Jour 28

La visite continue avec le confessionnal. J'entre avec Julian puis je lui dis : « Buzze, si tu veux ! ». Vu que personne - hormis Charlène - ne l'a vu, les autres habitants vont croire que quelqu'un a trouvé un secret.

Julian a l'impression de rentrer dans une église. Sa première réaction est de tester le fauteuil, pour voir si il est confortable. Il se love dedans... Oui, sans aucun doute, on pourrait y passer des heures. Tu crois que je peux ? Il déconne évidemment, bien sûr qu'il va le faire. Il buzz alors dans un petit sourire, galvanisé par le bruit de l'alarme. Ouais La Voix, je pense avoir trouvé le secret de Vincent... C'est un vrai cœur d'artichaut !

Il me demande si il peut buzzer... puis il le fait sans même que je lui dise quoi faire. Mon frère est un grand farceur. Il dit qu'il pense que mon secret est que je suis un coeur d'artichaut. Il est mignon. Je ris légèrement en lui disant : « 5 000 € pour moi, merci ! ». J'ai enfin l'impression d'être vraiment à l'aise depuis 1 mois. Lui et moi sommes deux personnes très simples... ça change de tous les bimbos et compagnie qu'on a dans la maison. Je m'assois, puis je lui dis : « Avoue que c'est confortable ! En plus, ici, tu peux péter tranquille, il n'y aura personne pour te faire chier. ». Oui, bon, on est frères, pas besoin de refaire le même topo. Avec lui, j'ai mes conversations bon délire que je ne peux pas avoir avec les autres.

Julian, il est comme Chuck Norris. Au dessus des lois, du coup, on lui retire pas les 5 000 euros. Bon c'est peut être aussi parce qu'il les a pas... C'est une option ouais. Il se laisse aller à une petite divagation sur ce qu'il aime faire quand il est tout seul ici. Et bien, heureusement que Matthew n'entend pas notre conversation. Ils vont pas se mentir, il y a plus classe, c'est une certitude. Mais oui, je te vois bien traîner ici, pour être un peu seul et avoir un cocon rien qu'à toi.

Je ris lorsqu'il me dit que j'ai de la chance que Matthew n'entende pas cette conversation. « J'évite quand même de faire ça ici. Quand j'ai envie d'en lâcher une, je vais aux toilettes... trop de caméras dans le conf. ». Conversation légère et amusante. Là, je retrouve mon frère. Il me dit ensuite qu'il me voit bien traîner ici pour être un peu seul. Il a raison. « C'est un peu le seul endroit où je peux vraiment lâcher prise et me confier... même si ce n'est pas la même qu'en Normandie à ce niveau là. ». Je le regarde ensuite : « On va autre part ? ». Il y a d'autres pièces à visiter.

Il en oublie presque qu'ils tous scrutés, Julian. Il se prend déjà au jeu et oublie les caméras. C'est sympa de me donner les petites astuces pour lâcher un gaz en toute tranquillité. Des frères, ça s'entraide, pas vrai ? Vincent confirme à Julian son amour pour cette pièce. Il est attendrissant quand il parle de tout ça. Le seul endroit où tu peux faire le fragile sans que les autres en profitent... Bah ça lui va à lui... Que Vincent ne décide de craquer qu'ici, et qu'il se montre fort et indétrônable dans le reste de la maison. Attends par contre... Je devais te parler d'un truc avant... Si tu pouvais éviter de... Il s'arrête un instant et toise Vincent d'un regard. renifler les sous vêtements de tes crushs, ce serait cool... Je t'assure, tu nous as fait peur quand on a découvert les images. Grand mère a même voulu prendre des numéros de psy... T'inquiète j'ai géré, je lui ai fais croire que c'était banale pour les jeunes d'aujourd'hui de faire ça.

Entre frères, on se donne des conseils pour péter en toute tranquillité... la classe. « Par contre, ici, tu ne me pètes pas dessus ! ». Je rigole. À la maison, on aime bien se taquiner. Ici, je peux paraître très coincé, mais au fond, avec mon frangin, on est très bagarreurs, et on aime bien se taquiner. On est deux gros gamins, quoi. Il me dit ensuite que le conf est le seul endroit où je peux faire le fragile sans que les autres en profitent. Il a raison. « Dans cette maison, il y a des gens qui aiment bien profiter des faiblesses des gens... je ne sais pas pourquoi. ». C'est faible, c'est lâche. À quoi ça leur sert, sérieusement ? Il me donne ensuite un conseil... qu'est-ce que c'est ? Ah oui, il me recommande d'arrêter de renifler les sous-vêtements de mes crushs. Je ris à l'anecdote. Seulement, je me posais une question... donc je la lui pose : « Euh... à l'extérieur, ça n'a pas trop fait jaser, cette histoire de chaussettes sales ? ».

Vincent tente d'interdire quelque à Julian. Il déteste qu'on puisse lui faire ça. Alors il ne dit rien, conservant simplement un sourire mauvais. C'est pas le monde des bisounours ici... Dès qu'ils peuvent, ils te foutront des bâtons dans les roues. Et c'est bien pour cela qu'il ne pourra jamais comprendre la confiance que Vincent peut porter en certaines personnes ici. Hm... disons que certains te voient de manière différente maintenant. Le curé du village a juré en te voyant renifler le sous vêtement... Il te croyait jeune et prude... La blague, il y a pas plus obsédé que toi. Il marque une pause avant de regarder son frère. Pars sans moi, je te rejoins après. Je vais profiter un peu de ce fauteuil.

Ce qu'il me dit est vrai... et j'en ai déjà fait les frais (olol, la rime). Certains prennent leur kif à me mettre des bâtons dans les roues. « Il faudrait que... je sois plus sur la défensive. ». Je me remets très souvent en question depuis le début de mon aventure. Je n'ai jamais été aussi conscient de ma naïveté. Son arrivée m'ouvre les yeux. Il me dit ensuite que suite à l'épisode des sous-vêtements, plus personne ne me voit pareil. « Ah... je vois. ». C'est assez gênant, mais je préfère ne pas y prêter attention. C'est alors qu'il me demande de sortir du confessionnal sans lui, il va profiter un peu du fauteuil. Vu que c'est mon frère, je l'embrasse sur le front, puis je sors de là.

Je quitte le confessionnal pour m'intégrer aux autres habitants.