Jour 12

Avec Mona-Lisa, on s'installe ici... et on a beaucoup de choses à se dire. « Je te laisse commencer. ». Allez, crie moi dessus, insulte moi, mets moi une gifle. Mets-en moi plein la gueule, je le mérite amplement.

Je le suis sans dire un mot jusqu'au salon extérieur. Je m'assied et me tourne vers lui pour entendre les sans doute excuses qu'il va me faire. Mais il me demande simplement de commencer à parler ? Il veut d'autant plus m'énerver ? " Ah donc c'est moi qui doit me sentir concernée ? " Je pose le verre que j'ai en main sur la table. " Tu as de la chance que quelques jours soient passés. " J'arrive encore à rester calme, c'est bien parce que c'est mon frère. "Je ne sais pas ce qui t'es passé par la tête pour te montrer aussi inconscient que ça. Tu peux bien entendu te faire plaisir avec qui tu veux, mais de cette manière là ? " Je mets mes cheveux en arrière pour tenter de me détendre. " T'imagines la honte que tu m'as mise ? Tu baises devant des caméras, toutes ces images peuvent être utilisées contre toi, et le pire de tout c'est que tu oses faire entendre cet acte qui devrait être intime à tout le monde. J'étais entourée de personnes qui étaient dégoûtées et c'est qui qu'on regarde ? MOI. " La tirade est loin d'être finie. "T'es pas tout seul ici. Je suis responsable de toi et quand tu te fous la honte, tu nous me met la honte aussi, et la honte au reste de nos proches. " J'attends de voir ce qu'il a à dire.

Merde, en fait, j'aurais peut-être pas vu la laisser parler en première. J'ai bien peur que ça empire ma situation plus que ça ne l'arrange. J'ai de la chance que quelques jours soient passés ? Aie aie aie, je suis dans une merde noire. Bon bah on y est. J'ai juste à me faire petit et à entendre les reproches qu'elle a à me faire. Me faire plaisir avec qui je veux, j'ai le droit, mais pas de cette manière là. « T'as totalement raison. ». Elle continue ensuite en parlant des caméras, des images, mais surtout de la radio, cette fameuse radio qui a foutu la merde. Qu'est-ce qu'il nous est passé par la tête à ce moment là ? Je baisse la tête, bien évidemment. J'ai l'impression de me faire gronder par la maîtresse car je n'ai pas fait mes devoirs. Je ne passe vraiment pas un beau quart d'heure. Je lui ai mis la honte. « T'as totalement raison. ». Je me suis mis la honte. « T'as totalement raison. ». J'ai mis la honte au reste de nos proches. « T'as totalement raison. ». Ouais, c'est le cas de le dire... « T'as totalement raison... j'ai fait de la merde en faisant ce que j'ai fait. Je n'aurais pas du en faire profiter le reste des habitants, mais hélas, sur le moment, je pensais surtout à m'amuser, et je ne pensais pas à toutes les répercussions qu'il pouvait y avoir. J'ai agi comme un con, et je m'en excuse. ».

Toute la rage et la frustration que je contenais en moi sort enfin, ça me fait du bien. Et plus je parle et plus il acquiesce mes propos ce qui a l'art de m'énerver. " Arrête avec tes ''tu as totalement raison'' je vais t'en coller une. '' Et ce ne serait pas la première qu'il se ramasse. Cet événement c'était tristement fini par une bagarre et un envoi à l’hôpital. " Et c'est comme ça que tu t'amuses ? Ces gens tu ne les connais pas, il n'y a rien d'amusant là-dedans. Qu'est-ce qu'ils vont raconter de toi à la sortie... " Oui, j'ai pensé à tout, je ne peux m'empêcher de protéger mon frère, et lorsqu'il fait des actes que je ne peux changer, je m'en veux. "Tu as dépassé des limites. Depuis qu'on est ici je ne te reconnais plus. Tu bois tout le temps, la production a déjà dû s'occuper de toi tellement que tu t'étais mis dans un sale état et tu oses partager ton intimité à une vingtaine de personne qui n'ont rien demandé. Essaye encore une fois de me décevoir et on quitte cette aventure, tu n'auras pas le choix. " Si c'est pour ne plus reconnaître mon frère, ça ne sert à rien de rester ici.

Elle en a marre d'entendre mes "t'as totalement raison". Après, qu'est-ce que tu veux dire d'autre ? J'ai fait de la merde, j'ai fait de la merde, point. Je ne vais pas en faire une dissertation, la seule chose qu'il y a à faire, c'est assumer et réparer les pots cassés. Elle me demande alors si c'est comme ça que je m'amuse, elle me dit qu'il n'y a rien d'amusant, que ces gens là, je ne les connais pas, et que je ne sais pas ce qu'ils vont raconter de moi à la sortie. Oh là là... je ne sais même pas quoi répondre. Dans le fond, je suis conscient que ces personnes ne seront présentes - pour la plupart - que deux petits mois... mais j'aime bien la bonne ambiance, j'aime bien la convivialité, et j'aime bien m'éclater sans limites. Je me gratte derrière la tête... « ...Ecoute, je ne sais même pas quoi dire. Je sais que t'es inquiète, et je le comprends totalement, mais tu me connais par coeur, et j'ai toujours été comme ça... ». J'aime les gens, elle le sait. Je suis très (trop ?) sociable, elle le sait. J'aime repousser mes limites, elle le sait. J'arque un sourcil lorsqu'elle avoue ne plus me reconnaître. J'ai toujours aimé faire la fête, donc pourquoi met-elle l'histoire de l'alcool sur le tapis ? La pompon sur la Garonne, c'est l'ultimatum qu'elle me donne si je la déçois encore : un départ de l'aventure. Putain... je ne pensais pas que c'était à ce point là. Je suis mal à l'aise là, je fais quoi ? Je fais quoi ? Je fais quoi ? Je ne réponds pas, je reste avec le regard vide... et je ressasse.

Je vois que cette discussion ne mène pas à grand chose. Je vide mon sac, il m'écoute, acquiesce, et puis, quoi faire d'autre ? Le mal est déjà fait. Je pense que ça ne se reproduira plus et au cas contraire, je quitterai sans doute l'aventure. Je n'ai pas à me faire humilier par mon propre frère. " Ecoute ici, on est pas à la kermesse du coin. Des blagues comme ça, garde les pour l'extérieur avec tes potes, ne me mêle certainement pas à ça, parce que tu sais bien que c'est sur moi que ça retombe. " Je me lève, je pense qu'il n'y a plus rien à dire. " Tu es mon frère, je t'aime quand même, mais ne sois pas si égoïste et pense aussi à moi. Des choses comme celles que j'ai déjà vues, je n'en veux plus. Amuse toi différemment, comme tu sais le faire. Maintenant le sujet est clôt, laisse-moi cette nuit et ça ira mieux demain. '' Je reprends mon verre d'eau et rentre à l'intérieur.

Charles sort se fumer une petite clope sur un des canapés au salon extérieur.

Après avoir tenté d’espionner la conversation d’Hades et Arthur, je décide de partir en direction du salon extérieur où j’y aperçois d’ailleurs Charles. Je me dirige donc vers lui, m’essayant finalement à ses côtés avant de lui sous-tiré une cigarette de son paquet mis en évidence face à nous. « Alors on préfère s’isoler ? » Que je lui balance alors que j’allume au même moment ma clope pour y tirer ma première latte.

Charles ne resta pas longtemps bien seul puisqu'une charmante jeune femme vient lui tenir compagnie, l'accompagnant sur sa lancer pour fumer. ─ Tu sais que je fume vraiment occasionnellement... Je veux dire, en tant que futur médecin, ce serait déplacé si je fumais comme un pompier Ce serait illogique, qui lui ferait confiance ? ─ Certaines fois ça fait du bien, pourtant ici, c'est tellement reposant par rapport à mon quotidien Et oui, malgré les clash, ce sont des vacances pour lui.

Charles futur médecin ? Je ne l’aurais jamais deviné. On a tendance à donner certaines étiquettes aux gens par rapport à ce qu’ils dégagent physiquement et pour être honnête, jamais je n’aurais parié sur ce genre de métier pour lui. « Toi médecin ? Dans ce cas, j’veux bien être malade souvent. » J’apprends par la même occasion qu’il fume donc occasionnellement et que le fait de s’isoler un peu du groupe est une façon pour lui de s’apaiser « Dis moi qu’est-ce qui est plus fatiguant qu’une journée dans cette maison ? » J’étais bien curieuse de savoir. Puis ça me permettrai aussi d’apprendre à le connaître d’avantage, savoir ce qu’il fait réellement de sa vie.

Charles lâche un rire à sa blague. ─ Ouais, je suis étudiant en médecine. Elle doit déjà donc un peu plus comprendre pourquoi il dit qu'ici, c'est assez reposant par rapport à son quotidien. ─ J'ai pas trop l'habitude de me confier tu sais Pas qu'il veuille jouer le mec mortel mais se plaindre, dire ce qu'il ne va pas, se montrer vulnérable, ça a jamais été dans ses habitudes. Il encaisse beaucoup Charles. ─ Je dois toujours être au top. Je viens d'une famille de médecin, je peux juste pas me louper. Surtout que tu sais que... il a été adopté. Vous imaginez ? L'enfant noir dans une famille de bobo blanc, bien sur qu'on l'attend au tournant. Bien sur qu'il a une pression supplémentaire et qu'il ne peut juste pas décevoir ses parents après tout ce qu'ils ont fait pour lui. ─ Et toi raconte-moi, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

Le métis me confirme donc qu’il étudie dans la médecine. C’est un métier très complexe je le reconnais, je salue donc tous les efforts qu’il doit faire pour y arriver. « Franchement c’est super bien Charles. » Je lui dis honnêtement, cependant j’ai une petite question qui me vient en tête « Mais t’as pas peur justement que cette aventure te freine dans ce que tu veux faire plus tard, j’veux dire qu’un médecin qui fait de la télé-réalité ça serait un peu mal vu. » Vous connaissez les français, à ce niveau là ils sont très fermés. Mais à lui de prouver le contraire, c’est comme un double challenge finalement. Il m’explique ensuite qu’il n’est pas du genre à se confier avant d’y ajouter ne pas avoir le droit à l’erreur étant donné sa situation familiale ce que je comprends totalement. « Mmh j’comprends oui.. De toute façon, tu es le seul maître de ton destin si tu décides d’y arriver, tu y arriveras tôt ou tard. » Donc faut pas qu’il s’en fasse pour ça. Il me retourne la question, me demande ce que moi je fais dans la vie. C’est pas aussi fameux que lui à vrai dire « Moi j’ai jamais été trop étude, mon père et ma mère tienne une assez grosse entreprise, j’ai arrêté l’école à mes 14 ans pour suivre des cours par correspondance puis j’ai vite abandonné préférant partir à l’aventure. Du coup j’ai commencé à voyager, découvrir les beaux endroits, faire la fête... » Petite pause avant de reprendre « J’me dis que j’ai qu’une vie alors autant en profiter, pour moi chaque nouvelle journée peut être différente de celle d’hier. » Comment expliquer que l’on fout rien de sa vie de façon enjolivée.

─ Non tu sais, peu importe d'où tu viens, en médecine ce sont les résultats qui comptent Donc la télé-réalité, ce n'est absolument pas un frein. ─ Surtout que je fais mon internat en Angleterre Donc encore moins. Blair vient d'une famille également aisée, pour se permettre de mener la dolce vita sans travailler. Il rit un peu parce qu'il voit très bien qu'au final, elle répond au stéréotype de la fêtarde qui ne fout pas grand chose de sa vie mais qu'elle tente de rendre ça plus profond que ça ne l'est. ─ quelle pays t'a déjà fait ? entre gosse de riche, ils peuvent faire une compétition.

Charles m’explique qu’en médecine seul les résultats comptaient puis que de toute façon son école est en Angleterre donc il n’y a aucun soucis à se faire concernant « l’étiquette télé-réalité » « En espérant que tu réussisses alors. » Et je n’en doute pas une seule seconde. En plus d’être motivé il a l’air de savoir exactement ce qu’il veut. Alors que je lui explique à mon tour ma situation il fini par me demander quels pays avais-je déjà fait. « Hm bonne question.. Ces derniers moi j’ai visité le Japon, l’île de Santorini, j’ai participé au springbreak de Cancun et j’aimerai bien aller aux Maldives une fois l’aventure terminée bien que ce soit plus une destination d’amoureux.. Et toi ? » Je lui retourne la question presque certaine qu’il a lui aussi des tonnes de villes à énoncer.

Bon forcément on ne compte pas l'europe, ça coulait de source qu'ils avaient fait pratiquement tout l'europe tous les deux. ─ Beaucoup de States mais pour les pays plus exotique : le Japon également, la Thailande, l'Equateur...mais celui que j'ai préféré c'est le Péru Il est obliger de rebondir sur la perche qu'elle vient de lui lancer ─ Tu n'as plus qu'à trouver un amoureux avant la fin alors... Clin d'oeil pour rire. ─ Et pourquoi t'es célibataire du coup ?

Le Pérou ça a l’air cool, j’y partirai bien un jour « J’crois que j’ai trouvé quelqu’un qui bouge encore plus que moi » C’est toujours agréable de découvrir d’autres cultures que la nôtre, d’aller à la découverte de pays que l’on connaît pas forcément. Ce qui me plaît dans le fait de voyager c’est l’aventure, le changement. Je lui fait part de mon envie d’aller aux Maldives, Charles rétorque que je n’ai plus qu’à trouver un amoureux avant la fin « Au pire, j’aurais sûrement pleins de prétendants à la sortie je sélectionnerai le meilleur de tous. » Dis-je en plaisantant. Je fini par m’emparer de son bras et de le passer derrière moi afin de poser ma tête sur son torse afin d’être plus à l’aise. « J’dois sûrement être invivable, je sais pas. » Que je lui répond lorsqu’il me demande pourquoi suis-je célibataire « Et toi ? Fin, si tu l’es bien sûr » Sait-on jamais.

─ Au pire effectivement fait-il d'un air léger en riant. Blair se permet un rapprochement qui lui va tout à fait. Sa main se retrouve le long de son bras nu et automatiquement, il émet quelques caresses tout douce. ─ encore et toujours à cause des études dans la vraie vie, il ne pense pas aux filles, c'est pas un coureur de jupons. ─ mine de rien, ça demande beaucoup de temps une fille Il rigole un peu. ─ puis si toi t'es invivable, moi de mon côté ce serait parce que je suis trop compliqué un coup noir, un coup blanc, faut réussir à le suivre et ne pas être susceptible. ─ Je saurais même pas dire ce qui me plait chez une fille, c'est juste... une alchimie, tu vois ce que je veux dire ?

Je crois que je me sens bien aux côtés de Charles. Tout est naturel avec lui et c’est ce que j’apprécie dans notre relation. Il remet ses études sur le tapis lorsque je lui demande pourquoi il est célibataire. Monsieur est trop pris, monsieur est compliqué. « T’es pas du genre à t’amuser ? » Je veux en savoir plus, même si je me doute déjà de sa réponse. Ses caresses m’apaisent alors qu’il rétorque ne pas savoir réellement ce qui l’attirait chez une fille et qu’il marche plutôt à l’alchimie. « C’est ce qui fait durer un couple de toute façon. L’attirance c’est juste éphémère si le feeling ne suit pas derrière, ça ne marchera jamais. »

─ Disons que j'ai besoin de connaitre la personne pour être attirer par elle, je suis pas attiré juste par un physique Ça fait un peu mec qui se la raconte et mytho mais c'est vrai. Il dit pas qu'il doit connaitre toute sa vie, parfois une heure intense suffit pour sentir l'alchimie mais ça reste cette heure minimum qui empêche de juste s'amuser avec une inconnue croisée en boite.─ je crois que je vais m'endormir fit-il finalement en posant sa tête au dessus de son crane et en fermant les yeux. Il est tellement confortable dans cette position, avec elle posée sur lui qu'il pourrait dormir à la belle étoile.

Je suis totalement d’accord sur ce qu’il dit malgré que de mon côté, j’ai quand même des critères physiques particuliers. Cependant si la personne en face de moi n’a pas grand chose dans la tête et que nous ne partageons pas les mêmes intérêts, je finirai par me lasser très vite. Il me balance finalement qu’il croit s’endormir. Je ne sais pas quelle heure il est mais je remarque que ça fait déjà un bon bout de temps que l’on se trouve là, à discuter de tout et rien. Sa présence me fait du bien et je ne m’en cache pas « Pourquoi on dormirai pas ici ? Il fait bon je trouve, puis j’dois t’avouer que j’suis plutôt à l’aise dans tes bras. »

Toujours les yeux clos, il marmonne ─ de toute façon faudrait que tu me portes pour que je dorme ailleurs donc voilà, plus le choix. Il vient ramener la fine couverture sur eux, en profitant pour l'enserrer un peu plus dans ses bras avant de lui faire un bisou sur la tempe. ─ Bonne nuit

Finalement, on décide de s’endormir à la belle étoile étant trop bien installé pour quitter l’endroit où nous étions. Et alors que Charles attire la couverture sur nous j’en profite pour me blottir un peu plus sur lui. « Dors bien. » Conclue-je alors qu’il dépose au même moment ses lèvres sur ma tempe (?? ça prête à confusion) Je ferme finalement les yeux, prête à rejoindre Morphée.

(tempe c'est genre le côté du front non ???? mdr)

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