Jour 29

Ce matin, j'arrive dans la cuisine. Il y a mon frère dans la maison, donc je suis de bonne humeur. Je me sers un bol de chocapic avec du jus d'orange, puis je déguste.

Alors que je termine mon petit déjeuner, Steven arrive. Il est tout sympathique... ça change d'il y a 2 jours. Comme par hasard, ça tombe alors qu'il est nominé. C'est bizarre... il y a surement de la stratégie dans l'air... mais il est gentil, donc on va en profiter. Je lui souris : « Ca va, ça s'est bien passé. ». Je suis souriant, mais je reste tout de même méfiant.

Julian est un oiseau de nuit... Le réveil à 16h, c'est une banalité pour lui. Il décide de se prendre quelque chose à grignoter, mais il y a pas grand chose. Il y a personne qui a eu le réflexe de faire du café ? Dit-il un peu grognon avant de s'emparer de tranches de pain qu'il grignote sans trop de conviction. Ah, Steven... Je suis pas content de te voir. Il est à moitié endormi, ce qui ne lui empêche pas de se souvenir de la façon dont il traitait Vincent.

Julian arrive. « Coucou Julian ! ». Lorsqu'il se plaint parce qu'il n'y a pas de café, je ris légèrement. Il est très ronchon le matin. Steven lui dit alors où est le café. Lorsque mon frangin se plaint qu'il n'est pas content de voir Steven, ce dernier lui répond qu'il comprend totalement. Je jette un regard vers Juju signifiant que je trouve le comportement de Steven très bizarre. Entre frères, on se comprend au moindre regard. Ensuite, je me retourne vers les deux, je souris, puis je dis : « Gratin dauphinois pour le dîner ? ». J'ai envie de faire plaisir et de préparer le dîner.

C'est bon, Julian va se montrer tolérant, vu qu'ils n'ont pas oublié le café. Il marche très lentement vers celui-ci et se sert un café noir, sans lait ni sucre, pour bien se réveiller. Steven se montre étrangement sympathique, ce qui intrigue le grand frère de Vincent. Julian comprend que celui-ci pense pareil. Je suis pas sûr que tu comprennes parfaitement, non. Il boit une gorgée de son café. Vincent se propose à faire le dîner aka le petit déjeuner de Julian. Mais tellement Vincent ! Quelque chose de bien lourd, comme nous. Il plaisante. Il se trouve être à milles lieux de la lourdeur...

Steven s'intéresse un peu à la vie de Julian. Il s'est d'abord demandé ce que ça pouvait bien lui foutre d'en savoir plus sur lui. Mais il décide de jouer la conciliation, du moins pour l'instant. J'ai 22 ans et je suis des études de droit. J'aimerais pouvoir m'ouvrir un espèce de cabinet d'avocats... Simplement pour le fric. Je me sens pas l'âme d'un justicier ou quoi. En toute honnêteté, il s'en foutait des malheurs du monde... Sa vie était bien plus importante. L'intérêt de Julian est ravivé par l'arrivé de Nauraa dans la pièce. Bonsoir, Nauraa... Il lui offre son plus grand sourire, réveillé tout à coup. Julian laisse passer quelques secondes avant de continuer. Alors ? Je suis tellement beau que tu en perds tes mots ? Il connaît l'handicap de Nauraa, mais il préfère en rire que le dramatiser...

Ah ouais, Nauraa se la joue timide. Julian sourit légèrement et ne surenchérit pas, de peur de mettre la muette mal à l'aise. Mais bon, il aime bien les filles pas trop loquaces, donc difficile de calmer ses ardeurs. Il boit son café tranquillement tout en regardant sans gêne Nauraa et Steven utiliser la langue des signes, qu'il connaît un petit peu.

J'arrive dans la cuisine, histoire de me prendre un truc à manger. Salut tout le monde. Mais c'est bizarre, qui est cette personne là ? Un nouveau candidat ? J'étais pas au courant ? Par contre tu es qui sans être indiscret ? demandais-je au jeune homme.

Quelque chose de lourd comme nous. Je ne peux m'empêcher de rire lorsqu'il dit ça. C'est vrai que quand on est à deux, on aime bien faire les cons et rendre les gens fous. Quand il est avec moi, j'arrive réellement à être moi-même, et ça me fait du bien. Je décide de le taquiner : « Depuis 1 mois, t'as pris de la brioche. ». C'est alors qu'il fait connaissance Steven. Ensuite, Nauraa arrive. « Coucou ! ». Mon frère lui fait du charme. Je rigole, car ce n'est tellement pas son style. Il préfère les blondes avec un côté bad girl. « J'avais oublié à quel point tu dévorais les jolies filles du regard. ». Après, Zaki arrive... je ne fais même pas attention à lui... puis Léandre arrive. Je me dirige donc vers lui pour lui proposer : « Un massage matinal ? Ca vous dit, monsieur ? ». Il risque de partir demain, donc autant profiter, non ?

Personne ne répond... tout le monde reste silencieux. Je m'éclipse.