ce sont les seuls en qui j'ai confiance. Toi aussi, tu dois avoir des personnes auxquels tu tiens n'est-ce pas ? " Dont Blair sûrement. Elle change de position pour mettre sur moi, j'en profite pour la câliner et lui faire quelques bisous dans le cou. Notre attirance l'un envers l'autre ne fait que croître au fil de minutes j'ai bien l'impression. Elle me propose que l'on dorme ici, éloigner du jeu et des ses habitants. " Tu me piques les mots de ma bouche. J'avais déjà projet de dormir ici. " Je la regarde droit dans les yeux, avant de lui sourire. " Il va falloir chercher une seconde couverture... T'es du genre frileuse toi. " Lui dis-je, en lui caressant le dos. Elle sait très bien pourquoi je lui dit ça. Mais au-delà de ça, on va enfin passer du temps que tout les deux, sans que personne ne viennent nous déranger. J'avais besoin de ça, elle aussi sûrement.

Arthur semble être porté famille, puisque les premières personnes qu'il m'annonce lorsque je lui demande à qui il tient à l'extérieur sont ses frères & soeurs ainsi que ses parents. « Ils ont quel âge, tes frères et soeurs ? Et puis, ils sont de quel genre, tes amis ? » C'est seulement une fois après avoir parlé que je me demande si je ne l'ai pas effrayé avec mes questions. Je pince mes lèvres par instinct, finissant par répondre à mon tour histoire de faire diversion. « Moi, y'a mes deux petits frères déjà. Si je pars dans l'espace, c'est sûr que je leur trouve une place dans la fusée ! Sinon, Blair, oui. » Ce sont les trois personnes qui comptent vraiment beaucoup dans ma vie et pour lesquels je pourrais sûrement refuser un tour dans l'espace. Me blottissant contre Arthur, je me sens sensibilisée lorsqu'il me câline. Visiblement, lui aussi a envie de dormir ici, ce qui me fait clairement sourire. D'ailleurs, ce-dernier s'étire lorsque je l'entends blaguer. « Alors oui, non. Ce soir, tes bras devraient suffirent. Mais si jamais j'ai froid dans la nuit, crois-moi que j'oserais te réveiller pour que ça aille mieux. » je lui lance, amusée. Toujours un peu stone, ce moment me paraît comme décalé dans le temps. Et c'est peut-être ce qui le rend aussi intense. Je lève alors la tête pour plonger mon regard dans celui d'Arthur, continuant à le caresser dans la nuque. Je me mords la lèvre inférieure pour éviter de le complimenter - il s'en est fallut de peu.

On commence a parler de nos familles respectives. Elle me pose d'ailleurs des questions sur mes frères et sœurs. " Mon grand frère à 31 ans. Mes deux grandes sœurs respectivement 35 et 39 ans. " Je trouve ça bien de s'interroger sur nos familles, après tout on se connait pas trop à ce niveau là. Elle me dit à son tour qu'elle a deux frères. " Deux frères cadets ? " Lui demandais-je, curieux. Je regarde une dernière fois le ciel, rêveur... " Est-ce que tu as un rêve en particulier ? Moi, c'est de revenir définitivement aux Etats-Unis, et y vivre une vie paisible. " Ce projet de vie, je le partage à peu de gens, preuve que je tiens beaucoup à elle. Lorsque je lui propose l'idée de prendre une seconde couverture elle refuse... Préférant passer la nuit dans mes bras. Je rougis, la serrant un peu plus fort dans mes bras. Mes yeux sont plongés dans son regard. On n'arrive plus à se décoller l'un l'autre, une barrière entre nous vient de tomber ce soir. Je dirais même qu'il n'en reste plus qu'une seule... Je me plonge donc encore plus dans son regard, admirant le bleu de ses yeux. C'est dingue. J'aurais jamais cru que de regarder tes yeux de plus près les rendraient encore plus beaux... Approches toi, je veux les admirer de plus près." Nos têtes se rapproche, encore plus... Avant de finalement je ne pose mes lèvres sur les siennes. Le moment enfin voulu est arrivé, j'ai l'impression que c'est une consécration, une victoire pour moi. Nos têtes finir par se coller, et nos lèvres ne plus se quitter. Dans ma tête je ressentais au moins un millier d'émotions, entre la joie et l'excitation. C'est un moment magique que j'ai envie de ressentir, encore et encore...

Si je ne me trompe pas, Arthur semble donc être le plus grand de sa fratrie. Son enfance a du être mouvementée, avec autant d'enfants. « Oui. Un de vingt ans et l'autre de cinq. Je le garde souvent, c'est un peu comme mon bébé, à moi aussi. » je confie alors. Ce côté maternel, je ne l'ai qu'avec mon petit-frère, enfin, demi-frère mais il ne s'agit que d'un détail. Ce soir, nous nous laissons aller à un peu de sérieux et osons nous poser des questions plus ou moins personnelles. Je sais que ce genre de moment n'arrive pas tout le temps, alors j'en profite un maximum, ne voulant pas l'avorter en pleine croissance. « Ah, le Texas. Si tu fais ça, je viendrai peut-être te rendre visite un jour, pour te donner un cours de rodéo. » je lance alors, n'ayant pas réussi à repousser mes taquineries envers lui - malgré le fait que la beuh m'imprègne encore. « J'aimerais trouver une ville qui me semble familière, faire de mon école de danse une chaîne sans frontières, voyager, beaucoup voyager, prendre chacun des vols présents sur le tableau d'affichage à l'aéroport, être épanouie. » parce que c'est ça pour moi, le but de la vie. Être heureux, peu importe comment ce bonheur se manifeste. Nos regards se font de plus en plus persistants, brûlant de la même envie. M'exécutant lorsqu'il me demande de m'approcher encore un peu de lui, on finit par s'embrasser. Finalement, c'est quelque chose qui se veut sensuel, et presque addictif. Ma langue joue avec la sienne, ma main passe dans sa barbe, m'étant légèrement sur-élevée pour faire face à son corps au même instant. Taquine, je me sens sourire pendant qu'on s'embrasse, à la fois étonnée, excitée et satisfaite que ça arrive maintenant. Je finis par me reculer un peu, lui déposant des baisers au goût de désir dans le cou. Ma tête se reposant finalement sur son torse, je croise ses prunelles pour ne plus les quitter d'une seule seconde. « Je m'attendais pas à tomber sur quelqu'un comme toi en venant ici, tu sais. » Et si seulement j'avais su... je balaie furtivement certaines pensées qui s'invitent, ne leur laissant pas le temps de s'installer. Pas maintenant, pas ce soir. Blottie contre le candidat, je lui dépose quelques baisers sur le torse. « Si je voulais que ça soit trop facile entre nous, je te dirais sûrement que tu me plais. Mais bon, vu que je ne veux pas, je crois que je vais juste m'endormir en ne rajoutant rien. » Je lui confie, souriant dans un souffle et entourant sa taille de mon bras, passant ma jambe sur la sienne. « Dors bien » Je lui dis alors, à voix toute basse, somnolant déjà un peu et m'endormant dans un état de bien-être inégalable.