Jour 32

J'arrive à la salle à manger après m'être servi une bonne petite boblovska de mamie (dédicasse à toi Charles) et je commences à déguster en repensant aux révélations qui avaient été faites.

J'arrivais à la salle à manger avec mon thé. J'y trouvais d'ailleurs Sheila, seule. Je m'approchais d'elle en souriant. « Tiens, salut copine de nominations ! » C'est dommage qu'une de nous deux partirai vendredi, on ne s'était pas beaucoup parlé, par contre il est sur qu'on aurait très bien pu s'entendre. Je m'installais à ses côtés. « Ca va toi ? Tu te remet ? » Avec tout ce qui lui avait été annoncé hier il est clair qu'elle devait être secouée.

Anastasie ne tarda pas à me rejoindre alors que je dégustais le bon boblovska qui avait fait tant languir Charles, elle m'invective en parlant des nominations et je ne pu m'empêcher de laisser échapper un rire nerveux. Elle me demande ensuite si je m'étais remis de l'histoire avec Charles. « On va dire que le plus dur est passé. » fis-je avec un sourire. « Je t'ai presque sauvé la peau dis moi. » fis-je avec un sourire amusé en référence au moment où j'avais interrompu son ébat avec Gabriel. « Mais quoi qu'il arrive et quoi qu'il peut te promettre, n'oublie jamais que ce type est un cinglé et un vicieux. » fis-je en pointant ma fourchette vers elle. Je ne voulais pas qu'elle ai de mauvaises surprises si je parte et je préférais encore qu'elle fasse attention qu'elle tombe dans les griffes d'un psychopathe pareil.

Elle reprenait donc du poil de la bête, j'étais contente. Je lui souriais. Puis elle me disait qu'elle m'avait sûrement sauvé la vie. « C'est clair, merci. » Mais bon vu la discussion que j'avais eu ce matin avec Gabriel, son but avec moi n'était pas de me mettre en danger. Hallelujah. A ses paroles je la regardais, la trouvant adorable. Alors moi aussi j'avais quelques recommandations à lui transmettre. « Et toi fait très attention aux personnes auxquelles tu t'allies. » Sa nomination venait des mêmes personnes qui m'avaient nominés. Qui ? Pour l'instant je ne connaissais que 2 noms, voir 3...

Je souris un instant lorsqu'elle me met en garde contre les personnes avec qui je m'allie. « Ça je le sais, j'attends juste que le prime me permette d'en avoir le coeur net. » A vrai dire, je savais déjà qu'Adel m'avait nominé et si le reste de la maison l'avait fait, vu ma cote de popularité ces dernières semaines, ça n'aurait vraiment pas été une surprise. J'attendais seulement d'être sûr pour les choix de Chani et de ne pas me retrouver avec une mauvaise surprise de ce coté là. C'était ma seule allié dès lors, mais si j'apprenais qu'elle avait mis mon nom dans le SAS, elle n'allait vraiment pas le rester. « Maintenant, j'ai un objectif. Je fais mon jeu, je pourris la vie à Gabriel, je m'arrange pour qu'il sorte et je suis contente. » C'était mon seul objectif jusqu'au prochaines nominations. Je continue de prendre une bouchée et je viens demander à Anastasie. « Alors comme ça tu as couché avec Mattéo ? Ça a fusé entre vous ce soir. » rétorquais-je avec un léger rire. Le clash avait été divertissant.

« Tu devrais te rapprocher de mes alliés si tu veux mon avis. En tout cas ne fait pas confiance à Hadès, ni à Mattéo. Ils m'ont clairement avoué qu'ils votaient contre toi. » Chose que je n'avais pas voulu faire, sachant pertinemment que Sheila était une très bonne adversaire et qu'avec elle dans le jeu, cela ne pouvait qu'être meilleur. Je hochais la tête à ses paroles, elle avait bien raison. Puis elle me parlait de Mattéo et notamment du clash qu'il y avait eu ce soir. « Oui on a couché ensemble. Et il a fait son beau juste après ça. Il ne doit pas être habitué de toucher d'aussi jolies femmes. Sauf que j'ai horreur des personnes qui font le malin comme lui, et il va s'en mordre les doigts. Il ne sait rien. » Je lui souriais. « Il va y avoir du carnages dans cette maison dans les semaines qui suivent. »

Je souris, finissant mon plat en rigolant légèrement lorsqu'elle me parle de Mathéo et Hadès. « Je sais qu'Hadès a tout manigancé pour que je sois dans le SAS. Je ne suis pas vraiment prêt à m'allier avec lui. Et Mattéo, je pense qu'il voulait avant tout sauver sa peau que jouer d'une réelle stratégie. » Je savais bien à quoi m'attendre de toute façon avec ces deux là. Ils étaient à un point prévisible que ça en devenait trop facile. Elle me confirme ensuite que oui et ne mâchait vraiment pas ses mots. « Je serais bien contente cette semaine d'être immunisée si je reviens. J'imagine que toi c'est pareil pour toi. » fis-je en pouffant légèrement. Ce qui est bien avec tout ça, c'est que j'allais pouvoir être au dessus de la mêlée et du grabuge et commander tout ça d'une main de maitre. Je reviens ensuite sur un point qui m'avait marqué. « Alors comme ça, tu as le coeur d'un autre ? C'est pas trop difficile à vivre au quotidien ? De quelle maladie tu as été touchée si c'est pas trop indiscret ? » J'étais un peu curieuse je l'admet. J'imagine que ça doit être plutôt une galère de devoir prendre des médicaments chaque jour pour éviter un rejet.

« Fait attention à toi Sheila. J'ai envie qu'ils se prennent tout ça dans la gueule, le retour du baton, et je sais qu'avec toi ça sera bien fait. » Je lui faisais un petit clin d'oeil. Si je serai contente d'être immunisé ? « Bien sur que je serai contente. Mais si je suis immunisée, Hadès le sera aussi. Par contre si je quitte l'aventure vendredi, il sera nominé, et ça j'en suis plutôt contente. » Elle me parlait ensuite de ma greffe. Je souriais à ses paroles. Il est vrai qu'on ne m'avait pas beaucoup posé de questions ici, peut être par pudeur. « J'ai eu une myocardiopathie, j'avais 17 ans quand je l'ai appris. Ca a été un coup de massue. Il me fallait une greffe mais ça ne courre pas les rues. Du coup j'ai grandis avec l'idée que je pouvais mourir du jour au lendemain. Et il y a deux ans et demi on m'a appelé, on avait un coeur pour moi. J'ai dû donc réapprendre à vivre, ce qui n'est pas facile tous les jours je l'avoue. Mais j'ai des proches qui m'aident beaucoup à vivre tout ça. Après je me remet bien, très bien même. C'est aussi beaucoup de psychologie. »

« Je suis une experte en retour de bâton. » fis-je ironique alors que je venais de m'en prendre un hier avec l'histoire de Gabriel. C'est vrai que si Anastasie partait, Hadès allait pouvoir aller dans le SAS, et ça je trouvais que c'était une perspective intéressante. Elle m'explique ensuite toute l'histoire derrière son coeur, d'ailleurs, si elle en parlait aussi librement, ça voulait dire que ce n'était pas forcément le fond de son secret. « C'est quand même beau ça puisse sauver des vies. » fis-je doucement à la fin de son récit. « Je suppose que tu dois croquer la vie à pleine dent maintenant ? C'est pour ça que tu es autant provocatrice et aguicheuse ? » Ce n'était pas un reproche, je la comprenais parfaitement et je ne la jugeais pas.

Elle était experte en retour de baton. Tant mieux. J'avoue que je comptais un peu sur elle si je devais partir vendredi. Je hochais la tête. Effectivement, ça sauvait des vies le don d'organes. Je n'y croyais plus et puis un jour c'est arrivé et c'était comme si je vivais une deuxième naissance. Elle me demandait alors si c'était pour ça que j'étais provocante et aguicheuse. Je riais. « En partie... Quand j'ai appris ma maladie je me suis dis foutu pour foutu je vais tout vivre. J'ai énormément fait la fête, je m'en foutais de tout en faite. J'allais mourir, donc je n'avais plus peur de rien. Et du coup j'ai gardé des petits restes oui... » En même temps il m'a fallut un certain temps d'adaptation à ma nouvelle vie. Je buvais mon thé puis je regardais la belle brune. « Je t'abandonne pour ce soir, on se voit demain ! Bonne nuit ! » Je partais ensuite.

Je salue Anastasie qui s'en va après m'avoir expliqué le pourquoi du comment, prend mon assiette et vais à la cuisine pour la nettoyer et la ranger. Je quitte ensuite la pièce.

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