Jour 18

Charlène, qui a son habitude aime faire la fête, ne s'est pas rendue à notre petite journée d'anniversaire surprise. Je décide donc de la rejoindre car je la voix dans le salon extérieure, tout seule. Elle semble lassée. Je m'approche et m'assois sur un des canapés à côté d'elle. "Alors je ne vais rien t'ordonner (pour l'instant) mais je t'interdis d'être triste ou quoi que se soit !" Je lui lance un petit sourire timide. Je ne sais pas trop si elle est triste, ou juste terrassée par la chaleur. Je me demande bien pourquoi elle ne nous a pas rejoins, avec les autres.

Donc Charlène n'était pas triste, seulement écrasée sous la poids de la chaleur, et je la comprenais. Je souris donc et confirme d'un hochement de tête. On meurt de chaud ici. Surtout que Kovu s'est accaparé tous les ventilateurs et que seul Milo en a récupéré un. Quel chanceux quand on y pense. Elle me souhaite ensuite un joyeux anniversaire, je lui montre toutes mes dents dans un immense sourire. "Merci beaucoup ! Ca me fait vingt-et-un putain de balais. Je réalise pas, ça me fait peur un peu", puis je ris un instant. "C'est vrai quoi, à partir de quand on peut se considérer comme étant vieux ? Parce que pour moi, je n'en suis déjà plus bien loin ..."

"Boarf, je souffle, pour moi passé la barre des vingt-cinq ans, on est réellement sur le mauvais côté de la pente ... Je ne te parle même pas d'une fois la trentaine atteinte." Je soupire en me disant qu'il ne me reste finalement que peu d'années à vivre avant d'être une vieille croute. Puis elle me parle de l'activité anniversaire. "Oui, je pensais qu'il y en aurait même moins. Pour dire, même Kyet a fait le déplacement ! Je ris à ma propre blague. Non plus sérieusement, c'était sympas, il manquait quand même deux trois personnes, comme Romane ou Milo. Et toi, aussi. Mais globalement, j'étais satisfait de ce petit après-midi entre nous. "Mais méfie toi, j'ai du pouvoir jusqu'à ce soir ! Je peux encore te demander quelques faveurs !"

Le tombeur de ces messieurs et dames, je ris, c'est un bon surnom ! "Les nouvelles vont vites à ce que je vois !" En même temps, difficile de les louper dans une maison ou tout le monde est enfermé et entassé les uns sur les autres. Et puis, des rapprochements, ne seraient-ce qu'infimes, se remarque la plupart du temps malgré tout. "Et je me doute que tu n'as pas entendu que des bons échos également. Mais ça me fait plaisir qu'on puisse vraiment se rencontrer, au delà des aprioris, tu vois ?" Je lui souris. Je ne sais pas ce que les gens peuvent dire sur moi. Mais à vrai dire, j'imagine très bien qu'après avoir jouer un jeu de séduction avec plusieurs personnes dans un laps de temps si court, forcément ça fait jaser. Puis elle me lance un petit pic. Charlène voudrait donc être mon esclave ? Je la regarde un sourire charmeur et joueur à la fois sur mon visage. "Et après on s'étonne que je rentre dans un jeu de séduction ?" Dis-je en éclatant de rire. Puis, soudain, sans prévenir, en presque un claquement de doigt, je me calme et plonge mon regard dans le sien, je cherche à capter ses émotions, ses sentiments. "Mais cela dit, tu pourrais peut-être me donner deux trois astuces pour que je m'y prenne de la bonne manière ? Je réfléchis un instant, et ajoute, tiens, et si c'était ça que je t'ordonnais ? Me dire comment agir pour que tu sois une parfaite petite esclave ?" Le mot esclave peut paraître sur les bords un peu masochiste. Mais je crois que nous l'interprétons tous les deux d'une autre manière. Le mot esclave a ici un sens détourné. Du moins, je crois.

J'acquiesce lorsqu'elle me demande si j'ai moi aussi entendu du bon et du moins bon. Et je me demande qui a bien pu dire quoi. Et c'est lorsqu'elle continue de parler que je comprends d'où ont émané une partie des infos. De Vincent. Mais avant de parler de lui, je préfère rire et me concentrer sur la belle Charlène. Non elle ne me fait pas encore tourner la tête, mais ça ne coute rien de faire comme si : "Je dois t'avouer que j'en ai déjà le coeur tout retourné ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner plus tard !" Je lui lance un petit clin d'oeil taquin mêlé a un sourire amusé. Je décide ensuite de me re-focaliser sur le vif du sujet ... Je rajoute d'abord que "Je risque de me perdre dans de longue explication, donc je ricoche de suite et crois moi que ton physique est très loin de passer inaperçu à côté du sien. Je lui souris puis me concentre sur le vif du sujet. "Le truc c'est que je ne suis pas contre draguer Vincent, ni même contre ce jeu de séduction entre lui et moi. Mais le truc c'est qu'il aimerait avoir le monopole sur mes activités. Ou du moins sur mes activités plus ou moins "sexuelles". Ne serait-ce que sur la drague (Aka Romane) ou même sur des danses (Aka Kovu). Je marque un temps de pause et reprend. Donc en fait le truc c'est qu'il me presse et me force à choisir entre lui ou qui je suis. Et je n'ai pas envie de choisir maintenant. Parce qu'au jour d'aujourd'hui je ne peux pas me caser avec lui tu comprends ? Je jette un regard circulaire autour de nous pour vérifier que personne n'arrive. Je ne veux pas que cette discussion soit entendue, répétée et déformée. Surtout que je ne suis pas venu à Secret Story pour me mettre en couple, et encore moins aussi tôt dans le jeu. Je suis là pour profiter, et la jalousie excessive de Vincent m'empêche de vivre comme je l'entends. Je marque un nouveau temps de pause, puis reprends, après c'est vrai que je ne lui ai rien promis, mais je me sens mal à l'aise du fait de savoir que lui est réellement attaché tu comprends ? J'ai pas envie qu'il soit mal à l'aise par rapport à moi. Ni qu'il quitte la maison en faisant ces valises bruh ... Je regarde Charlène dans les yeux. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dis tout ça ni même si j'ai bien fait de lui faire confiance. Mais ça m'a fait un bien fou de dire tout ça. Je lui demande ensuite : "Je suppose que le son de cloche de l'autre côté est totalement différent ..?"

Tout se joue donc cartes sur table. Je l'écoute avec attention, pour ne pas manquer le moindre mot de tout ce qu'elle m'explique et me raconte. Et les choses sont certainement pires que ce que je pensais, malheureusement. De position inconfortable je viens de me voir attribué la place de propriété privée, et je déteste cette sensation. Je crois que mon visage ce décompose au fur et à mesure qu'elle décrit les faits. Puis je reprends de la contenance lorsqu'elle me donne son avis. J'ai l'agréable surprise de me rendre compte que nous sommes sur la même longueur d'ondes elle et moi. Elle me conseille de tout mettre à plat, pour mon image. En d'autres termes : pour mes chances de victoire. Je trouve d'ailleurs ça étonnant qu'elle me conseille de la sorte. Beaucoup m'aurait sûrement enfoncé dans ma merde pour compromettre toutes mes chances et ainsi s'ouvrir les portes de la finale. Ou du moins s'en approcher. C'est donc un incroyable bon en avant que fait Charlène dans mon estime. Et je suis bien content de ne pas m'être focalisé sur les aprioris et ce que j'avais entendu sur elle. Je souris lorsqu'elle dresse le paradoxe entre ce que me reproche Vincent et ce qu'il a lui même fait au début de l'aventure. Je tombe donc en accord avec elle : une discussion avec lui s'impose. Le plus tôt possible. Pour tout mettre à plat et surtout sortir de cette cage dorée dans laquelle il m'enferme. "Je sais pas ce que tu vaux en bikini, mais en matière de discussion tu vaux de l'or, vraiment." Dis-je avec un sourire sincère. "J'essaierai d'avoir une discussion le plus tôt possible avec lui, déjà pour qu'il arrête de croire que je joue avec lui constamment, aussi pour me sentir mieux et enfin pour que les gens derrière leur écran ne me prenne pas pour le dernier des enculés." J'ai un petit rire nerveux. Je fais un léger bisou sur la joue de Charlène puis me lève, "je vais aller me coucher. Je te laisse aller à l'activité haha ! De toutes manières, avec Myko et Raven (je crois que c'est ça ?), on a perdu d'avance, alors autant dormir. Je lui offre un dernier sourire puis quitte le salon extérieur, direction ma chambre, mon lit, mon doux sommeil.