Jour 43

J'entre dans la cuisine et récupère une pomme et un yaourt nature, puis je m'installe à la table et commence à manger en silence.

Gabriel me rejoint et s'excuse de me déranger dans mes prières. Je le regarde en roulant les yeux au ciel, puis le laisse s'installer en face de moi. « Ca va, heureuse d'être enfin de retour dans la grande maison, même si nous n'avons pas d'électricité ... je grimace légèrement puis reprend, d'ailleurs tu devrais profiter des produits frais avant qu'ils ne tournent, ça risque d'être compliqué d'ici deux ou trois jours ». J'ai pris un des derniers yaourts disponibles, et rien ne nous assure qu'ils seront encore comestibles d'ici vingt-quatre heures. « Et pour être tout à fait honnête avec toi, je suis un peu déçue qu'Hadès soit revenue du SAS, j'espérais tant pouvoir avancer sans lui désormais, mais bon, c'est le jeu. Et toi alors, comment ça va ? C'était comment cette semaine dans la grande maison sans nous ? ». Je croque dans ma pomme ensuite et le regarde avec des yeux curieux.

J'écoute son intelligence me parler et je fais ce qu'elle me dit : je me sers un yaourt. Tu sais que t'es pas bête Léna. Alors je me demande vraiment ce que t'as voulu chercher en venant ici. T'es pas ... stéréotypée. T'es pas bête. Non en vrai, je suis surpris que quelqu'un comme toi ait voulu participer. Je dis pas que t'as pas le droit, j'aime les gens qui ne sont pas comme tout le monde. Mais je m'inquiète de savoir si au moins tu te plais ici. J'ai pas tant eu que ça l'occasion d'échanger avec elle donc comme nous ne sommes que tous les deux, c'est l'occasion. Elle me dit qu'elle aurait préférée voir Hadès dehors. C'était mon idée aussi quand j'ai nominé Chani. Je me suis dis qu'elle pourrait récolter les suffrages destinés à Hadès et de ce que j'ai cru comprendre ça a bien failli lui coûter la peau. Ça sera pour la prochaine fois. Je ne me fais pas d'illusions je finirai aussi dans ce sas. Avec Hadès et Sheila, voilà qui promet. Contente que ton frère soit en demi-finale ? J'imagine que oui. Léna j'aurais envie de te demander un petit service... pas aujourd'hui mais plus tard dans la semaine ... Je la regarde, en arrêtant de manger mon yaourt. Est-ce tu voudrais bien me confesser ?

Je me ramène, fier de ma place en demi-finale, et je vois que Gabriel et Léna sont présents. Pas le droit de communiquer avec ma soeur, quelle tristesse, du coup, je ne salue que Gabriel... puis Léna bah, je la salue par la pensée. Je me sers un jus d'orange, et je m'installe à table afin d'écouter leur conversation.

Alors que je lui conseille de manger un yaourt maintenant, il s'exécute et salue mon intelligence, je ris naïvement et le laisse poursuivre. Il souligne mon caractère et le fait que, contrairement à la plupart des gens ici, je suis cultivée. Il insiste même sur le fait que ma participation à Secret Story relève du mystère à ses yeux et il en vient à me demander si je me plais dans la maison des secrets. Prenant le temps de la réflexion en terminant de mâcher un bout de pomme, je finis par répondre, précautionneuse d'abord quand à ce que je vais dire : « Pour être tout à fait honnête avec toi, je suis venue ici pour découvrir de nouvelles choses sur moi même et en apprendre plus sur la psychologie humaine. Une sorte d'expérience, en quelques sortes, tu comprends ? Je voulais voir comment les relations inter-personnelles pouvaient évoluer en étant pendant deux mois sans cesse les uns avec les autres. je marque une petite pause, puis continue : Et je n'ai pas été déçue, j'ai rencontré des gens différents et de tous les horizons. Il y en a vraiment pour tous les goûts, ici. Et ça me plait ! Même si j'avoue que ses deux dernières semaines j'ai beaucoup remis en cause ma participation à l'émission, mais je ne regrette pas de l'avoir fait, c'est une super expérience. Tu ne penses pas ? » je lui souris alors après lui avoir retourné la question et croque à nouveau dans ma pomme. Il m'explique ensuite qu'en aillant nominé Chani la semaine dernière, il espérait secrètement mettre à mal Hadès et le faire sortir de l'aventure. Malheureusement, à côté de garçon aussi discrets que Mattéo, il est difficile de faire sortir un candidat qui est sans aucun doute considéré comme une "forte tête" ici. Il semble ensuite se désarmer légèrement en m'affirmant qu'il risque d'être nominé cette semaine. J'arque un sourcil dans sa direction, et lorsque j'ai avalé, lui demande : « Pourquoi tu serais nominé ? Pour le retour du baton, tu veux dire ? Je ne pense pas, moi. Je pense que tu peux passer entre les mailles du filet, il y a d'autres candidats qui sont sur la liste des VIP, tu sais ... Et je pense malheureusement faire partie de la liste d'Hadès, spécialement après qu'il soit revenu du SAS hier ... je lui saisis la main sur la table et en caressant doucement ses doigts j'ajoute : Mais quand bien même tu serais nominé, Gabriel, je sais que tu reviendras, tu as une place trop importante dans la saison pour partir maintenant, ne t'en fais pas. Il suffit de voir les missions que la production te donne, tu es fait pour briller, ici ». Je pense vraiment tout ce que je lui dis. Je suis des plus sincères, je n'ai pas pour habitudes de mentir, j'espère qu'il le sait. Finalement, il me demande si je suis contente d'avoir retrouvé mon frère, et je grimace légèrement avant de répondre : « Je l'aurais été, si j'avais eu le droit de lui parler. Mais pendant quarante-huit heures malheureusement, nous n'en avons plus l'autorisation ... Mais je suis heureuse qu'il soit immunisé pour ce dernier SAS avant la demi-finale ! ». Et alors que je ne m'y attends pas, il semble plus fragile que jamais et lorsqu'il commence à me demander si j'accepterais de lui rendre un service je ne comprends de quoi il veut parler jusqu'à ce qu'il me demande si j'accepterais de le faire se confesser ... J'ouvre de grands yeux et pose ma pomme sur la table. Avec précautions, je lui demande : « Bien sûr, bien sûr ... Mais est-ce indiscret de te demander pourquoi ? Ou plutôt, pourquoi maintenant ? Mais bien sûr que j'accepte, avec plaisir, Gabriel ». Je le regarde avec attention, cherchant à comprendre ce qu'il lui passe par la tête. Puis Corentin rentre dans la pièce sans me saluer, ça fait tout drôle de me sentir si loin de lui alors que nous sommes si proche. Lorsque je peux capter son regard, je lui échange un sourire, et lui envoie un petit clin d'oeil comme pour lui dire que tout va bien de mon côté.

J'écoute alors très attentivement ce qu'elle me dit, le pourquoi du comment elle est venue, ce qu'elle cherche en étant ici et j'avoue que là je me sens mal à être quelqu'un d'aussi peu ouvert à l'apprentissage. Léna est quelqu'un d'ouvert sur le monde, peut-être est-ce parce qu'elle se donne beaucoup pour sa religion, ça lui donne une autre perception du monde. À moins que ça ne soit qu'une façon de cacher son secret mais... je ne pense pas. Je vois. C'est très interessant. Je reste accroché à ses paroles jusqu'à la fin. Pourquoi j'avais pas des professeurs comme elle quand j'étais à l'école ? Je veux dire, elle est belle, douce, attentionnée, calme et posée... que demander de mieux ?
Je pense que ça vaut la peine d'être vécu si on a un but à atteindre ou quelque chose de fort à vivre. Je marque un temps d'arrêt, me souvenant alors que trois indices sur mon secret allaient tomber. Je me suis moi aussi remis en question. Elle me rassure sur le fait que même si j'étais nominé je resterais, que j'étais fait pour "briller". Je souris alors prenant plus que bien le compliment.
(ET JE SUIS OBLIGÉ D'ARRÊTER DE RP PENDANT UN PETIT MOMENT JE RÉPOND À LA SUITE APRÈS)

Je me prends un gros vent... et je me retrouve en tête à tête avec Léna. Je n'ai pas envie de couper la mission, donc je pars voir ailleurs, voilà.

Ouais, pour le "retour de bâton". Ça me semble logique que Chani et Arthur veuillent me faire payer la nomination de la brune. Et au vu de mes camarades de trio je doute qu'ils prennent ma défense. On arrive aux Quarts, l'histoire des trios va certainement bientôt être de l'histoire ancienne, je doute que celui qui arrive premier emmène directement ses camarades avec lui en finale. Ça serait trop gros. Elle m'avoue alors être dans la short list d'Hadès en ce qui concerne les futures nominations. C'est interessant, maintenant que le brun est revenu je peux peut-être imaginer faire quelque chose avec, ou du moins l'utiliser à ma guise. La discussion dévie sur "mes missions". Il faut dire que je me suis bien défendu la semaine passée et qu'elle a raison, ça doit jouer en ma faveur à l'extérieur, du moins je l'espère. Nos mains se touchent, on se caresse. Je ne pensais pas Léna aussi tactile. Ce ne sont que deux mains, mais quand même. Je souris.
Elle dit être heureuse, mais que le jeu a fait que ils ne peuvent plus se parler pendant 48h. Vous avez tenu une semaine, vous pouvez bien tenir deux jours de plus. Et quand bien même si tu ne respectes pas cette règle, c'est quoi la sentence que la Voix va t'infliger ? C'est vrai, la Voix n'a rien dit. Bon j'imagine qu'elle a tout prévu mais on sait jamais.
Elle a l'air surprise de ma demande et accepte volontiers. Je me dis que tu es ici la seule personne pouvant représenter une autorité religieuse et, j'ai besoin de vider mon sac sur certaines choses que j'ai faite. Corentin nous rejoins et s'en va aussi sec. Bon.

Pendu à mes lèvres, Gabriel écoute la raison de ma venue dans l'émission. Lorsque j'ai terminé, il témoigne de son intérêt pour mes mots, puis souligne le fait que sans réel objectif dans la maison des secrets, l'aventure peut paraître bien vaine. J'hoche positivement de la tête. « Certains candidats viennent ici uniquement dans le but de se faire remarquer par des producteurs de télé réalités en tout genre. Je sais que Secret Story sera ma seule émission, je ne veux pas faire carrière sur le petit écran, et pour tous ceux qui sont venus ici dans ce seul but, on les voit s'essouffler aujourd'hui ... J'avais l'impression d'être la plus discrète ici, mais désormais il y aussi des fantômes parmi nous ». Et je pense notamment à Blair, qui depuis quelques semaines à complètement disparu de la maison des secrets. Gabriel m'explique ensuite que Arthur et Chani vont très certainement lui faire payer la manière dont il a usé de son pouvoir de maitre des nominations la semaine dernière. Je l'écoute me partager ses craintes, puis lorsqu'il a terminé, je lui souris comme pour le rassurer. « Je pense qu'ils ont d'autres préoccupations pour l'instant, et tu sais, je ne suis même pas vraiment certaine qu'ils se concertent pour leur vote. Je ne sais pas vraiment ou ils en sont, tous les deux ». Depuis que le secret d'Hadès, Chani et Blair a éclaté, le couple d'Arthur et la jolie brune semble sur la sellette. Je n'ai pas été dans la grande maison la semaine dernière, je ne sais donc pas ce qu'il est advenu pour le couple, mais soit. Nous discutons ensuite de mon interdiction de parler à mon frère et de la sanction que la voix nous apportera si nous rompons le pact. « Je ne sais pas, à vrai dire, mais je ne veux pas prendre le risque d'être envoyée inutilement dans le SAS, si jamais telle est la sanction ... Mais tu as raison, le plus dur est fait maintenant, et puis nous somme dans la même maison, je peux toujours m'assurer qu'il va bien, et c'est le plus important ». Même sans ne rien dire, je sais si mon frère en à sur le coeur ou non, et je veux juste être là pour lui, s'il en a besoin. Mais pour l'heure, c'est pour Gabriel, que je m'inquiète. Il me parle des mauvaises choses qu'il a faite, comme s'il regrettait ses actes ... Je le regarde sans broncher, je tente de ne faire ni grimace, ni sourire. Je veux simplement qu'il me parle s'il se sente à l'aise. « Nous pouvons discuter ici, si tu veux, ou nous pouvons nous isoler dans un endroit plus calme, c'est toi qui décide, mais je suis là pour t'entendre, je te le promets ». Et il sait que je ne le jugerai pas, jamais. Chacun agis comme il le souhaite, et les regrets peuvent parfois arriver après coup, et quand c'est le cas, en parler à quelqu'un fera toujours du bien, et je serai toujours là pour écouter.

Je ne vais pas dire ça à Léna, de peur de la choquer, mais si je suis là c'est aussi pour me faire connaître et me créer une fan base qui permettra à mes projets professionnels futurs de décoller plus facilement. J'acquiesce donc à ses dires. Ce n'est pas parce que tu es discrète, que tu es inexistante. Ne pas confondre la discrétion avec l'inutilité. C'est bien les gens calmes, qui analysent avant d'agir. Elle parle des fantômes de la maison, le nom de Blair me vient tout naturellement à l'esprit après que Mattéo ait enfin été éliminé, et ce grâce à moi. Elle essaye de me convaincre que Chani et Arthur ont d'autres préoccupations que m'envoyer directement dans le sas après ma "trahison" envers le couple. Je ris en mangeant un deuxième yaourt. Ça ma pauvre je n'en suis pas sûr. C'est certain que mon nom sortira. Mais je trouverais plus intelligent de mettre le nom d'Hadès et de Diem étant donné qu'ils ont déjà des votes contre eux. Ne pas oublier que Sheila est nominée et qu'elle a déjà mis à la porte la pauvre Anastasie la semaine dernière. Je ne me sens pas d'aller jusqu'au bout de toute façon, je commence même à m'ennuyer, et j'ai horreur de perdre du temps. Pour moi la vie est trop précieuse pour se contraindre à des choses qui n'en valent pas la peine. Et là ... Je me contraint à rester ici alors que je ne suis pas certain d'en avoir encore l'envie. Il me tarde de voir mes trois indices, voir sur quelles fausses pistes je pourrai vous envoyer. Ou alors j'aurai juste à la fermer parce que y en a un d'eux qui le découvrira sans que je ne puisse rien y faire, tout dépend des indices.
Ensuite elle affirme qu'on peut discuter ici, ou dans un endroit plus calme. Merci Léna, entre nous !ça n'a jamais été tout rose, on est tout les deux liés à Coco ... toi plus que moi ... mais ... sache que j'apprécie ta présence. En attendant je préfèrerais parler demain, ou plus tard cette semaine. Là c'est encore trop tôt.

Gabriel me met en garde entre la différence des mots discret et inexistant, je lui souris alors, ce n'est pas la première fois que j'entends cela, et je dois avouer que je commence à y croire. Les gens ici sont vraiment gentils et j'apprécie qu'ils fassent tout pour me donner confiance en moi. Je me contente d'un sourire pour toute réponse, ayant l'impression que quoi que je dise à présent paraitra prétentieux voir ampli d'orgueil. Nous parlons ensuite de sa possible nomination, et lorsqu'il m'affirme être convaincu de finir dans le SAS, je fais la grimace. Je ne veux pas le voir sur le banc des nominés cette semaine. Je sais qu'il représente beaucoup aux yeux de mon frère et je veux qu'il soit le plus heureux possible, et pour y arriver ça inclut que Gabriel reste dans le jeu. Mais ce dernier ne semble pas l'entendre de cette oreille puisqu'il m'avoue ne plus avoir tant envie d'être dans l'aventure que ça. J'arque un sourcil à ses dires. « Attend, Gabriel ... je dis avec une voix douce pour tenter de le remotiver, Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu as l'impression d'avoir fait ton temps, ici ? Pourquoi ça ? Depuis quand ? ». Je l'interroge autant que je m'interroge moi même. Gabriel était un garçon plein d'entrain, de motivation et d'hormones. Je ne comprends pas son soudain revirement de situation et j'avoue espérer pouvoir éclairer les points d'interrogation qu'il vient de laisser en suspend. Cependant, il semblerait que le garçon ne soit pas encore capable de répondre à tout ce que je demande, puis que après m'avoir lancé un appel à l'aide il se rétracte en me disant qu'il préférerait se confesser à moi plus tard, plus tard que ce soir aujourd'hui ou dans le semaine. J'acquiesce, comprenant à quel point affronter ses démons en les mentionnant à voix haute peut être compliqué parfois. Je souris lorsqu'il dresse le parallèle entre sa relation avec Corentin et la mienne. « Si Corentin t'apprécie, je sais que je peux te faire confiance, Gabriel. Et c'est le plus important. Je serai là quand tu auras besoin de te confier, d'accord ? Même si, effectivement, nous ne nous connaissons pas très bien, je suis là si tu as besoin de me parler ». Je lui souris. C'est un sourire presque maternel.

Un moment de blanc, avant qu'elle ne me demande ce qui ne va pas. Je n'ai jamais été très proche des gens, donc je pense que vivre deux mois complètement isolés avec les mêmes personnes, tous les jours, tout le temps, c'est pesant. Si j'ai l'impression d'avoir fait mon temps ? Peut-être... je ne sais pas. Léna me regarde telle une mère, un regard compatissant et qui a envie de savoir ce qui ne va pas, pourquoi ça ne va pas, et qui veut trouver des solutions pour ça s'améliore. Léna c'est quelqu'un avec le coeur sur la main, et peut-être un peu trop dans les yeux. Qui lui dit que je ne suis pas en train de me moquer ouvertement d'elle et utiliser sa gentillesse pour avancer comme je le veux dans ce jeu ? Je la regarde à mon tour, droit dans les yeux, alors qu'elle n'a pas retouché sa pomme depuis tout à l'heure et qu'elle me tient encore la main. On verra comment se passe ces prochains jours... Ça sous entend que je serai près à abandonner en milieu de semaine si le déroulement du jeu ne me plaît pas davantage et m'ennuie encore plus. Je te remercie... Elle a prit du temps pour parler avec moi et en propose encore pour l'instant où j'oserai me confesser. Ce jour là peut-être ... non, rien, je n'en dirai pas davantage, je vous laisserai découvrir ça en temps voulu. Je termine mon yaourt.

Gabriel m'explique qu'il n'a pas été très proche des candidats de la maison dans l'aventure, et que si au début du jeu cela n'était pas un problème, aujourd'hui il se sent un peu isolé et seul. Je compatis. J'ai conscience de m'être bien intégrée dans le jeu, mais certains candidats sont toujours des candidats dont je ne sais rien et avec qui je n'ai que peu parlé. Alors j'imagine facilement ce que je ressentirais si je me retrouvais seulement avec eux, désormais. « Tu as encore des gens autour de toi, Gabriel, je souffle comme pour le rassurer, tu n'es pas seul, ne l'oublie jamais. La solitude sera toujours ton pire ennemi, alors même que tu penseras y trouver du réconfort, cherche toujours à t'en éloigner ». Je ne veux pas qu'il se fasse de mauvais sang ou s'isole d'avantage. Et maintenant que je sais ça, je ferais tout pour qu'il retrouve le moral et le sourire. Il me remercie ensuite pour le temps que je lui ai consacré et c'est tout naturellement que je lui réponds : « Ne me remercie plus jamais pour ce genre de chose, d'accord ? C'est tout à fait normal ». Je souris à nouveau, termine ma pomme, puis me relève. « Je vais certainement aller m'aérer un peu, passe une bonne journée, Gabriel. Si tu as envie de venir me parler de nouveau pour te confesser, je suis là n'hésite pas ». Je lâche finalement sa main, puis quitte la cuisine.

Elle me dit que je ne suis pas seul. À cet instant j'ai envie de lui chanter la chanson de Garou. Mais du coup je me dis que vaut mieux que je me la ferme. Elle se casse avec gentillesse. c'est beau. Mon coeur bat. Je rougis. Je sors.