Jour 6

Pardon ? Mais elle joue à quoi, la mégère ? Avant que Pénélope ne quitte la pièce avec elle, je prends le temps de répondre : « Shelley, tu nettoies la merde que je fais chaque jour, et je socialise. A défaut de montrer que j'ai des talents de fermiers, je montre que j'ai de la conversation. Maintenant, oust la crasseuse ». Non mais je rêve ou bien ? Elle se permet de critiquer mon jeu alors qu'elle n'a pas ouvert la bouche depuis le début ? Je tire une longue latte sur ma cigarette pour apaiser la colère qui monte.

Puis là, qui arrive comme une fleur ? Shelley. Je n'ai pas le temps de tout comprendre qu'elle quitte déjà la pièce avec Pénélope. Mais ce que j'ai compris, c'est qu'elle a osé nous ordonner de mieux nous occuper de la ferme. « Il faudrait peut-être regarder son jeu avant de parler de celui des autres. ». Depuis le début, elle ne fait que s'activer, s'activer, s'activer. Et certes, c'est une partie du jeu, mais ce n'est pas la globalité du jeu non plus. Il faudrait peut-être lui rappeler qu'ici, on est dans une télé-réalité, et qu'il faut quand même savoir se mettre le public dans la poche. Nous, au moins, on ne sert pas de plantes vertes, contrairement à elle. Puis la Denise qui fait son attention whore... on va ignorer. Pénélope dit ensuite que j'ai choisi la facilité en la clashant. « Pardon ?! Je ne m'en suis pas prise à Ajeya ?! Je ne m'en suis pas prise à Ajeya ?! Il faut arrêter votre mauvaise foi et voir plus loin que votre nombril de temps en temps. Puis avec Naïs, on se connaissait déjà avant cette émission, et on était déjà ennemies. Donc quand on ne sait pas, on retourne se faire... je vais rester polie... par Anil et on ferme son clapet. ». Elle parle ensuite de la rumeur que j'ai tenté de lancer tout à l'heure. « Ne soyez pas haineuse de ne pas avoir passé le cap avec lui... on sait que vous n'attendez que ça avec tous les garçons de la maison, et plus particulièrement avec Miguel. Anil n'était que votre dixième choix. ». Là je suis lancée, clairement. « Passe moi une cigarette. Je suis énervée. », dis-je pour répondre à la proposition de Miguel. J'ai l'impression d'être dans un hôpital psychiatrique là.

Je tends une cigarette à Vanessa lorsqu'elle me le demande. Sans Pénélope, les tensions retombent doucement. « Que d'émotions. Bienvenue au club des débiles, la ferme célébrités ». C'est incroyable ce genre de mongoles dans une émission, mais d'un côté, c'était prévisible. Disappointed but not surprised. Je ne m'attendais à rien, mais je suis quand même déçu.

So quelle débile. Je ne me suis pas confrontée à Ajeya la truie ? Si ! Ne viens-je pas de répondre à Shelley qu'elle était dans cette ferme aussi inexistante que ta carrière ? Si ! Donc va voir ailleurs avec tes gourdasses de potes ! Je vide mon verre d'eau alors que Vanessa et Miguel répondent à leur tour. À défaut d'être proche avec la vieille je partage son point of view. So. Un autre verre d'eau.

Miguel me passe une cigarette. Je l'allume, puis je commence à fumer. Il nous souhaite la bienvenue dans la maison des débiles. « Elles m'ont énervée pour la soirée. ». Il est quand même hallucinant de voir ça. Je savais que je ne m'entendrais pas avec les filles de cette maison, mais là, on a vraiment du spécimen. Denise répond à son tour à l'autre truie. J'acquiesce tout ce qu'elle dit. « Il faudrait qu'on apprenne à cette jeune fille le sens du mot cohérence. », dis-je une fois que la jeune blonde a quitté les lieux. Elle ne sait pas ce qu'elle dit, elle se perd complètement. J'aurais presque de la peine pour elle. Ajeya arrive ensuite dans la cuisine et demande ce qu'elle a fait cette fois. Elle cherche à se victimiser, non ? « Rien... mais vos camarades si. ».

On commence à fumer et Vanessa lance une petite pic à Pénélope. Et elle a raison, Pénélope est la reine de l'incohérence, je ris entre deux volutes de fumées puis Ajeya rentre dans la pièce et entend son nom. Elle demande ce qu'elle a diable bien pu faire, et je lui réponds honnêtement, sachant que je n'ai rien à me reprocher vis à vis d'elle : « Rien, Pénélope a encore voulu jouer les grandes bouches et les victimes en disant qu'on ne s'en prenait à elle que parce qu'elle avait moins de caractère que toi ou Naïs. Je marque un temps de pause puis reprends : et Vanessa et Denise ont à juste titre rappelé qu'elles avaient déjà eu des clashs avec toi, rien de méchant vraiment ». Je termine ma cigarette et regarde les restes de mon omelette sur la table. « Si quelqu'un veut finir mon omelette, servez-vous, c'est à la tomate ». Je termine ma cigarette, puis salue les habitants en leur disant que j'allais me reposer un peu, puis je quitte la pièce.

"Qu'est-ce que j'ai fais cette fois ?" Hum. Exister suffit amplement à te faire critiquer. Pauvre monde. Je vide mon verre d'eau et décide de quitter la pièce moi aussi, with Piggy. Je n'ai pas envie de parler avec elle et de perdre mon temps. De plus, le fermier va bientôt venir. So !

Je soupire face au discours d'Ajeya. « Par contre, la victimisation ne fonctionnera pas avec moi. Et c'est valable pour vous, comme pour elle, comme pour n'importe qui dans la maison. ». C'est la seule chose que j'avais à dire. Maintenant, je file au salon.