PRIME 7

Je suis appelée dans la salle des poignards ... Oh non, je déteste ça. Depuis le début de la soirée je plains les pauvres victimes qui sont obligées de sacrifier leurs amis en les trahissant malgré eux, et voilà que c'est mon tour. Je m'installe donc face à quatre poignards, et découvre alors les cibles face à moi. Corentin, Mona-Lisa, Mattéo et Karl ... En d'autres termes : mes amis aillant partagés ma mission secrète pendant trois semaine en début d'aventure et Karl qui me soutient depuis la première dimension, c'est à dire le tout début de mon jeu. Je grimace légèrement, et rien ne s'arrange lorsque la voix énumère le pouvoir de chacun des poignards. Quatre poignards, quatre cibles, une par personne. Telles sont les règles. Par ma faute, une personne se retrouvera avec zéro euros dans sa cagnotte, une sera nominée d'office, une perdra deux indices sur son secret et la dernière n'aura pas le droit de communiquer avec moi pendant les quarante-huit prochaines heures ... Je souffle longuement, puis réfléchis aux conséquences de mes actes, à voix haute. « Mattéo et Karl sont tous les deux nominés ... Et si je pense qu'ils vont revenir du SAS, rien ne peut me l'assurer. Donc ce qui veut dire que je peux prendre le risque de leur envoyer le plus gros dessus, peut-être qu'il n'y aura aucune conséquence directe ... Maintenant, qu'elle est la pire chose parmi les quatre poignards ... Ca, bonne question. Je reste fixe et finis alors par trancher : Je vais d'abord planter la nomination d'office dans la cible de Karl ... Je suis désolé ... Et ... La banqueroute dans celle de Mattéo, je suis désolée ... ». Il me reste deux poignards. Mon frère a encore son secret, je ne peux donc pas prendre le risque de le mettre en danger, pas à la vue de tous les habitants. Mais d'un autre côté, je ne l'ai déjà pas vu pendant une semaine, ai-je vraiment envie de m'en séparer quarante-huit heures supplémentaires ? Avec Mona, nous avons l'habitude de ne pas discuter pendant de si longues périodes, mais avec Corentin, c'est une autre paire de manche. Cependant, je me refuse vraiment à mettre en danger son secret, il ne me le pardonnerait pas. « Je vais ensuite planter la perte de deux indices dans la cible de Mona-Lisa ... Et le poignard qui m'empêche de communiquer pendant quarante-huit heures dans celle de Corentin. Je marque une seconde de silence, consciente que ma tâche est terminée, puis j'ajoute : Je suis vraiment désolée les amis, j'ai fait au mieux que je pouvais ... Excusez-moi ». Je quitte ensuite la pièce, puis retourne au salon.

On se retrouve, et on n'a plus le droit de communiquer. Super.

Je retourne au salon finalement putain de merde.

J'y retourne aussi, en planant.