Jour 8

Vu la réaction des candidats de ma chambre, je suis ravie. Ma petite croisade vengeresse est pour le moment terminée. En attendant, je décide de faire un crochet par la cuisine pour grignoter un petit morceau et voilà que je tombe sur Ajeya. Ma chérie, je ne saias pas ce qui c'est passé, mais tu as une mine affreuse. Tu sais, la nuit, il faut cesser des penser aux garçons et dormir un peu, sinon le matin au réveil on est un vrai zombie. J'assume pleinement provoquer l'explosion là, mais c'est tout à fait voulue. Au fond, tu devrai me remercier. Toi qui met toujours 100 ans pour te préparer le matin. Là, j'avais justement peur que tu sois en retard pour le prime. C'est dans un geste d'infinie bonté que j'ai choisi de te réveiller en douceur. Que voulez-vous, je suis une sainte et malheureusement les candidatsne se rendent pas toujours compte de ma bonté d'âme.

Cela a fonctionné, j'ai réussi à faire sortir Ajeya de ses gonds. Je l'écoute sans broncher me balancer tout ce qu'elle a sur le coeur, d'un ton très neutre qui plus que m'énerver m'apaise. Que voulez-vous, avec les années la bave de crapaud n'atteint pas la blanche colombe. Je suis ravie de voir que tu as enfin le courage de me parler en face. Je continue de manger ma petite brioche avec de la confiture comme si de rien n'était. Même si au fond, pour briser ton masque de princesse faux-cul, j'ai du y aller franchement. Je termine mon verre de jus de fruit et mon encas avant de conclure. Maintenant qu'on soit bien clair, je ne t'aime pas. Rien ne m'a fait plus plaisir que ta petite crise avec les insectes de la dernière fois. Sauf que voilà, si t'as des insultes à me balancer viens me les dire en face plutôt que de te cacher derrière ta petite cours de servantes qui te sont corps et âmes dévouées. Il est enfin temps pour moi d'assêner le coups de grâce Parce qu'au fond, seule tu n'es rien d'autre qu'une princesse insignifiante qui a réussie grâce à son cul et ses belles paroles. Moi au moins, je n'ai peut-être pas un physique de rêve, mais je ne suis pas passer sous le bureau pour arriver ici. Je suis entrée dans cette maison en étant moi-même et je ne compte pas changer le moins du monde. Que cela plaise ou non. Cela fait du bien des fois de dire ce qu'on as sur le cœur. J'ai dit lors de mon casting qu'avec moi, il y allait y avoir du clash. La preuve en est aujourd'hui.

Ajeya reste fidèle à elle-même, stratège, intelligente, choisissant bien ses mots pour retourner la situation à son avantage. Au fond, ici plus qu'une joute verbale, c'était une partie d'échec mental qui se jouait. Je l'écoute sans l'interrompre, me permettant juste au bout de seconde intervention de faire remarquer quelque chose. Je pense qu'on a tous nos raisons de faire ce que nous faisons. Pour ce qui est de mes valises, tu n'aura pas à me les apporter dans le SAS, même si j'apprécie ta sollicitude, puisque tu aura été éliminée depuis un bon petit moment déjà. Le public n'est pas stupide et je suis persuadée qu'Ajeya finira par sortir, avant moi je l’espère, mais en tout cas je suis sûr qu'elle n'ira pas jusqu'au bout du jeu. Je ne la vois, personellement, pas comme l'une des quatre finalistes. Elle parle alors du jeu et de mes plaintes. Je ne me plains pas que les gens ai parlé sur moi, je me plains juste que ces même personne qui vont de grand discours sur le jeu et les valeurs n'est pas le courage de venir me parler en face. Sinon, je sais très bien qu'on est dans un jeu, je ne suis pas venue ici pour me faire des amis, mais je me dis qu'au fond, si on doit passer autant de temps ensemble, autant le faire dans de bonnes conditions sans haine, ni faux semblant. Même si cela petit paraître naïf de ma part, je sais que l'homme était capable du pire comme du meilleur. Qu'ainsi en faisant un peu d'effort, on peut s'arranger pour cohabiter et faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Tu ne critique que ce que je veux bien montrer, viens me parler, apprend a me connaître avant de me critiquer. De plus, excuse-moi, mais je crache peut-être sur ta vie à l’extérieure, mais toi tu crache bien sur mon physique. Or si tu as un minimum de jugeote, tu dois savoir qu'on ne juge pas un livre à sa couverture, mais au déroulé de son histoire. Un homme c'est pareil. Personnellement, je ne t'ai pas jugée en te voyant débarquée avec tes airs de princesse précieuse. Or, maintenant je peux, tu es une princesse précieuse, bercée par des rêves de gloire et de bijoux, mais qui a fond n'a aucune connaissance de la réalité du monde et des enjeux qui vont avec. Rien que de penser à Thomas et à l'injustice de sa maladie, j'avais envie de m'effondrer. Sors quelquefois de ta tour d'ivoire, va dans la rue et tu verras que le monde est loin d'être rose. Tu es sur un nuage Ajeya, mais un jour tu tombera de ton piédestal et je peux te promettre une chute longue et douloureuse dont tu ne te remettra pas.Chaque homme connait un jour dans sa vie une épreuve qui l'ébranle, mais qui dans le même temps le renforce. Un équilibre certain est alors, à trouver pour permettre aux gens d'avancer.

L'espoir fait surtout vivre. Je suis ce genre de personne qui pense que, tant qu'il reste une chance de s'en sortir il faut continuer d'y croire. C'est en baissant les bras qu'on se berce d'illusion et qu'on finit malheureux. Je me pose quelques isntants avant de répondre. Toi par exemple, tu commence déjà à faire confiance au public. Tu estime qu'il te portera loin, c'est une erreur. Le public juge ce qu'il voit et je reste persuadé qu'il voit en moi une plus grande joueuse qu'en toi. Je ne retourne pas ma veste, reste moi et même et continue jusqu'alors mon aventure comme je l'ai choisis. Le prime de ce soir, va peut-être bouleverser les choses, mais pour l'instant j'ai tout les atouts en main pour aller loin. Mettre les choses, je ne pense pas que ce soit un dialogue sans queue ni tête. Pour ce qui est de dire bonjour le matin, on appelle juste cela la politesse, mais ça encore c'est une valeur qu'il te manque il me semble. Je me lève pour me caler debout contre un mur dans un coin de la pièce. Elle m'ennui, avec ses paroles toutes plus fausses les unes que les autres mais ce serait être comme elle que de ne pas l'écouter. Je ne demande qu'à te connaître, mais tu ne semble pas me donner cette chances. Je te juge donc sur ce que j'ai sous la main, c'est à dire dire tes fausses apparences et ta manière d'être. Je brasse, peut-être du vent, mais si je te révolte autant c'est que je dois pas être loin de la vérité. Au fond, en touchant ton petit orgueuil, je révèle en toi ce que tu es vraiment, une manipulatrice perverse narcissique. Je soutiens son regard en continuant. C'est un trouble psychologique qui se soigne tu sais. Tu viendras me voir dans mon cabinet, une fois le jeu finie, je te ferai une petite consultation gratuite cela te fera du bien. J'éclate de rire avant de continuer. Comme beaucoup, tu construit de jolis châteaux en Espagne. Mais, comme tout ce qui fait ton existence, ce château est en sable et s’effondrera à la première bourrasque. Il est temps pour moi de porter la dernière estocade. Je suis une victime de la bêtise humaine qui règne dans cette maison et qui me fait perdre un peu plus, foi en l'humanité. Je suis loin d'être en dépression, il en faut plus pour me troubler, alors que toi j'ai bien vu qu'un petit insecte mort pouvait te mettre dans tout tes états. Je rigole encore en me rappelant la soirée. Enfin, je ne me positionne pas en victime. Je ne fais que constater votre acharnement, alors que je n'ai rien demandé. Maintenant que je réponds, vas-y fait toi plaisir, je comprendrai que tu sers tes petits poings nerveux pour cracher ton venin sur ma petite personne en compagnie de tes deux poupées gonflables. J'ai dit ce que j'ai à dire. J'attend juste maintenant la riposte, si elle veut riposter. Sinon, j'irai voir ailleurs, il me reste encore pas mal de choses à faire pour être à l'heure au prime.

J'arrive dans la cuisine, je prends les cookies, je retourne au salon.

Je fouille dans le frigo à la recherche de glace Ben & Jerry ainsi qu'une culière. Je me pose ensuite sur une chaise haute et mange à même le pot.