Jour 42

Je me pointe à la cuisine. Salut camarade de nomination. Je me sers un jus et m'assied à table.

J'arrive dans la cuisine à mon tour, prends un verre de jus de pomme et m'installe à table. "Ce soir, on sera tous les trois en demi les gars !" Je m'exclame tout sourire.

Et ça se balance des fleurs. Je lui jetterai volontiers le vase qui va avec. Nous sommes les plus grands, les plus beaux, les plus forts, et nanani, et nananère. Sérieusement les gars faut arrêter, on est juste candidats dans une émission de télé sans grand intérêt si ce n'est divertir. Et encore, je sais pas si on arrive à divertir qui que ce soit vu ce qui se passe ici. A savoir pas grand chose, si ce n'est rien. A part des fausses relations manigancées par la production pour faire mouiller les ménagères et des mini-disputes où y a pas une phrase correcte ? Je ne vois pas... Les clashs Farah/Lorena ? ils doivent sans doute se poursuivre dehors. Kekette la chinoise ? Il doit essayer les présidentielles à cette heure-ci. Et Nicolas doit certainement lire un passionnant bouquin sur le transat de sa terrasse pendant que Léandre lui retape sa salle de bains. C'est plat. Ça manque de saveur. Que je parte ce soir ne me dérange pas. Absolument pas. Je retrouverai Hestia à la sortie quoi qu'il arrive. Et j'aurai protéger mon secret jusqu'au bout.

J'arrivais dans la cuisine. Pas franchement dans mon assiette. J'avais vraiment peur pour ce soir et ces gens protégés par la prod me donnait juste envie de hurler. Au final c'était pas un jeu si tout était calculé d'avance. Et c'est ce que je commençais à croire. Je me servais une tasse de café et je m'installais avec les garçons.

J'arrive à la cuisine, et je sais que je vais partir... aujourd'hui, c'est clairement la pire journée dans cette aventure, pour moi. Je vois les autres dans la cuisine. « Coucou ! ». Je continue par : « Si je sors, et que je suis détesté, hué, sifflé, je sais qu'il y a la Seine pas loin de là... donc à votre sortie, vous saurez où me trouver. ». C'est ce qu'ils voulaient... je vais peut-être leur donner ce soir.

Steven me demandait ce qu'il y avait. Je haussais les épaules. « Disons que le jeu n'a pas été celui que j'espérais. Je suis une peu déçue c'est tout. » Vincent arrivait et faisait son discours. Je levais les yeux au ciel. « Oh mais tais toi un peu, ta vie on s'en fout, et le public aussi, alors arrête de faire ta victime un peu! Si t'es pas assez fort mentalement fallait pas participer à cette émission ou faire tes valises avant! »

Les voilà pris d'une certaine affection envers moi qu'ils m'appellent tous les deux Papi. Trop mignon. Ou pas... Hestia se met à côté de moi et elle a pas l'air d'aller pour le mieux. Elle semble déçue. J'allais lui demander de s'expliquer davantage quand Têtard arrive et fait son petit cinéma. Prenons une bonne inspiration et allons-y ! Je vois que la discussion qu'on a eu hier n'a servi à rien. Désolant. Je me casse la cul et après y a même pas une once de reconnaissance. Va te faire foutre. Les gants tu les oublies, je vais pas y aller de main morte. Et si tu veux des gants, va chez le gynecologue. Tu sers à rien, donc techniquement c'est toi qui devrait sortir ce soir. Est-ce que le public s'est prit d'empathie pour toi ? Je ne sais pas et je m'en fiche, que tu restes ou pas franchement je m'en fous. Mais putain ferme ta gueule. Tu sors des inepties qui n'ont pas lieu d'être tout ça pour qu'on te plaigne. Mais à force d'être cette petite chose (moche) toute faible qui change d'humeur comme de caleçon qu'il respire, tu saoules tout le monde. Je me sers un petit café. Tu en veux ? que je demande à Hestia avant de continuer : Dire ce que tu viens de dire là prouve une fois encore ton éternelle bêtise. C'est limite un ultimatum que tu lances au public qui vote. Si le public ne veut plus de toi, tu dégages. S'il ne t'aime pas, c'est pareil. C'est que le problème vient de toi. Ne pas être aimé ni à l'intérieur, ni à l'extérieur, en soit, je vois pas ce que ça dérange mais apparemment il accorde beaucoup d'importance à cela. Fallait pas venir ici. Voilà, c'est tout. La logique qu'il n'a pas fait qu'il a tout fait à l'envers. Il se demande s'il n'aurait pas du ne pas faire ce jeu ? La question se posait avant d'envoyer ta candidature. Débile profond.

Hestia et Milo me font la morale... et ils ont raison. Je ne sers à rien, et ce soir, je vais en payer les conséquences. « Vous... avez raison. ». Je me retourne, puis je m'éclipse, en larmes... autant abréger mes souffrances dès maintenant.

Vincent s'en allait, une fois de plus en larmes. Je me levais, excédée par ses gamineries. Je savais qu'il faisait ça pour gagner les voix des téléspectateurs. J'envoyais balader ma tasse de café, vide, par terre. « Je suis pas venue ici pour entendre ses pleurnicheries à longueur de journée! » Voilà c'était exactement pour ce genre de choses que j'étais déçue. Je finis par quitter la pièce à mon tour.

Je ne participe pas au débat mais n'en pense pas moins. Vincent est ridicule, menacer de se suicider c'est prouver qu'on est faible. Et maitre cet ultimatum au public : votez pour moi, ou je me jette dans la Seine, c'est minable. Vincent est minable. Et voilà que maintenant, Charlonie prend la relève. "Epargne nous tes leçons de morale putain." Me contentai-je de souffler en poussant ma chaise, avant de quitter la cuisine. Trop de tensions inutiles dans cette maison. Pourquoi il faut encore qu'elle ouvre sa gueule ? On a comprit qu'elle pouvait pas encadrer Hestia. Il fallait qu'elle passe à autre chose.

J'entre dans la cuisine, je me sers un pot de Nutella et une grosse cuillère, puis je vais autre part.

Je quitte la cuisine. J'en ai marre. J'ai passé l'âge de ce genre de comportement puérile.

Romane boit son eau citronnée.

J'arrive avec mes valises, je les mets dans le cellier, puis direction le salon.

Avant le début du prime, je m'entame un paquet de chips et je l'emmène au salon.