Jour 46

J'arrivai à la piscine en short et tee-shirt. Dessous, il y avait mon maillot de bain, mais je n'avais pas très envie de me baigner à cet instant. Je m'avançai donc simplement jusqu'au bord de la construction et je m'y asseyais pour simplement tremper mes jambes dans l'eau. A travers mes lunettes de soleil, mon regard se perdait sur l'extérieur.

J'arrive à mon tour, bien décidé à un peu me rafraichir les jambes. La piscine m’appelle, c'est mon destin. Et le destin fait bien les choses, car Esmée s'y trouvait aussi. Ça fait déjà quelque temps qu'elle se faisait plus discrète. J’espérais simplement qu'elle n'avait pas attrapé quelque chose de mauvaise. Je m'avance donc, vers le bord de la piscine avant de pauser une main sur l'épaule de la jolie rousse et de m'asseoir à ses cotés. Hey. dis-je simplement.

Perdue dans mes pensées, j'en fus sortie par une sensation tactile. Une main vint se poser sur mon épaule, celle de Clarke. J'eus envie de faire un mouvement de recul, mais après le câlin de Valentine je me dis qu'il n'y avait pas pire dans l'niveau. « Salve ! » lui répondis-je poliment avant de le voir s'asseoir à mes côtés. « Alors, mon secret ne t'a pas trop fait peur ? » demandais-je en esquissant un petit sourire du coin des lèvres.

Clarke prit le ton de la rigolade en m'avouant ses fausses craintes. Pour m'amuser à mon tour, je gardai une des expressions les plus neutres et je plongeai mon regard dans celui du tatoué. « Qui sait ce qui pourrait arriver... » rétorquais-je des façons les plus sérieuses possibles ! Mais c'est vrai que ce secret avait la classe, clairement. « Tu vois, je t'aurais bien buzzé mais je n'ai plus un sous. Disons que j'ai deux jours pour me faire six mille euros, pour te buzzer, pour faire la confrontation, pour confirmer et pour empocher ta cagnotte. C'est impossible, je n'aurais jamais cette somme avant le prime ! » fis-je doucement en pinçant mes lèvres. Quitte à découvrir mon secret, j'aurais aimé que le jeune homme le fasse plus tôt. J'aurais eu le temps de requinquer ma cagnotte et de me lancer pleinement dans la chasse aux secrets !

Elle me regarde un instant dans les yeux, tentant d'être la plus sérieuse du monde. Je ne peux m’empêcher d'esquisser un sourire, l'accompagnant d'un rire à la fois amusé et nerveux. Elle me dit qu'elle aurait bien aimé buzzer mais qu'elle ne pouvait le faire car elle n'avait plus à rond. Bah oui, c'est moi qui les avait ses ronds. Je souris avant de lui dire. Mais tout était calculé pour que tu ne puisses pas me buzzer, vois-tu. Je rigolais légèrement, bien que rien ne l'était. Je m'attardais sur un autre sujet. Heureusement que tu es restée au lit la semaine passée. Je crois que ton amie Joffrey est repassé par ici.Tu souris, car tu savais que le jeune rousse avait eu quelque déboires avec lui.

Ah, c'était donc ça, le brun avait déjà tout calculé à l'avance ! « Tu sais que t'es un bon joueur, toi, quand-même ? » lui dis-je tout en le fixant, sincère. Clarke méritait lui aussi sa place en finale et j'avais de plus en plus peur de ne pas y accéder. Nous étions plus de cinq à être méritants, et il faudrait certainement apprendre à accepter la défaite. Clarke finit par changer de sujet, tandis que je faisais balancer mes jambes dans l'eau. « Ouf ! J'ai bien fait alors ! Sinon, j'aurais du faire face à ses escroqueries et ses paroles dans le vent ! [...] Celui qui n'y a pas échappé, c'est Florian. » fis-je doucement, pensant à ce que Bree lui avait fait. Ca ne me concernait pas, je m'en fichais jusqu'aux cheveux de leurs histoires de couple mais ce que je n'appréciais pas, c'était le fait d'avoir manipuler Florian qui était véritablement devenu un allié pour moi dans le jeu.

Elle en vient rapidement à me dire que je suis un bon joueur ce qui me fait esquisser un sourire. Merci. rétorquais-je. J'estimais être à fond sur le jeu, c'était indéniable. Cependant, je n'étais pas sûr que cette aspect me porte en finale, les téléspectateurs préférant souvent les grandes gueules aux dénicheurs de secrets. Je comptais simplement sur ma bonne étoile. La belle italienne continue sur l'histoire du prime entre Joffrey et Bree. A vrai dire, j'avais trouvé ça assez drôle. C'est vrai que ça doit pas être facile pour Florian, mais j'avoue que ça ne m'étonne pas vraiment de Bree. Et puis sérieusement, Joffrey ? Il doit sentir le poisson à plein nez. Après, je ne sais pas vraiment si elle a vraiment bien joué sur ce coup là Bree. Parce que bon, Joffrey est loin d'être apprécié et Bree passera un peu pour la .. Ne trouvant pas mon mot en français, je décide de tenter en anglais, espérant qu'Esmée comprenne. slut de service.

Les actes de Bree n'avaient donc pas étonné le jeune homme. Il ne s'attendait pas à moins que ça de la demoiselle, apparemment ! Moi, je m'en fichais. Slut, disait-il ? « Sgualdrina ? Chht. N'insulte pas, Clarke. » le repris-je sur un ton d'autorité. Bree ne faisait pas forcément de grandes choses catholiques, mais ce n'était pas pour autant qu'il fallait la traiter de sgualdrina? Je haussai donc des épaules, expliquant mon point de vue au tatoué. « Bree est dans un jeu, elle se permet de jouer. Sa réputation, c'est elle qui se la construit mais moi je n'y porte pas la moindre attention. On est dans une télé-réalité, la plupart de ce que tu vois des habitants ici n'est que du faux. » Alors comment pouvait-on juger quelqu'un ici sans connaître sa vie extérieure ? Nous étions dans un jeu, et je ne l'oubliais jamais.

A l'annonce de la voix, je me levai immédiatement. UNE SOIREE ITALIENNE ? REALLY ? Je courrais jusqu'à la maison pour filer me préparer en quatrième vitesse.