Jour 2

J'arrive dans la cuisine pour prendre mon petit-déj, je vois qu'il y a Shiva, la tête d'Oeuf, le Dieu des Poules, Pénélope-Tara, la stupide mais adorable de la maison, et une meuf, style indienne, assez âgée. Je me présente à elle. Salut, j'suis Albéric, enchanté. Je la regarde vite fait, mouais, elle est dég. Si tu veux on peut aller faire du sport dans le jardin cet aprém ? Pour te remettre un peu en forme. L'obésité est une maladie.

C'était ça. Une rencontre, un moment suspendue au dessus des étoiles, comme si plus rien n'avait d'importance, comme si on avait trouvé le sens de la vie. Il est beau, il est présent, il est vivant. Shiva le représentait. Le dieu tout puissant, l'extra connaissance, le pouvoir de tout. « Shiva... Création... Destruction... Sagesse... Tu as le pouvoir dans ta vie ? » Lui demandais-je alors que sans m'en rendre compte je posais le coude sur la table avec ma tête dans ma paume, comme prête à boire n'importe quel mot qu'il pourrait prononcer.

J'en profite rapidement pour faire la bise à la rousse, la jolie rousse, pas l'autre. J'étais trop éblouie par la mocheté d'Ajeya que je ne l'avais même pas vu.

Je faisais abstraction de tout ce qu'il y avait autour. Rien n'était en ce moment plus important qu'elle. Représentation du bien être, de la bonne humeur, de la féminité, de la beauté, de la chaleur... Ça je peux te laisser le découvrir si tu veux. Absorbant. Hypnotisant. J'ai trouvé le sens de la raison qui m'entraîne ici l'âme soeur cosmique. Un véritable plaisir.

Ce moment fut légèrement écourté par un nouveau jeune homme qui venait me faire la bise. Plutôt déstabilisée, je lui souriais cependant. Il ne me semblait pas l'avoir vu encore. « Vânia, enchanté. » Je reposais mes yeux sur Shiva, reprenant mon souffle en même temps. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait dans mon corps tout entier. C'était une réaction irrationnelle et je ne comprenais pas le pourquoi du comment. Mais à vrai dire je m'en fichais de le découvrir. Je voulais juste profiter de la beauté de ce moment, de sa beauté. « Ce serait un vrai plaisir. » Je lui souriais légèrement. Un sourire plein d'espoir, de promesse. C'était peut être cela son secret, il était la réincarnation d'un Dieu puissant.

Je regarde Alberic s’approcher d’Ajeya et la critiquer. J’explose de rire et lui dis  « Alberic ne critique pas ma femme, mon amoureuse. Sinon je peux vite finir colère hihi. ». En vrai je m’en fous, ca me fait plus rire qu’autre chose moi. #Funny #LOL
Je pense par contre que ça énerve Ajeya. Non pas d’embrouilles s’il vous plait. Pas ça. Je crie donc en rigolant:  « VOUS AVEZ PAS REPONDU A MA THÉORIE SUR LE DIEU DU SOLEIIIIIL!! ». J’aime pas les embrouilles. #CEstNul

Après avoir fait la bise à cette jolie rousse, elle se présente à moi. Enchanté, que je lui réponds. En c'qui concerne mon prénom, elle a du l'entendre quand j'me présentais à l'autre saumon indien.

En parlant d'elle, d'après les expressions qui défilent de son visage, je sens que j'aurai peut-être du être moins vache avec elle. J'attends sa réponse, qui tarde, elle n'a pas l'air de s'être sentie visée, elle regarde carrément derrière elle, avant de se retourner. Je regarde les autres, avec un petit sourire en coin, la situation me fait très rire.

Elle me demande finalement si c'est à elle que je m'exprime... déjà elle peut pas juste utiliser le verbe parler ? Elle croit qu'on est à Bollywoodgam Palace ? Bref, je fais le mec étonné. Euh, oui mais je te sens affectée. J'ai rien dit de fou tu sais, je trouve juste que t'as l'air un peu fatigué, et c'est compréhensible, on dort tous très peu depuis qu'on est ici, dans cette aventure. Qu'elle casse-couille celle-là aussi. Tu t'appelles comment ? Elle ne m'a toujours pas dit son prénom, j'veux savoir si j'peux en rire ou pas. Et après je vous laisse faire vos p'tits trucs. Je souris bêtement.

Je fais un petit clin d'oeil à Pénélope-Tara qui m'avertit que si j'abuse avec son "amoureuse", elle va vite se mettre en colère. Faisons semblant d'y croire.

I’m kidnapped by my wife.

Ce n'est que partie remise. Trop de mouvements autour de nous, je commence à perdre la connexion avec elle bien que je ne soit pas tout à fait redescendu sur Terre à l'heure qu'il est. Je lui baise la main avant de me tourner vers Albéric, certainement breton, en le regardant avec insistance. Peut-être alors aurait-il l'idée de me faire des crêpes. Mais je pense pas. Le jour où se mec prendra une décision de lui-même n'est pas près d'arriver.

J'arrive dans la cuisine où j'y croise certains habitants. Tu m'étonnes, ça m'étonnerait qu'à un moment cette pièce soit vide de peuple ! « 'Morning guys » j'lève ma main, j'adresse un sourire collectif et je me prépare mon café, la tête encore là où je pense. Une fois qu'il est prêt, je me prends des cookies trois chocolats que j'emporte avec moi à l'extérieur.

Je quitte la cuisine car c'est pas la cuisine qui me quitte c'est moi je la quitte.

Je quittais finalement la cuisine.

J'avais faim. Et comme je suis pas si handicapé que je veux bien le montrer, je décide de me mettre aux fourneaux pour retrouver la sensation de mon métier. Ce soir je me fais un festin, Pénélope Tara pourra prendre en photo pour poster sur son instagram tellement ce sera beau.

OK, bonjour, au revoir.

J'arrivais dans la cuisine, en sentant cette bonne odeur s'échapper des fourneaux. Toujours ma bouteille et mon verre en main, je découvrais Achille en train de cuisiner. « Ca sent bon ! » Je m'asseyais sur le plan de travail non loin de lui. « Tu prépares quoi ? » Je prenais ensuite une gorgée de vin, posant la bouteille à mes côtés.

Je décidais finalement de quitter la cuisine pour aller me coucher.

J'arrivais dans la cuisine grignoter quelque miettes de pain en cachette. Je me mis à voler des biscuits chocolat au miel, je les cachai dans une poche intérieure. Je repartis ensuite.