Jour 51

L'électricité est revenue. Je prends une grande et longue douche chaude avant de sortir, m'habiller légèrement d'une simple robe de plage et de mettre fond de teint et mascara. Puis je quitte la pièce.

Rituel.

Arthur a écrit:

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Arthur a écrit:

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Fin de journée, milieu de la nuit, j'entre dans la salle de bain et commence à me démaquiller devant le miroir.

Après ma baignade nocturne, je me ramène dans la salle de bain afin de faire une bonne et belle douche... la branlette risque d’être fantastique. J’entre, puis je vois que Léna est là. Merde, la branlette sera pour une autre fois, du coup. Les Gabriel, les Adel, je pensais à vous là... d’ailleurs, je me demande bien combien mesure le noyau de ce dernier. Chez les rebeus, ils sont plutôt gros, non ? Bref, je m’égare. Je vois Léna en train de se démaquiller. « La princesse profite du milieu de la nuit pour se refaire une beauté, à ce que je vois. ». Autant commencer en douceur, sans entrer dans le sujet pour le moment, car je vais avoir pas mal de choses à lui dire. Ma douche débute... je commence à chercher la température d’eau qui s’allierait à la perfection avec mon corps.

Un oeil démaquillé sur les deux lorsque Corentin rentre dans la pièce. Je lui souris alors mais reste concentrée sur ma tâche. Il me regarde et me demande si je profite de la nuit pour me refaire une beauté. Je ris dans un souffle. « Ou plutôt, la princesse redevient servante, sans mon maquillage je ne ressemble à plus rien ». Je le regarde à travers le miroir lorsqu'il rentre dans une cabine de douche. J'ai un petit pincement au coeur en repensant au prime, son buzz, mon verre d'alcool, la déception dans son regard, la révélation de notre secret. « Je ne voulais pas te décevoir, je m'en excuse Corentin, car je sais que ça a été le cas. Je m'en excuse vraiment ».

La princesse devient une servante, c’est vrai qu’elle est en train de se démaquiller, et pas l’inverse. Cependant, qu’elle soit maquillée ou démaquillée, qu’elle soit coiffée ou décoiffée, qu’elle soit distinguée ou négligée, à mes yeux, elle restera toujours la plus belle de toutes... donc dans tous les cas, elle sera forcément ma petite princesse. Je l’observe alors, tout en passant du gel douche sur mon torse, puis je vois qu’elle me voit à travers le miroir... mais je ressens assez vite qu’elle ne me voit pas comme elle me verrait en mode routine. Elle semble chagrinée, peinée... et cela se confirme assez vite lorsqu’elle s’excuse et qu’elle me dit qu’elle ne voulait pas me décevoir. L’heure des explications est arrivée, je pense. « En fait, ce qui m’a le plus saoulé, c’est de voir que tu es au centre de tous les froids. J’ai envie de te protéger, j’ai envie que tu soies bien, et voir autant de mauvais regards braqués sur toi me déplaît un peu. ». Pour Hadès, elle a totalement raison, qu’il aille se faire voir. Mais pour Gabriel, pour Sheila... je ressentais bien que cette dernière ne la regardait pas d’un très bon oeil durant la soirée... et je n’ai pas envie que tout lui retombe en pleine gueule. Elle commence à bien s’affirmer... et il ne faudrait pas qu’elle fasse n’importe quoi et qu’elle déçoive n’importe qui.

J'écoute mon frère qui m'explique d'où lui vient sa déception à mon égard, et ce qu'il me dit fait l'effet d'un poignard qu'on me plante en plein coeur. Je suis au coeur des froids et des tensions ... Je grimace légèrement et termine de me démaquiller ... « Je ... Je ne veux pas être une mauvaise personne, Corentin, je souffle en entreprenant d'enlever mon fond de teint désormais. Je voulais simplement protéger Sheila lors de notre dilemme, et elle m'en veut malgré tout pour avoir parlé de mon attirance pour Adel ... Je ... Je ne veux pas être cette fille ... Je ... ». Mon coeur est serré. Je m'en veux que mon frère ai désormais cette image de moi. « Je vais essayer d'arranger ça. Ce n'est pas qui je suis, je ne suis pas méchante ... ». Je retire totalement les artifices sur mon visage, me retiens de verser une larme, puis, alors que Corentin finit de se doucher je lui souffle : « Je vais faire ça maintenant, je te laisse ». Et je quitte la pièce.