Jour 60

J'arrivai ici, je me mis à bailler en tendant les bras vers le haut, j'allais prendre mon pyjama trouvable dans ma valise, et je partis me changer dans un endroit plus privé comme par exemple la salle de bain.

Je revins dans la chambre, accompagné de ma bouillotte, mes pieds nus ne puaient pas et tant mieux, de toute façon s'ils étaient malodorants, je me serai rapidement rincé les pieds à la douche. Je me mis donc sur un lit, et je plaçai la bouillotte au long de celui-ci, histoire d'y mettre mes pieds. Je regardais le plafond en me disant "C'était vachement bien comme soirée" même si je m'étais fait un peu chier, les finalistes étaient plutôt joueurs, la plupart sûrement facétieux et donc ils méritaient leurs places ! Nathan & Edgar avaient marqués des points ce soir.

J'arrive dans la chambre pour me diriger vers l'autre et je remarque un vieux monsieur, avec sa petit bouillotte qui me rappelait mon pépé de Londres. C'est fou ce qu'il me manquait mes parents mine de rien. Il était venu nous parler tout à l'heure et je n'avais pas eu l'occasion de lui demander ce qu'il faisait là. Je m'approche don de son lit, un sourire chaleureux et accueillant sur mon visage avant de lui demander. « Vous êtes perdu monsieur ? ». Je doute que ce soit un candidat, peut-être un parent de la prod un peu sénile qui ne savait plus trop retrouver son chemin, je me pose à coté de son lit, le regardant d'un air bienveillant pour lui faire comprendre qu'on allait l'aider s'il le fallait.

Alors que j'étais partis pour un long séjour dans l'espace, un petit suédois que je vis mal dans  l'ombre m'aborda, j'allumai donc une petite lumière "Je suis un anciiiien  " chuchotais-je avec insistance "On parlera demain, je dors ! " murmurais-je plutôt fort, comme le font les petits bambins énervés d'une injustice la nuit dans leur cachette. Bon, j'aurais peut être pas du réagir comme ça, je décide alors de me retourner"A qui ai-je à faire ?" En espérant que j'allais me rattraper, juste que voilà, quand je suis installé et prédisposé à la Grande Sieste du Soir, j'ai besoin de silence, généralement !

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Le papy m'annonce que c'est un ancien. Je le regarde un peu gêné, un léger rire venant détendre l’atmosphère se faisant entendre. « Désolé, je vous ai pris pour quelqu'un de la production. Je ne connais pas les anciens, je viens de Londres et je n'ai jamais eu l'occasion de regarder une saison entière. ». C'était Dévy, un de mes amis français qui habitait à Londres qui m'en avait parlé. J'avais sauté sur l'occasion. « Vous venez de quel saison, vous ? ». On avait eu Marie qui venait de la saison 5, si je me souviens bien, et maintenant cet homme. D'ailleurs, il ne semble pas pas me connaitre, cocasse pour une émission très regardée par ici,  alors je décide de lui expliquer la situation gentiment, conscient que j'avais pu le déranger dans son sommeil. « Mi chiamo Giani et je suis un des finalistes de cette saison. ». J'esquisse un sourire sympathique, attendri par le petit bout d'homme que j'avais en face de moi, il me rappelait beaucoup mon grand père. « Et vous, quel est votre nom ? ». C'était marrant de voir que la production avait misé sur des profils intéressants et divers lors d'autres saisons et je me demandais d'ailleurs comment s'était passé sa cohabitation avec les autres. Nous on avait l'habitude de se coucher assez tard et j'imaginais déjà que ça avait été un problème pour lui.

Il ricanait fort le malingre petit salopiot, et pourtant il avait l'air de se retenir. Ce genre de petit rire de crétin qui surgit quand on évoque des sujets comme l'enterrement ou la disposition des derniers honneurs. "Je n'ai rien d'un candidat, d'ailleurs je ne sais même pas pourquoi j'ai participé à la saison 11.  " Si j'avais le choix de ne pas participer, je l'aurais fait. Tiens, tiens, un londonien ? Inattendu, mais il avait du sang nordique oui. "J'étais persuadé que t'étais suédois, mais tu es anglais, bien. Et tu penses quoi de la France du coup, en tant qu'anglais ? " Je répondis ensuite à sa question  "C'était la saison 11 ! " Une saison que j'aimerai bien effacer de ma mémoire ! "Tu es finaliste ? Sans blague.. " répondis-je avec ironie. "Qu'est-ce que tu as fait pour en arriver là dans le jeu ? " J'avais oublié de me présenter, le con. "Je m'appelle Emmanuel, et je te salue !  "

Il m'avoue ne pas être vraiment un candidat et j'avoue que ça n'était à plus rien n'y comprendre, peut-être qu'il regrettait son aventure ? Je viens donc lui poser la question. « Vous n'avez pas aimé votre aventure ? J'imagine que ça a pas du être facile pour vous de vous intégrer avec une autre génération non ? ». Ce n'était pas pour le tacler mais c'était évident qu'il aurait eu plus de mal à s'entendre avec des jeunes d'un âge bien moins mûr que le sien. Il s'étonne que je ne sois pas suédois et me demande ce que je pense de la France. « J'aime beaucoup la France, c'est un très beau pays. Après, je me sens mieux dans ma Londres natale mais la vie parisienne n'est pas si différente. » que je lui avoue dans un petit sourire amusé. La saison 11 donc. « Vous connaissez un certain Hayden ? Il a fait la saison avec vous je crois et il m'a posé certaines questions ... qui ne m'ont pas plu. ». Il essaye ensuite d'en savoir plus sur le pourquoi du comment je m'étais retrouvé dans cette position. Je rigole légèrement, venant ponctuer d'une blague le début de ma phrase. « Parfois, je me le demande moi-même. ». Puis je reprends un peu mon sérieux, venant d'un air sincère lui avouer. « J'imagine que j'ai avant tout suivi mon coeur et que ça a plu aux téléspectateurs. Maintenant, j'ai aussi eu l'opportunité de trouver un secret, de participer à des supercheries, de créer et de faire parti de pas mal de stratégies dans ce jeu pour me permettre d'être là aujourd'hui avec une cagnotte assez conséquente. Je ne regrette pas mon aventure. ». Alors que j'explique le topo de mon jeu ici, je reste perdu quelques instants dans mes pensées comme si je revenais vivre quelques souvenirs enfouis. 2 mois intenses à n'en pas douter. Emmanuel vient couper ce petit moment envolé en se présentant à son tour. « Enchanté Emmanuel. » que je dis d'un sourire bienveillant alors que je présentais ma main pour qu'il vienne la serrer.

Je finis par quitter papy Emmanuel et vais me coucher.

Je me réveillai un peu crevé, je me souvins de la veille avoir parlé à un anglais, puis m'être endormi lorsqu'il était en train de me raconter son aventure. Bref, debout de bonne heure prêt à aller dans les bois écouter les moineaux et manger une petite tarte au citron. Je partis donc rejoindre la cuisine.