Jour 3

J'arrivais là, je m'installais à côté de la psychologue Tu as beaucoup réfléchis hier ? lui disais-je avec une expression digne d'un type frustré jovial.

Emmanuel me rejoint, lui souriant, je lui dis.

Réfléchis à quoi ? À la nouvelle manière qu'auront les autres de me gâcher mon aventure. Non, pas encore.

J'étais remontée contre le monde entier ce matin là

Et puis, c'est dégueulasse ton côté papi pervers. Je ne sais pas ce qui t'intéressechez Pénélope-Tara, mais tu risque de te choper que des mst en te frottant à elle

Voilà, ça c'était fait. Maintenant, que j'avais vidé mon sac j'avais besoin d'encore plus de soleil. Je prenais donc la direction de la plage artificielle.

Je l'écoutais triste pour moi, complètement remontée contre tout le monde, à me juger tel une inspectrice, je gardais la tête basse et je restai là sur le fauteuil tel un idiot. Elle m'a éclaircie l'esprit, j'étais stoïque, seul avec moi même et mon petit cerveau platonique. Je la suivis vers la plage artificielle. Je gardais tout de même mon sourire pour me montrer robuste.

Je m'installe, regardant autour de moi les gazelles potentielles. Il s'agit de trouver ma proie de la journée pour me divertir. Pour le moment, rien à l'horizon.

Olaf, très énervé par ce qu'il s'est passé ce matin, a décidé de prendre l'air dehors pour se calmer. Il entre donc au salon extérieur afin de se poser et de se relaxer. À cause de cette histoire dans la love room, il faut dire qu'il a très mal dormi et qu'il n'a besoin que de repos. Seulement, c'est sans compter sur Achille qu'il croise à ses dépens... il ne manquait plus que ça. L'allemand s'installe sur l'un des divans et ignore complètement l'unijambiste qui va - sans doute - encore tenter de le provoquer. Étant encore rouge furax, il doit respirer un bon coup.

Ah bah.. J'attends ma proie, elle arrive d'elle même. Olaf débarque et s'installe lui aussi sur l'un des divans, bien sûr, il a pas dit bonjour. Encore une fois. Je ne cautionne pas ce manque de politesse. « Tu n'es pas très bavard ce matin. » Je me fous de sa gueule évidemment, le type il parle jamais et quand il parle c'est un ou deux mots. Vas-y on va encore essayer de le titiller un peu le Olaf. « C'est les nominations ? T'as peur de déjà partir ? En même temps si tu parles pas, tu sers pas à grand chose ici quoi. » Il y a une part de vérité quand même là-dedans, au delà de la petite pique, le gars il est là, on sait pas à quoi il sert, son surnom de Ghost lui va vraiment à merveille.

Et bien évidemment, Achille commence à faire l'enfant en essayant de critiquer Olaf sur tout et n'importe quoi. « ... ». Évidemment, l'allemand ne réagit pas. Après tout, le silence est le meilleur des mépris. Il veut énerver le brun ? Il va falloir qu'il travaille très dur. Même si à cause de Pénélope-Tara, il est très énervé, ce n'est pas pour autant qu'il va céder aux attentes de l'unijambiste qui s'ennuie certainement un peu trop dans ses joueurs. Préférant ne pas répondre à ces attaques, et trouvant le divan où il est installé très confortable, il s'endort, et laisse Achille dans le vent.

Deux mecs de mauvaise humeurs venaient de me rejoindre. Enchanté moi c'est Emmanuel, ancien technologue ! dis je à l'un avant de reconnaître l'autre, celui qui dormait sur le lit de la love room et que Pénélope a bougé. J'espérais qu'il ne se souvienne de rien. " Euh.. bonjour.. bien dormi ? je voulais voir s'il était au courant ou non. S'il dormait hier ou s'il nous avait entendus.

Evidemment, Olaf fidèle à lui même ne me répond pas. Pire il s'endort, il va être dur de le faire craquer celui là. Prenant de petits cailloux par terre je décide de les jeter sur la tête d'Olaf. « Hé le bonhomme de neige, je te parle ! » Si on ne peut le pousser à bout par les mots, je le pousserai à bout par les actes, j'y arriverai. Je n'avais même pas remarqué la présence d'Emmanuel. « Salut Emmanuel, ancien technologue, tu vas bien ? » lui demandai-je, toujours en jetant de petits cailloux sur Olaf.

Le beau gosse barbu était désagréable avec l'autre dormeur, il était plus aimable avec moi. Oui je vais bien je fis un rire nerveux L'aventure est magnifique une phrase comme ça pour montrer mon enthousiasme !

Bien évidemment, Achille lance des des petits cailloux. Visiblement, il n'a pas grand chose à faire de sa journée. Mais qu'il continue, qu'il continue, car le jour où Olaf va vraiment s'énerver, il lui lèchera les pieds. Pendant ce temps, Olaf est dans ses rêves, tranquille. Il commence même à parler dans son sommeil. « Clémence. ». Il parle de sa dernière ex ou de la Clémence de cette maison ? Dans tous les cas, il a réussi à s'apaiser et est actuellement en transe. Il peut remercier son inconscient d'être autant aux petits soins pour lui. Emmanuel et Sofiane arrivent, Olaf est toujours endormi et ne répond pas. De toute façon, il aura bien le temps de discuter - si l'on peut appeler ça "discuter" - avec eux pendant ce long séjour qui s'offre à eux. Pour l'instant, il en profite afin de rattraper la mauvaise nuit qu'il a passé dans la love room.

Je vis un nouveau après avoir guetté l'horizon Assez heureux de ton debut d'aventure ? demandais je toujours en regardant le lointain tel un cow boy qui cherche à trouver le chemin de l'aigle.

Rien n'y fait Olaf dort d'un sommeil profond rêvant de.. Clémence. Une info à retenir fort intéressante. Emmanuel me lance que l'aventure est magnifique, si tu veux oui. « Moi je trouve surtout qu'on se fait chier. » Et c'est que le troisième jour. « Bon sinon papi, t'as serré un peu de la nenette ? » Je me doute que non, mais il a vraiment une dégaine de pervers, il m'inspire vraiment pas la confiance. Puis Sofiane débarque, lui aussi peu bavard, comme Olaf, mais por lui ça semble plus être de la timidité, on en tiendra donc pas trop rigueur. « Je suis entouré des plus grands bavards. C'est l'éclat' putain. » Bref, je décide de me lever et de partir à l'intérieur où je prends un feutre noir avant de revenir. Olaf dort profondément, bah nique sa mère, je reviens, me rapproche de lui et lui dessine des bites sur le visage, ca lui ira bien lolilol.« Si il demande, vous lui direz que c'est Shiva. » dis-je aux témoins. Et si ils me balancent je fais en sorte qu'ils se cassent du jeu.

Olaf ne fait - en aucun cas - attention à ce qu'il est en train de se passer et aux bétises d'Achille. Il est complètement endormi et il a l'air d'être en transe. « Stan. », dit-il dans son sommeil. Là, il n'y a normalement pas de doute : le Stan qu'il y a dans cette maison est le premier qu'il a connu et qu'il connaît. Son inconscient a bon goût, quand même. Il ne faut pas se mentir : Stan est le plus beau garçon de la maison. Les têtes de zizis qui se dessinent sur son visage pendant qu'il dort ? Il les découvrira à son réveil.

Stan, Clémence ? Que de noms qui sortent. J'en ferai surement quelque chose. Quoi ? Pour le moment je sais pas tellement. Je finis les derniers pénis, et me retire style de rien. Je retourne m'assoir, attendant son réveil pour lui annoncer la mauvaise blague de Shiva.

En vrai j'étais un vrai bavard, mais je ne sais pas depuis que je suis ici avec les caméras, la prudence m'affecte. " Euh non toi tu te fais chier, moi pas " dis-je au barbu Achille, c'était un début ni bon ni mauvais, j'étais tombé malade le deuxième jour mais l'ensemble est positif, surtout niveau biches " Toutes les femmes sont folles de moi huhu ! " je lui fis un sourire complice " Il y en a une qui m'a fait des choses " je pris un air démoniaque en le regardant droit dans les yeux.

Quelqu'un aurait fait des choses à Emmanuel ? Emmanuel aurait trempé son biscuit ? Je suis étonnement surpris, mais curieux aussi, après ptet il mytho, mais encore une fois c'est une info intéressante, et toutes ces infos, y'a de quoi faire quelque chose. « Qui t'a fait des choses ? » Lui demandai-je en riant. Et beh, il y a de la fille facile dans le coin.

"Elle te le dira d'elle même" je souriais, il avait l'air d'être stratège ce type, un bon allié. Peut être je pourrais lui présenter ma nouvelle fiancée un jour, il pourra la prendre volontiers dans mon lit, j'aime bien les mecs à la Olivier Giroud, ils méritent de s'inviter aux festivités. Je partis ensuite.

Olaf dort toujours, je m'en vais. Il découvrira tout ça par lui même.