Jour 49

En quelques minutes, Marion était donc posée dans son lit, sans avoir fait aucun effort, la belle vie quoi. Elle écoutait alors James, mais à ses propos, elle leva les yeux au ciel, avant de le regarder s'installer près d'elle pour lui faire un câlin. Comme avant ? Hum non... Je ne crois pas que ce soit vraiment comme avant.

A ses propos, Marion sentait bien qu'il se foutait d'elle. Elle soupira alors un peu. Bien sur oui, c'est dingue comme ça se voit, d'ailleurs. S'il voulait jouer à ça, elle pouvait faire pareil. Elle frissonna légèrement en sentant ses baisers, ce qui lui valut alors un léger sourire.

T'aimerais tellement quoi ? T'as qu'à pas faire le con. Ca, c'était dit, elle lui avait répondu du tac au tac. Elle n'eut pas le temps d'entendre sa réponse, qu'il déposa un baiser sur ses lèvres, avant de s'excuser. Elle fronça légèrement les sourcils avant de reprendre la parole. Désolé de quoi ?

Marion avait plutôt l'habitude de l'entendre s'excuser, et pourtant, ça ne l'empêchait pas de recommencer le lendemain, ou de faire comme s'il ne lui avait jamais rien dit. Elle le regardait alors. Je ne pense pas qu'on puisse retrouver ça. Bah ouais quoi, elle avait encaissé pas mal de trucs. Quelque chose s'est sûrement cassé. Elle soupira légèrement.

Alors qu'elle voulait lui répondre, James l'embrassa langoureusement, elle prolongea quelques secondes le baiser avant de se retirer. C'était difficile quand même, elle sentait qu'il l'avait blessé. C'est ce que tu crois. Elle soupira légèrement. Ou peut-être que de ton côté rien n'est cassé, mais du mien... Elle ne finit pas sa phrase, il avait compris.

Marion attendait une réponse de sa part, qui venait pas. Il ne disait rien. L'ambiance était tendue, même si aucun des deux n'avait envie d'une ambiance comme ça. Elle remarqua la petite larme qui venait de couler. Elle fut surprise, mais se dit que ce n'était que la fatigue, le stress, l'enfermement, enfin, rien à voir avec elle spécialement quoi. Elle lui déposa un léger baiser sur la joue. Tu dois être crevé, ça ira mieux demain. Elle lui souria légèrement, elle se voulait rassurante.

Marion l'écoutait alors. Elle ne savait pas trop quoi lui dire, surtout qu'il n'avait même pas finit sa phrase, et d'un côté, ce n'était pas plus mal. Elle attendit alors quelques secondes, histoire de voir s'il allait reprendre, mais non. Elle posa son regard ailleurs, avant de le poser de nouveau sur lui. Tu crois que rien du tout. Et c'est bien mieux comme ça. Oui bon, Marion préférait se protéger maintenant.

Marion écoutait James, jusqu'à ce qu'il lui dise qu'il était amoureux d'elle. Elle leva les yeux au ciel, n'y croyant pas une seconde. Mon dieu qu'il devait être crevé pour lui balancer ça en pleine figure. Même elle, ne lui avait pas dit ça. Elle ne dit rien pendant quelques secondes, presque interminables. Elle prit ensuite la parole, reposant son regard sur lui. Arrête tes conneries. J'veux pas entendre ça.

Marion n'eut pas le temps de lui répondre qu'il se mit à l'embrasser fougueusement. Elle prolongea alors, plus longtemps que la première fois, mais elle ne pu s'empêcher de stopper le baiser avant de le regarder dans les yeux. T'as pas l'droit d'me dire ça après tout ce que t'as fait. Elle ne pouvait pas le laisser faire, elle se ferait encore avoir, elle en était certaine.

Elle l'avait écouté. Comme d'habitude, il semblait sincère, voilà pourquoi elle tombait à chaque fois dans le panneau. Il lui demandait alors de lui dire qu'elle l'aimait. Elle savait que si elle le faisait, elle deviendrait encore plus vulnérable qu'elle ne l'est déjà, et elle ne le voulait pas. Elle baissa les yeux, elle ne voulait plus le regarder dans les yeux. C'est trop tard. Et puis ça marchera jamais nous deux.

Elle ne savait même plus quoi lui dire. Elle ne savait pas si elle devait laisser tomber, le jeter, essayer de construire quelque chose. Elle était complètement perdue, en fait. Elle leva les yeux au ciel, regardant le plafond. Elle laissa de longues secondes de silence, avant de prendre la parole à nouveau. Et demain, je serais transparente et t'iras draguer, comme tu le fais tous les jours. Elle posa son regard sur lui juste quelques instants. Je te connais.

Marion lui déposa un léger baiser sur les lèvres, avant de se retirer. J'te jure que si tu me l'as fait à l'envers... Elle ne termina pas sa phrase, il n'avait qu'à imaginer ce qu'elle lui ferait. Elle le regardait dans les yeux, attendant sa réponse.