Jour 18

Après avoir préparé le "petit-déjeuner" - entre guillemets - à Matthew, j'ai besoin de me détendre un peu, donc j'arrive dans le jardin, et j'y retrouve Milo. Comment dire ? Je n'ai rien contre lui, mais dans mon état actuel, j'ai juste envie d'être avec des gens qui me comprennent... et ce n'est pas le cas de Milo. Tant pis ! Je me mets sur un transat, puis je bronze... tout en parlant de la pluie et du beau temps à Milo. « Il fait beau, n'est-ce pas ? ».

Encore lui. J'ai rien contre lui. Mais avoir une discussion interessante avec Vincent, est-ce vraiment jouable ? A part pleurnicher sur ses sentiments, faire sa commère et parler du beau temps ... on a vite fait de faire le tour. Mais en grand diplomate que je suis (n'exagérons rien) je vais prendre le temps de répondre à sa question. Oui. Ça y est c'est fait. Maintenant si tu pouvais arrêter de poser des questions aussi absurdes. Il fait beau ? T'es dehors tu lèves la tête et tu vois s'il fait beau ou pas. C'est le genre de gars qui demande à sa mère s'il a le droit d'aller chier tu sais. Alors que la réponse est évidente.

Il me répond juste par un "oui"... on ne va pas aller très loin si on ne parle que de ça. Que dire pour relancer la conversation ? Ce n'est vraiment pas ça qui va me remonter le moral. Je soupire légèrement, puis je continue la conversation : « Par contre, il fait vraiment très chaud... ». J'espère que cette fois, il aura une réponse plus intéressante à me fournir... autrement, la matinée risque d'être trèèèèèèès longue.

On atteint les bas fonds là. Je sais pas si on peut faire plus bas que ça. Un puit sans fond.
Il fait chaud. Ah oui. C'est bien. Tu veux que je te dise quoi ? Un moment je veux bien être gentil, mais trop de pas assez, c'est trop. Je soupire. Assez fort pour qu'il comprenne qu'il me fait chier. Très chaud oui ! Je me relève et me dirige vers un endroit plus calme. Je suis pas venu pour jouer aux Baby-sitters.

Il me laisse en plan ? Bon, tant pis... je bouge, moi aussi.