18 décembre 2016 (ft. Axelle)

Ca y est, je suis officiellement en congés pour Noël aux USA... mais je présente toujours la météo à 20h sur TF1 donc je me dois de rester sur Paris. Ce sera toujours moins fatigant que de faire New York le matin, Paris l'après-midi et le soir... et ce, tous les jours. Là, je décide donc de me détendre et d'aller à la piscine. Le spa dans lequel j'ai l'habitude d'aller est fermé pour cause de nettoyage. Arf... je suis obligée de me mélanger aux proxénètes de la piscine collective de Paris. Tant pis, je me mets en maillot de bain, puis je m'installe dans l'eau tout en essayant - le plus possible - de me tenir éloignée des clochards qui servent de nageurs.

Axelle rentre dans sa cabine avec une clope au bec. Il paraît qu'on peut pas. Qui a décrété cela ? Pas elle... Donc ça tient pas. Hier, elle a veillé tard avec des potes, de type masculin, puisque que les femmes ne sont pas assez belles pour éviter d'être jalouses en compagnie d'Axelle. Que voulez-vous ? Elle ressort zappée pour aller se baigner et fait un petit sourire au maître nageur qui s'apprête à lui faire une remarque. Et bam, comment éviter qu'un puceau lui fasse chier. Elle dépose sa serviette non loin du rebord de la piscine et balade son regard dans la piscine. Soudain, UNE HORREUR. Elle manque de faire un arrêt cardiaque en reconnaissant ce qui s'apparente à une baleine échouée dans la piscine. Quand Vanessa se rapproche d'Axelle, elle se tourne en mode machiavélique pour montrer qu'il s'agit bien d'elle. « Bouuh ! » Elle marque une petite pause et analyse Vanessa avant de lui lancer un regard plein de dégoût. « Ce maillot vous grossit. Allons, c'est pas parce que votre vie de femme frustrée célibataire ne vous sied qu'il vous faut gâcher la journée de tout le monde en vous montrant dans pareil accoutrement ! » Elle fait exprès de faire genre qu'elle est polie Axelle. Parce que MADAME VANESSA, elle vient de la haute société.

Alors que je profite de l'eau, dans le coin du non-proxénétisme - c'est-à-dire le mien - je jette mon regard sur ce qu'il se passe du côté des pauvres. C'est alors que je vois l'ennemi numéro 1, le thon par excellence, l'inverse de l'élégance, la définition même du proxénétisme : Axelle. Je n'en crois pas mes yeux. Je pensais passer une bonne journée... c'est raté. Je me rapproche alors pour voir si il s'agit bien d'elle... et il s'agit bien d'elle. Elle me perçoit, je la perçois... et pourtant, Dieu sait à quel point on ne peut pas se percevoir. Je l'écoute alors me parler de mon physique. Je constate que la prostituée manque toujours autant de répartie. C'est triste. Je réponds alors : « Déjà, quand on est bien élevée, peu chère demoiselle, on dit bonjour. Et vu que je suis une personne civilisée, contrairement à vous, je vous dis bonjour, sombre prostituée écervelée. ». Je lui fais alors la bise. Il faut bien donner le bon exemple à ces jeunes. Le respect des aînés a disparu. Je reviens ensuite sur ce qu'elle a dit. « Déjà, je suis en couple avec Luciendo, chère prostituée... ce qui n'est - objectivement - pas votre cas. ». Il est important de remuer le couteau dans la plaie et de rappeler les faiblesses de l'adversaire. « Ensuite, sachez que c'est totalement irrespectueux de parler du physique. De plus, c'est une cruelle preuve de manque de répartie. M'enfin, vu votre gigantesque intelligente, cela ne m'étonne pas. Personnellement, je ne critique pas votre physique, pourtant, il y a matière à le faire. ». Ensuite, je prends des nouvelles. Je ne demeure pas comme elle. Je reste polie malgré tout. « Sinon, où en est votre métier de prostituée ? Toujours au point mort ? On ne désire pas de vous ? Cela ne m'étonne pas de vous, sombre proxénète aigrie, seule et peu qualifiée. ».

Vanessa claque la bise à Axelle. Celle-ci s'essuie instinctivement la joue avec sa main. Merde, elle va devoir changer de visage Axelle. Mais il peut pas y avoir mieux que son somptueux visage. « Garde ta toxicité pour toi, s'il te plaît. Pas envie de me faire contaminer par ton atrocité ! » Elle lui en apprend une bonne. Elle est donc en couple avec Luciendo. Axelle éclate de rire instantanément. Elle avait pas le droit de lui dire ça comme ça. Elle arrive pas à assumer les images qui trottent dans sa tête. « Putain. Luciendo pensait repartir avec une princesse mais il a trouvé un tableau de Picasso. Je suis vraiment désolé pour lui, vous lui direz ? Ce serait bien aimable.  » Il visait Naïs et il en ressort avec Vanessa. On peut dire qu'il a raté sa vie, non ? blabla, totalement irrespectueux. Axelle n'en écoute pas un mot. Elle se grille sa clope tranquille, recrachant la fumée à la gueule de Vanessa. « Je m'excuse d'être si irrespectueuse, ça me ressemble pas. D'habitude, je suis très aimable avec les vieilles personnes. On joue au scrabble et je les laisse même gagner ! » Trop aimable la petite Axelle. Oh, le refrain de la prostituée. Tiens, ça faisait très longtemps. Axelle l'avoue, ça lui avait grave manqué. « Ne soyez pas jalouse du fait que j'arrive encore à prendre du plaisir avec des hommes ! Si vous faites un peu de lifting et que vous ouvrez un peu moins votre gueule, vous pourriez peut être vous trouver un petit harem avec binoclards pleins de boutons. Ne perdez pas espoir ! »

Et bien évidemment, elle rage de ma bise. Je ne prends même pas sa remarque en considération. Elle n'en vaut pas la peine. Il n'empêche qu'elle reste pathétique. Lorsque je lui dis que je suis en couple - depuis belle lurette - avec Steven, elle ne peut s'empêcher de rire et fait une métaphore entre moi et un tableau de Picasso. Ma foi, un tableau de Picasso coûte des millions d'euros donc avoir une métaphore avec une chose qui coûte des millions d'euros est plutôt flatteur... même si cela m'appauvrit. Effectivement, en tant que milliardaire, cette remarque est légèrement dégradante. « Vous n'étiez pas au courant ? Pourtant, dans la villa, ça se voyait à 2000 kilomètres. Ah mais oui, je suis bête... vous étiez trop occupée à courir derrière Abel qui n'a pas voulu de vous... du coup, vous ne voyiez pas ce qu'il y avait autour de vous. ». Elle est vraiment désolée pour Luciendo ? Cela me fait une belle jambe. Ensuite, elle me crache la fumée au visage et s'excuse d'être aussi irrespectueuse. « Oh non, inutile de s'excuser. Lorsque l'on est irrespectueuse, les excuses ne sont qu'antonyme et incohérence, deux mots dont vous ne connaissez certainement pas les définitions. Quel dommage ! Il aurait fallu aller à l'école. ». Qu'est-ce qu'elle est pitoyable. Ensuite, elle me dit "ne soyez pas jalouse", blablablabla. Je n'écoute pas ce qu'elle dit. Une fois qu'elle a fini, je la pousse dans l'eau. Une fois son plongeon fait, je dis : « Allez, je vous donne une occasion de vous laver, peu chère demoiselle. ».

Genre ça s'voyait à 2000 kilomètres ? Axelle a beau essayer d'y réfléchir en toute objectivité, elle comprend absolument pas à quel moment c'était perceptible. « Le seul truc qui s'voyait à 2000 kilomètres, c'était ta connerie flagrante. » Bah ouais. Et sa jalousie envers la beauté véritable. Sinon, elle aimerait bien Axelle, Vanessa. Elle revient même pas sur la réflexion qu'elle fait sur Abel. Elle n'a jamais vraiment fait d'effort pour avoir Abel. Et c'est sans doute pour ça qu'il ne s'et rien passé sans doute. Elle essaye de sortir des mots compliqués pour embarrasser Axelle. Du coup, elle rentre dans son jeu et lui répond avec un grand sourire mauvais. « Par contre, j'connais la définition du mot morue... Et quand on la mate dans le dictionnaire, on y retrouve votre prénom. » Regard dédaigneux à l'appui. La vieille peau pousse Axelle dans l'eau. Elle remonte très vite à la surface et lance un regard meurtrier à Vanessa. « Merci, je comptais justement me faire des longueurs. »

La seule chose qui se voyait à 2000 kilomètres était ma connerie flagrante ? Et la sienne ? Elle n'était pas perceptible, peut-être ? « N'inversez pas les rôles, ma chère. En plus de ne pas doter d'une immense intelligence, vous étiez d'une inutilité sans nom. D'ailleurs, je plains votre prince qui a été obligé de vous supporter. ». Allez, réglons nos histoires, on est ici pour ça. Ce n'est certainement pas une merdeuse en son genre qui va me faire taire... loin de là. « Sachez que les prostituées en votre genre, je les mâte. Donc inutile de jouer au jeu de la plus grande gueule avec moi, ça ne fonctionnera pas. ». Ensuite, elle me sort la fameuse vanne de la définition du mot "morue" dans le dictionnaire. Je m'y attendais tellement à celle-là... donc lorsqu'elle fait son monologue, je baille, puis je réponds : « Le vôtre aussi, sombre demoiselle qui restera seule et aigrie à mon âge. ». Allez, ça, c'est fait. Lorsqu'elle remonte de l'eau, elle me lance un regard meurtrier... « Par contre, je ne suis pas votre copine, donc si vous ne voulez pas que votre journée tourne au drame, je vous conseille vivement de me regarder autrement. »... puis elle me remercie car elle comptait faire des longueurs. « Ne me remerciez pas, ça me fait plaisir ! Votre place est dans cette eau, au milieu des proxénètes... et certainement pas devant moi. ». Je la repousse dans l'eau. Elle veut faire des longueurs, alors pourquoi se relève-t-elle ? Je soupire. « Pauvre jeunesse... ».