Jour 3

Je finis par quitter la piscine pour aller me préparer pour la soirée.

J'arriva à la piscine, assez tendu et toujours choqué par ce qu'il s'est passé. J'alluma une cigarette, histoire de me calmer un peu...

Je rejoins Allan, à la piscine. Il me semble encore boulversé de ce qui vient de se passer. J'essaie dans ma tête de relativiser, de prendre immédiatement du recul, et de dédramatiser, mais il est vrai qu'on ne peut nier l'évidence, et la réalité... des choses. Tu fumes? Comme 90% des mecs tatoué j'suppose, quelle question débile. Il doit être stressé.

Albéric arriva à son tour. Il me demanda si je fume. « Ouais, ça m'arrive, lorsque je suis soûlé ou par pur plaisir. » Dis-je, pour répondre à sa question. « Et toi, tu fumes ? » Enchaînais-je.

Il fait froid ce soir, pas de chance pour le frileux que je suis. Allan me répond qu'il fume quand il est saoûlé, ou juste par plaisir. Cool. Au moins c'est pas parce-que t'es foncièrement addict. J'aime les gens insoumis. Il me demande si moi je fume. J'vais pas mentir que j'ai déjà fumé, même pendant quelques années, pendant une mauvaise période, mais j'ai vite arrêté une fois loin de mes problèmes. Je tousse. J'suppose que là tu fumes pas par plaisir ? Je fais évidemment référence à ce qui s'est produit entre Pénélope-Tara et Rachel.

Albéric aurait donc connu une période noir... « T'inquiète, je sais ce que sa fait de passer par une période noir. T'as eu raison d'arrêter. » "T'as eu raison d'arrêter" Comme si j'étais bien placé pour donner un conseil par rapport au tabac. Je regarda ensuite vers la cigarette, puis tourna mon visage vers lui, en souriant. « Ça ? Là c'est par plaisir, j'aime quand une fille agresse avec ses talons une autre fille qui n'a rien fait jusqu'à l’évanouissement. J'aime bien » Dis-je ironiquement et en rigolant un peu. Albéric avait l'air sacrément solitaire dans cette maison, mais vu les cas particulier ici, ça ne m'étonne pas. « T'as l'air sacrément solo ici, je me trompe ? » Dis-je, curieux.

Je suis d'accord avec lui, j'ai eu raison d'arrêter. Il ironise ensuite sur la raison de cette cigarette qu'il tape, il me fait rire je ne peux me retenir de rire. Non franchement ça a été vachement chaud en tout cas. Allan dit me trouver sacrément solo, et me demande si il se trompe. Tu te trompes vraiment pas. Je réfléchis à ce que j'peux lui dire d'autres... puis Y a un p'tit décalage avec les autres, j'sais pas pourquoi ils viennent pas trop vers moi. Puis y a aussi le fait que je m'isole pas mal, c'est le début, je préfère être plus observateur qu'acteur. Mais y a moyen que ce soit mal, par exemple, j'saurai même pas dire si tu es un des anciens exclus, ou si tu es ici depuis le début. Je ris légèrement avant de me reprendre Il faut que j'me reprenne et commence à vraiment à arrêter d'faire le touriste sinon j'risque bien d'en payer les conséquences.

Je continue tranquillement de taper ma cigarette. Il m'expliqua qu'ensuite que les autres ne venait pas vers lui, et que lui non plus n'allait pas trop vers les autres. Je le comprends franchement. Vu ce qui s'est passé ce soir, ça donne pas envie d'aller vers les autres, au risque de te prendre des talons dans la face. « T'as clairement raison. J'ai remarqué qu'il y a deux types d'individus dans cette maison : Ce qui se font remarquer, genre Pénélope, Shiva, Stan ou encore Achille qui sont plus discrets, genre toi ou même Sophiane. » Je rigola ensuite à sa remarque sur les exclus, puis continua. « Honnêtement, en même pas deux secondes de discutions, j'ai déjà plus accroché avec toi qu'avec les deux autres clowns qui me servaient de coloc'. » Je ris doucement, puis je fuma une dernière fois ma clope, avant de l'écraser à terre. « Dans ce jeu, je pense qu'il faut se lier un minimum avec les autres, sinon tu finis comme cette clope. » Pas mal la comparaison.

J'écoute Allan, qui continue de fumer, j'suis assez gêné lorsqu'il parle des deux catégories de candidats, et lorsqu'il me met dans la catégorie des plus discrets, sachant que je me suis malgré tout pas mal fait remarqué, et parfois un peu dans ce but-là: me faire remarquer. Je continue à l'écouter, je comprends lorsqu'il parle qu'il faisait bel et bien parti des exclus... et décidément il en savait des choses. Il sait que je suis sacrément solo, en à peine une heure, il a remarqué ça, et qu'il y a des gens qui sont ici pour se faire remarquer à tout prix, je me demande si lui et ses deux autres colocs ne nous observaient pas, vingt quatre heures sur vingt quatre. J'pense être assez malin pour pouvoir éviter de finir comme cette vulgaire clope. Rien qu'hier, Pénélope-Tara m'a proposé d'aller dans la love room avec elle, ça aurait pu autant me lier à elle que me faire du tort, auprès d'autres candidats, et surtout candidates. Il faut se lier avec les autres mais pas avec n'importe qui non plus. Je commence à bailler, et voyant donc qu'il a terminé de fumer, je me demande si il a envie de continuer cette conversation. Tu sais où se trouve Rachel ? Si elle est à l'hôsto ou si elle est encore dans la maison...

Lorsqu'il dit qu'il est assez malin, je le crois sur parole. « Et je peux t'assurer que j'ai aucun doute là-dessus. » Il parla ensuite de Pénélope, avec qui il a faillit avoir une relation sexuelle. Je me demande qui cette fille n'a pas voulu se taper, à vrai dire. Ça me gène un peu de parler d'elle, non pas par rapport à l'incident, mais plutôt par rapport à ce qu'il s'est passé à la Maison des Exclus. Heureusement, il enchaîna avec Rachel, ouf. « Je pense qu'elle est sous surveillance médicale la, normalement ça devrais aller mieux d'ici demain. » J'humais l'air libre une dernière fois, avant de lui dire que j'allais me coucher, étant fatigué.  « Vas-y, je pense que je vais me coucher. On se revoie demain, mon pote de galère ! » Je tapota son épaule, puis je lâcha une dernière fois, en rigolant. « La prochaine fois, attends-moi avant de lâcher un cochon dans une chambre. Ça aurait été marrant de le faire à deux ! » Je quitta ensuite les lieux, direction le lit !

J'apprécie le compliment d'Allan, si je peux le prendre ainsi. Il répond à ma question sur Rachel, me voilà donc assez rassuré. Vas-y, je te retiens pas plus longtemps ! Il termine en faisant référence au cochon que j'ai lâché dans la chambre hier. Il n'y a plus de doutes, il était au courant de tout, dans cette maison des exclus. Bonne nuit, et ouais je t'attendrai ! Je ris, un peu après qu'il s'en aille, je m'en vais aussi.