Jour 25

Pour être au calme, Olaf vient se ressourcer à la plage artificielle. Il se met sur un transat et observe le paysage.

Je décidais d'aller faire un tour à la plage. Je voyais alors Olaf. « Salut. » On ne s'était pas reparlé depuis hier soir où j'avais un peu pété mon câble. Mais c'est normal, au bout d'un moment pour moi, je n'étais pas habitué aux clashs répétitifs.

Vânia arrive et salue Olaf. « Bonjour. ». Il est vrai qu'hier soir, elle était au mauvais endroit au mauvais moment... elle a vécu la dispute malgré elle, et elle n'a pas l'air d'être une fille à histoires. « Pardon pour hier. ». Que les choses soient bien claires : c'est envers elle qu'il s'excuse, ni envers Pénélope, ni envers Ajeya, et encore moins envers Shiva. La jolie rousse n'a rien demandé et s'est retrouvée au milieu d'une affaire.

Olaf finit par s'excuser. Je lui souriais lui faisant comprendre que je ne lui en voulait pas. Après tout, tout ça n'était pas contre moi mais c'était une ambiance pesante et tout le monde en patissait et l'ambiance en devenait pesante. Je le regardais alors. « Vous avez pas la tête comme une pastèque à force de crier tout le temps et d'entendre des cris ? Parce que je t'avoue que moi oui. Je m'endors presque tous les soirs avec un mal de tête attroce. »

Vânia demande s'ils ne finissent pas par avoir mal à la tête à cause de ces histoires... la réponse est oui, bien évidemment. Mais est-ce qu'Olaf sera suffisamment capable de mettre sa fierté de côté pour répondre ça ? « La faute à qui ? Un peu la mienne, mais pas que. ». Olaf assume pleinement d'avoir sa part de tort. Il sait lui même à quel point il peut être rancunier et dur quand quelque chose ne lui plaît pas. Seulement, une fois qu'on l'a trouvé, aucune machine arrière n'est possible.

Je parcours l'extérieur de la Maison, pour m'occuper. Je vis Vânia et Olaf au loin. Je voulais les rejoindre immédiatement, mais leur discussion avait l'air sérieuse. Je me pose à côté, en attendant qu'ils aient fini.

Il me demandait de trouver des fautifs et assurait qu'il était un peu fautif lui aussi. Je haussais les épaules. « La faute à tout le monde en faite. Vous savez pas vous arrêter. Et certains on dirait qu'ils ne vivent que pour le clash. C'est usant, vraiment. D'autant plus que je vous apprécie tous, mais vous êtes tous en train de vous déchirer et j'ai pas envie de prendre parti pour quelqu'un. » Au moins c'était dit. Mais bien sur Olaf n'était pas le seul responsable.

Elle a totalement raison dans ce qu'elle dit. Certains ne sont là que pour ça, que pour faire parler... et même si Olaf n'est pas venu pour se faire des amis, son souhait n'est pas de se montrer. Le jeu est sa motivation de base. « Malheureusement. ». Il faut juste espérer qu'elle reste dans sa ligne de conduite et que les relations entre elle et l'allemand ne se détériorent pas à cause de ces petites gamineries. Même si elle rentre dans le jeu de Pénélope, il a envie de garder cette complicité avec elle.

Olaf semblait un peu dans le même état d'esprit que moi. Et cela me faisait énormément plaisir. Je venais lui faire un petit câlin puis je me reculais et je le regardais sérieusement. « Mais je veux pas qu'on me juge sur mes relations avec les autres. Si tu as un problème avec Pénélope ça veut pas dire que tu as problème contre moi, d'accord ? » Je voulais lui faire comprendre que les affinités ici ne pouvaient pas être les mêmes pour tout le monde mais qu'il faut pas en vouloir aux autres. Je finis par me tourner vers Allan. « Ca va toi ? »

J'écoute tranquillement la conversation de Vânia et Olaf, lorsque soudain la brésilienne m'interpelle. Je me lève donc. Ah... Euh... Bom dia, no fala portuguese. Je parle portugais, ouais un peu. A force de traîner avec un pote portugais, on commence à apprendre la langue. Je m'approche ensuite en rigolant. Il est bien mon portugais ? Il est sûrement catastrophique, j'en suis sûr. Je regarde Olaf, et le salue. Je voulais pas revenir sur ce qu'il s'est passé avec le seau d'eau dans la cuisine,  car je mets ma main à couper qu'il en a marre des clashes lui aussi. Je salue ensuite Emile, qui nous rejoint.

Le problème d'Olaf, c'est qu'il donne absolument tout aux personnes quand il les aime bien... et dans un jeu comme celui-ci, il ne faut pas. Il y aura forcément des petites affinités à droite à gauche, parfois des affinités contradictoires, et il ne pourra rien faire contre ça. Il faudra qu'il prenne sur lui et qu'il fasse avec. « Oui. ». Vânia, il l'adore. C'est sa petite soeur de l'aventure, et il ne lui souhaite aucun mal. Emile se ramène ensuite et confirme ce que disait la rousse... sauf qu'entre s'entendre avec plusieurs personnes différentes et dire clairement qu'on préfère une personne à une autre, il y a une petite marge. Est-ce qu'Olaf va en tenir compte ? « Sûr. ». Il faudra voir. Allan arrive ensuite et demande si son portugais est bien. Il met un peu de bonne humeur dans la maison, c'est bien. « Non. ». Bien évidemment que cette réponse est faite pour le taquiner.

Emile arrivait et appuyait mes paroles. Je lui souriais alors, comme pour le remercier de ne pas me prendre pour une folle. Allan me parlait en portugais et me demandait si son portugais était bon. Je ne put m'empêcher d'exploser de rire avant de faire une petite grimace. « L'accent c'est pas encore trop ça, mais un peu d'entrainement et ça devrait aller mieux ! » Ajeya nous rejoignait par la suite. Je souriais à la belle indienne. « Coucou ma belle ! »

Ajeya nous rejoins, je la salue, souriant. Puis Vânia qui explose de rire et qui me dit que l'accent, c'est pas trop ça. Je m'y attendais. Je lui souris. Je connais des insultes sinon, mais je vais éviter. Tu m'apprendras à parler portugais alors, à la place de faire du yoga ! Le yoga, plus jamais. Puis Olaf critique mon portugais. Je fis un faux air blasé, et lui répondis : Si tu veux, je peux parler allemand aussi ! Je prends une grande respiration. SCHEISSE ! NEIN NEIN NEIN ! ICH BIN ALLAN ! Limite je hurle. Puis je pars en fou-rire après ça. Si j'arrive à faire rire Olaf...

« Quoi t'aime pas le yoga ? » Dis-je faussement étonnée avant de rire. Puis je hochais la tête tout de même. « Allez, ça marche ! Tu ressortiras de là en vrai portugais ! » Puis Maël débarquait. Oh non pas lui ! Je ne lui disais rien, ni même un sourire. Et puis quoi encore ?

Le retour des tensions... Olaf salue Maël et repart avant que ça ne reprenne comme hier.