Jour 9

Sur Paris, il commence à faire un peu plus frais, et Olaf a bien envie d'en profiter. Donc après avoir fait un petit tour dans la salle de bain afin de se mettre en maillot de bain, il arrive à la piscine et s'installe dans l'eau afin de faire quelques longueurs. Même si dans le fond, ce sport n'a jamais été le favoris d'Olaf, ça reste quand même un sport, donc c'est important. Puis bon, quoi de mieux que la froideur de la piscine alors qu'il fait frais après une canicule ? Il faut profiter, en été, c'est 50/50.

J'arrive en maillot dans l'idée de profiter un peu de la piscine. Olaf y est déjà, en train de faire des longueurs. Je le regarde faire dans un petit sourire avant de l'accoster quand il arrive à mon côté de la piscine. « J'ai chronométré le bûcheron, peut mieux faire hein, je te croyais plus sportif que ça. » Quand je lui dis dans un sourire angélique. Je le rejoins dans l'eau, qui est plutôt froide, ce qui me saisit un instant. « Alors, on en était où ? Ah ouais... Tu devais répéter ''un chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur.'' »

Olaf continue de faire ses longueurs. Qu'elle est belle cette eau, perdue au milieu du ciel mi-gris mi-bleu parisien. Sa place donne envie, ça, c'est sûr. C'est alors qu'Eden - le petit minet de la maison des exclus avec qui Olaf a discuté autrefois - arrive. Ce blondinet est vraiment craquant. Quand l'allemand arrive de son côté pendant qu'il fait ses longueurs, voilà qu'Eden l'accoste en le taquinant. « Essaye. », rétorque Olaf... car dans le fond, il se la raconte beaucoup, mais il n'oserait pas tenir plus de deux minutes dans l'eau. Eden s'installe alors dans l'eau afin de rejoindre Olaf. Ce format est plutôt sympathique... ils sont seuls, au milieu d'un immense bassin. Il faut juste espérer qu'ils pourront faire connaissance tranquillement, sans être dérangés comme la dernière fois au jacuzzi. Cette intimité est - en effet - plutôt plaisante. Où en étaient-ils ? Eden voulait lui faire répéter une phrase. Manque de pot, Olaf était bien trop fatigué pour la répéter. Il s'essaye alors maintenant : « Chasseur. Chasser. Sans chien. Bon chasseur. ». Bon, ce n'est pas mal, mais il y a encore du progrès à faire. Avec un peu de persévérance, il y arrivera certainement. La barrière de la langue ? Probablement pas. La carapace ? Probablement.

Il me propose d'essayer de faire mieux que lui. Je croise son regard ténébreux, d'un air plein de défi. « Et je gagne quoi si je réussis à faire mieux que toi ? » Histoire de pimenter un peu tout ça. Je l'écoute répéter la fameuse phrase, mais ça ressemble plus finalement à une suite de mots sans lien tangible et véritable. « Les chaussettes de l'archiduchesse sont archi sèches ? » Dis-je, pour qu'il continue à répéter après moi. Je ne perds pas espoir de lui faire dire une phrase construite d'ici la fin de cette aventure.

Donc il est chaud pour accepter le défi ? Pourquoi pas ? Olaf va voir s'il est à la hauteur et ce qu'il a vraiment dans le ventre. La proposition d'Olaf était surtout faite pour le faire taire, pour lui montrer qui est l'homme dans l'histoire... et qui est le petit minet blond. Maintenant, ce qu'il veut savoir, c'est ce qu'il y a à gagner s'il réussit. « Surprise. », répond l'allemand en lui tapotant l'épaule. Ce grain de peau, quand même... Eden a l'air de souvent s'épiler, et ça se ressent au toucher. C'est tellement lisse... tellement agréable à effleurer. En plus, elle est mouillée, et ça donne un effet encore plus enivrant. La récompense - s'il accepte ce challenge - peut vraiment être bonne... maintenant, il faut mériter de la découvrir, mais surtout de l'avoir. Donc sera-t-il à la hauteur ? Ils verront bien... en tout cas, pour les phrases qu'il lui demande dire, Olaf a un peu plus de mal. C'est pourquoi le garçon lui propose une nouvelle phrase. « Chaussettes. Archiduchesse. Archi sèches ? ». C'est déjà ça... au moins, l'effort est là.

A sa façon de me dire ''surprise'', j'ai comme l'impression que le jeu en vaudra la chandelle. Je m'étire alors, prêt à répondre positivement à son défi. « T'es mal tombé,
j'faisais des compets de natation pendant ma scolarité. » Je nage vers l'un des bords et demande à Olaf. « Alors, c'est quoi l'objectif que je dois atteindre ? » Il essaye ensuite à nouveau de répéter l'une de mes phrases. Je soupire doucement. « J'ai mangé tout le chocolat ? » Plutôt simple comme phrase là.

Ils font connaissance, sous la fine pluie post-canicule, dans l'eau... ça fait rêver. L'ambiance est au beau fixe. Que demander de plus ? Alors qu'Olaf promet une surprise à Eden, voilà que ce dernier annonce qu'il faisait des compétitions de natation pendant son enfance. Sportif en plus ? Voilà un bon point commun entre lui et l'allemand. Il se met alors au bord et demande à Olaf quel est l'objectif qu'il doit atteindre. « 3 allers-retours en 2 minutes ! ». Plutôt simple... s'il arrive à épater l'allemand, alors la difficulté sera amplifiée. Ils reviennent ensuite à ces fameuses phrases. Plutôt simple celle qu'il propose... « J'ai mangé tout le chocolat. ». Ce n'est peut-être pas la bonne intonation, mais il y est presque. La prochaine fois sera certainement la bonne. Une récompense se cacherait-elle aussi ? À voir...

3 allers retours en 2 minutes ? A croire qu'il veut réellement perdre. Sans rien ajouter, je commence à faire mes longueurs. Bien évidemment, vu la marge, j'réussis son défi assez facilement. « On dirait que je vais avoir droit à ma surprise. » Olaf répète ensuite la phrase parfaitement. Grand sourire sur ma face, je me rapproche un peu de lui. « Et bien voilà, t'es tout de suite plus attirant quand t'arrive à aligner une phrase. » Je ne sais pas si je suis le premier à soutirer une phrase ici, mais j'ai l'impression d'être, d'une certaine manière, exclusif de ce côté là, et y'a rien de mieux pour gonfler mon égo.

Et il fait ses fameuses longueur. En même temps, le défi n'était pas le plus compliqué... il faudrait se remettre ces petits moments dans la piscine afin de complexifier un peu les choses. Là, c'était une première, et il fallait voir le niveau. Eden envoie clairement du lourd. Le petit a la dent dure, Olaf va ajouter du niveau, qu'il ne s'inquiète pas. Il va donc avoir droit à sa surprise... Olaf est quand même plutôt content de lui offrir sa récompense. Vu qu'il revient, Olaf se rapproche également de lui... afin de créer une petite proximité. Rien de bien méchant. Maintenant, vont-ils s'embrasser ? Vont-ils faire ce que l'allemand a fait avec Hayden hier soir dans le placard de la love room ? Il se met alors dos à lui, puis commence à lui masser la nuque. « Cadeau. ». Un massage dans l'eau... Eden nage certainement en plein rêve, c'est le cas de le dire. Et même pour Olaf, la récompense est là. Toucher cette peau claire, décorée par deux ou trois grains de beauté et la tripoter... c'est un plaisir intense. En ce vent de fin de journée, en plus... Après la petite répétition d'Olaf, Eden est plutôt fier. Olaf est tout de suite plus attirant quand il arrive à aligner une phrase ? Alors que ce dernier commence à masser les côtes du beau blond, il réplique par un : « Ah bon ? ». Être flatté de temps en temps ne fait de mal à personne, bien au contraire.

Un massage comme récompense... J'suis plutôt content d'avoir joué. Je dois avouer qu'il fait ça plutôt bien, de manière un peu rustre certes, mais également avec une douceur qu'on ne lui soupçonnerait pas au premier regard. « Clairement, et puis, t'as un bel accent quand tu construis une phrase du début à la fin. Tu devrais penser à t'y mettre plus souvent. » Parce que moi, j'aime pas traîner avec les attardés. Un orage commence à se faire entendre et l'air chaud laisse place à un petit vent de fraîcheur loin d'être dérangeant. « Alors, elle est confortable la love room ? » Je le demande en toute légèreté, les yeux fermés pour profiter pleinement du massage d'Olaf.

Un bel accent quand il construit une phrase du début à la fin ? C'est flatter Olaf, là. Cet aveu le touche au plus haut point. Olaf continue de masser le beau blond, puis lui susurre à l'oreille : « Peut-être. »... mais alors juste avec lui... et Hayden. Dans le fond, avec eux deux, il arrive à se sentir particulièrement à l'aise. Ses affinités commencent à s'aiguiser, et ses choix aussi, même s'il n'a pas eu beaucoup d'occasions de discuter avec le joli blond. Un orage arrive alors... d'un seul coup... et bien évidemment, une pluie torrentielle ne tarde pas à suivre. Aucun problème, Olaf continue de masser Eden en prolongeant sur le torse. Cet aléa climatique n'est même que bénéfique à la sensualité. Le brun et le blond sont immergés dans un mélange entre la publicité pour Saint Agur et celle pour Caprice des Dieux. Le destin les a amenés au beau milieu de cette grande piscine au bon moment. Tant de désir en Olaf... Eden lui demande alors si la love room est confortable. Ah, en plus, le coquin est au courant. « Oui, elle l'est. ». Il faudra qu'il essaye cette pièce, un soir... peut-être avec Olaf ?

Sûrement mes manies de gosse de riche, mais son ''peut-être'' sonne pour moi comme un ''Je le ferai''. J'avais une question bien précise en rentrant dans cette piscine et en accostant Olaf. Et j'ai eu ma réponse. Je sens ses mains parcourir mon torse et un léger sourire s'immisce sur ma face. Je ne dis rien et le laisse faire, complètement détendu par ce message de ces mains expertes. Il me confirme que la love room est confortable. J'en prends note, dans un coin de ma tête. « Il ne reste plus qu'à voir avec qui j'irai l'essayer. » Je ris doucement. Très honnêtement, cette love room ne m'attire pas des masses. J'préfère milles fois ma chambre et mes délires/discussions avec Clémence et Emile.

Les mains d'Olaf - qui étaient jusque là en train de masser le torse du beau blond - descendent peu à peu vers le ventre. C'est tellement doux. Quelle crème met-il ? Serait-ce l'eau qui fait ça ? En tout cas, en ce coucher de soleil, il n'y a rien de plus agréable à effleurer. Très vite fait, une main ébouriffe un peu les cheveux - mouillés par la pluie et l'océan qu'est cette piscine - du minet. Ils sont tellement agréables, eux aussi. Ils éveillent tous les sens de l'allemand. Il remet ensuite sa main sur le ventre d'Eden afin de continuer à le masser. Ils sont dans une belle ambiance, dans un beau décor, dans un beau cadre. Pourquoi s'arrêter ? Qu'ils prolongent, encore et encore... le moment se cristallise. Ils sont seuls, et le temps s'arrête. Le désir de l'autre est intense. Lorsqu'Olaf confirme que la love room est confortable, le blond rétorque qu'il ne reste plus qu'à voir avec qui y aller. « Avec moi ? Avec Hayden ? », dit Olaf en faisant référence à ce qui a été dit lors du prime. Car en effet, il s'est passé des choses pas très catholiques entre eux... ce moment est malheureusement gâché par la convocation de La Voix dans le salon. C'était tellement beau. « On remettra ça. », lâche Olaf à Eden tout en se levant pour se diriger au salon.

Je me dirige au salon après m'être essuyé.