Jour 55

Le coeur toujours serré, je quitte la love room rapidement et sur la pointe des pieds, désireux d'y revenir pour profiter de ma matinée avec Giani.

Je reviens quelques minutes plus tard, mon plateau repas dans les bras. Je le dépose sur la commode à côté du lit puis viens rejoindre Giani entre les draps. Je caresse son torse tendrement, soufflant pour le réveiller en douceur : « Bonjour, bel homme ... Il est l'heure de se lever ». Je viens déposer un doux baiser sur ses lèvres pour le tirer hors des bras de Morphée, puis un sourire amoureux vient se peindre à la commissure de mes lèvres.

Alors que j'étais encore dans les bras de Morphée, je sens une mai venir me caresser le torse, mes yeux s'ouvrent difficilement et j'observe Liam, un sourire doux sur mes lèvres venant se poser, lâchant un difficile. « Bonjour toi. ». Je viens déposer un doux baiser sur ses lèvres, venant chercher à me réfugier dans ses bras comme pour profiter encore d'une tendresse du matin salutaire. Ma main s'attarde sur son torse, venant chercher à titiller la peau du jeune iranien sous mes doigts alors que je me profitais de ces quelques instants avec lui.

Giani vient caresser mon torse en se blottissant dans mes bras. Je souris et viens embrasser ses cheveux. Je profite de son odeur quelques secondes supplémentaires, attendant qu'il se réveille convenablement, puis je souffle tendrement : « Redresse toi .. ». Une fois qu'il s'est relevé, je récupère le plateau repas à mes côtés et dis : « Surprise ! ». Jus d'orange, céréales, pain beurre et confiture, voilà de quoi se compose le petit-déjeuner que je nous ai préparé ce matin. Je pose le plateau entre nous délicatement sur les draps puis je viens ajouter « Je m'excuse pour hier, je me suis effondré sans vraie raison ». Un fin sourire se pose sur mon visage tandis que j'attrape un verre de jus d'orange en le tendant vers Giani pour trinquer.

Alors que je profitais de ces quelques minutes avec mon homme avant de me relever et qu'il vienne déposer devant moi un plateau rempli de plusieurs ingrédients qui composait tout un petit déjeuner parfait. J'esquisse un grand sourire et je viens lui demander. « Qu'est-ce qui me vaut l'honneur ? » demandais-je taquin à mon bourreau du love qui avait mis les petits plats dans les grands. Ce n'était pas mon anniversaire alors bon, je me demandais bien ce qui pouvait pousser Liam à me faire un tel geste. Il vient ensuite s'excuser par rapport à hier et au petit coup de mou qu'il avait eu, je pose une main sur la sienne venant le rassurer. « C'est normal d'avoir des coups de mou, ça arrive, je suis le premier à en avoir. Tu sais que je suis là quoi qu'il en soit. ». Je prends sa main que je serre contre moi et que j'embrasse avant de venir lui dire en chuchotant, un sourire tendre. « Tout est parfait. ». Je viens ensuite prendre à mon tour le verre de jus d'orange qu'il avait mis à ma disposition et je viens trinquer avec mon iranien en lui disant.« A la finale et à ta victoire. » que j'admettais fièrement en plongeant mon regard dans le sien.

Alors qu'il me demande ce qui vaut l'honneur de ce petit déjeuner, ma réponse et mes excuses concernant mon comportement de la veille viennent lui apporter les éléments dont il a besoin pour comprendre les motivations de mon acte. Il me rassure alors, m'affirmant que tout le monde avait des coups de mou, que ce n'était pas grave. Terminant qu'il serait toujours là pour moi et venant trinquer à notre place en finale et ... à ma victoire. Je ris dans un souffle et viens trinquer avec lui : « A notre victoire ». Car peu importe lequel de nous deux gagnera, la victoire nous appartiendra. Je bois une gorgée de jus d'orange puis plonge dans le vif du sujet ensuite : « Je ne veux pas que tu tiennes rigueur à Sarah de ce qu'elle m'a dit hier, d'accord ? J'ai sûrement été le plus provocateur des deux, au final, et je pense qu'elle a simplement cherché à riposter. Ne lui en parle pas, d'accord ? ». Je lui demande alors, le fixant avec attention pour guetter ses réactions.

Liam vient très vite rectifier ma phrase en parlant de notre victoire. Et il n'avait pas tort, que ce soit moi ou lui, on en serait tous les deux vainqueurs à la fin. Je le regarde longuement avec un sourire attendri en portant mes lèvres sur le verre de jus d'orange, j'en bois une gorgée et fallait dire qu'il était plutôt bon, Liam avait même pris le temps de presser de vrais orange, je fais une mine curieusement étonné en rigolant légèrement. « Je vais finir par croire que tu me caches aussi tes talents de cuisinier. ». Bon après ce n'était qu'un jus mais qui sait, je n'avais jamais goutté ses plats et mon petit doigt me disait que s'il y mettait du sien, il serait capable de faire quelque chose de pas mal. Liam vient ensuite me dire de ne pas tenir rigueur des propos qu'elle avait rapporté sur Sarah. J'affiche un air renfrogné, ça allait être difficile, je n'aime pas tenir ma langue. « Je ne vois pas pourquoi elle est venu parler de notre couple. » que j'avoue naturellement. Tout ça pour tacler Liam. « Je ne lui en parlerais pas, pour toi. Mais je ne serais pas des plus chaleureux avec elle, je suis comme ça. ». Quand on s'attaquait à quelque chose qui me tenait à coeur, j'avais du mal à jouer l'hypocrite devant les gens et je me laissais bien vite gagner par l'agacement. Ami ou pas. « Je la connais aussi, et vu ton état hier soir, ce n'était pas simplement de la provocation, je sais qu'elle peut être très piquante et méchante. Je n'aime pas qu'elle s'attaque à toi, Liam. ». Je continue à boire quelques gorgées, d'un air agacé par le comportement de la brune alors que je viens finalement lui avouer quelque chose que j'avais sur le coeur. Je repose le verre le regardant quelques instants avant de lui dire. « J'ai pu un peu réfléchir hier soir, et je n'ai pas été tout à fait honnête sur ma réponse à la question tu m'as posée. Je ne voulais pas que tu te sentes encore plus mal que tu ne l'étais déjà .. ». C'était peut-être un des derniers instants passés avec lui et je voulais qu'on soit clair sur certaines choses et surtout sur l'appréhension qui me rongeait par rapport à ce que m'avait rapporté Esteban l'autre jour. Je le regarde, guettant sa réaction, un peu honteux, avant de poursuivre.

Alors qu'il boit une gorgée de jus d'orange, il vient souligner mes talents cachés de cuisiner. Je laisse s'échapper un rire alors : « C'est une orange pressée, ne nous emballons pas ... Je te ferai à manger, alors. Quand on sortira de la maison, je te ferai un repas tout complet ou on pourra profiter rien que nous deux » je dis en m'approchant de son visage dans un sourire pour venir poser mes lèvres sur les siennes. Je me recule alors tandis que la situation se corse légèrement, la discussion devient plus sérieuse. Lorsqu'il me parle de Sarah, Giani m'explique qu'il ne comprend pas pourquoi elle a ressenti le besoin de parler de notre couple, et que l'état dans lequel elle m'a mis signifie bien qu'elle a parlé dans l'unique but de faire mal et qu'elle a su ou appuyer et quoi dire. « Ça m'a beaucoup blessé, oui ... Mais c'est surtout lorsqu'elle est venue remettre en cause mon intégrité vis-à-vis de toi. Sinon tout le reste je l'ai encaissé et j'ai fait avec ... ». Le reste avait été un tas de reproches et de critiques qui n'avaient concerné que moi et j'avais réussi a passer outre. Mais lorsqu'elle avait sous-entendu que je n'aimais pas vraiment Giani et qu'il n'avait toujours pas une pleine confiance en moi, j'étais sorti de mes gonds. Finalement, son ultime réponse donne raison à Sarah ... Il a encore des doutes qu'il n'a pas osé me partager la veille. Je le regarde avec attention, plongeant mes yeux dans les siens avant de reposer le verre de jus d'orange sur le plateau. « Je t'écoute .. » je souffle alors, sans détourner mes yeux des siens.

Il me peint à tableau qui me plait beaucoup, nous deux face à un bon repas et je ne peux que sourire face à ça, bêtement comme si c'est tout ce dont je rêvais. Je prolonge le baiser qu'il vient m'offrir, marquant mon envie d'être avec lui à ce moment et on en revient bien vite à des considérations plus sérieuses et tendues. Il m'avoue que c'est surtout les mots de Sarah face à son intégrité qui l'avait touché et je viens caresser son visage doucement. « C'est ça que je n'aime pas. Je suppose qu'elle a mit des mots dans ma bouche alors que je ne lui ai rien confié de mes appréhensions. Elle a fait ça simplement dans le but de t'atteindre gratuitement. Et c'est ce que je n'apprécie pas. ». Peut-être que le timing n'était pas bon par rapport à ce qu'on allait aborder ensuite mais je le sens touché lorsque je lui annonce que je n'avais pas été complètement honnête. Mes yeux affiche une mine désolé et je viens commencer en le rassurant. « Ça n'a rien à voir avec l'histoire de ta femme. Ce que je t'ai dis hier est réellement ce que j'en viens à penser, je suis prêt à te faire confiance Liam. » que je lui avoue en lui caressant la joue, plongeant mes yeux dans les siens avant d'ajouter. « Non ... ce que j'appréhende, c'est ce que m'a rapporté Esteban. J'ai pu un peu discuter avec lui et il m'a avoué qu'il est venu te voir au confessionnal pour te confier ses sentiments. Je sais que tu as refusé ses avances, et ce n'est pas ça le soucis mais il m'a aussi fait comprendre dans ses paroles que ça n'avait pas l'air d'être un refus sans regret. Que si notre relation n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui ou que si je n'avais pas été là, tu aurais sûrement succombé. ». Et c'est surtout ça qui m'avait retourné la tête sur le moment. Je souffle longuement, baissant les yeux à mon tour pour montrer que cette situation me peinait en venant ajouter. « Je n'ai pas envie d'être cette laisse qui te retient de faire les choses dont tu as envie Liam, je n'ai pas envie que tu sois frustré par ma faute car tu auras envie de voir d'autres garçons, mais je ne suis pas fait pour une relation libre, simplement car je ne veux que toi. Aucun autre homme n'a d'intérêt à mes yeux. ». J'aurais aimé que ce soit aussi le cas pour Liam et ça me donnait aussi ce sentiment de ne pas être assez bien pour lui, mais c'était quelqu'un qui aimait plaire, qui aimait jouer des charmes et qui aimait sentir qu'il plait aux gens, chose dont j'étais à l'opposé totale. Je n'allais pas le changer, et malgré tout je savais que lui aussi de son coté m'aimait mais il fallait qu'on en discute car j'étais personnellement dans une impasse. Je relève ma tête, observant sa réaction après ce que je venais de lui expliquer, anxieux qu'il confirme ce que je venais de dire.

J'ai l'esprit bien ailleurs désormais lorsque nous parlons de Sarah, et j'attends avec impatience qu'il ne m'explique les raisons de ses doutes. Lorsqu'il commence, il me rassure en écartant ma femme des possibilités. Je souffle de soulagement tandis qu'il poursuit et qu'il mentionne le nom d'Esteban. J'ouvre de plus grands yeux, le regardant avec incompréhension. Il m'explique qu'il a eu le temps de discuter avec le mannequin, qui lui a avoué m'avoir fait des avances au confessionnal, mais que mon refus n'avait pas été catégorique, que j'avais laissé entendre quelques regrets. « Quelle ordure ... » je souffle alors, tandis que Giani termine et m'explique qu'il ne veut pas être ma laisse, qu'il ne veut pas avoir l'impression de me mettre en cage et de me rendre malheureux. Je grimace alors et viens immédiatement prendre son visage entre mes mains pour le rassurer. Ma confiance est de retour, je sais que je dois à mon tour rassurer mon italien pour faire taire ses démons qui lui laissent entendre qu'il n'est pas assez bien pour moi. Mes doigts caressant ses jours, je m'approche tout prêt de lui, collant presque nos fronts l'un contre l'autre. « Je t'ai choisi, Giani, et si je l'ai fait c'est qu'aucune autre option ne me paraissait plus importante et que je ne me voyais pas passer à côté de quelqu'un d'aussi bien que toi. Esteban me plait physiquement, tu le sais, c'est le cas depuis le début et je ne m'en suis jamais caché. J'ai couché avec lui, si tu n'avais pas été dans la maison nous aurions certainement continué à le faire toute la saison, c'est vrai. Mais ce n'est pas le cas, Giani. J'ai choisi d'être avec toi et rien qu'avec toi parce que c'est toi que j'aime, d'accord ? Sois-en rassuré ». Je viens l'embrasser délicatement puis je me recule et poursuis : « En plus, j'avais peur qu'il ne s'imagine des choses, et je ne pouvais pas être trop cassant avec lui en refusant ses avances. J'ai donc souligné le fait qu'il me plaisait, c'est vrai, mais pas dans l'objectif de lui faire entendre qu'il y avait une chance entre lui et moi, bien au contraire, j'ai été catégorique sur le fait qu'il ne se passerait rien. Je ne te demanderais pas une relation libre si tu n'en veux pas, moi même, te voir avec quelqu'un d'autre me rendrait malade. Donc ne t'en fais pas, si j'avais voulu quoi que ce soit avec Esteban tu en aurais été mis au courant depuis longtemps. S'il y a une chose dont tu ne dois jamais douter c'est bien de ma fidélité ». Je viens prolonger les caresses sur ses joues et lui souris de manière rassurante. Enfin, je souffle en écho à sa dernière phrase : « Les hommes me plaisent, physiquement j'en trouve beaucoup d'attirants, mais il n'y en a qu'un seul qui m'apaise et avec qui je me vois construire un futur. Et cet homme, c'est toi ».

Liam en vient à comprendre de quoi je voulais parler et il en vient à marmonner une insulte à l'encontre du jeune mexicain. Il me rassure bien vite en me disant qu'il n'y avait aucune autre option dans ce jeu que d'être avec moi, car c'est ce qu'il voulait le plus. Nos fronts collés l'un à l'autre, je sentais sa chaleur rassurant venir à nouveau m'envelopper. Tout ça, je le savais et je n'avais pas pu m'empêcher d'avoir tout de même cette appréhension. J'esquisse un sourire lorsqu'il dit m'aimer, me laissant prendre à ses lèvres qui venaient déposer un tendre baiser sur les miennes. Il m'explique ensuite qu'il n'avait pas voulu être cassant avec Esteban et que malgré qu'il ait de l'attirance pour le mexicain, lui m'avait choisi et qu'il n'en serait jamais autrement. J'esquisse un sourire rassuré alors que je viens à mon tour l'embrasser, l'enlaçant tendrement alors que viens l'espace d'un instant nous replonger dans le lit pour profiter l'un de l'autre, mes yeux se perdant dans les siens. Dans tout ça, je voyais aussi notre avenir se profiler, notre vis tous les deux, les moments qu'on partagerait, le bonheur qui en résultera et alors que depuis le début de l'aventure, j'avais été un brin pessimiste sur ce qui aurait pu arriver, aujourd'hui, je ne voyais que les bonnes choses qui pourraient résulter de notre aventure. Je viens doucement chuchoter un  « Je t'aime tellement Liam. » comme si mes sentiments parlaient d'eux-même pour la première fois, ayant décidé de passer outre le filtre que j'avais décidé de leur imposer. Je reste là quelques minutes, profitant de cette instant de connexion avec celui que j'espérais être l'homme de ma vie. Quelques longues minutes à nous regarder, à se lover chacun dans l'autre et à imaginer ce que pourrait être notre avenir à l'extérieur de la plus pur des façons. Une osmose qu'on avait jamais encore expérimenté dès lors. Je sentais qu'enfin Liam s'exprimait avec une sincérité dénué d'appréhensions et c'est ce que j'avais toujours voulu.

A mes mots je peux sentir le coeur de Giani s'apaiser, il se détend lentement, est plus souriant, vient poser ses lèvres sur les miennes lorsque je lui dévoile un peu plus de mes sentiments. Nous nous regardons avec tendresse alors qu'il vient souffler, un peu comme si les mots lui étaient arrachés, qu'il m'aime. Cette phrase même vient lever les ultimes barrières qui nous séparaient l'un de l'autre. Nous nous lovons l'un contre l'autre et alors que nous sommes silencieux je viens glisser une main malicieuse dans son caleçon. « Et maintenant que les tensions sont apaisées ... Laisse moi te montrer ce que tu auras la chance d'avoir à tes côtés toute ta vie ». Un sourire mesquin sur le visage, je monte sur lui et le plaque contre le matelas pour venir l'embrasser avec plus de vigueur que nos précédents baisers. Ma main continue de jouer dans son pantalon et je sens le corps de Giani se frictionner de plaisir. Je me redresse alors légèrement, toujours au dessus de lui, puis je souffle : « Je t'aime aussi, Giani ».

Alors que nous étions tous les deux dans les bras l'un de l'autre, je me perds à l'intérieur de son regard, caressant sa tempe tendrement, alors que de son coté, il venait titiller l'intérieur de mon sous-vêtement, ce qui m'arrache un petit sourire malicieux alors que je venais l'embrasser plus fougueusement, venant mêler ma langue à la sienne tandis qu'il vient grimper sur moi pour me plaquer contre le matelas. Je sens sa main continuer à jouer avec mon caleçon et bien vite, mon corps ne tarde pas vite à s'animer sous ses caresses, laissant monter en mon désir pour lui. Il se redresse ensuite pour me dire à son tour qu'il m'aime. Et lorsque j'entends ces quelques mots, je viens me relever à mon tour pour me jeter sur ses lèvres, comme une envie irrésistible de n'être qu'à lui pendant quelques instants. Je viens à mon tour lui caresser le torse, descendant mon visage pour venir lui déposer quelques baiser dans le coup jusqu'au haut de son torse, m'attardant pour déposer quelques coups de langues affectueux sur ses tétons. D'une autre main, je viens à mon tour le titiller à travers son tissu alors que ma respiration se fait plus saccadé, plus bruyante tandis que lui aussi continuait son petit jeu avec moi. Je me laissais aller dans un rituel plus intime et passionné, tandis tout en moi montrait que j'avais envie de lui.

Après que Liam m'ait bien rempli (d'amour), on fini par s'endormir dans les bras l'un de l'autre.