PEOPLE ALWAYS LEAVE ❊ ENTERREMENT DE JADE (TC/TOULOUSE)

La nouvelle s'était répandue très vite. D'abord en France, à la télé, sur les réseaux sociaux, puis ça accéda ensuite à l'Italie pour parvenir jusqu'aux oreilles d'Esméralda. Amie proche de la belle, son frère l'avertit de son décès et cette révélation la sensibilisa. Elle fût blessée d'entendre une telle nouvelle, et profondément peinée. Par respect pour la famille et les proches de la victime, Esmée réserva au plus vite un billet d'avion pour la France, Toulouse plus précisément. L'enterrement avait lieu à quinze heure, certaines personnes étaient déjà présentes dans la cour de l'église. Vêtue tout en noir, les lunettes de soleil posées sur ses yeux malgré le temps gris, elle partit saluer les proches de la défunte. « Bonjour. » commença-t-elle, sur un ton très direct. « Le mie più sentite condoglianze. Toutes mes condoléances. » dit-elle sincèrement, amenant sa main sur son cœur.

+ TENUE

Aujourd'hui... avec Julian, on a un bien négatif événement qui est prévu. Lui aimant la fête et moi ayant la joie de vivre, venir ici est notre pire hantise. Notre cousine a rejoint les cieux, malheureusement. Quand on a appris la nouvelle, on était sous le choc... c'était une partie de nous qui s'envolait. Clairement, je l'ai découverte grâce à la télé-réalité... et lorsqu'on a su que c'était notre cousine, on ne l'a plus quittée d'une semelle. On se faisait souvent des petits restos, à 3... parfois à quatre avec notre grand-mère. Bref... avec Juju, on a pris - d'urgence - le train pour venir ici. Le trajet fut interminable. Ni moi ni lui n'avions envie d'arriver et d'assister à cela... mais maintenant, c'est le cas. Et on y est ! Tous deux vêtus de noir, on intègre le cimetière où Esmée - une candidate de la saison 9 dont m'avait parlé Blue et dont nous avait parlé Jade - est déjà présente. D'abord, je me dirige vers les membres de ma famille afin de leur faire - à chacun - une accolade... puis ensuite, je me dirige vers la rousse, puis je la prends dans mes bras. « Jadou nous a beaucoup parlés de toi... », lui chuchoté-je à l'oreille. C'était une personne assez importante dans l'aventure pour elle, je pense.

(tenue)

C'était une épreuve terrible à surmonter pour la jolie rousse. Sous ses lunettes, ses yeux brillaient de peine mais aucune larme n'en découlait même si son cœur pleurait. Après avoir présenté ses condoléances aux parents de Jade qu'elle n'avait encore jamais rencontré, elle fit la connaissance d'un jeune homme qui appartenait visiblement lui aussi à sa famille. Esmée ne repoussa pas son câlin, elle lui caressa même le dos avec un air maternel, comme pour le rassurer et lui démontrer tout son soutien. « Elle était merveilleuse. » dit-elle. L'accent italien de la belle réchauffait un peu la noirceur du contexte dans lequel ils se trouvaient, tous. « J'aimerais faire un discours lors de la cérémonie, après les vôtres, bien entendu. Mais j'aimerais votre accord avant. » avoua-t-elle en lissant sa robe de l'une de ses mains. Elle avait une dernière prière à faire, une dernière déclaration. Il lui semblait essentiel de s'adresser  à Jade avant de la laisser définitivement s'envoler dans les cieux.

J'étais en pleine période de castings avec la production de Secret Story 11. Les castings s'enchainent avec des candidats de fou. J'ai malheureusement reçu un appel d'un hopital. L'hopital qui annoncait un drame dans mes proches... mes amis de Secret Story... Naïs? Gabriel? Jade? Florian? Adriel? C'était bien un d'eux, a savoir Jade. J'étais en plein entretien avec une candidate, je lui avais fait signe de repasser puis seul dans la salle j'ai explosé en sanglots. Jade était vraiment une amie proche pour moi. Ni une ni deux j'ai prévenu mes amis Nolan et Alya que je ne pourrai pas assurer mes prochains castings par rapport a ça. Ils ont logiquement compris. J'ai ensuite pris le premier train jusqu'à Toulouse pour l'enterrement de la très jolie brune. Je pars voir la famille "Toutes mes condoléances...". J'essayais de rester fort, mais c'était vraiment dur. J'appercus ensuite Esmée qui était mon duo lors d'une semaine dans Secret Story 9, Vincent (un de mes meilleurs amis et candidat de secret story 10) et son frère. Je les prends dans mes bras, silencieux, et mets mes lunettes de soleil noires sur les yeux.

TENUE

Alors que j'étais en plein retour dans ma tournée de hip hop avec ma troupe de danseur j'apprenais par les médias Français que Jade était morte j'arrivais pas à le croire j'étais sous le choc vraiment choqué parce que je venais d'apprendre. Une personne pleine de vie venait malheureusement de nous quitter. J'ai donc arrêter mes répétitions pour aller en train à Toulouse là il y aura l'enterrement. Je vais donc à l'église pour voir qu'il y a sa famille je vais donc aller par respect donner mes sincères condoléances à sa famille. " Mes sincères condoléances. " Je vois par la suite qu'Esmée, Blue et Vincent étaient déjà arriver je vais les voir et les salut en gardant le silence respectueux.

Tenue

Triste nouvelle ce début de semaine. Jade avait eu un accident de voiture et était partit rejoindre un autre monde. Cela m'avait fait un choc, clairement. Oui certes on était pas hyper proche, on avait passé toute une aventure à se tirer dans les pattes. Mais c'était le jeu, jamais je n'avais put manquer de respect à Jade, surtout après notre saison des princes, où on s'était rapprochées toutes les deux. A la fin de l'aventure je ne lui avais souhaiter que du bonheur avec son petit ami Clément. Mais le bonheur avait été de courte durée.
J'étais descendue de Belgique juste pour assister à son enterrement. J'aurai put faire comme si je n'avais pas vu l'invitation, mais comme je le disais, je n'avais jamais manqué de respect à la jeune brune. J'avais donc enfilé une combinaison noire, sans décolleté, aux manches 3/4 qui cachait mes tatouages. Je n'étais pas là pour me montrer après tout. J'allais en premier voir la famille de Jade, leur présentant mes condoléances avec sincérité avant d'aller voir les anciens candidats de secret story. « Bonjour. » Dis-je faiblement à leur égard avec un petit sourire forcé aux lèvres. Je venais ensuite prendre Blue dans mes bras. Je savais qu'il était très proche de Jade. Je ne disais pas un mot, juste je le serrais contre moi pour lui montrer que j'étais là pour lui.

J'ai l'habitude de voir Vincent en pleurs, il arrête pas de chialer. Mais il semblerait que cette fois, en me trouvant à l'université, il avait une bonne raison de faire sa victime. On a tout de suite prit le train pour Toulouse, laissant nos préoccupations personnelles et proprement quotidiennes à plus tard. Jade c'était ma cousine préférée, on s'amusait à se cacher sous des couettes de couvertures parce qu'elle ne voulait pas quitter la maison de campagne de mes parents et devoir retourner à l'école. Dès notre arrivée, on a aidé les parents de Jade à préparer les funérailles, du mieux qu'on le pouvait au moins. Et cette fois, c'était concret. On lui disait vraiment au revoir. Les invités arrivaient peu à peu, adressant leur condoléance. Et je sais pas trop quoi faire d'autre que les remercier de leur présence. Si tu pleures pendant la cérémonie, je te jure que je t'empaille les couilles. Murmurais-je néanmoins à l'oreille de Vincent pour le détendre un peu, et espérer lui changer les idées.

Clément, il sait comment se comporter lors d'un enterrement. Tu souris vaguement, en espérant ne pas paraître trop peiné. Et quand on demande comment tu le vis, tu lâches une phrase que tu penses pas. Du style ''C'est la vie'', quelque chose comme ça. Réunir tout le monde pour fêter quelqu'un, c'est une belle connerie quand même. Il sait que le deuil, ça se fait seul. Clément n'est présent que par respect pour la famille de Jade. Il salue la rousse qui s'avance, dans un petit sourire. Salut ! Merci de ta présence. Elle se propose pour faire un discours. Quelle bonne idée. Prends ma place, c'est pas mon truc les discours ! Clément aperçoit Naïs et vient la saluer. Je m'attendais pas à te voir... Entre Naïs et Jade, ce n'était pas le grand amour.

Les voies du seigneur sont impénétrables. Il m'arrive parfois de me demander pourquoi il agit ainsi, pourquoi il ôte la vie à des personnes qui avaient encore tout à vivre. Nous sommes sa création et nous devons accepter son choix, ça n'empêche pas d'être triste, et de pleurer la mort de quelqu'un. Vêtu de noir, j'arrive au bras d'Esméralda. Tutto cio che è la vita porta il seme della morte. Je sers la main des proches du défunt, dans une expression neutre. Dieu peut se montrer injuste parfois, mais ne perdez pas espoir. En regardant autour, je reconnais beaucoup de têtes. L'heure n'est pourtant pas aux jouissantes retrouvailles.

Je sais pas si ma présence est vraiment justifiée aujourd'hui. Après tout je n'avais pas beaucoup partagé avec Jade, mais j'étais invité tout de même. Il faut dire qu'on a fait la même télé-réalité, et peu importe si elle avait marqué ou non mon aventure, elle a fait parti de cette aventure qui elle m'a marquée. La mort c'est quand même particulier, on croit que ça arrivera jamais, et puis un jour ça arrive, ça nous choque mais on finit par oublier, une nouvelle fois. Avec Léonie, on part donc de Marseille pour se rendre à Toulouse, la ville de Jade. Exit la casquette, je sors la cravate et le costume. L'ambiance n'est clairement pas à la fête et l'atmosphère est étrange. Arrivé sur les lieux, elle l'est d'autant plus. Je reconnais des visages familiers, que je salue en les croisant. Je croise finalement, sa famille, ses amis, ces gens qui méritent vraiment d'être là. « Mes condoléances. » Dis-je simplement dans une sincère compassion. Cette phrase tellement dite et redite qu'ils ont du entendre toute la journée. Mais je ne rajoute mot. Je ne vois pas vraiment ce que je pourrai dire, car après tout pour Jade, j'étais presque personne, juste un ancien colocataire d'une grande aventure. Rien de plus.

[justify]Finalement je voyais Clément s'approchait de moi. Je faisais aussi un pas vers lui. Il semblait surprit de me voir ici, c'est ce qu'il me dit d'ailleurs. Je haussais les épaules. « On se tirait dans les pattes juste pour le jeu tu sais. Au final on s'appréciait. » Je lui faisais un léger sourire avant de lui faire une accolade. « Comment tu vas toi ? » Je le regardais. C'était peut être pas la question à poser, mais qui lui avait posé aujourd'hui ? A part des condoléances c'est tout ce qu'il devait entendre. « Je te soutiens de tout mon coeur quoi qu'il en soit. Et malgré tout, si tu as besoin de quoi que se soit n'hésite pas. »

Naïs demande à Clément comment il va. Aussi bien que ça peut aller. Dit-il, vaguement certain de sa réponse. Il se sort une clope et se l'allume avant de tendre le paquet à Naïs. Merci, mais ce dont j'ai besoin, j'ai comme la vague impression que je vais avoir du mal à le récupérer. Inutile d'avoir fait bac+5 pour comprendre à quoi il fait allusion. C'est dingue de se dire que certaines personnes attendent la mort d'un proche commun pour se retrouver. Clément aimerait tellement se casser de cet enterrement, éviter les longs discours. Il a déjà vécu ça une fois, Jade n'est déjà qu'un vague souvenir pour la plupart des gens. En quoi ça se fête ?

Au fur et à mesure, les invités arrivèrent. Ils s'échangeaient des regards, de loin, un léger signe de tête ou un semblant de sourire. Mais c'était terne. Malheureusement. En priorité, Esmée partit saluer la famille et les proches de Jade, parmi eux son fiancé Clément. Lorsqu'il la remercia de sa présence, Esmée fit une moue en haussant les épaules. Pour elle, c'était plus que normal d'être ici. Jade était son amie, elle ne pouvait pas ignorer son enterrement. Elle demanda alors la permission de faire un discours, que le malheureux veuf accepta instantanément. « Merci. » dit-elle, reconnaissante. Elle salua ensuite Naïs qui arriva, avant de s'écarter légèrement pour gagner l'intérieur de l'église aux bras de son frère, Léonardo. Elle s'assit au second rang, laissant la famille accéder au premier. La cérémonie allait commencer.

Je regardais Clément. Oui je me doutais qu'il n'allait pas me dire qu'il pétait la forme. Je prenais une cigarette que je glissais entre mes lèvres avant de l'allumer. Je l'écoutais me parler. Je baissais la tête. Je n'avais jamais sû comment réagir à la mort depuis le décès de ma mère lorsque j'étais jeune. J'étais mal à l'aise avec ce moment de la vie. Je finis par relever la tête vers lui. « Oui, cela arrive toujours quand on ne s'y attend pas. » Clément n'avait pas de chance. Il se retrouvait une deuxième fois veuf, avec ses deux enfants. Ca ne devait pas être facile pour lui. « Il faut que tu tiennes le coup Clément. Je sais, plus facile à dire qu'à faire... » Je ne savais pas quoi dire de plus. J'aurai aimé pouvoir le réconforter mais c'était mal venu de ma part, après tout on avait partagé une aventure ensemble mais on ne se connaissait pas. Finalement je voyais tout le monde rentrer dans l'église. « Ca va commencer, on devrait y aller... » Je passais ma main sur son bras avant de jeter ma cigarette et de m'éloigner. J'entrais alors dans l'église et je me mettais en retrait, avec Gabriel et Florian.

C'est un fait, la mort s'en bat les couilles de ta vie. Même en l'ayant vécu déjà une fois, Clément n'avait jamais réussi à concevoir que ça puisse lui arriver à nouveau, sûrement qu'il trouvait ça trop indécent. T'inquiète ça ira. Il sourit vaguement, seul signe de remerciement qu'il réussi à adresser à Naïs. Tout le monde rentre déjà dans l'église et Naïs rappelle à Clément cette cérémonie qui doit encore se dérouler. Euh... Ouais. Il jette sa cigarette et accompagne Naïs à l'intérieur. On se capte peut être après Dit-il à l'attention de Naïs, saluant par la même occasion les garçons à ses côtés. Il prend ensuite place auprès de la famille de Jade, jouant nerveusement avec la bague qu'il porte à son oriculaire.

Rentrant dans l'église, je fais le signe de croix.  J'en profite pour saluer tous mes anciens colocataires. Toujours aussi belle ! Je suis un peu triste de te revoir dans tels circonstances, mais ça fait plaisir Dis-je à Naïs dans un sourire un peu contenu, histoire de ne pas paraître hors de propos. Je lui tape la bise, chaleureusement. Et y'avait Blue aussi. Mon petit idiot à moi. Monsieur je fais parti de la production de Secret Story... Attention, t'es devenu un homme sérieux ! Petit accolade et j'arrive finalement auprès de Gabriel. Toi je suis pas censé t'aimer. T'es flic. Je fais genre de l'ignorer avant de le serrer dans mes bras aussi. J'ai failli oublier Florian, qui se fait discret comme d'hab. Salut ! Je suis fier de toi, t'es venu sans bouteille de vodka. Tu t'améliores... Je m'installe ensuite sur le même banc qu'eux, mon regard s'arrêtant sur l'autel. On est vraiment en train d'enterrer Jade ?

Je voyais finalement Léonardo entrer dans l'église et venir jusqu'à nous. Il s'approchait directement de moi, me complimentant. Je lui adressais un léger sourire. « Et toi tu es toujours aussi... roux ? Merci mon Léo, moi aussi ça me fait plaisir de te voir, malgré les circonstances. » Je le gratifiais d'une petite accolade lorsqu'il venait me faire la bise avant de me rasseoir.

Léonardo me salut et me parle de vodka c'est pas vraiment le moment mais bon. " Salut mec j'allais pas me ramener avec une bouteille de vodka. " On rentre ensuite dans l'église je m'assoit avec Naïs Gabriel et Léonardo en retrait.

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Esméralda me prend automatiquement dans ses bras. C'est tellement mignon... cela me fait vraiment plaisir de voir qu'elle est touchée. Si tout le monde est comme ça à cet enterrement, je pense que le décès de ma cousine sera plus facile - même si il restera tout de même dur - à digérer. Elle m'avoue qu'elle était merveilleuse. Ce n'est un secret pour personne. Jade avait la main sur le coeur : elle aimait rendre service, aider tout en restant désintéressée. C'était une vraie femme. Nul doute qu'elle va me manquer... mais malheureusement, la vie est une chienne... et le destin est un chien. En vrai, ces deux là iraient bien ensemble... je devrais les shipper, un jour. Je pourrais peut-être créer une longue histoire d'amour. Bref, revenons à nos moutons, nous nous égarons. « Elle va nous manquer. ». Quelle tristesse... La rousse me demande ensuite si - après nos discours - elle pouvait faire son propre discours à la défunte. C'est certainement la dernière fois qu'elle pourra vraiment se confier - si je puis dire - à Jadou, donc il faut qu'elle en profite. « Oui, pas de problème... si ça peut te faire du bien et te soulager... ». Vu comment Jade me parlait d'elle, je ne doute pas un instant de l'importance qu'elle avait pour elle. Perdre un ami, c'est comme perdre un bras... même si perdre un membre de sa famille, c'est comme perdre une jambe. Dans tous les cas, la dureté à encaisser est extrême. Je me souviens de la fois où j'avais perdu ma mère... j'ai passé des semaines enfermé dans ma chambre à pleurer, pleurer, pleurer... ça m'avait même créé une belle phobie scolaire. Tant de choses qui sont renfermées en moi... j'hésite à exploser. Mais il faut que tu restes fort, Vince ! C'est pour ton bien.

Par la suite, Blue arrive... ah, Blue. Un ami de longue date. Grâce à nos grands mères, notre amitié a débuté... et elle n'est pas prête de se terminer. C'est dans ces moments là qu'on voit les vrais amis... car en effet, même si depuis longtemps, c'est l'un de mes meilleurs potes : ça reste aussi un grand ami à Jade. Quel homme vrai... on voit qu'on peut compter sur lui. Le jour de mon décès, nul doute qu'il aura de belles intentions. Il nous prend - moi, Esméralda et Juju - dans ses bras... sans dire un mot. C'est certainement l'émotion. Je n'ai pas envie de le brusquer... donc je me contente - également - de le prendre dans mes bras, sans broncher. On se confiera l'un à l'autre - sur cette histoire - plus tard, certainement... et si il ne parle pas maintenant, c'est qu'il n'est pas prêt. Je le comprends totalement.

Ensuite... c'est à qui de faire son arrivée ? À Florian... tout comme Blue, il fait ses condoléances aux membres de la famille, et il salue - silencieusement - moi, Juju, Esmée puis le dernier arrivé... moi et Julian aussi sommes des membres de la famille, oh. Vu la beauté de Jade, cette ignorance me vexerait presque... mais bon... je suis quand même salué, donc je ne vais pas me plaindre, hein. Surtout que ce n'est pas vraiment le moment de le faire. Je me contente donc de le prendre - tout comme Blue - dans mes bras. C'est un enterrement... donc forcément, personne n'est très bavard.

Alors que je reste perdu... dans mes pensées... que je me remémore mes souvenirs avec Jadou... voilà qu'une silhouette court vers moi et me prend dans ses bras. Je reconnais immédiatement la personne... c'est Léo. Réelle amie, elle aussi. Dans Secret, j'ai vraiment fait une très belle rencontre. Sa présence me touche... et c'est au moment où elle me prend dans ses bras, justement, que je fonds en larmes. Ca y est ! Je me contenais, mais il fallait que ça arrive. Oui, je sais, me connaissant, me voir me contenir est bizarre... mais je n'avais pas envie de craquer à cet enterrement. M'enfin, chassez le naturel, il revient au galop. « Merci, merci, merci d'être là. », lui murmuré-je à l'oreille. Elle n'a fait ce trajet que pour moi. Comme quoi, même dans les pires situations, on peut avoir d'excellentes surprises. Quand même... dire que dans Secret Story, avant cette réconciliation, on était en grand froid, puis que maintenant, on est cul et chemise, comme ça... même moi, j'ai du mal à en croire mes yeux. Même si la vie fait de mauvais cadeaux comme ce décès, elle fait aussi de beaux cadeaux... comme cette amitié.  Ensuite, après avoir constaté sa présence... je remarque qu'elle est accompagnée de Gabriel. Je me souviens alors qu'elle a rompu - il y a quelques semaines de ça - avec Tanguy... d'ailleurs, j'étais tellement triste quand je l'ai appris. Ils allaient tellement bien ensemble... puis je me souviens également qu'elle avait eu un petit rapprochement avec lui lorsqu'on était dans le All Stars. Les voir arriver ensemble est une surprise. Ils sont ensemble ? Je pense - honnêtement - que ce n'est pas le moment pour penser à ça. Pour une fois, il a laissé tomber la casquette... et je dois bien avouer que ce style lui va bien. Il vient alors déclarer ses sincères condoléances à moi et Julian. Tellement sympathique... mais tellement normal, en même temps. Lors d'un enterrement, souhaiter ses condoléances est presque une obligation. Pour ma part, je respecte les personnes qui saluent différemment... tant qu'elle ne s'amusent pas à se réjouir du malheur des autres, ça m'est égal. « C'est dur mais... c'est la vie. ». Clairement, je me rassure comme je peux. Des décès, il y en aura d'autres... des naissances, il y en aura d'autres aussi... c'est comme ça, malheureusement. J'aimerais tant changer les choses.

Par la suite, Naïs arrive. Même parcours que ses prédécesseurs... on souhaite ses condoléances à la famille puis on va saluer - sobrement - les candidats. Naïs... Naïs... Naïs... même si nous n'étions pas les personnes les plus proches dans le All Stars, c'est quand même une fille que je respecte. Elle m'a touché avec ses histoires de coeur... tout comme Théo et Emma m'ont touché. En même temps, j'ai envie de dire que je suis un peu touché par tout et n'importe quoi, mais soit... Alors que je la salue poliment, je la vois prendre Blue dans ses bras... je pense que la première personne à qui il fallait faire ça était moi, étant le cousin de Jade... je respecte son choix, même si - je l'avoue - il me blesse un peu. Mais bon, ce n'est pas vraiment le moment pour être vexé, ou blessé, donc je le garde pour moi.

Julian prend alors la parole afin de détendre l'atmosphère. Lui alors... il trouve toujours les mots pour me détendre et me faire rire. Bien évidemment, là, on est à un enterrement, donc je reste tout de même un peu crispé. De plus, avec l'émotion, l'arrivée inattendue de Léonie et tout de qui s'en suit, les larmes restent présentes. « Trop tard. », lui réponds-je. Lui, ce n'est pas mon frère pour rien : quand je pleure, il sait me faire rire... et quand il n'est pas bien, je sais le réconforter. C'est certainement l'instinct fraternel. « Pas trop chamboulé, sinon ? », lui demandé-je. Il est vrai qu'il était - lui aussi - très attaché à la défunte. Forcément, les conséquences de cet accident, la vitesse à laquelle c'est arrivé risquent de peser... mais encore une fois, la vie est comme ça. Que peut-on y faire ?

Ensuite, Clément arrive... ah, lui aussi. Il est veuf pour une deuxième fois. Ca doit être dur quand même d'être amoureux et de perdre - du jour au lendemain - la personne avec qui on partage sa vie. Étant un coeur d'artichaut, je ne préfère même pas m'imaginer dans cette situation avec Huge. Si je le perdais, c'est une piscine de larmes que je dégagerais. Je me dirige vers Clément. « Perdre la femme parfaite... ». Je n'ai même pas besoin de finir ma phrase. Il est certainement mieux placé que moi pour savoir ce que cela fait. Il le vit quand même une deuxième fois. Ce n'est pas rien... l'expérience commence à se faire pour lui. J'espère qu'avec mes amours, j'aurais plus de chance que lui... et que lui aura plus de chance avec sa prochaine femme...

Léonardo fait son arrivée... aussi sobrement que les autres, et nous confie une vérité vraie. Dieu, la vie, le destin, la mort peuvent être très injustes... mais les choses sont construites comme cela. Il est important de tenir compte de ses propos. Ce sont justement ces thèses qui nous amènent à réfléchir sur ce qu'est vraiment la vie... en fait, avec ses propos, je me rends compte que vivre, ce n'est pas seulement faire la fête, ce n'est pas seulement sourire, ce n'est pas seulement rire, ce n'est pas seulement être amoureux, ce n'est pas seulement sortir... mais c'est tout. Vivre est la seule chose que l'on fait continuellement de la naissance à la mort... vivre ne connaît aucune rupture. Rien qu'en étant à cet enterrement, on vit. Quand on dort, on vit. En fait, la vie est la base des choses... même si elle est très inégale et très injuste. « Malheureusement... », réponds-je au rouquin. Pourquoi la vie a-t-elle tous ces côtés négatifs ? Ne serions-nous pas mieux dans un monde où la perfection est d'or ? La mort de Jade me fait douter de beaucoup de choses... mais je ne vais pas y penser maintenant, car je suis déjà en larmes. Bref... pour en revenir à Léonardo, Jadou m'avait également beaucoup parlé de lui... et elle m'avait dit que c'était le frère d'Esméralda. Leur bonté est de famille... j'admire. On sent qu'ils ont - tous les deux - le coeur sur la main.

Bref... la cérémonie ne va plus tarder à commencer, donc on entre - chacun et pas à pas - dans l'enceinte de l'église. Oh non... ça me rappelle trop de mauvais souvenirs. Il y avait cette même ambiance lorsque l'on enterrait ma maman... tout le monde était vêtu de noir, le deuil était présent, l'atmosphère était sombre. Bref, je suis déjà en train de pleurer, et je vais certainement pleurer tout le reste de la journée... donc on va tenter de ne pas mettre d'huile sur le feu en rajoutant ces pensées, hein. Je m'installe avec le reste de la famille... puis j'attends, silencieusement, que la cérémonie débute. J'ai envie que le moment de la tombe enterrée arrive le plus tard possible. Cet événement est la mort après la mort. Il signe la fin officielle. Je ne sais même pas si je serais capable de regarder cette scène...

J'entre dans l'Eglise, lunette de soleil, vêtue de noir évidemment, assez frileuse, suite aux quelques polémiques autour de moi, et à la suite du terrible décès de Jade. Je me sens, et je me suis sentie comme une obligation de venir, pour me faire pardonner, montrer ma sympathie, ma compassion à la famille, et d'avoir appris que Vincent de ma saison était la cousine de cette Jade, ne peut forcément que me toucher un petit peu. J'avance, je regarde les allées gauches, les allées droites, pour trouver Vincent qui doit sûrement être tout devant..., le stresse me monte un petit peu. Je m'assois dans les bancs situés à mi-parcours, j'allume le dictaphone de mon téléphone, et je me relève pour trouver Vincent. Je continue d'avancer, et je le vois enfin. Les larmes commencent à me monter. Oh, mon Vincent ! Que je dis, l'air très attristée. J'enlève mes lunettes, mes larmes coulent. Je suis vraiment désolée pour Jade. Ma mère est morte il y a presque trois ans de cela, les larmes coulent naturellement.

Le taxi était en retard. Adriel avait attendu plus de 20 minutes avant que son chauffeur ne vienne le chercher à l'aéroport. Il avait gratté sur un bout de papier l'adresse de l'église dans l'avion et l'avait donné rapidement au conducteur. Le trajet semblait interminable. Une fois arrivé, il paya le chauffeur et sortit du plus vite qu'il le pu de la voiture.

Puis il s'arrêta. Net. Comme un piquet. Devant la grande église qui s'élevait devant lui, droite, dirigée vers les cieux. Pourquoi ?

Il entre doucement, après avoir repris sa respiration. Il se revoyait, il y a plus de quatre ans déjà, à l'enterrement de sa fiancée. Il n'était pas revenu à l'église depuis ça. Et pourtant aujourd'hui il le fallait.
La célébration n'allait pas tarder à commencer. Il s'avançait, le regard vide, retenant ses émotions pour ne pas craquer. Il s'assit dans un banc, à côté d'une tête qui lui était familière. Saluant toute cette rangée et celle d'en face, d'un bref signe de la main, et le regard humide. Il ne dit mot. Un silence pesait sur toute l'assemblée qui s'était réunie aujourd'hui. Un silence froid et glacial. Ce même froid qui avait envahi Adriel quand il avait appris la nouvelle. Un froid constant qui ne voulait pas se réchauffer. Pour cause. Il avait perdu une partie de lui qui lui serait difficile de combler et d'oublier. Il portait Jade dans son coeur depuis qu'ils avaient fait Secret Story et ne comprenait pas ce nouveau coup du destin. Pourquoi ?

Alors que je suis dans l'église, installé et que je suis prêt à écouter les paroles tristes  mais aussi définitives du prêtre, voilà qu'un visage connu arrive vers moi. Ce fameux visage est resté pendant un bon mois dans ma saison... et si je me souviens bien, il est parti en même temps que Léandre, ce fameux crush avec qui je partageais un secret. Je n'ai plus eu de nouvelles de lui, d'ailleurs... je devrais essayer de le recontacter. Bref, revenons à nos moutons, nous nous égarons. Ce fameux visage appartient à Farah... Farah qui d'ailleurs s'installe près de moi et n'a qu'une initiative : tenter de me réconforter. Cela va être dur, mais faisable. Lorsqu'elle enlève ses lunettes de soleil, je remarque ses larmes. Comme c'est touchant... d'autant plus qu'on n'était pas les meilleurs amis du monde dans Secret Story 10, ni dans le All Stars, d'ailleurs. Elle m'avoue être vraiment désolée pour Jade. Elle n'a pas à s'excuser... elle n'y est pour rien. C'est au destin qu'il faut s'en remettre, malheureusement. Seul lui est responsable de cette catastrophe. On se doit d'être silencieux dans l'enceinte de l'église, donc je me contente de lui faire une moue compatissante. En tout cas, son acte et son initiative me touchent. Je ne pensais pas qu'elle viendrait ici pour me réconforter.

Par la suite, une tête qui m'est inconnue arrive. Un bel étalon, brun et bronzé... typiquement mon type de mâle. Mais soit... ne nous égarons pas, je suis fidèle à mon homme resté en Norvège pour des raisons professionnelles... il aurait tellement préféré être avec moi pour me soutenir dans ce moment difficile. Mais bon, c'est le travail. Bref, ce nouvel arrivant a l'air tout aussi chamboulé que nous tous. À peine entré dans l'église, il dit « Pourquoi ? ». Il se demande certainement pourquoi cette mort, pourquoi la vie est si injuste, pourquoi nous sommes tous là aujourd'hui, pourquoi Jade était-elle au mauvais endroit au mauvais moment... pourquoi plein de choses, en fait. Sa question est un excellent résumé de la situation. Pourquoi ? Seul le destin a la réponse, malheureusement. Je demeure silencieux, mais également très touché par cette remarque.

Après ces petits rebondissements, le prêtre fait son arrivée. Il est vêtu de sa longue robe blanche ainsi que de son écharpe violette. La tenue réglementaire et emblématique, en somme. Il commence son discours. On avait eu le même lors du décès de ma mère : sa vie est maintenant dans les mains de Dieu, blablabla. Finalement, c'est presque robotique... mais je respecte : il est certainement habitué aux enterrements, donc il sait comment s'y prendre. Bref, il termine sa tirade... c'est donc à mon tour de parler. Je me lève alors, saisissant mon texte, préparé minutieusement. Me connaissant, je risque d'avoir quelques difficultés à parler sans sangloter. Mais on va faire avec... je me place donc sur le pupitre, je mets la feuille sous mes yeux, puis je commence : « Alors... merci à tous d'être venus, déjà... que vous fassiez partie de la famille, des amis, ou même des anciens camarades de télé-réalités de Jadou. Sachez que cela me touche au plus profond de moi-même... ». Ca y est ! Je commence déjà à avoir du mal à m'exprimer. Je n'ai - hélas - que mes mains pour essuyer mes larmes, donc je les essuie, puis je continue : « Jade brillait par sa bonté, sa simplicité, sa gentillesse. Elle était... ». Je respire un coup, toujours à cause de ces larmes qui viennent à ce moment là. « Elle était extraordinaire. C'était une parfaite femme. Elle savait rendre service aux autres, elle savait apprécier les autres à leur juste valeur. ». Petite pause pour respirer. « Elle est une perte non négligeable pour nous tous. Une chose est sûre : elle nous manquera. ». On essuie encore les larmes qui coulent. « Parfois, elle a manqué de chance, dans sa vie... on se rappelle - par exemple - de son ex qui la battait, ou de cet accident de voiture qui lui a coûté la vie. Mais une chose est sûre... elle est toujours restée forte. ». J'ai envie de fondre en larmes, mais j'essaye - tant bien que mal - de me contrôler. « J'ai aussi une petite pensée pour son enfant qui se demandera certainement - dans quelques temps - où est sa mère... et à son père, qui lui répondra qu'elle est au ciel. Oui, mes paroles sentent le vécu. ». Il fallait que je fasse une petite référence à ma défunte maman. Bref... revenons-en à Jade : « Pour la résumer en un mot, elle était tout simplement... parfaite... euh... ». À ce moment là, à cause des larmes, j'ai comme un trou. Je fouille dans mon texte : « Excusez-moi, il faut juste que je retrouve la suite... ». Je cherche, je cherche, puis je finis par retrouver le passage, enfin : « Ah oui, voilà... point final. ». Le discours étant fini, je craque devant toute l'assemblée. Mon visage devient rouge à cause des larmes. De là, j'introduis la suite : « Maintenant... je passe la parole à Julian. »... puis je me réinstalle à mon siège, prêt à l'écouter et saisissant un mouchoir pour sécher mes larmes.