Jour 5

J'arriva dans l'isoloir, ma joie de vivre débordante. Mais ça faisait un moment que je n'avais pas fumer, donc je suis parti à l'isoloir. Mais soudainement, en m'installant, je vis une fille l'air jeune, recroqueviller sur elle. Elle avait l'air sacrément déprimée. Dans une situation comme celle-ci, on laisserait la personne déprimée dans son coin. Le hic, c'est que moi je ne suis pas une personne ordinaire. Je m’essaya par terre à côté d'elle, mais je ne pris pas la peine de fumer, car peut-être qu'elle ne fumait pas. « Il fait beau aujourd'hui dis-donc... Ça ne va pas ? » Demandais-je, préoccupé.

Elle me répondit qu'elle était déprimée, et que c'était normal pour elle. Wouaw, elle déprime VRAIMENT, là. On va essayer de tourner ça avec humour histoire que ça s’apaise un peu. « Je comprends que tu déprimes, vu les colocataires que t'as dans cette Maison. » Dis-je, en souriant. On ne s'était pas présenté. « Moi, c'est Allan, l'un des exclus qui est revenu l'autre soir. Et toi ? » Lui demandais-je.

La jeune demoiselle s'appelle donc Sloane. Elle m'expliqua ensuite qu'elle ne déprimait pas à cause des habitants. C'était donc plus profond. Mais pendant une fraction de seconde, je la vis sourire. Un grand sourire se dessina sur son visage ! « Aaaah ! Je t'ai fais sourire ! C'est "l'effet Allan", ça. » Dis-je, amusé. Puis, je repris un ton plus sérieux. « Sans vouloir me mêler de choses qui ne me regarde pas, puis-je savoir pourquoi tu déprimes ? » C'était une question assez délicate ça. Si elle ne me répondait pas, je comprendrais.

Elle me dit qu'il y a 10 ans, jour pour jour, elle a perdu ses parents. Ah. C'est une autre paire de manches, là. Il faudra être assez délicat avec elle. « Ah... Désolé pour toi... Dis-moi, tu avais quel âge à cet époque ? » Ce détail n'est pas important, mais je ne savais pas quoi dire.

Elle avait 8 ans lorsque ses parents sont décédés. Elle a donc 18 ans. Sacrément jeune, la petite. « Tu as donc 18 ans. Si tu veux savoir, moi j'ai 25 ans. » C'était peut-être mal placé de donner son âge, à ce moment là. « Tu sais... Je t'ai vu depuis la maison des Exclus. T'avais l'air d'une sacrée blagueuse. Sache que, après ton deuil, ça serais bien que je rencontre cette partie de ta personnalité ! On pourra faire des blagues ensemble, ça serait marrant. » Lui dis-je, souriant.

Elle me dit ensuite que ça va passer et que le lendemain, elle redeviendra blagueuse. Ça fait tilt dans ma tête. C'était peut-être elle le coup des shampoings. Je souris, puis enchaîna : « Tant mieux, comme ça tu m'aideras à chercher celle ou celui qui s'est amusé à m'être de l'huile et de la farine dans les shampoings. On lui fera une blague. » Lui dis-je, en lui faisant un clin d’œil.

La voir sourire or que normalement elle est déprimée, je ne sais pas pourquoi, ça me rends très joyeux. « Eh bien, je ne sais pas... La jeter dans la piscine ? Nan trop facile ? Dans la ferme ? Déjà vu. Peut-être lui colorer les cheveux en vert ou violet ? Déplacer ses valises dans la ferme ? La déplacer pendant qu'elle dort dans la baignoire remplis d’œuf, de jus, de lait, et tout et n'importe quoi... Je ne sais pas. Peut-être que tu m'aideras à trouver une bonne idée ? » Dis-je, suivit d'un rire.

Elle recommença à rigoler. Ma joie de vire 1 - 0 La déprime de Sloane. A vrai dire, je suis assez fier de ça. Content de lui avoir remonter le morale. Elle avoua ensuite que c'était elle qui avait fait le coup des shampoings. Je rigola. « T'inquiète pas, mais ma blague sera beaucoup plus cruelle ! » Dis-je, souriant.

Je souris une nouvelle fois lorsqu’elle commença à bouder. « Allez, boude pas, tu pourras te venger à ton tour si tu le souhaite. » Mais curieux de son drôle d'accent, je lui demanda : « T'as un accent, nan ? Tu n'est pas née en France ? »

Oulà, j'aurais pas dû lui dire de se venger, elle va peut-être faire pire que moi... Mais c'est pas grave, c'est quand même bon enfant. Puis elle m'expliqua qu'elle venait d'Angleterre, et quitta le pays pour retourner en France. Mais il y a sûrement une autre raison derrrière tout cela. Je ne préfère pas creuser plus loin, même c'est en rapport avec son secret, j'ai pas envie qu'elle perde son sourire. « Angleterre ? Il pleut beaucoup là-bas non ? Mais bon. Je t'avoue qu'à Paris c'est souvent le cas. » Lui dis-je en rigolant.

Alors comme ça en Angleterre, il ne faisait pas QUE moche ? « Alors, tu me feras visiter, un jour. » Vive les clichés. Bon, j'ai fais mon job : J'ai fait sourire Sloane. Je commençais à sentir la fatigue un peu, à vrai dire, donc j'allais mettre fin à la discutions. « Bon, je vais aller me reposer au salon. Je suis très content de t'avoir fait connaissance et de t'avoir parler. » J'ai réussi à la faire sourire, elle a réussi à pas me faire fumer et a me rendre de bonne humeur. Donnant,
donnant on peut dire. « Ah, une dernière chose : Garde ce sourire, t'es largement plus belle comme ça. » Dis-je, suivit un léger rire. Après avoir mis un K.O technique à la déprime de Sloane, je me dirigea vers le salon, pour faire une sieste.