Jour 16

Pour une fois, j'ai envie de boire quelque chose de chaud. Je prépare donc un café, de quoi en faire boire à cinq ou six personnes au moins, puis je m'en sers une tasse. Je m'installe à la table après avoir récupéré des pains au lait. Je me laisse fondre sur le siège, puis mange tranquillement.

Après mon étape dans la salle de bain, j'arrive dans la cuisine. J'y croise Matthew. « Coucou Matt', bien dormi ? ». Aujourd'hui, j'ai envie de monter une marche supplémentaire dans notre jeu de séduction... en sachant qu'actuellement, je suis en peignoir, et que je n'ai rien en dessous. Je remarque alors qu'il a prépare du café. Je me prends donc une tasse, je la remplis de café, je me sers un pain au lait, puis je m'installe en face de lui.

Vincent rentre dans la cuisine alors que je suis assis en face de ma tasse, le regard perdu dans les halos noirs du café. Il me demande si j'ai bien dormi et vient s'asseoir en face de moi. "J'ai l'impression d'avoir dormi pendant une éternité, mais ça a pas suffit, je crois", je dis en rigolant doucement. Je bois une gorgée de mon café et relève les yeux sur Vincent, je crois qu'il n'a rien en dessous de son peignoir. Je porte les yeux sur ledit peignoir un instant, puis me reconcentre sur le garçon. "J'ai loupé quelque chose hier soir ? Vous avez fait quoi ?" Je demande en souriant. Hier soir je suis parti me coucher tôt, allez savoir pourquoi. Du coup je ne sais pas du tout ce qu'on fait les autres habitants.

Cela me fait marrer lorsqu'il me dit qu'il a l'impression d'avoir dormi une éternité, mais que ça ne lui suffit toujours pas... puis je constate qu'on est - de nouveau - les premiers réveillés, je lui dis donc, en riant légèrement : « Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. ». J'adore son délire, franchement. Après cette petite citation, je constate qu'il observe mon corps à travers l'ouverture qu'il y a dans mon peignoir. Je ferme donc mon peignoir en l'attachant comme il se doit avec la ceinture avec un air faussement gêné. « Oups... ». Il est toujours bien de fermer les portes aux gens... pour mieux les ouvrir ensuite. Ensuite, il me demande si il a loupé quelque chose. Je fais une moue, puis je lui dis : « Hier, de ce que j'ai vu, il ne s'est pas passé grand chose... j'ai juste discuté avec Léandre et Milo, et j'ai été me coucher. ».

Le monde appartient à ceux qui se lèvent à l'heure où je me couche. La chanson des Casseurs Flowters résonne dans ma tête. C'est vrai que la maison n'est pas matinale, la plupart des habitants se lèvent à midi passé et se couchent alors que je dors depuis un moment ... Nous avons donc les matins pour nous, encore et encore, continuellement, tous les jours.
Il referme ensuite son peignoir alors que j'avais les yeux dessus. Je relève la tête et plonge mon regard dans le sien pour ne pas me risquer à le poser ailleurs. Je rêvasse plus que ce que je le dévore. Mes yeux sont encore à moitié endormi et j'ai du mal à me concentrer sur un point précis. Je bois une nouvelle gorgée de café pendant qu'il me parle de la soirée d'hier. Enfin, de ce qu'il a fait hier soir plutôt, puisqu'il n'a pas l'air d'avoir participé à la soirée improvisée par Bambi et Lorena. Rien de croustillant, donc. Je suis un peu déçu. J'ai l'impression d'être désynchroniser du reste des habitants depuis la fin du prime, comme si je n'arrivais plus à les croiser mis à part Vincent.
"Parlons peu, parlons secrets", dis-je en souriant, "t'as des pistes ou pas ?" Je jette un petit regard implorant pour qu'il se confie. J'ai personnellement déclenché l'alarme des secrets et je voudrais savoir ou il en est dans ses recherches personnelles.

Je constate qu'il lève les yeux lorsque je referme mon peignoir. Désolé, mais tu pourras me mater la prochaine fois bébé... bref, trêve de plaisanterie. Parlons secret. Il me demande si j'ai des pistes, je fais donc une moue hésitante, puis je lui réponds : « Je crois avoir trouvé un gros secret... d'ailleurs, je l'ai buzzé, et toi ? »

Lorsqu'il m'avoue qu'il a buzzé et qu'il pense avoir trouvé quelque chose de très gros, je lui lance un regard inquisiteur tout en levant un sourcil. Tiens ? "J'espère que je n'ai pas à avoir peur !" Dis-je en riant. Il est vrai qu'un indice a été révélé sur mon secret au même titre que tous les autres, et que je suis potentiellement autant en danger qu'eux. Je me demande sur qui les recherches de Vincent se sont portées. Je le regarde avec insistance.
"Je t'avouerai que je suis vraiment confiant aussi pour mon buzz d'hier. Dès que j'ai eu les sous j'ai foncé au confessionnal." Je lui souris. Nous sommes donc tous les deux dans la course aux secrets, voilà qui est intéressant. Il me semble que ni lui ni moi ne semble être prêt a donner plus de nom. Du moins pas ici, dans la cuisine, là ou n'importe qui pourrait arriver n'importe quand. "Et donc si je comprends bien, il y a moyen de remplir ta cagnotte avec ton buzz, pas vrai ?"

Il espère ne pas à avoir peur. « Après tout, peut-être que le buzz te concerne... ou peut-être pas. ». On passe la majorité du temps à deux, donc on finit bien par avoir des informations l'un sur l'autre, non ? Il est également confiant pour son buzz d'hier... mais il ne m'en dit pas plus. Je ris, puis je réponds : « Si ça se trouve, on s'est buzzés mutuellement... et on va s'échanger nos cagnottes. ». On ne sait pas qui il a buzzé, donc autant en rire, non ? Si il y a moyen de remplir ma cagnotte avec ce buzz ? Je lui réponds : « J'ai buzzé 4 personnes... donc tu peux me croire que si j'ai bon, ça risque de faire un sacré chiffre dans ma cagnotte. ».

On rigole tous les deux en s'imaginant échanger nos cagnottes. Je crois qu'il perd à l'échange, mais je ne dis rien, si ça peut le faire tant mieux ! Je le regarde en souriant, "peut-être que dans quelques jours tu n'as plus de secret, désolé !" Dis-je avec une moue de tristesse avant de rire. J'aime lui faire croire que son secret est réellement mis à mal alors que nous n'avons pas eu d'indice sur lui.
Il m'avoue ensuite avoir buzzé quatre personnes différentes. "Wowh, j'ouvre de grands yeux, mais avec 5000 euros par buzz, t'as les thunes pour ça ?" Déjà que j'ai eu du mal pour pouvoir buzzé une personne, mais alors quatre !

Je vois Farah rentrer dans la cuisine et commencer à prendre son petit déjeuné. "Salut Farah, du café ?" Je pointe la cafetière du doigt, pleine. J'aurais peut-être pas du en faire autant. Je vois qu'elle ignore complètement Vincent. Brrr, ambiance glaciale, j'ai du loupé un truc, encore.

Matthew est très amusant, comme gars. C'est un bon vivant comme lui qu'il me faut... mais ce matin, j'ai envie de lui résister un peu, donc je reste mystérieux et discret quant à mes sentiments. On continue à parler des secrets. « Les 4 personnes que j'ai buzzé se partageront les 5 000 €... vu que je pense avoir trouvé un secret à 4. ». Dieu sait que je n'aurais pas les moyens de buzzer si je devais débourser 5 000 € par personne en cas d'échec. Ensuite, Farah arrive et repart, sans m'adresser le moindre mot. Tant pis... je me retourne vers Matthew, puis je lui dis : « Farah a l'air de ne pas avoir très bien pris ce que je lui ai dit hier... ».

Un secret à quatre. Voilà qui pourrait devenir intéressant, je n'étais pas parti sur une telle piste. "Je pari que Kyet est dans ton buzz ?" Dis-je avec un petit sourire un coin. Si il suit la même logique que moi, alors il aurait du déboucher sur un secret à trois et non à quatre. J'attend qu'il me donne plus d'explication.
Puis il me parle de Farah. Je crois qu'entre eux deux, quelque chose s'est cassé. Et j'ai le sentiment d'y être pour quelque chose. Si je n'avais pas ouvert la bouche pendant le prime, ni l'un ni l'autre n'aurait eu l'occasion de se fritter en plein direct et leur relation ne serait pas si chaotique actuellement ... "Je pense qu'il faut lui laisser le temps de se calmer. Je crois que la déferlante de critique qu'elle s'est pris vendredi l'a vraiment remonté. Laisse la redescendre en pression et je pense que vous vous reparlerez mieux plus tard." J'essaye de garder espoir en leur relation, parce que tous les deux sont des candidats que j'apprécie et j'aimerais qu'ils continuent de s'entendre. Mais à l'heure actuelle, difficile de vraiment y croire, malheureusement.

Il parie que Kyet est dans mon buzz... cela me fait légèrement rire, je lui réponds donc : « Peut-être ou peut-être pas. Il est vrai qu'il est tout de même assez énigmatique, donc on a envie d'enquêter sur lui. ». Ce Kyet est vraiment intriguant, quand on y pense. Il a certainement un gros secret. Bref, on bascule sur le sujet Farah... sujet qui fâche. Matthew me conseille de la laisser se calmer. Après tout, vendredi, elle a été dans les gros clashs, donc ça n'a pas aidé à l'entente. « Dire que si elle n'avait pas pris parti pour Bambi, vendredi, tous ces problèmes avec elle n'auraient jamais eu lieu. ». C'est quand même elle qui a cherché le truc...

"Au fond on se fiche de qui a jeté la pierre en premier." Dis-je plus ou moins sèchement. "Je veux dire par là que ... Que c'est passé et qu'il faut maintenant passer à autre chose dans l'espoir que ça s'arrange." Ma réaction est peut-être intimement lié au fait que je me sente plus ou moins coupable de leur engueulade. Et j'essaye de faire en sorte que les choses aille mieux par culpabilité. Je ne sais pas. Je finis ma tasse de café et décide d'aller faire un tour. Je gratifie Vincent d'un petit sourire et lui dis : "Je vais aller voir si personne d'autre n'est levé, à plus tard !" Et je quitte la pièce.

Après avoir bien discuté avec Matt, je quitte la cuisine.