Jour 54

J'arrive à mon tour dans la chambre. James était posé sur son lit. Je balance alors ma serviette sur un lit, avant de m'approcher du sien. Je me penche doucement vers lui et lui chuchote à l'oreille. J'ai vexé ton instinct de mâle, mon chéri ? Je ris légèrement, j'avais juste voulu l'embêter un peu. Pour une fois que ce n'était pas lui qui m'embêtait...

Bon, d'accord. Je n'insiste pas et me dirige vers mon lit. J'imagine que tu voudras pas de moi dans ton pieu ! Je me pose ensuite dans mon lit, j'étais en maillot de bain, mais j'avais la flemme de me changer. Je me glisse alors sous la couette.

Je le sentais alors se glisser contre moi, quelques secondes après que je sois arrivée dans mon lit. Un sourire se déssine sur mon visage, je penche légèrement ma tête en arrière, avant de l'embrasser avec envie. J'étais contente qu'il soit venu me rejoindre. Je posais alors ma main sur la sienne, qui était sur moi.

Mon sourire s'effaça quand James se mit à parler de mon secret. C'est vrai que j'en avais pas parlé depuis la révélation, mais ce n'était pas plus mal, en fait. J'essayais alors de faire bonne figure, je ne voulais pas qu'il voit que ça me touchait encore beaucoup. Euh bah, tu voudrais savoir quoi ? Ouais bon, pas terrible comme question. Mais je savais pas trop quoi dire, en fait. Je me mis à rouler des yeux en entendant la suite. Son secret. Moins j'en savais, mieux je me portais. Enfin, c'est ce que je ressentais à cet instant précis. Euh ouais... Faudrait que je réfléchisse... Sentant ses doigts entre les miens, je me mets à les serrer légèrement..

Je ris légèrement en entendant sa traduction de mon "je vais réfléchir", il avait raison, mais je n'allais pas lui dire. Mais non, pas du tout... Puis je souris légèrement en voyant qu'il avait remarqué que ça ne me rendait pas super bien de parler de mon secret. Non, c'est pas que je veux pas tu sais... Je grimaçe un peu, avant de poursuivre, en inspirant un bon coup. Tu sais, je t'avais dit dans la CP que je travaillais avec les enfants ? Et bien, je suis en crèche. Et il y a deux ans, un homme est entré armé dans la crèche. On n'a jamais su pourquoi. Sûrement un fou, encore. Il nous a pris en otage, et evidemment il menaçait de s'en prendre aux enfants... Ca a duré 4 heures. Sûrement les 4 heures les plus longues de ma vie. Je baisse alors les yeux..

Il réussit alors à me faire sourire, ça me faisait du bien. Je prolonge alors quelques instants son baiser, avant de me reculer. Merci, d'avoir écouté en tout cas. Je lui dépose cette fois un baiser sur la joue, avant de grimacer à sa question. Qui a élevé ta fille ? Toi et Eleanore ? Eli aussi ? Je le regarde alors, attendant sa réponse.

Mais alors, pour toi, c'est qui sa vraie mère ? Bah ouais, c'était compliqué. Une qui la porte, l'autre qui l'eleve. Fallait s'y retrouver, surtout pour la gosse quoi. Je le regardais alors, gardant ma main dans la sienne.

Je souriais alors légèrement à ce qu'il me racontait. Puis, quelque chose me vint, mon sourire s'éteint alors. Mais euh.. Comment tu vas faire à la sortie pour ta fille ? Je soupire légèrement, avant de reprendre. Enfin j'veux dire, vous allez vous séparer définitivement Eleanore et toi, non ? Ca va être compliqué pour voir ta fille après... Ouais, et ça c'était franchement moins drôle. Si vraiment ils se separaient, James allait sûrement galérer...

Je grimace un peu en l'entendant et n'insiste pas, je pouvais bien évidemment comprendre qu'il ne voulait pas penser à ça. Mon Dieu la galère que ça allait être cette histoire. Je le plaignais d'avance quand même... et j'esperais secretement qu'il m'ait oublié quand il sera dans cette galère... Je serre alors ma main qui était dans la sienne, avant de l'embrasser tendrement. Oui je comprends... Désolée.. Je souris légèrement, passant ma main dans ses cheveux.

James me dit que je devais savoir ce qu'il s'était passé. Je l'écoute alors, sans rien dire, très attentive d'ailleurs. Une fois qu'il eut terminé, je soupire légèrement. Pas très saine comme histoire quand même. Deux meilleures amies et tout. A sa dernière remarque, je ris légèrement. Ouais, il n'avait pas été exemplaire sur ce coup-là, mais au fond, ça ne m'étonnait pas tant que ça de lui. Oui, tu es un parfait connard, mais tu le sais, je pense. Je roule des yeux, avant de repenser à son récit. Quelle histoire quand même... lui dis-je simplement..